[nicofromtheblock] Mes critiques en 2010

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SHERLOCK HOLMES
Guy Ritchie - 2009
6,5/10

C'est peu dire que je n'attendais plus rien de la part de Guy Ritchie ! Après ses 3 derniers films qui allaient du trés moyen au daubesque, je m'était fait à l'idée qu'il ne ferait plus rien de bon. Et puis finallement, après avoir lu quelques avis positifs, je me suis quand même laissé tenter par ce Sherlock Holmes. On est encore loin du chef d'oeuvre mais Ritchie redore un peu son blason avec ce film.

Etant adepte de la version animée de Sherlock Holmes par Miyazaki, ça n'était pourtant pas gagné d'avance. Heureusement, Robert Downey Jr. arrive à revisiter le personnage avec une certaine réussite. Bien sûr, il en fait un peu des tonnes et la scène du combat de boxe semble totalement gratuite mais le charisme de l'acteur fait son effet. Par contre, j'ai moins kiffé le personnage de Watson interprété par Jude Law : même si l'acteur est bon et que la relation entre les 2 personnages donne froit à des scènes de disputes bien sympas, j'ai vraiment eu du mal à accrocher à son physique de beau gosse et à sa répartie aussi développée que celle de Sherlock. Enfin, l'important est que leur complémentarité fasse des étincelles !
Dans les seconds rôles, j'ai beaucoup aimé Rachel McAdams mais je ne dois pas être trés objectif Et ça fait toujours plaisir de voir Kelly Reilly sur grand écran mais son personnage ne sert à rien. Quant à Mark Strong, autant j'avais trouvé que c'était le seul point positif dans Rocknrolla, autant j'ai trouvé qu'ici il jouait un bad guy sans aucun charisme à la limite du risible par moment ... Et le personnage de Lestrade interprété par Eddie Marsan est également complètement survolé !

Côté mise en scène, j'ai été surpris de la sobriété du réalisateur ! Bien sûr, il y a toujours quelques scènes tape à l'oeil mais dans l'ensemble, c'est plutôt maitrisé et il évite d'en faire trop. J'ai trouvé les effets-spéciaux plutôt réussis également. Quant aux décors de ce Londres de la fin du 19ème siècle, ils sont tout à fait remarquable
Dommage qu'il manque un réel scénario au film et que cette enquète sur une société secrête soit d'un intérêt quasi-inexistant ... C'est bien sympa d'avoir un duo qui fonctionne parfaitement bien mais ça ne suffit pas à faire un bon film ! J'ai eu l'impression que ce film de 2h ne servait que d'introduction à une suite qui elle, aura le droit à un vrai bad guy (Moriarty) et peut-être à une vraie enquête passionnante ...

Au final, le film se regarde sans déplaisir grâce au duo d'acteurs et principalement à Robert Downey Jr. mais il pèche par le manque d'ampleur de son scénario. Je pense qu'une deuxième vision risque d'être beaucoup moins appréciable
En tout cas, je pense que la suite (s'il y en a une) s'annonce sous le meilleures augures.

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SAMSON & DELILAH
Warwick Thornton - 2009
6,5/10

Les films traitant de la vie des aborigènes d'Australie sont peu nombreux. La dernière vague de Peter Weir traitait du sujet sur fond d'intrigue policière, Australia de Baz Luhrmann le fait également dans une grande fresque à l'américaine. Ici, on a le droit à un petit film indépendant qui aborde ce thème de façon trés social.

En effet, l'histoire se déroule à notre époque et raconte la vie de 2 jeunes aborigènes vivant dans une réserve et qui vont décider de la quitter pour gagner la civilisation suite à des problèmes avec leur communauté. Samson est un jeune paumé qui passe son temps à sniffer de la colle et Delilah est une jeune fille qui s'occupe de sa vieille mère malade. Leur fuite vers la ville leur semblait être une échapatoire mais elle va vite se révéler être encore pire ... Le réalisateur ne fait aucune concession et nous présente une société où les aborigènes sont rejetés. Les 2 jeunes gens vont se retrouver SDF et ça n'est pas la rencontre avec un autre sans abri qui va les aider à s'en sortir.

