Keoma Enzo G.Castellari - 1976
Castellari c'est devenu hype depuis que Tarantino a fait un "remake" de son
Inglorious Basterd, mais bon au près des cinéphile kiffant le ciné italien Castellari ça reste une valeur sûr auteur du génial Big Racket ( film d'action Enorme ayant influencer un bon nombre de monde ), ici il se lançait dans un genre en perdition, le spaghetti qui était devenu n'importe quoi ( c'était la période des Terence Hill ) et Castellari livre ici l'ultime chef d'oeuvre du genre.
Holly Shit, c'est quoi ce film !!! m'attendais a tomber sur un petit western spaghetti sympathique et je tombe sur un chef d'oeuvre ( ou presque ) !!!
Putain quel musique !!!!
Putain Franco Nero y déchire avec son look de Jésus !!!
Putain mais le découpage des scènes d'action c'est la classe !!!
Que ça fait plaisir de voir un spaghetti avec un script aussi bon ( pas original mais bon quand même ), le seul reproche que je fais c'est sur les 3 frères qui sont vraiment trop "méchant" leur rôle aurait mérité d'être un peu plus nuancé histoire d'amplifier le duel final, là on les aime pas dès le début du coup la fin n'a pas la puissance qu'elle aurait pu avoir.
Un héros meurtri ( qui en plus parle avec La Mort en personne ) revient chez lui et découvre une ville fantôme décimé par la peste et sa population est sous le joug d'un tyran dont les hommes de mains sont ces 3 demi frère, c'est une structure classique du western mais Castellari donne un coté fantastique plutôt surprenant, le plus surprenant c'est de voir comment le film tient la route alors qu'il a été écrit au jour le jour.
En plus d'un Nero au top, on retrouve un Woody Strode en pleine forme ( l'acteur est arrivé sur le tournage par hasard, il était dans les studio, Casterllari était fan de l'acteur et en le voyant l'a engager direct sans qu'il ai de rôle pour lui ) et la on est content de le voir reprendre son arc, William Berger est lui aussi très bon et campe un personnage immédiatement attachant et j'aime bien la relation qu'il a avec ses fils.
Visuellement c'est bourré d'idée, c'est vraiment un film qui pue le cinéma : dès le premier plan du film on sait que ça va être terrible ( plan dans l'obscurité où on aperçoit une porte l'arrivée de Keoma :
) le duel avec les doigts de Keoma, le plan sur la cible en plein écran et les impacts qui arrive sur nous
Superbe ! en chipotant un peu je trouve le duel final avec les 3 frères juste bon, la tension de la scène est bien géré mais j'aurai aimé des mise à un mort un peu plus stylé et je suis pas fan de l'idée de virer le son des guns et d'avoir a la place celui de la femme qui accouche.
Et bien entendu quel maitrise du ralenti, on est pas devant un Peckinpah du pauvre ( influence revendiqué par Castellari, au même titre que John Ford ), non ici chaque ralenti est vraiment maitrisé et y en a certains qui sont vraiment classe et surtout vraiment bien découpé avec une alternance de plan qui frôle le génie ( j'aime bien ceux ou on nous montre que Keoma c'est le plus rapide : on a un ralenti sur les gars qui tombent, le plan revient sur Keoma en vitesse normal qui pointe son flingue sur le dernier ennemi qu'il n'a pas encore tué puis plan suivant ça enchaine sur les gars qui tombent encore, alors oui c'est pas original mais c'est vraiment mais vraiment maitrisé ), le ralenti sur la mort du père donne encore plus d'impact à la scène, et la caméra est toujours mobile, toujours entrain de se faufiler dans des éléments du décors, Castellari respecte à la lettre les plans codifié du genre et il le fait bien :
Le film a aussi une putain d'ambiance apocalyptique avec pleins de vents et poussières, et finalement c'est une ambiance qu'on a pas trop vu du coté italien et là encore c'est du coté de Peckinpah qu'il faut se pencher car on pense vraiment énormément à la Horde Sauvage.
Et puis c'est surprenant de voir Castellari aussi à l'aise dans des scènes intimistes avec 2 scènes très réussite ( ça c'est le coté John Ford ) celle entre Strode et Nero ( rajouté à la demande de Nero ), mais surtout celle entre Keoma et son père qui débute en champ contre champ puis un plan séquence avec un lent travelling circulaire qui prend le rythme de la discussion.
Et comme avec tout bon western qui se respecte c'est en scope et comme toujours ça a de la gueule :
Le montage est lui aussi très bon avec notamment des flashback qui s'intègre dans le présent ( oue bon je sais pas si je suis clair là, enfin c'est pas grave ) et qui donne lieur a des scènes vraiment réussi comme Keoma qui retrouve son père et Keoma face à ses frères, ces séquences sont vraiment un plus pour le film.
Un wester Lyrique, onirique, mystique, christique ( là ça pousse peut être la symbolique un peu loin entre le look, le héros qui aide le peuple et la crucifixion ça cumule un peu mais bon ça passe ) et nihiliste à la fois ( la fin dans le genre elle se pose là quand même ).
La BO tue !!! y a pas d'autre mot, le thème principal est génial ( par contre il risque d'en horripiler plus d'un ) et je trouve que les paroles de la chanson renforce vraiment certaines scène notamment celle ou le père intervient pour stopper la bagarre entre les 4 frères.
Quel magnifique chant du cygne, Keoma marque la fin d'un genre qui aura livré quelques pépites et Castellari qu'il était fier de son film et que c'était son préféré bein il a de quoi.
Dans mon top spaghetti y vient se placer juste derrière les Leone et Le Grand Silence, mais plus qu'un spaghetti, le film est a mes yeux un vrai western crépusculaire.
Et dire qu'on attend toujours une sortie de The Big Racket.
9/10