DERSOU OUZALA SPOILERS"Dersu...."
Un souvenir mélancolique, profond, riche , dont les vestiges sont anéantis par l'industrialisation. Déboisement, chantiers, bruits incessants. Un homme est au milieu de tout ça et recherche un arbre près duquel aurait été enterré un "ami" d'époque. "Tout a été rasé Monsieur".
"Dersu...".
Revenons donc dans le temps où un capitiane et des soldats Russes sont chargés de faire la cartographie d'une région boisée , la Taïga, lieu dont l'immensité incalculable parait à la fois d'une beauté incomparable et meurtrier pour l'Homme. Ces hommes marchent, contemplent, et Kurosawa les films souvent de loin , comme pour appuer la grandeur et la solitude des personnages au sein de cette Nature impartiale.
La capitaine, taciturne, calme, curieux de cette environnement, écrit ses pensées et l'ascension de se quête dans un journal. Le film est légèrement parsemée d'une voif-off trouvant écho dans ses écrits et ses pensées sur la Nature.
Alors, un soir, près du feu, un homme arrive des ténèbres de la nuit et s'assoit parmis eux. Dersou Ouzala. Un homme marqué par les années, la marche et la vie rude des bois. Un homme petit, trapu, au charisme palpable, raconte au capitiane et à un des soldats sa vie passée : sa même et ses enfants morts, tout perdu. Ce qu irend aussi le perosnnage touchant c'est son parler : peu de mots, il connait mal la langue. Les deux autres hommes sont envoutés par l'homme, représentant du dernier bastion de ceux qui vivent dans le bush, chassant,pêchant, marchant, en totale autonomie. Comme si la Nature même s'était personnifiée en lui. La capitaine est hypnotisé par ce que dégage Dersou : Liberté, autarcie, spiritualité, connaisances de la vie dans les bois insondable.
Dersou est lui aussi attiré par la capitiane, qui, dans ce lot militaire représente la tête pensante. Il est calme, intéressé, curieux, parle peu, et s'immisce donc aisément dans le paysage. Les autres se moquent de Dersou au début, font du bruit, et s'amusent comme des gamins dans la Nature.
Le trappeur les reprend par ailleurs à quelques reprises. Comme lorsque le vieil homme devient leur guide à travers la Taiga et, trouvant des pistes, ils ne le croient pas et ne comprennent pas comment il peut "lire" le sol. En terme de survie/vie sauvage le film contient quelques détails réels et concret. Comme l'empreinte d'un Chinois passé "après" la pluie car l'eau est dans l'empreinte.
Certaines plans peuvent parfois suggérer qu'un animal regarde ces hommes évoluant dans son environnement d'origine : à côté d'une branche, dans un arbre, ou parfois en surélevé comme si un oiseau observait les personnages. Ou bien que la Nature même avait des yeux pour voir.
Après avoir découvert une cabane dont le toit d'écorces mal finit sera réarrangé par Dersou, celui-ci demande au Capitaine de laisser un peu de sel , de riz et d'écorces à l'intérieur. Pourquoi? Pour homme qui passera après nous. Lui survivre grâce à cela. Il faut savoir que c'est une pratique courante dans le bush, en tout cas au Canada où si un trappeur et n'importe qui tombe sur une cabane, il doit laisser des vivres et du bois sec et tout ce qu'il veut afin de permettre à un futur voyageur de s'y terrer et de survivre. Peu importe si cet "inconnu" en reste un. C'est une règle solidaire. Je fait une parenthèse sur Into the wild et le jeune homme qu iest mort dans son bus abandoné ne oplin Alaska : S'il avait eu une carte récente du coin où il se trouvait, il aurait su qu'à moins de quelques kms de lui se trouvait une de ces cabanes.
Le bonhomme de la taiga impressionne et gagne en respect. Le capitaine ne lui refuse rien et la vie dans les bois se fait plus aisée grâce à ce "sage" qui les guident, les accompagnent, les protègent en quelque sorte.