Le film nous est vendu comme une histoire d'amour entre ces 2 personnages alors que personnellement, j'ai trouvé que ça n'était pas vraiment de l'amour. J'ai eu plutôt l'impression qu'ils étaient des compagnons d'infortune et qu'ils se soutenaient dans leurs malheurs. Enfin, c'est surtout Delilah qui soutient Samson car celui-ci passe quasiment toute la durée du film à sniffer de l'essence au point de devenir une véritable loque ! C'est d'ailleurs l'actrice Marissa Gibson qui s'en sort le mieux dans un jeu beaucoup plus varié que son partenaire Rowan McNamara. Peut-être qu'au final, on sent un début d'histoire d'amour mais pedant tout le film, je n'ai pas eu cette sensation ... Il faut dire qu'ils enchainent beaucoup trop de galères pour avoir le temps de penser à quoi que ce soit !

Le point négatif du film, c'est son côté contemplatif poussé jusqu'à l'extrême. A part quelques scènes de dialogues au début du film et les quelques monologues du sans abri qui partagent leur vie pendant un moment, le film est entièrement muet : les 2 personnages ne s'adressent jamais la parole et le silence est un élément omniprésent tout au long du film. On a bien une musique d'ambiance mais elle est, elle aussi, trés minimaliste. Il est donc parfois difficile de rester éveillé devant ces longues scènes de déchéance où les personnages restent cloitrés sous un pont sérrés l'un contre l'autre ... Mais il faut dire que ce rythme retranscrit parfaitement cette sensation d'abandon et d'isolement que vivent les personnages. Mais mieux vaut être bien réveillé pour regarder ce film sous peine de faire une bonne sieste

Le réalisateur nous livre donc un drame social proche du documentaire et il ne fait aucune concession dans sa vision assez glauque du destin de ces jeunes aborigènes. Heureusement, le film se finit sur une pointe d'optimisme puisqu'ils finissent par retourner vivre dans leur réserve en prenant soin de s'isoler du reste de la communauté pour vivre leur histoire tous les deux.

Au final, malgré son rythme lancinant, ce film reste fort intéressant car il nous met face à une réalité dont on parle assez peu : le peuple aborigène est encore aujourd'hui considéré comme des parias en Australie.

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THE PROPOSITION
John Hillcoat - 2005
8/10

Il en aura fallu du temps avant que ce film sorte enfin en France ! Au point même que le nouveau film du réalisateur The road réalisé 4 ans après sorte avant sur les écrans français Après l'avoir découvert en DivX il y a plus d'un an, j'en ai donc profité pour le revoir sur grand écran.

Le moins qu'on puisse dire, c'est que ce genre de western crépusculaire avait disparu depuis bien longtemps et que c'est un vrai plaisir d'en revoir un ! En s'appropriant les codes du genre pour nous livrer une histoire se déroulant dans le désert australien à la fin du 19ème siècle, John Hillcoat réussit son pari en rendant hommage à un genre typiquement américain. Le réalisateur nous plonge rapidement dans le contexte du pays et de l'époque avec un générique composé de photographie représentant le peuple aborigène soumis à l'état d'esclaves par les riches blancs. Et le début de cette révolte des aborigènes va planer sur tout le film même si ça n'est pas le sujet central de celui-ci.

En effet, le film nous raconte comment un capitaine de l'armée australienne va essayer de venir à bout d'un gang de hors-la-loi ayant assassiné toute une famille. Pour cela, il va faire un pacte avec un des membres du gang qui n'est autre que le frère du chef du gang et va lui demander de lui livrer son frère sous peine d'exécuter le cadet de la famille. Au-delà des codes du western, le film traite des liens familiaux ainsi que de la loyauté et de la fine frontière entre le bien et le mal.

Le réalisateur opte pour un rythme assez lent et prend son temps pour présenter les différents personnages. Que ce soit la relation de Charlie Burns avec son frère ainé ou avec son petit frère ou la relation du capitaine Stanley avec sa femme, chaque personnage est présenté dans toute sa complexité et c'est cela qui les rend si humain dans cet univers qui semble si sauvage. La scène d'intro nous montre un capitaine Stanley sans pitié mais on se rend compte progressivement qu'il a plus de coeur que la plupart de ces villageois ! Quant à Charlie Burns, malgré ses méfaits, il semble être un homme aux convictions immuables contrairement à son frère Arthur qui est le pire des salops et qui le prouve scène après scène.

