[Waylander] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 13 Nov 2009, 21:50

J'ai édité mon message.
T'as pas été impressionné par la performance de Joaquin et l'ambivalence de son perso qui le rend tout à la fois extrement attirant mais aussi presque menacant pour qui choisi de croiser son chemin et s'interesser à lui ?
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Ven 13 Nov 2009, 22:10

Jeff Buckley a écrit: :shock:
Tu donnes 2 vision possibles de la scene finale.
Le happy end bête et méchant (en surface et qui met tres mal à l'aise tant tout semble mièvre et faux) et l'autre point de vue. C'est évidemment le second qui est le bon et ca rend la fin autrement plus complexe et déchirante. C'est la résignation qui aura eu le dernier mot. Pourtant elle est charamante cette jeune femme, pourtant ca arrange tout le monde, c'etait la meilleure solution, la plus logique, la plus raisonnable. Des adjectifs qui viennent etouffer d'embler un amour eventuel entre eux. En matière d'amour on se complait rarement dans la simplicité surtout quand on reagit de facon aussi tordue que le personnage campé par Joaquin. Il aime les amours impossibles, il est un peu masochiste en somme... Et là on lui offre un avenir tout tracé et une charmante femme choisie par ses parents. Idéal n'est-ce pas ? Beaucoup y trouveraient leur compte. C'est l'enfer qui s'annonce pour lui.



Je suis d'accord avec toi mais là c'est vraiment le fond dont tu traites et même si ce Gray est fondé, intelligent, je le trouve pas très original surtout niveau forme d'ailleurs. Quand tu vois The yards ou We own the night et que tu passes à ce Two Lovers certes élégant mais finalement très plat, très peu "vivant". Bien trop fade pour moi.

Je sais pas...
Ya quelques années ce genre de film m'aurait bouleversé mais là bizarrement je trouve ça en même temps très intelligent mais banal ou subtil mais fade.

La relation entre Gwyneth et Joaquin aurait du avoir plus de scènes , plus de sensations,d'émotions et au contraire la relation Sandra et lui aurait du être plus développée dans le sens inverse.

Le discours du film ne m'a vraiment appris quoi que ce soit ni éclairé. Ça ne me fait pas réfléchir, ça ne me questionne en rien.

Donc ça plus le fait que je le trouve formellement passable je peux pas lui mettre plus que 6.
Et puis Gray a une patte que j'adore mais bon il se répéte dans la forme depuis The Yards et ses fonds sont finalement souvent l'histoire d'hommes qui veulent fuir leur famille ou qui veulent passer outre pour s'accopmlir mais sont vite rattrapés par le tout.

We own the night et Phoenix qui devient finalement ce qu'il ne voulait pas être et suit les traces de so npèrre/frère qu'ils fuyaient.
The yards et Wahlberg qui sort de prison et son arrivée dans la famille qui va le trahir et qu'il va combattre.
Two lovers et la résignation finale.
Little Odessa et Roth qui a déserté le cocon familial pour devenir gangster.

Bref, une patte artistique c'est bien mais faire le même film à chaque fois...Comment peut-on décemment parler de génie quand la patte est clairement derrière chaque œuvre et de manière flagrante?

(là je lance un débat et je ne parle pas de Gray ou de TWO LOVERS même si j'en fais allusion plus haut).


Non sérieusement tiens un bon sujet :

Pour être un génie du cinéma faut-il se répéter et faire des chef d'oeuvres ou au contraire être très éclectique et atypique à chaque film mais n'en faire que des "bons"?

Parce que sans vouloir pisser sur les grands maitres (je citerais pas de noms) la plupart d'entre eux ont souvent fait 5-6 fois le même film : une forme très répétitive et des fonds souvent similaires. Seulement on crie au chef d'oeuvre parce que c'est maitrisé à tous les coups.

Mais finalement le vrai artiste est ce que ce n'est pas celui qu ia plusieurs choses à dire (et non pas un ou deux trucs) et qui pourrait le faire sous pleins de formes différentes.

Imaginez un réalisateur qui demain nous pond un truc à la Burton, un autre à la Malick, un autre à la Scorsese etc..C'est impossible?
Franchement je ne pense pas.

Spielberg est un bon exemple.

