L'homme de la loi Michael Winner - 1971
I'm a lawman. Do you know what a lawman is, Crowe? He's a killer of men. That's what the job calls for. There are new ways to put it, but it reads the same. That's the difference between us, and it's all the difference I need. Un bon petit western à la trame classique et assez prévisible ( enfin sauf le final ) mais au final sans concession et au débordement de violence de l'époque ( le spaghetti et Peckinpah sont passé par là ainsi chaque impact de balles est généreux en sang ).
On suit donc Burt Lancaster ( et dès le premier plan en contre plongé on sait qu'il rigole pas le gars ), un Lawman comme y l'appelle dans le film, qui vient dans une ville pour arrêter 7 hommes qui sont à l'origine de la mort d'un habitant de sa ville, et il est intransigeant, il repartira avec eux ou il les enterrera, parce que c'est comme ça, la loi est la loi et y a pas d'exception, il aimerait bien régler le problème sans violence.
Les méchants de l'histoire ne nous sont pas montrer comme des méchants justement, ainsi le gros propriétaire de la ville est loin des clichés du genre, tout le monde est tranquille dans sa petite ville, les gens l'aime bien ( mais ça reste le boss de la ville quand même avec le shérif, interprété par un impeccable Robert Ryan, est à sa botte ) et y traite bien ses hommes, mais il ne veut bien entendu pas allez en prison il veut donc discuter avec Lancaster, mais bien entendu ça va pas se passer comme ça vu que certains sont des excités de la gâchette.
Jusqu'à 10 minutes de la fin je trouvais le film vraiment sympa et arrive le climax bien surprenant qui fait que ça passe de sympa à très bon
La réalisation de Winner est très soigné, y a plusieurs scènes ou la caméra tourne autour d'un perso pour faire entrer dans le champs un autre personnage, c'est un truc tout simple et pas original mais ici je sais pas ça saute bien aux yeux et les mouvements sont élégants, pour ce qui est des scènes d'action c'est bien torché mais y a pas de débordements visuel ou de plan classe de la mort qui tue ( c'est dommage car toute la partie traque de Duvall dans les rocheuses aurait mérité de meilleurs plans ), bon par contre y a quelques raccords limite et ils ont un peu abusé sur la sauce tomate.
Aperçu du climax final :
J'aime bien le zoom sur le regard déterminé de Lancaster, dès ce plan on sait que son personnage ira au bout de "sa mission".
Et puis j'aime bien que le film garde son identité ricaine et que Winner ne cède pas à la copie italienne comme pas mal de western de l'époque ( bon y a du zoom à foison quand même ).
Burt Lancaster est parfait en marshall impassible qui fera tout pour accomplir la mission ( qu'il s'est lui même confier, car tout le monde s'en fout du gars qui est mort ), charisme et prestance son bien entendu toujours au rendez vous avec Burt ,sa première scène muette tu sais qu'il faut pas le faire chier et la scène où il remet en place les notables de la ville c'est ce qu'on appel LE charisme, dans sa longue liste de rôle marquant celui là trône assez haut, Robert Ryan est excellent dans un rôle sur mesure : un ancien as du gun reconverti en shérif qui veut juste vivre tranquillement sans ressortir les guns, ses séquence avec Lancaster sont des merveilles d'acting :
- I remember you, at Fort Bliss.
- That's my trouble. Everybody remembers me at Fort Bliss.
-I don't call the numbers, Ryan. I never drew first on a man in my life. That's the only way to stay clean - you play it by the rules. Without the rules, you're nothing! .
On croise aussi Robert Duvall qui est l'un des 7 hommes que Lancaster recherche ainsi que Richard Jordan ( une tronche récurrente du ciné des 70's ), Lee J Cobb est très bon dans le rôle du boss du coin et Sheree North était plutôt bien conservé.
Très bonne zic ( y a un coté Goldsmith je trouve )
Vraiment un des tout meilleurs films de Winner ( qui est un réalisateur qui n'est pas reconnu à sa juste valeur ) et un des meilleurs western US des 70's qui mériterait un peu de sortir de l'oublie.
7,75/10