DAYBREAKERS de Michael Spierig & Peter Spierig (2009) : 6/10
En 2019, les vampires ont pris le contrôle de notre planète. Les humains ne sont plus qu'une petite minorité, entretenue uniquement pour nourrir la population dominante. Edward Dalton est un vampire qui travaille dans la recherche. Il refuse de se nourrir de sang humain et oeuvre sans relâche à la mise au point d'un substitut qui pourrait à la fois nourrir ses semblables et sauver les derniers spécimens d'hommes. Lorsqu'il rencontre Audrey, une jeune survivante humaine, il va découvrir un secret biologique qui peut tout changer. Désormais, fort d'un savoir que vampires et humains veulent s'approprier à tout prix, Edward va se retrouver au centre d'un affrontement absolu dont l'enjeu décidera de l'avenir des deux espèces...
Si l'idée de départ est sympathique, le résultat est loin d'être à la hauteur. Les deux frangins Spierig, déjà auteurs d'un UNDEAD ultra-cheap, tapent dans le gros "blockbuster" de masse à tendance série Z. Les moyens sont là, mais la réalisation montre ses limites très rapidement avec des effets spéciaux très "craignos". Dès le début, l'apparition soudaine et très criarde d'une ombre de chauve-souris donne tout de suite le ton. DAYBREAKERS c'est du cinoche fantastique assez rigolard tant l'ensemble se prend au sérieux. Il faut dire qu'il y a tout de même Ethan Hawke et Willem Dafoe dans les rôles-titres, ainsi que Sam Neill dans un second rôle! Le premier interprète un vampire aux yeux jaunes tandis que Dafoe tient les clés pour sauver l'humanité. Cette société futuriste finalement pas si éloignée que cela de la nôtre est sous haute influence "Matrixienne" où les mortels se font rarissimes et les créatures de la nuit se substituent largement aux humains. Mais, la vie ne change pas vraiment de celle que l'on connaît. Humains ou vampires, les gens continuent d'aller bosser. Du coup, on comprend que certains pensent au suicide. Imaginez l'éternité à son travail? Allons...
Mais l'enjeu du film déclenche un conflit entre les deux clans et la bataille se prépare... Mais attention, si le concept peut sembler ambitieux, tout ceci ne concernent finalement qu'une poignée de figurants : soit les résistants fagotés comme les super-héros de séries Z italiennes (armés d'arbalètes!) ou alors des militaires vampires qui réclament leur pitance, le café avec 5% de sang ne suffit plus. Ce qui est rigolo, c'est qu'une certaine frange de ces personnages nocturnes sont assoiffés de sang, celui-ci se faisant plutôt rare. Du coup, ceux-ci se transforment progressivement en grosses chauve-souris humanoïdes qui sont traitées comme une plaie de la société, réflexion sur les laissés pour compte d'un nouveau monde. Mais ceci est très largement "survolé", se contentant prioritairement de les montrer comme de simples monstres enchaînés et à très vite faire cramer au soleil. L'idée est pourtant intéressante mais pas du tout assez développée et se cantonne souvent dans les méandres du bon gros nanard. Même au niveau de l'action, DAYBREAKERS se montre assez cheap, usant d'un montage mollasson et d'une bande sonore à base de percussions assez assourdissante. L'ensemble est gueulard au possible, effets sonores à fond les baffles et on en rajoute une couche avec grosse musique bien balourde qui prend parfois des allures de requiem. C'est à la fois irritant et hilarant. Le sommet étant cette énorme séquence où des militaires s'entre-dévorent au ralenti dans un déluge de gore qui rappelle parfois les débuts de Peter Jackson avec son BRAINDEAD.
La dramaturgie de DAYBREAKERS est aussi intense à travers le personnage de Edward Dalton. Un vampire qui refuse de boire du sang, voilà qui est fâcheux. Mais aussi celui de Sam Neill, grand méchant de l'histoire dont la fille est toujours humaine. Qu'en faire? Tout ceci est bien entendu uniquement esquissé, se permettant juste quelques bons mots à travers les dialogues ainsi que des effusions sanguinolentes plutôt bien réussies. Mais les humains arrivent, le secret d'une aube nouvelle se révèle, avec à la clé une surprise pour les vampires qui se retrouvent carrément à faire preuve de cannibalisme avant de se rendre compte de leurs erreurs. Dans sa dernière partie, DAYBREAKERS prend carrément des allures de tragédie quasi-shakespearienne. C'est d'un ridicule hautement jouissif ou alors d'un pathétique assez affligeant. Selon votre humeur, à vous de voir! Au final, la grosse production hollywoodienne des Spierig Bros. est un spectacle assez amusant à savourer au second degré, malgré un résultat assez catastrophique. Comme son titre québécois l'annonce, "L'AUBE DES SURVIVANTS" est l'exemple parfait de la série Z de luxe! Cool!