Le film nous gratifie d'un casting remarquable ! Guy Pearce joue parfaitement le héros énigmatique dont on se méfie malgré son apparence d'homme "droit". Ray Winstone a enfin un rôle à sa juste valeur et il nous livre un personnage vraiment complexe qui semble tenir un poste qu'il n'assume pas totalement. Danny Huston en chef de gang dégage un charisme insoupçonné : c'est certainement son meilleur rôle ! Même les seconds rôles s'en sortent fort bien : Richard Wilson dans le rôle du petit frère fragile, Emily Watson dans le rôle de la femme du capitaine qui, malgré son apparence fragile, semble être une femme forte, David Wenham dans le rôle d'un riche bourgeois qui met la pression au capitaine et qui semble être une vraie raclure et enfin John Hurt dans le rôle d'un tueur à gages cabotinant à mort mais tellement génial
Difficile de faire mieux qu'un tel casting !

Outre son rythme lent, le film jouit de ces superbes décors du désert austalien et le réalisateur prend bien soin de les mettre en scène comme si cet environnement était un personnage à part entière. Quelle vision improbable que cette maison entourée d'une roseraie et d'une belle barrière en plein au milieu du désert !
Et cet univers assez contemplatif crée un parfait décalage avec les quelques scènes d'une rare violence. Le film commence sur une fusillade des plus sauvage et il est parsemé de scènes bien marquante : la scène de torture sur la place publique ou encore la scène finale chez le capitaine ... On ne peut pas dire que la violence soit graphique mais elle marque quand même bien les esprits.

Enfin, la musique de Nick Cave et Warren Ellis tient une place importante dans le film. Bien qu'assez simple avec ses jolis morceaux au violon, elle nous envoute et participe à cette aura mystique que dégage le film.

Au final, John Hillcoat nous livre un western remarquable qui aurait mérité bien mieux que cette sortie discrète sur nos écrans. Voici un réalisateur de grand talent qui a réussi à réunir tous les éléments pour obtenir un superbe film à voir et à revoir !

[Waylander]

Essaye de te mater WALKABOUT.

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Ah oui, j'en ai déjà entendu parler de celui-ci.
Je crois qu'ils l'ont à ma médiathèque, je l'emprunterai à l'occasion !

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VALENTINE'S DAY
Garry Marshall - 2010
6/10

Petite déception que cette comédie romantique ultra-classique. Avec son casting quatre étoiles, Garry Marshall a dû se dire qu'il n'avait pas besoin de se casser la tête sur le scénario vu que le film se vend rien que sur les noms à l'affiche

Tout d'abord, à vouloir raconter trop d'histoires en même temps (il y a quand même 19 personnages), le réalisateur n'a pas le temps de développer ses personnages et le spectateur de s'y attacher ... De plus, la narration est bien morcelée et même si les personnages se croisent pas mal, on sent que c'est un peu forçé. Le film manque sérieusement d'un "liant" qui rendrait le tout plus digeste.

Niveau histoire, on reste donc dans les clichés de la comédie romantique :
- les meilleurs amis qui se rendent compte qu'ils sont amoureux l'un de l'autre après avoir chacun vécu
une déception amoureuse
- le couple de vieux ensemble depuis des années qui va devoir surmonter une révélation qui va metter à mal leur histoire
- les 2 jeunes ados qui prévoient de coucher ensemble pour la première fois
- les collègues de travail qui sortent ensemble mais la fille cache un secret
- la femme qui croit vivre le grand amour alors que l'homme en question est déjà marié à une autre
On a le droit à un paquet d'histoires et pourtant aucune n'est vraiment originale. Un sentiment de déjà vu se dégage à chaque instant !