Quand les hommes boivent et hurlent, Dersou lui est près d'un feu, entouré par les cris de rapaces nocturnes à l'affut de quelque rongeurs imprudents. Un doux chant mélancolique émane de lui et le Capitaine est transporté. Attiré. Il s'approche et discute avec Dersou du passé de celui-ci. Tragique.
Dans cette scène il taille un bout de bois en plusieurs endroit mais ne détache pas les lamelles : c'est LA technique pour que les feux de camp prennent vite. Même en hiver avec l'écorce ou la partie visible gelée. L'intérieur est toujours sec. On fait des lamelles et ça part plus vite.
Autre détail : Il pleut et Dersou dit aux hommes "Partons, la pluie va casser. Oiseaux chanter".
Comme ici, super composition avec en arrière-plan l'eau limpide, qui, avec un faux-silence , avance , tel un être vivant à travers la forêt à l'âge oubliée. Dersou explique ici sa vision des éléments : pour lui tout est vivant : eau, feu, terre, air. Tous dangereux. Tous utiles néanmoins. Les hommes se gaussent. Le capitaine écoute attentivement. L'éducation se fait petit à petit.
Ici, le trappeur trapu indique au Capitaine quelque métaphore :
(dédicace ce screen à Jeff qui m'a permis de découvrir le film) et je m'en fous s'il l'aime pas. C'est le geste qui compte Le soleil est le capitaine. La lune hommes. Le capitaine est le plus important : si lui perdu tous perdu. Mais hommes importants aussi.
Dersou ne laisse rien au hasard. Rien n'y personne n'est inutile. Et tout comme le soleil dont la planète a besoin pour survivre, la Lune n'en est pas moins une protectrice , et influe sur les marées et les cultures. Elle peut aussi éclairer un homme perdu dans les bois et offre u naspect onriique, fantastique aux environnements naturels.
Attention la suite est une grande scène de tension, stress, peur, et survie. Le capitiane et Dersou sont seuls sru ne vaste,vaaaassstte plaine glaçée, fissurée ici et là par des filets d'eau insoumis du froid car instable, en mouvement. On peut vite se perdre et le temps n'est pas propice.
La grandeur du paysage ne fait que ridiculer ses deux entités organiques cherchant à survirent au froid mordant et meurtrier qui va survenir avec la nuit, d'une rapidité phénoménale. Dersou s'empresse de donner des ordres au Capitaine, tout se passe très vite, pris par le temps et le Temps. Les deux doivent couper le plus vite possible de grandes tiges poussant dans ce paysage désertique afin de se construire un petit abri, couvrant du froid. Et ils courent, et ils tombent, et le Capitaine perd son souffle, et le soleil se couche à l'horizon, le tout sur une musique qui met la pression. Voici des screenshots de la séquence :
Le film est baigné de plans sublimes et pour une fois , un film "statique" me plait. Pas de grands mouvements de caméra, pas de steadycam ou autre caméra à l'épaule. Ici c'est bourrés de plans séquences où le jeu de l'acteur inconnu de l'époque (et dont c'était le premier film) est brillant de crédibilité. Habité par le rôle du forestier : petit, trappu, bourru par moment, genoux arqués, le visage marqué par des décennies de vie sauvage et de tristesse liée à son passé familial... L'acteur correspond tout à fait au personnage.
Dersou est aussi un homme qui ne veut pas tuer un animal pour rien car c'est irrespectueux et inutile. Mais c'est aussi lié à une peur des "esprits". Une peur d'être rejeter des bois comme on le verra plus tard.
Les hommes sont donc sortis vivant du blizzard et repartent donc avec leurs deux autres acolytes restés en arrière. C'est là qu'en pleine nuit ils trouvent refuge chez des gens.
