Le Dernier Train de la Nuit Aldo Lado - 1975
SPOIL
Le rape & revenge c'est un genre assez bas du front qui préfère souvent faire dans le frontal et le putassier, la plupart des films du genre sont oubliable dans le seconde ou alors complètement pété (oui Gaspard Noé je parle de ton film de merde), alors pour sortir du lot faut être un peu plus intelligent que la moyenne en évitant de racoler.
Lado évite donc le traitement trash et hard, en fait ça reste presque tout public ( bon j'exagère un peu ), ainsi les scènes de viole restent vraiment soft et la vengeance est pas graphique, la violence dans le train est plus psychologique ( enfin elle est physique mais c'est filmé de façon qu'on imagine plus qu'on ne voit, d'un coté c'est mieux comme ça).
L''ambiance est pesante et c'est vraiment glauque et sadique, toute la partie du train où l'unité de temps et de lieu apporte un réel plus au film.
Sinon je suis un peu déçu par la structure du film qui est un copier coller du film de Craven (le seul truc réussi du film de Craven d'ailleurs), heureusement que le casting à de la gueule et que la mise en scène assure ( visuellement ça a vraiment plus de gueule que le Craven ) avec notamment un magnifique jeu sur les couleurs .
Le film se repose donc sur des acteurs vraiment bons, surtout Macha Meril quand j'ai vu son nom au générique je commençais déjà à me moquer et bein j'aurais pas du, elle est hallucinante dans son rôle de femme fatale très classe qui va vite s'avérer être perverse ( dès qu'elle enlève son voile de devant son visage elle devient une prédatrice à l'affut de sa proie sexuelle, scène qui fait écho à la fin ou elle le remet ), c'est elle qui mène la danse et qui s'avère être sans pitié, c'est elle qui porte les couilles, une dominatrice dans toute sa splendeur, chose qu'on ne se doute pas une seule seconde quand on la voit.
Les 2 actrices sont très biens, Laura D’Angelo est toute mimi et toute douce, elle représente l'innocence dans ce qu'il a de plus beau, du coup on a vraiment mal pour elle, Irene Miracle est un peu plus "forte" ( du fait qu'elle soit un peu plus dévergondée ) mais pas assez malheureusement elle est aussi elle subira des sévices terribles, le coup du vieux voyeur qui la viole dans le genre glauque ça se pose là, les 2 voyous sont un cran en dessous mais ça va ils plombent pas le film et sur certains plans, ils ont vraiment des sales gueules de sadiques qui font vraiment peur, d'ailleurs au départ ils sont pas bien méchants, ils emmerdent juste le monde, rien de bien violent mais au contact de Macha Meril ils vont devenir des sadiques sans pitié ( enfin c'est plus nuancé, l'un deux comprenant qu'ils sont allez trop loin ).
Niveau rythme c'est bien géré, on s'ennuie pas, le début pose habilement les personnages qui deviennent rapidement attachant, et toute ces scènes sont utiles au récit pour rendre la longue séance de sévices encore plus dur à supporter, dès le changement de train l'ambiance change, la nuit arrive et les ennuis commencent, et la mise en scène de Lado s'avère vraiment efficace, il gère merveilleusement bien son huis clos, y a des séquences particulièrement réussies : le changement de couleur avec le filtre bleu qui marque le début des gros ennui, ça rend la scène esthétique mais le film ne perd pas pour autant en puissance de la scène même si c'est "jolie", le montage parallèle avec le repas de famille où ça disserte sur les faits divers et la réaction face à la violence, la scène où on entend l'harmonica et cette menace qui se précise, on sait que ça va arriver mais on se met quand même a espérer que ça n'arrivera pas, une scène qui arrive à être belle alors qu'il ne faut pas.
La fin quand a elle est génial avec Macha Meril qui s'en sort et qui reste avec les 2 parents.
Comme d'hab ( ou presque ) le score de Morricone est parfait.
J'aimerai jamais ce sous genre mais amha le Dernier train de la nuit est clairement le film le plus respectable du genre.
8/10