Et pour couronner le tout, il y a quelques incohérences :
- Jessica Alba passe de l'étape "je ne suis pas sûre de vouloir me marier" à l'étape "je te quitte" sans transition. Il faudra m'expliquer son raisonnement !
- Jessica Biel et Jamie Foxx prônent tous les 2 le célibat mais tombent subitement amoureux l'un de l'autre. Ca ressemble plus à du désespoir et la peur de rester seul ...
- Bradley Cooper drague Julia Roberts pendant tout le voyage en avion alors qu'on découvre à la fin qu'il est gay. Il devait vraiment être en manque d'affection !
Quant à l'histoire de Julia Roberts, on la voit vraiment venir de loin et il n'y a aucune surprise.

Côté casting, il y a quand même du beau monde ! Jessica Alba, Jessica Biel, Anne Hathaway et Jennifer Garner pour la gente masculine et Patrick Dempsey, Eric Dane, Ashton Kutcher et Bradley Cooper pour la gente féminine : tout le monde y trouvera son bonheur !
Mais pour moi la bonne surprise, c'est la chanteuse Taylor Swift qui joue une jeune étudiante qui correspond parfaitement au cliché de "la blonde". Elle est vraiment hilarante

Au final, c'est une comédie romantique sans aucune originalité mais qui se regarde sans déplaisir.
J'ai mis la moyenne pour le casting et parce que je suis plutôt bon public pour ce genre de film.
Il est donc réservé à un public pas trop difficile ...

Petite anecdote : Y'a des moments où je me rend compte que je suis un gros geek. Lors du générique de fin, on a le droit à un bétisier dont une scène où l'on retrouve Taylor Lautner déguisé en reine du bal et Taylor Swift déguisée en roi. Ils disent alors simultanément : "moi, c'est Taylor". Et je me suis rendu compte que j'étais le seul à rigoler dans la salle car certainement le seul à avoir compris la blague

[zack_]

oh les zolies couleurs dans le titre

[Tyseah]

Planète 51 de Jorge Blanco 5,5/10

Tout a fait d'accord avec ta critique nico. Techniquement réussi mais ne prend aucun risque et s'oublie vite.

[nicofromtheblock]

THÉRAPIE DE COUPLES
Peter Billingsley - 2009
6/10

Tout comme pour Valentine's day, on peut dire que j'ai été un peu déçu par cette autre comédie américaine. Pourtant le casting était prometteur et même si le réalisateur livre son premier film, on pouvait s'attendre à un scénario sympa avec Jon Favreau et Vince Vaughn à l'écriture. Malheureusement, le film est cousu de fil blanc et manque de culot ...

En effet, le scénario est super bateau et on est surpris à aucun moment. Alors que le film traite des problèmes de couple et devrait donc être adressé à un public adulte, on dirait qu'il essaye de viser un public familial
Pour commencer, toute la première partie de présentation est assez chiante et on a bien du mal à s'attacher à ces couples à la vie peu passionnante. Puis quand on part enfin sur cette île paradisiaque, ça devient un peu plus intéressant sans non plus que ça devienne génial ... On a le droit à des problèmes de couple cachés qui éclatent au grand jour, à un gourou de l'amour qui va leur faire la leçon et à de l'humour gentillet qui nous fait juste esquisser quelques sourires. Et comme tout film familial, on a le droit un happy-end bien naze !

Le casting est pourtant de qualité mais ne semble pas exploité à son maximum ! Jason Bateman et Kristen Bell jouent le couple à l'origine de ce voyage. Leur relation est plutôt marrante au début mais s'épuise rapidement. Vince Vaughn et Malin Akerman joue un couple planplan qui va essayer de relancer leur amour : bien trop classique ! Quant à Jon Favreau et Kristin Davis, c'est certainement le couple le plus intéressant car ils sont ensemble depuis leur adolescence et ressentent le besoin d'aller voir ailleurs. Une fois de plus, le potentiel n'est pas exploité comme il aurait pu l'être. Enfin, le dernier couple Faison Love et Kali Hawk est un peu raté : j'aurais bien vu Martin Lawrence et Gabrielle Union pour ces rôles.
Et pour couronner le tout, on a le droit à Jean Reno dns le rôle du gourou de l'amour. Il a beau se démener, il n'est jamais drôle et fait plutôt pitié.