Le type a fait du bon du moins bon, du chef d'oeuvre, du lent, du très rythmé, du bourrin, du pur divertissement familial, du sucré, du plus salé, du tragique, de l'historique, du spectaculaire, de l'intimisme, de la science fiction, etc...etc...


Bon sans débattre atour des gouts et des couleurs (ya le topic pour ça) faut reconnaitre que c'est vraiment pas mal comme filmo. Le problème c'est que c'est inégal.

A l'inverse Scorsese, qui possède une filmo beaucoup moins inégale, mais qui s'est souvent répété dans les formes et les sujets. Mêmes les lieux.
Et ce grand réalisateur c'est justement quand il a voulut changer de style et de genre qu'il a fait des films assez peu personnels , pas du tout maitrisé sur le fond, avec des réalsiations moins inspirées etc...

bref c'est du HS. Je vais déplacer le tout je ne sais où...
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 13 Nov 2009, 22:19

Pfiou t'avais des choses à dire. :eheh:
Comme je l'ai déjà évoqué ce qui importe pour moi c'est le fond et la forme vient ou non le sublimer.
Notre Société se complait trop facilement dans l'esthetique pure (et on peut elargir ça dans tous les domaines) je trouve que c'est bien en matiere d'Art d'y echapper.
Tu souleves trop de questions. Globalement tu n'as pas tort.
Les gens aiment pouvoir cerner le travail de qqn meme et surtout celui d'un "génie". Quand qqn traite de tous les domaines avec tous les styles on lui reproche vite d'etre un touche à tout qui se cherche et qui n'a pas son ton sa patte, ses themes recurents, sa vision de la vie et du Monde distillée de facon systematique comme des reperes pour les happy few. Gray est de ceux qui nous proposent une "philosophie de vie" avec ses limites. Il explore plusieurs horizons mais avec des themes qui lui sont chers... Solution de facilité ? Ces themes le hantent et s'il ne parvient pas à s'en departir un peu plus (sans les fuir) on dira de lui qu'il utilise le Cinéma comme une thérapie. Peut-etre.... Ca merite discussion mais pas ce soir, ma bouffe est en train de cramer. :mrgreen:
Edit : je pars du pricipe qu'on ne fait pas des films pour faire le paon ou pour s'autosatisfaire et c'est ce qu'on peut ressentir en regardant la filmo de Spielberg. Genre regardez ce dont je suis capable aucun theme ne me fait peur je maitrise toutes les techniques etc etc C'est bien Steven mais les scenarii qui tombent dans tes mains on se demande parfois pourquoi c'est pas un autre real qui a eu droit de les mettre en scene et de proposer qqc plus sincere moins artificiel. Comme le dit Niko McTiernan aurait pu faire de 2012 un chef d'oeuvre mais c'est Emerich bankable qui s'y est collé. On ne saura jamais ce qu'on aurait pu vraiment faire de ce roman... Ce sont les producteurs qu'il faut blamer ils choisissent toujours les valeurs sures mais qui dit valeur sure dit peu de risque et un cinema fade et formaté. On ne peut pas reprocher ça à Gray.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Ven 13 Nov 2009, 22:30

Ah mais le fond compte beaucoup pour moi aussi mais o nest au cinéma donc , ma petite personne a vraiment besoin de voir une forme qui sublime ce fond sinon je ne vois pas d'intérêt à l'aspect filmique et je me dis "le mec aurait du plutôt écrire un roman ou juste écrire le scénario".

C'est comme en bande dessinée : Le graphisme compte énormément puisque c'est l'art même qui le veut.
Sinon n'importe qui pourrait faire du cinéma, de la bande dessinée etc..etc...
Un film c'est un tout.
Mais de toute façon je le reverrais parce que rien que niveau photo/éclairage ça déglingue tous les films du genre, c'est vraiment atypique pour ce style de film et d'histoire.


Sinon, ce que tu dit est juste par rapport àla patte artistique.
Le mec qui a une patte on parle de gé,nie et le type éclectique on dit qu'i lse cherche...alors qu'au contraire ça pourrait prouver une ouverture artistique et une largesse d'esprit hors du commun.

