Michel Vaillant de Luc B... non, Louis-Pascal Couvelaire
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Attention c'est du très lourd!
On sait tous qu'adapter une BD au cinéma est toujours un projet casse-gueule... le changement de support n'est pas souvent bénéfique, tant le fond est lié à la forme. Alors quand le gros Besson annonce le passage sur grand écran de la bande dessinée carrément culte pour toute une génération, Michel Vaillant, on se retrouve pris entre 2 émotions: la joie de retrouver des personnages connus et la peur du film raté... suspense! Pour rassurer tout le monde, Besson fait une campagne de publicité énorme avec présence des voitures du film au milieu des bolides des 24h du Mans, pour renforcer la crédibilité du projet et le réalisme des séquences (revoir Le Mans avec Steve McQueen pour du vrai réalisme), tout amateur d'automobiles se sent donc attiré par cet étrange objet... en oubliant un peu qui se trouve sous la casquette de producteur... grossière erreur!
Et en effet, avant d'être une adaptation de BD, avant d'être un film de courses automobiles, Michel Vaillant est une pure production de la baleine barbue Besson, avec tous les défauts que ça implique. On a donc droit à de l'humour débile, des acteurs transparents, des situations invraisemblables (des protos du Mans sur route ouverte... mais qui peut y croire? Tout comme la succession de tonneaux, physiquement impossible avec ce genre d'engins!), des scènes de courses qui seraient haut de gamme grâce à une photo superbe (seul vrai bon point du film) mais plombées par une réalisation prétentieuse et un montage qui se veut à la mode... tout simplement navrant.
Une adaptation d'oeuvre culte ratée de plus, une daube Europacorp de plus également...
Bon faut que je me fasse un bon film là!!!
1/10
et encore je suis généreux