Au final, tout comme Valentine's day, c'est un divertissement à voir une fois mais qui est loin d'être mémorable. J'ai surnoté un petit peu mais j'y peux rien : Malin Akerman et Kristen Bell sont tellement charmantes que je ne peux pas être objectif

[Alegas]

FANTASTIC MR. FOX
Wes Anderson - 2009
7,5/10

Alors que le réalisateur Wes Anderson nous avait habitué à des comédies au ton trés personnel au point qu'il soit devenu un modèle de référence dans le genre, il a décidé de prendre un pari risqué et de se lancer dans l'adaptation d'un livre pour enfants de Roald Dahl. De plus, il a opté pour une animation en "motion capture" pour se démarquer de tous ces films d'animation qui submergent nos écrans. Double pari parfaitement réussi !

Tout d'abord, il est important de saluer le travail d'animation qui est vraiment trés réussi. Avec son animation image par image, le réalisateur arrive à avoir un rendu à la fois agréable à regarder et en même temps avec un aspect "rétro" vraiment sympa On sent qu'il y a un sacré travail derrière tout ça. Et en plus, il se permet le luxe de faire de jolis mouvements de caméra, les travellings sont nombreux et restent fluides ! Quant aux marionnettes, elles sont rapidement attachantes.

Côté scénario, ça reste trés simple (mais pas simpliste). On suit donc la vie de la famille de Mr. Fox. Les personnages sont présentés sous forme de portrait un peu à la manière de La famille Tenenbaum. Habitant à proximité de 3 usines, Mr. Fox va se lancer dans un plan de cambriolage avec son ami la taupe, ce qui va causer des problèmes à toute la communauté. Sur un ton humoristique, Wes Anderson associe les genres avec talent et nous livre un film d'1h30 devant lequel on n'a pas le temps de s'ennuyer une seconde ! Et malgré l'animation, le style "Wes Anderson" plane quand même sur le film avec ces personnages marginaux et à l'humour involontairement décalé.

Le casting voix est également un gros point positif : George Clooney est génial dans son interprétation de Mr. Fox. Jason Schwarrtzman, Meryl Streep, Bill Murray et Willem Dafoe complètent le casting en apportant leur timbre de voix respectif au profit de leur personnage.
Quant à la musique, Alexandre Desplat nous offre de belles compositions bien rythmées et comme à son habitude, Wes Anderson prend le soin de mettre quelques morceaux de musique soigneusement choisis : The Beach Boys, Burl Ives ou encore Jarvis Cocker.

Au final, on obtient un film d'animation pour petits et grands (même si les dialogues plutôt soignés s'adressent à un public adulte pour être appréciés à leur juste valeur) qui remplit parfaitement son contrat de divertissement. On ressort du film avec le sourire aux lèvres en ayant passé un trés bon moment. Merci Mr. Anderson ! Vous êtes un artiste

[nicofromtheblock]

WHITE LIGHTNIN'
Dominic Murphy - 2009
7/10

Inspiré de la vie de Jesco White, personne ayant vraiment existée, ce film du réalisateur anglais Dominic Murphy retrace la vie de cet homme depuis son enfance jusqu'à sa mort. Interdit aux moins de 16 ans pour ses scènes de violence, ce film ne laissera pas indifférent.

L'action se déroule donc dans l'Amérique profonde (West Virginia) et nous présente un jeune garçon qui va rapidement mal tourné : il sniffe de l'essence à longueur de journée et enchaine les conneries. Ce qui va lui valoir des visites régulières en maison de correction ... C'est d'ailleurs la maison de correction qui va lui faire prendre conscience de la violence de cette société et il va en ressortir avec des traumatismes profonds. Pourtant son père, danseur de renommée locale, va tout faire pour aider son fils à s'en sortir (il va même lui enseigner la danse) mais à sa mort, il va retomber dans ses travers jusqu'au point de non retour.

Le réalisateur nous dépeint une Amérique glauque où la violence et la drogue sont omniprésente. Le film nous rappelle un peu l'univers de Gummo. Cette sensation est accentuée par une photographie trés terne (à la limite du noir & blanc par moments). L'interdiction aux moins de 16 ans correspond plus à une ambiance générale assez malsaine plus qu'à des excès de violence. Quoique la fin jusqu'au boutiste peut choquer les âmes les plus sensibles ! Qui dit "Amérique profonde" dit "religion" et celle-ci est bien présente et l'est de plus en plus au fur et à mesure que le film avance jusqu'au final à l'imagerie clairement christianique.