Logiquement o na tous énormément de choses à dire, on a parfois envie de partager pleins de trucs, avoir pleins de débats, 'fin moi je suis comme ça et je pense que si j'étais artiste j'aurais une vie surchargée :eheh:

Aprè ya une différence entre s'imaginer la chose et la réaliser.
Mais je pense qu'un artiste qui se complait dans une forme et dans un fond bah il réduit trop son art et son discours.
A croire que le type se tape du reste.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 13 Nov 2009, 22:33

Voilà tu as employé le mot juste "atypique". Il a renouvelé le genre à la lumiere de ses thematiques cheres. Le coup de la noyade des les premieres minutes ca te laisse pas de marbre et tu te dis d'emblée "où il va nous emmener encore" ? Sur le papier l'histoire a l'air mievre tellement mievre qu'on devrait partir avant la fin nous les blasés qui visionnons les films comme les casanova s'enfilent des nanas. Ba non on reste jusqu'au bout.
La realisation est volontaire "froide" comme les personnages qui se cherchent et qui sont tous les fantomes d'eux-meme.
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Ven 13 Nov 2009, 22:42

Gray non c'est clair il ne fait pas du formaté mais fade pour Two Lovers c'est mon ressentit mais c'est peut-être voulue j'en sais rien. Personne ne sait d'ailleurs. On le suppose.
Tu supposes certainement très bien mais bon j'ai pas accroché quoi.

Sinon faut quand même pas parler de Spielberg et enchainer avec Emmerich quoi :eheh:

Eastwwod aussi est assez éclectique dans les fonds (et assez souvent la forme même si dans la photo il reste très académique). Peu importe le niveau de sa filmo.

J'aime ça chez les artistes et c'est super super rarissime.
Comme tu le dis je pense que les vrais artistes sont peut êtr ceux qui font ça parce qu'ils en on besoin...Sorte de thérapie, de pulsion.

Mais bon... on m'enleveras pas que avoir une patte et la répéter,répéter, c'est pas finalement s'enfermer et se reposer sur ce qui a fait de nous des maitres et sur ses lauriers donc.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 13 Nov 2009, 22:50

Moi ce qui m'etonne (pas) c'est que les reproches que tu formules pour Gray tu les emettrais jamais pour Malick. Scalp c'est ce qu'il ressent devant un Malick se resume à un gavage de plans d'arbres et de feuilles etc etc Toi t'y vois un fil rouge, une recurrence heureuse de themes forts, ou tout du moins tu estimes que l'impression qu'il ne fait toujours qu'une öde à la Nature dans laquelle évolue un Homme toujours un peu paumé, résume trop vite son oeuvre beaucoup plus complexe. Mais tout le monde ne peut (veut) pas s'emerger dans le Monde qu'il propose.
C'est sa toile de fond mais elle peut rebuter comme les themes de Gray à la longue peuvent gaver. Comme tu l'as dit t'es resté insensible ça t'a pas parlé (alors que qq années auparavant ca aurait pu avoir l'effet inverse sur ta personne si j'ai bien compris). C'etait peut-etre pas le bon soir pas les bonnes conditions et comme le dit si bien le philosophe Zack "Chacun ses gouts" :eheh:

Bon je me suis maté Le grand silence (pas celui de Corbucci) et c'etait une sacrée experience. Aucun dialogue, des moines pendant 2H40.. Le nouveau somnifere gratuit et naturel pour certains et pour d'autres le droit de partager leur reclusion et d'avoir une bouffée d'air pur dans ce Monde de dingues. J'imagine bien Scalp devant ce film. :eheh: Si j'avais visionné ça il y a 4 ans c'etait le bouton stop au bout de 10 minutes. Mais avec le temps on amende son propos son comportement et on accepte les experiences plus insolites. On se dit qu'elles nous grandissent alors qu'avant ce n'etait qu'impression de perdre son temps. :super:
Two Lovers t'a changé sans que tu t'en rendes compte. C'est fichu tu l'as vu, Gray est rentré dans ton cerveau. :love:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Ven 13 Nov 2009, 22:55

waylander a écrit:

Parce que sans vouloir pisser sur les grands maitres (je citerais pas de noms) la plupart d'entre eux ont souvent fait 5-6 fois le même film : une forme très répétitive et des fonds souvent similaires. Seulement on crie au chef d'oeuvre parce que c'est maitrisé à tous les coups.