C'est dans cet endroit douillait que Dersou va se révéler : Le capitaine lui demande de venir avec lui en ville, dans le confort mais Dersou ne veut pas , ne "peut" pas. Trop habitué au bois et fuyant un mode de vie qu'il n'a que peut connu; comme ce vieil homme vivant seul dans les bois qu'ils rencontrent ultérieurement et uq is'est caché des siens pour fuir une histoire d'amour tragique. 40 ans seul avec les arbres. C'est avec l'arrivée express des soldats, du cpaitiane et de Dersou que celui-ci va finalement repartir "chez lui".
Dersoui lu ne peut pas et les regards qu'il lance au capitaine lors de cette petite discussion sont émouvants à un point..
Il cahsse, il prélève la peau tel les trappeurs et la vend. Peu de secondes après il dit "Je suis un mauvais homme". C'est dire par là tout le respect qu'il a pour le capitaine qui lui vit en ville mais travaille au plus proche de la nature. Un homme équilibré, ne fuyant rien. Dersou lui il fuit. Bien sûr il aime sa vie il ne connait que ça mais il est seul et a tout perdu.
Les deux doivent se séparer. L'hiver se finissant Dersou doit repartir dans les montagnes pour trapper. Le capitaine doit continuer sa route et dessiner encore et encore les collines, les rivières... Un bref Adieu puisque les deux se retrouveront dans les sous-bois quelques temps plus tard (années même) et continueront leur aventure et noueront des liens encore plus forts.
La suite est très touchante parce que les hommes du capitaine sont devant un feu de camp et fredonne un air doux sur un "aigle intrépide" et les deux vieux amis discutent tout près. Les hommes ont changés. De jeunes fous fous bruyants et éméchés ils passent à des hommes calmes et proches sous cette nuit d'été face à un vieil homme qui les a "éduqués" par le passé.
Le passage suivant dans la brume est vraiment pas mal avec la tension du au tigre qu iest atour d'eux, invsible et apis et que Dersou va faire fuir(? mais était-il vraiment là puisque la scène parait moyenne à ce niveau : on entend rien, Dersou parait affolé, comme fou). Bonne ambiance.
Puis les pièges, les fosses à gibiers abandonnés par des brigands : ils ont laissé ces pièges inutiles et ça a couté la vie d'innombrables bêtes -dont une encore vivante et que le capitaine remet en liberté pendant que Dersou est en colère et crie sa rage sur ces hommes insouciants et égoïstes.
Ce film est une sacré ode aux bois, aux forêts, à la nature, mère de tous. Sans elle pas de nourriture, pas d'eau, rien. Et pourtant peu la respectent , la chérissent et la connaissent vraiment. Certains la bafouent même en la violant.
C'est aussi une profnde histoire d'amitié entre deux hommes certes différents mais attirés par les mêmes choses et surtout ils se comprennent et se respectent.
Le capitaine est "amoureux" de son guide ancestrale et il lui sauvera même la vie lors d'un coup de rafting avec un radeau misèrable. L'homme de la taiga est seul sur le radeau qui suit son parcours vers une chute. L'homme saute à l'eau et s'accroche à une branche gisant au milieu du cours d'eau. Le capitaine est inquiete, stressé et écoute les indications que Dersou lui donne pour le tirer de là "coupe un arbre et attache-le. Dirige le vers moi !"
Bref, on a ici le prmeier facteur négatif sur Dersou : l'homme vieillit et perd ses réflexes. PLus tard c'est sa vue qu'il perdra de brutale façon, le limitant au tir de gibier. Il devient plus faible. Et d'avoir tirer un tigre tenant de s'approcher du capitaine le rend anxieux car il pense que c'est là un signe : la taïga ne veut plus de lui. Il a d'uen certaine façon trahit sa solitude, sa tristesse et son environnement pour aider des hommes étrangers qui finiront par détruire cette nature avec les années.