Côté interprétation, les 2 acteurs qui joue le rôle de Jesco White (Owen Campbell quand il est jeune et Edward Hogg quand il est adulte) sont tout simplement impressionnants. Ils apportent une folie palpable au personnage et participent donc grandement à la réussite du film. On retrouve également Carrie Fisher dans un rôle aux antipodes de ce qu'on a l'habitude de la voir jouer : elle joue une vieille femme qui tombe sous le charme du héros et qui va s'engager dans une relation amoureuse improbable avec lui faisant face à ses pétages de plomb à répétition. Grande performance pour elle aussi !

Le gros défaut du film, selon moi, c'est son montage. Je n'ai pas compris ce principe de placer des écrans noirs antre chaque scène et parfois même entre les plans d'un e même scène ... C'est assez étrange au début puis ça devient agaçant à la longue ! Mais sinon, la mise en scène est plutôt réussie. Enfin, j'ai beaucoup aimé la BO composée de vieux morceaux de blues et de country qui apportent une ambiance particulière au film.

Au final pour un premier, c'est franchement prometteur. Le réalisateur nous livre un film sans concession qui ressemble à une descente aux enfers et le film est servi par de jolies interprétations. Un film fortement conseillé aux adeptes des films dérangeants

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TATARAK
Andrzej Wajda - 2009
3/10

N'ayant vu aucun film d'Andrzej Wajda, je me suis dit que c'était l'occasion de découvrir un peu ce qu'il fait avec son dernier film sorti au ciné. Le moins que je puisse dire, c'est que c'est son premier et son dernier film que je vois ! Je me suis ennuyé comme un rat mort devant ce film qui ne fait pourtant qu'1h20 !!!

Le réalisateur nous livre un film avec une mise en abîmes sur une actrice qui doit faire face à un drame personnel pendant le tournage d'un film. L'actrice étant Krystyna Janda qui joue son propre rôle et le film en question étant Tatarak lui-même : je ne sais pas si vous suivez mais en même temps, ça n'a pas vraiment d'importance. Le film est donc une pseudo-reflexion sur le métier d'actrice. Si vous n'avez pas aimé Le bal des actrices et que vous l'avez trouvé prétentieux, ne regardez pas celui-ci : c'est 10 fois pire ! D'après ce que j'ai pu comprendre, Krystyna Janda serait une star en Pologne ... moi je ne la connaissais pas du tout

Pour couronner le tout, le film est entrecoupé de longs plans-séquences fixes où l'actrice est dans une chambre et raconte sa vie tout en se promenant dans la pièce. Il y a 3 séquences qui doivent faire à peu près 10 minutes chacune. Passionnant !!!

Au final, ça faisait longtemps que je ne m'étais autant fait chier devant un film et pourtant, des films lents où il ne se passe rien, j'en vois régulièrement ! Mais là, on atteint un stade supérieur. Autant Manoel De Oliveira a 102 ans donc on peut comprendre qu'il fasse des films "neurasthéniques" mais Andrzej Wajda a quasiment le même âge que Clint Eastwood donc il n'a aucune excuse !

[zack_]

Une bonne lecture de bon matin ca fait du bien, merci pour tes critiques qui sont appréciables par ta construction bien écrite (je détaille un peu comme toi c'est pour ça)

Quand aux titres je vais te voler ton brevet

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LE REFUGE
François Ozon - 2009
6/10

Comme chaque année, François Ozon nous livre son film pour 2010. Depuis ses débuts, il a bien changer de style : après avoir commencé dans la comédie satyrique, il ne réalise pratiquement plus que des drames familiaux ces derniers temps ... Et même si on n'atteint jamais le chef d'œuvre, on peut dire qu'il est quand même doué dans ce domaine.

Il revient donc avec un film sur une jeune femme accro à l'héroïne qui va devoir faire face à 2 évènements majeurs : son ami va mourir d'une overdose et elle va apprendre qu'elle est enceinte. Elle décide donc de se soigner et de tout plaquer pour partir vivre dans une petite maison de campagne dans le sud. Elle va bientôt y être rejoint par le frère de son ami décédé qui va tenter de la soutenir dans ces moments difficiles.