J'espère que tu mets pas Leone dans ta liste :twisted:

Si tu le mets c'est que t'as rien compris à ces films :eheh:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 13 Nov 2009, 22:57

:twisted:
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 13 Nov 2009, 23:07

waylander a écrit:

Sinon, ce que tu dit est juste par rapport àla patte artistique.
Le mec qui a une patte on parle de gé,nie et le type éclectique on dit qu'i lse cherche...alors qu'au contraire ça pourrait prouver une ouverture artistique et une largesse d'esprit hors du commun.


De mon point de vue la Société actuelle (j'aime pas ces termes génériques mais bon) a en effet tendance à demander à chacun de choisir son domaine de predilection puis d'y faire son nid en travaillant comme un forcené. Si t'es pas capable de choisir un secteur, d'admettre tes limites et de cerner tes gouts precisement, t'es pas fiable t'es pas "mature".
Genre tu veux faire du violon ? Ba tu fais du violon 8 H par jours des 5 ans sinon tu ne seras jamais un artiste.... Et tu te tais. Tu pourras acquerir tes lettres de noblesse par le travail et ta respectiabilité dans le monde fermé des symphonistes.
On oublie les talents de chacun (combien de fois on entend le genie c'est 99% de travail et 1 % de talent : soit) et l'injustice qui reside dans l'ingealité des capacites. Pas evident d'admettre que certains puissenttoucher à tout et etre tout de suite meilleurs dans un domaine que d'autres qui y sevissent depuis 20 ans. Genre "c'est quoi ce petit jeune, il se prend pour qui ? Qu'il fasse ses preuves..." Primes d'ancienneté etc etc mais ils sont si nombreux à atteindre leur limite tres vite et à ne jemais se renouveler.
Va dire ça aux enfants...
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Sam 14 Nov 2009, 13:25

Sacré fou !

Bien sûr que je trouve que Malick se répète mais il correspond tellement à "moi" que voilà quoi :nono: . Et je suis pas fan hardcore de Malick hein j'aime pas son premier film ultra surestimé et le second m'a parut sublime (et encore la forme est pour moi bien trop statique) mais le fond m'a parut vraiment pauvre.

Donc là pour le coup Two lovers, non j'ai beau y repenser je me suis fais chier.

Bref, c'est comme ça.

Sinon oui tu as raison : Les vieux et les jeunes ne s'entendront jamais à cause de ça.
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Jarhead - 9/10

Messagepar Waylander » Sam 14 Nov 2009, 17:37

Image Image

JARHEAD

Ultra léché, une première heure intense (bon la comparaison avec Full Metal Jacket est évidente) avec l'entrainement, les vociférations des Marines, le "fou" de service (dont parle la jeune fille dans le Redacted de DePalma :eheh: ),; la psychologie des jeunes soldats dont l'impatience est le principal point du film. Une impatience qui passe vraiment bien dans le film grâce à l'utilisation des chansons et un esthétisme vraiment travaillé.

Image



Franchement ya des plans dans le film qui tuent et un de ceux qui m'a le plus marqué c'est ce ralentit de profil en gros plan des grains de sable qui fouettent le visage de Jake entrain de regarder des explosions, tétanisé. Je peux pas faire de screenshots je suis dégouté... Sinon on peut aussi lorgner sur les passages de nuit sous le pétrole jaillissant des puits...c'est vraiment beau. La parabole paradoxale me fait sourire. :eheh:


Vers 1min33



Ces plans dans le désert sont juste magnifiques de clarté, de vide éblouissant, infiltrés par ces hommes camouflés qui attendent une bataille qui n'arrivera pas.

Image

Image

L'armée dans ce qu'elle a de plus absurde : le lavage de cerveau , les vociférations des gradés, les tâches dégradantes , l'attente de la guerre par des discours véhément, belliqueux, la censure (comme sur la scène où la journaliste va bientôt venir et où le sergent dit à ses hommes de rien dévoiler et de juste affirmer "dites que vous aimez votre boulot et c'est tout")...