Sans choix et apeuré de se retrouver dans une taïga qui le chassera (l'ombre du tigre en pleine nuit d'hiver qui enfonce Dersou dans ses croyances et superstitions légendaires) il décide de suivre le capitaine à la ville. Et , on s'en doutait, le vieil homme ne peut pas. Il essaye pourtant mais ne fait que foncer contre un mur : une vie incompréhensible est face à lui. "Vous faites payer l'eau?" "Oui" "Mauvais homme ! " "Tu n'y comprends rien vieil homme".
Pour lui tout est illogique et d'ailleurs, chez le capitaine il passe son temps assis par terre face au poêle. Le fils deu cpaitiane se lie avec son "grand-père" spirituel mais il y a un malaise palpable. Dersou s'ennuie. Il est enfermé par 4 murs et ne respire pas. Il ne se sent pas libre et sa vieillesse fait qu'i ldevra dépendre du capitaine ce qu'il ne sohaite pas ayant toujours été seul et autonome.
Face au capitaine une ultime fois dans la salle à manger il se libère de son fardeau et veut repartir dans les montagnes. Un véritable adieu cette-fois et l'inéluctabilité de la mort prochaine du trappeur ne fait aucun doute.
Le capitiane offre un fusil de fabrication récent à son vieil ami. Une visée plus simple.
Plus tard donc le vieil mort est trouvé mort dans les bois , sans le fusil. Attaqué par un bandit jalousant l'arme, Dersou se fait donc tuer. Le capitaine face à la tombe peut culpabiliser : en lui offrant une telle arme c'est lui, involentairement et inconsciemment qui l'a mis sur le chemin de la mort. Dersou n'aura donc pas connu la fin "naturelle" : vieux, seul, dans la nature. Il est tué pour une arme pratique et nouvelle.
L'homme aura quand meême connu une dernière partie de vie pleine de charme, d'amitié, de rencontres, et il aura apporté considésrablement au niveau spirituel humain et pratique au capitaine et ses hommes.
Ca ne tombe jamais dans le pathos. C'est une histoire vraie il faut le savoir (avec quelques modificiations certes- je vais m'empresser de lire le livre autobiographique d'Arseniev= le capitaine) et c'est vraiment touchant. La réalisation est vraiment bonne au niveau des ambiances forestières vraiment bien retranscrit (je me base sur mon vécu : le film m'a donné l'impression de revivre des moments de mes escapades dans les bois) et la qualité des détails pratique niveau survie sont pas du tout pédants et yen a de toute façon pas tant que ça mais ils sont véridiques donc on est loin des survival à deux balles sur abusés qui racontent que des conneries.
L'effet caméra éloigné (zoom ou pas) sur pas mal de scènes c'est bien pensé et ça immerge plus facilment dans l'immensité des décors. La grande scène du film pour moi c'est celle que je décris plus haut avec les capture nombreuse : en terme d'ambiance (musicale, mise ne scène, bruitages) et de visuel c'est une tuerie.
Les deux acteurs principaux sont excellents. La qualité du dvd est par contre horrible.
Sinon le film m'a évidemment parlé direct et ça trouve largement écho dans ma vie à plusieurs niveaux et sans doute 3 rencontres de ma vie similaire avec celle du film, les rôles étant parfois inversés chez moi.
Bon après ya pas de grandes envolées, ça reste simple, statique, et c'est vraiment le seul truc qui m'a un peu dérangé mais pas trop. Bon après c'est loin d'être "gentillet" ou "niais" c'est juste que ça manque de richesse à mon goût. De personnages, de personnalités, de lyrisme etc...
Finalement le fil mest quand même dépressif par moment parce que ce Dersou Ouzala meurt et avec lui les derniers hommes de sa trempe. La nature y perdra et l'humanité aussi.
Hommage : (parce qu'ils ne faut pas oublier de telles histoires et de tels hommes)
Le regard qui veut tout dire : Chez Dersou , le côté "ewok-hobbit" (sans être péjoration) me touche énormément.
9/10.