Si l'idée de départ est sympathique, le résultat est loin d'être à la hauteur. Les deux frangins Spierig, déjà auteurs d'un UNDEAD ultra-cheap, tapent dans le gros "blockbuster" de masse à tendance série Z. Les moyens sont là, mais la réalisation montre ses limites très rapidement avec des effets spéciaux très "craignos". Dès le début, l'apparition soudaine et très criarde d'une ombre de chauve-souris donne tout de suite le ton. DAYBREAKERS c'est du cinoche fantastique assez rigolard tant l'ensemble se prend au sérieux. Il faut dire qu'il y a tout de même Ethan Hawke et Willem Dafoe dans les rôles-titres, ainsi que Sam Neill dans un second rôle! Le premier interprète un vampire aux yeux jaunes tandis que Dafoe tient les clés pour sauver l'humanité. Cette société futuriste finalement pas si éloignée que cela de la nôtre est sous haute influence "Matrixienne" où les mortels se font rarissimes et les créatures de la nuit se substituent largement aux humains. Mais, la vie ne change pas vraiment de celle que l'on connaît. Humains ou vampires, les gens continuent d'aller bosser. Du coup, on comprend que certains pensent au suicide. Imaginez l'éternité à son travail? Allons...
Mais l'enjeu du film déclenche un conflit entre les deux clans et la bataille se prépare... Mais attention, si le concept peut sembler ambitieux, tout ceci ne concernent finalement qu'une poignée de figurants : soit les résistants fagotés comme les super-héros de séries Z italiennes (armés d'arbalètes!) ou alors des militaires vampires qui réclament leur pitance, le café avec 5% de sang ne suffit plus. Ce qui est rigolo, c'est qu'une certaine frange de ces personnages nocturnes sont assoiffés de sang, celui-ci se faisant plutôt rare. Du coup, ceux-ci se transforment progressivement en grosses chauve-souris humanoïdes qui sont traitées comme une plaie de la société, réflexion sur les laissés pour compte d'un nouveau monde. Mais ceci est très largement "survolé", se contentant prioritairement de les montrer comme de simples monstres enchaînés et à très vite faire cramer au soleil. L'idée est pourtant intéressante mais pas du tout assez développée et se cantonne souvent dans les méandres du bon gros nanard. Même au niveau de l'action, DAYBREAKERS se montre assez cheap, usant d'un montage mollasson et d'une bande sonore à base de percussions assez assourdissante. L'ensemble est gueulard au possible, effets sonores à fond les baffles et on en rajoute une couche avec grosse musique bien balourde qui prend parfois des allures de requiem. C'est à la fois irritant et hilarant. Le sommet étant cette énorme séquence où des militaires s'entre-dévorent au ralenti dans un déluge de gore qui rappelle parfois les débuts de Peter Jackson avec son BRAINDEAD.
La dramaturgie de DAYBREAKERS est aussi intense à travers le personnage de Edward Dalton. Un vampire qui refuse de boire du sang, voilà qui est fâcheux. Mais aussi celui de Sam Neill, grand méchant de l'histoire dont la fille est toujours humaine. Qu'en faire? Tout ceci est bien entendu uniquement esquissé, se permettant juste quelques bons mots à travers les dialogues ainsi que des effusions sanguinolentes plutôt bien réussies. Mais les humains arrivent, le secret d'une aube nouvelle se révèle, avec à la clé une surprise pour les vampires qui se retrouvent carrément à faire preuve de cannibalisme avant de se rendre compte de leurs erreurs. Dans sa dernière partie, DAYBREAKERS prend carrément des allures de tragédie quasi-shakespearienne. C'est d'un ridicule hautement jouissif ou alors d'un pathétique assez affligeant. Selon votre humeur, à vous de voir! Au final, la grosse production hollywoodienne des Spierig Bros. est un spectacle assez amusant à savourer au second degré, malgré un résultat assez catastrophique. Comme son titre québécois l'annonce, "L'AUBE DES SURVIVANTS" est l'exemple parfait de la série Z de luxe! Cool!