On se rend bie ncmpte dans ce film que les militaires n'ont rien dans le crâne mais ce n'est pas forcément conscient : ça vient surtout de l'ambiance, des ordres, du contexte, des règles d uterain et de la maison.
On les rends comme ça.

Et un des seuls à s'en rendre compte à ses dépens c'est le personnage de Jake.
Tous ces homems dont les femmes les quittent petit à petit par des lettres ; ces mecs perdus dans un pays inconnu, pour des raisons inconnues, mais c'est leur boulot. On leur met dans le crâne qu'ils doivent se battre; on leur apprend à bien le faire ; on leur guele dessus ; on les martyrisent; on leur promet la guerre, le feu, le sang, et au final on lève 5000 hommes pour que dalle. Pour 200 jours de conneries de répétitions, de petits boulots à la con et on oublie que tout ces éléments amènent pas mal d'entre eux à devenir fou : manque sexuel, manque affectif et familial/amical ; coupés du monde et des leurs pour une longue durée qui n'aura finalement servie à rien. Errer dans le désert et prendre des douches d'or noir.

Un sacré film sur la guerre et ses dérives. Sur ces jeunes hommes perdus et rendus fous.
Un film qui porte en lui ce que Platoon, Apocalypse now et Full metal jacket portaient sur le Viet-Nâm.

Notons d'ailleurs la vision du film de Coppola par ces soldats qu i, devant la scène des hélicos sont tous dingues et crient "Allez butez(les ces Niaks". On voit bien la mentalité perverse et belliqueuse, raciste, xénophobe qui est incrusté chez eux inconsciemment par leur boulot. Surtout qu'ils se pavanent devant la scène comme si Apocalypse now était une apologie de la guerre..Leur cerveau est en arrêt.

Ajoutons à la sublime forme et au fond percutant une forte interprétation de Jake Gyllenhal dont la scène où il tient en joue un de ses coéquipiers est vraiment bluffante de peur,parano, nervosité, perdition, haine, et enfin prise de conscience.

Image

Niveau film de guerre contemporain traitant de guerres contemporaines c'est le meilleur et ça atteint le niveau des chef d'oeuvres sur le Viet-nam ou la WW2.
Rien que la forme est un régal pour tout cinéphile.

9/10
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Heatmann » Sam 14 Nov 2009, 17:57

. Tu l'a vue en BR ? l'image tue la gueule ?
Image
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Sam 14 Nov 2009, 17:58

L'image est parfaite.
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Bittersweet life (A) - 8,5/10

Messagepar Waylander » Sam 14 Nov 2009, 21:34

Image


A BITTERSWEET LIFE


" Un beau matin un jeune apprenti demanda a son maitre :

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Maitre est ce les feuilles de l'arbre ou est ce le vent qui bouge?

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Image

Le maitre répondit, ce qui bouge ce n'est ni les feuilles ni le vent, c'est ton coeur "

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Bon déjà rien que là je suis dedans :love:
Le film commence par une lente poésie, amenant un noir et blanc subtil pour le transformer en un vert éclatant.

S'ensuit l'entrée en scène d'un perosnnage sombre,élégant,classe,silencieux et calme et froid, dan un univers en accord avec sa personne. Une photo léchée, qui a énormément de charme et m'a plut de suite.

Image Image

Un homme seul dans un monde de malfrats qui ne connaissent plus aucune règle, ni aucun honneur. Un homme aveuglé, taciturne, esclave 7 années durant d'un homme qui le trahira et l'humiliera.
Glacial et professionnel, il fait peur c'est indéniable mais i ly a chez lui quelque chose de touchant, d'androgyne, de poétique. Une fragilité constante que l'on perçoit dès le départ et en ce sens, le jeu de l'acteur est tout simplement d'une perfection physique immense.

