Joe Johnston - 2010
6,5/10
Tout d'abord, ce Wolfman est clairement un retour au source dans le genre du film de loup-garous. En effet, on a ici une trame trés classique qui nous conte l'histoire d'un homme depuis sa morsure jusqu'à sa mort en passant par les évolutions de sa transformation. Au niveau de l'ambiance également, on s'oriente vers les classiques du genre (films de la Hammer) : ambiance gothique accentuée par une photographie brumeuse, des décors très réussis et même la représentation du loup-garou est assez rétro. L'utilisation de CGI est, quant à elle, bien exploitée à quelques exceptions près et est bien associée aux effets spéciaux à l'ancienne. Ça fait quand même du bien de voir des vraies giclées de sang réelles !
Ce qui pèche vraiment dans ce film, c'est son scénario. Un peu à la manière de 30 jours de nuit, les ellipses sont très mal mises en place et on a l'impression qu'il y a des pleines lunes tous les 2 jours Mais, c'est de façon générale qu'on a l'impression qu'il y a des manques. Rien qu'au niveau du développement des personnages, on a l'impression qu'ils sont survolés et donc superficiels. Il est clair qu'il y a de nombreuses scènes qui ont été coupées et ça se fait malheureusement trop ressentir ...
Il est donc difficile de juger les interprétations. En tout cas, Benicio Del Toro est impeccable comme à son habitude et Anthony Hopkins s'en sort fort bien même si on a l'impression qu'il joue toujours le même genre de rôle. Par contre, on sent que les personnages d'Emily Blunt et Hugo Weaving ont été un peu sacrifiés au montage et c'est bien dommage ! Si tous les personnages avaient été développés de la même manière, le film aurait certainement eu une autre ampleur dramatique.
Enfin, il est important de souligner le travail de 2 grands artistes sur ce film : Rick Baker, responsable des maquillages qu'on ne présente plus tant il a une carrière impressionnante derrière lui et le compositeur Danny Elfman qui s'est démené pour que ses compositions soient conservées et on peut dire que son travail participe grandement à l'ambiance du film.
Voici quelques images du travail de Rick Baker :
Au final, voici un film de loup-garou qui ne démérite pas mais dont les soucis de post-production se font ressentir. Espérons qu'une director's cut voit le jour en même temps que la sortie DVD de façon à ce qu'on puisse juger le film à sa juste valeur. En attendant, on ne peut être qu'un poil déçu par le résultat.