57 milliards de dollars ? Non, ce n’est pas la nouvelle super-cagnotte de l’euros-millions mais les revenus que génèreraient annuellement l’industrie pornographique à travers le globe ; bénéfices que l’on devine bien volontiers constitués en grande partie des ventes/locations issues du marché vidéo. Avec un chiffre aussi élevé (pour s’en rendre compte, il suffit de l’écrire avec sa cohorte de zéros : 57 000 000 000), on devine assez aisément que l’arrivée d’un nouveau support, en l’occurrence la haute définition, va quasi-instantanément susciter un vif intérêt sur le créneau.
Pourtant, au cours du fameux CES (Consumer Electronic Show) qui s’est tenu comme tous les ans au début du mois de janvier à Las Vegas, une rumeur naissante avait circulé selon laquelle la guilde du clan Blu-ray, désireuse de respecter une certaine « image de marque », aurait refusé catégoriquement de publier le moindre titre du catalogue Digital Playground (éditeur américain spécialisé dans les films X), rumeur apparemment colportée par le co-fondateur de la société. Quelques jours plus après, saisissant la balle au rebond, une autre rumeur faisait cette fois-ci état du soutien du clan HD-DVD pour ladite industrie pornographique.
Aujourd’hui, c’est Marty Gordon, vice-président de la Blu-ray Disc Association US Promotions Committee, qui monte au crédo en vue de réfuter ladite rumeur ébruitée au cours du CES : « La BDA (Blu-ray Disc Association) encourage la participation de toute compagnie intéressée par le format, particulièrement les éditeurs avec lesquels nous nous faisons à l’avance une joie de travailler en vue de fournir à leurs clients la meilleure qualité possible en matière d’expérience haute définition à domicile ».
Par ailleurs, en date de vendredi dernier, il semblerait que la sortie du tout premier titre X, Debbie does Dallas… again, distribué par le plus important éditeur du secteur aux États-Unis, Vivid Entertainment, soit toujours d’actualité sur support haute définition.
Rappelons que les premiers titres et lecteurs haute-définition furent lancés au printemps dernier au pays de l’Oncle Sam, tout d’abord avec la sortie des lecteurs HD-DVD de Toshiba, suivis peu de temps après par les lecteurs Blu-ray de Samsung et Panasonic. En France, c’est la configuration inverse qui s’est produite : les lecteurs Blu-ray ont été lancés sur le marché en novembre dernier tandis que les Toshiba ont été reportés au printemps 2007 (cf. le communiqué), accompagnés à chaque fois d’une poignée de films (une bonne soixantaine à l’heure d’aujourd’hui pour les deux supports confondus au sein de l’Hexagone). On constate donc que, si les premiers titres « vitrines » de tout nouveau support sont systématiquement les longs-métrages, les autres secteurs (films X, concerts, spectacles, séries TV, documentaires…) prennent rapidement le train en marche pour profiter au plus vite des premières retombées économiques (la bonne vieille VHS et le futur ex-DVD standard firent de même chacun en leur temps).
D’ici peu, les amateurs pourront donc profiter des proportions généreuses de leurs stars du X préférées avec une qualité d’image comme jamais auparavant…
Source EL