Isabelle Carré est assez remarquable dans le rôle principal. Elle était réellement enceinte pendant le tournage et du coup, le sujet résonne de façon plus fort car elle ressent les émotions de son personnage de façon très personnelle. Pour une fois, j'ai plutôt accroché au jeu de Melvil Poupaud. Il faut dire que c'est peut-être dû au fait qu'on ne le voit pas longtemps ... Quant à Louis-Ronan Choisy, il s'en sort pas mal pour un premier rôle mais il nous fait un peu du "Louis Garrel".

Le film se laisse regarder facilement mais vu le sujet, on aurait pu s'attendre à être un peu plus ému. Il n'en est rien : même si le personnage principal est attachant, il semble assez froid dans ses émotions et donc le spectateur le reste aussi ... De plus, le scénario reste assez simpliste et la fin ne surprend même pas tant elle semble logique à la vue du caractère du personnage. Comme à chaque fois chez François Ozon, il aborde le thème de l'homosexualité de façon secondaire au point que des fois, j'ai l'impression que c'est le Gus Van Sant français. Enfin, l'histoire tient sur un détail qui m'a un peu gêné : la jeune femme va se ressourcer dans une maison dans le sud mais vu qu'elle est une droguée sans argent, ce détail est vite mis de côté avec une histoire d'ancien amant qui lui a prêté la maison ... ça sent vraiment le détail bidon qui sert juste à éviter de se justifier sur ce non-sens scénaristique.

Au final, le film tient surtout sur la belle prestation d'Isabelle Carré. Et le réalisateur nous livre malgré tout, un film plaisant à regarder ... bien mieux que de nombreux films auteurisants français. Pas mémorable mais intéressant à voir une fois.

[nicofromtheblock]

HORS DE CONTRÔLE
Martin Campbell - 2010
5/10

On ne peut pas dire que Martin Campbell soit un réalisateur de talent : GoldenEye, Zorro, Vertical limit, Casino Royale, rien de bien génial dans sa filmo ... Du coup, je suis aller voir de Hors de contrôle sans réelles attentes et même si le film est bourré de clichés, il se laisse plutôt regarder.

Voici donc encore un thriller qui sur un flic qui décide de venger lui-même la mort de sa fille. C'est du déjà vu et on ne peut pas dire que le réalisateur y apporte une approche différente de ses prédécesseurs ! Surtout que scénaristiquement, y'a pas vraiment de surprise et on a même un temps d'avance sur les personnages. Le coup de la fille tuée accidentellement alors que c'était le père qui était visé, on comprend direct que c'est pas ça alors que les flics ont besoin de 20 minutes pour le comprendre L'enquète de l'inspecteur Craven est quand même intéressante dans son ensemble et on reste plutôt curieux du dénouement de celle-ci.

Moi qui ne suis pas fan de Mel Gibson, j'ai bien accroché à son personnage pour une fois. Mais mon perso préféré reste quand même celui interprété par Ray Winstone car il a une vision d'ensemble sur cette affaire et il semble être le seul maitre des évènements. Dans le rôle du méchant chef d'entreprise, Danny Huston n'est pas génial mais c'est l'écriture stéréotypée de son perso qui veut ça ... Enfin, Bojana Novakovic est bien charmante mais elle ne fait pas long feu

Même si le film comporte assez peu de scènes d'action, je ne me suis pas ennuyé car il y a suffisament de rebondissements pour nous tenir en haleine. Et puis, vu le talent de Martin Campbell pour la mise en scène, ça n'est peut-être pas plus mal qu'il y ait peu de scènes d'action ... Par contre, il y a quelque chose que j'ai trouvé bien inutile : les flashs-backs sur la fille avec son père quand elle était gamine. Ca ne sert strictement à rien ! Et le dernier plan du film du père qui part vers la lumière avec sa fille est bien daubesque aussi !!!

Au final, ce film n'apporte rien de nouveau au genre et son scénario comprote pas mal de clichés et de racourcis mais on ne peut pas dire que je me sois ennuyé devant donc je lui met tout juste la moyenne.