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Plus tard, devant surveiller et protéger une jeune femme dont s'est épris son chef, son cœur s'ouvrira inconsciemment au ocntact de cette fille très douce, vivante, et musicienne. Lors de cette rencontre il sourira (l'unique sourire du film de sa part) :

La parabole avec le poème d'ouverture est là. Un homme qui n'a pas sa place dans ce monde ingrat mais qui , avec les années, s'est laissé fondre en lui oubliant le reste. Appartement vide ou presque, insomnies (le jeu avec le bouton de la lumière exprime bien ce facteur)

Image

et d'une nature fermée , il est touché par quelque chose qu'il ne soupçonnait pas (comme on le découvre quand son chef lui dit "tu n'as jamais aimé toi..C'est pour ça que je t'aime bien"). L'amour. Fragile, nouveau, inconnu pourtant.
Qu'est ce qui bouge? Moi ou la fille? Aucun des deux. C'est ton cœur. Percée à jamais il doit maintenant payer le prix pour avoir laisser une issue la jeune fille et son jeune amant. Il aurait pu les tuer tous les deux. Ou juste l'amant et s'enfuir avec elle mais non. Il veut juste qu'il ne se voit plus et il ne dira rien au patron.

Apprenant la nouvelle celui-ci s'engage à bien faire souffrir son sbire en l'humiliant et le torturant.

Jaime bien cette séquence où le héros est chez lui sur le canapé à jouer avec la lumière comme à son habitude et d'un coup :

Image Image Image

Le film est parsemé de touches assez violentes et les combats sont vraiment pas mal. Ya quelques détaisl très bons dont un demi tour sur une route superbement chorégraphié mais très simple. Inattend utoutefois. On a aussi des chorégraphies de combats ou des plans rudes (dont un mec accroché à la voiture qui se prend un tonneau en feu dans le dos alors que la caisse fait des tours sur elle-même etc..). Frappé, en sang, on le jette ensuite dans la boue sous la pluie face à son boss. Image


Pour en revenir à la forme vite fait ya des plans très sobres, doué d'un éclairage excellent. J'ai pensé parfois à du Gray pour les jeux d'ombres, les couloirs sombres etc...

Image Image

S'ensuit donc la vengeance du survivant et une violence toute poétique visuellement avec des passages oniriques tout le long du film (qui souligne pour moi l'état d'esprit du personnage principal)

Image Image Image
Image

Les séquences de fusillades (surtout la dernière) et les fights sont rudes et vifs , et ça collent bien avec l'esprit du film c'est à dire que ça n'en fait pas trop, on en voit pas trop non plus.

La fi nest intense en émotion avec notre "héros" en sang, mourant, face à un autre homme voulant lui aussi se venger du meurtre de son frère.

L'homme de glace du début devient celui a est touché par la grâce. UN dernier appel téléphonique à la fille, il entend sa voix...regarde au-dessus de lui...et voit les feuille qui tombent autour de lui venir d'une branche d'un arbre :

Image

Voilà ce qui l'a trahit, ce qui l'a fait "revivre", prendre conscience, réfléchir, aimer...

Image

Personnellement j'aurais arrêté le film ici , sur ce plan car le reste nous montre finalment ce que l'on sait déjà sur ses sentiments.

On revoit la fille qui joue de son instrument puis lui entrain de sourire. C'est redondant et ça s'éternise.

La dernière scène par contre je sais pas trop comment la prendre par rapport au dernière poème quand il parle d'un rêve qu'il a fait qui le fait pleurer. Le maître demande pourquoi il pleure "tu as fais un cauchemar,?un rêve triste?". Non. J'ai fait un rêve que je ne pourrais jamais réaliser.
Les plans d'après c'est un retour dans le passé, une scène qu'on voyait déjà dans le film au tout debut mais pas la suite. Ici on a la suite : il se regarde dans le reflet de la vitre et boxe dans le vide. Pour moi c'est de tro pavec les 2-3 dernières minutes redondantes. Appartenant à un monde qui de toute façon ne pourra le mener qu'en prison ou à la mort, il n'aurait jamais pu aimer cette fille et avoir cet amour ne retour. Déjà à cause du fait que son patron est dessus à la base puis aussi à cause de son métier. L'histoire d'un homme qui n'a abosulement aucun rapport avec l'univers qu'il fréquente et qui n'éytait qu'un pion, u nesclavage avec des œillères , idéalisant même les codes et l'honneur d'une telle famille.

Image Image

[youtube]<object width="425" height="344"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/JDbmHJJlCNE&hl=fr_FR&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/JDbmHJJlCNE&hl=fr_FR&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="425" height="344"></embed></object>[/youtube]

8.5/10.
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