L'imaginarium du Docteur Parnassus Quel savoureux divertissement bourré d'humour !
Quel spectacle visuel hallucinant !
Quel maelström d'idées de cinéma !
Du pur génie dans les cadrages (propre à Gilliam bien entendu); dans le montage absolument parfait (les raccords sont excellents) ; les SFX bluffants de grandeur et les intégrations sont très souvent réussies. Pensons notamment à la première apparition de Colin Farrel sur la barque avec cette eau cristalline sortie d'un rêve et ce vert des arbres, de l'herbe...Ou encore tous les décors gigantesques aux prises de vues incroyables soulignant parfaitement le gigantisme des paysages...Ou encore le côté cartoon de certains décors vraiment loufoques, barrés,farfelues...(par exemple la première apparition de Jude Law avec les échelles géantes , les nuages bien blancs, l'herbe bien verte, les collines bien rondes)...Tout bonnement un régal pour les yeux même si je dois admettre qu'il faut accrocher à ce style très "Burton" dans l'esprit : visuellement, voir le décor du gamin qui s'amuse avec sa console...Spirituellement :
Le film est aussi fait de manière à ce que l'on se laisse facilement berner par rapport à l'époque : On est bien dans l'univers contemporain de notre monde mais l'univers de l'Imaginarium du Docteur Parnassus est d'époque avec la carriole étrange, l'éclairage, l'ambiance sombre illuminé par-ci par-là par des bougies ou lampe à pétrole, les chevaux à l'avant qui tirent le théâtre, les costumes, le lieu de repos de la troupe (ils garent la carriole dans la cour d'une usine désaffectée) , les personnages sont très pauvres et du coup on sait plus trop "quand" se passe l'histoire...
Les mondes imaginaires du miroir issues des rêves les plus profond des protagonistes ou des "victimes" de Parnassus renforcent la perdition dans lequel se trouve notre esprit pendant la vision.
C'est un spectacle très coloré, loufoque, vraiment psychédélique par moment.
Le perosnnage du Diable joué par Tom Waits est vraiment parfaitement interprété et lres touches d'humour entre lui et Parnassus sont bien dosées et hilarantes...
Le casting est excellent mais l'apparition de certains comme Deep et Law est vraiment succincte bien que la scène de Deep m'a bien fait rire même si il n'y a rien de sensas je trouve que Deep niveau "tronche" est subtilement "drôle" quand la danse commence entre lui et une des victimes du miroir :
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Pour Farell c'est aussi excellent surtout la scène da la barque après qu'il ait couché avec Lily Cole.
C'est la dernière version du personne d'Heath Ledger que nous verrons d'ailleurs et la plus longue sur la durée.
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Dommage le moment le plus marrant est juste après la fin de la vidéo...Sinon c'est ce décor que je trouve le plus fabuleux visuellement.
Niveau CGI ya quand même quelques décors un peu trop Cheap à mon gôut..mais bon...
Alors sinon niveau scénar j'étais un perdu dans cette confusion entre monde réel, monde onirique, et parfois je me sentais honteux de plus trop savoir où j'étais et quels étaient les enjeux.
Les personnages sont tous bien présentés : Plummer en vieux sage incompris et damné qui se noie dans l'alcool pour fuir ce monde qui se contrefout de ses histoires qu'il pense importantes parce qu'elles font tourner la Terre ; la fille qui rêve d'une vie formatée (le salon parfait aseptisé avec le môme et le mec parfait allongé sur le divan...) ; le Tony (Ledger) amnésique-menteur et toute cette histoire de choix, de damnation, de paris avec le Diable, et Plummer qui , à travers des choix égoïstes (vie éternelle, ambition d'être le meilleur contre Waits aka Le Malin etc...)) va finalement perdre sa fille inéluctablement..
L'histoire de gens du spectacle qui vendent du rêve "littéralement" c'est à dire qu'on "voyage" intensément avec ce miroir mais tout est faux finalement. On ment pour nous attirer et ça marche grâce à Heath Ledger a l'aise et dithyrambique, bon marchand, amusant, galant, classe. L'arrivée de cet homme va changer la vie de la troupe : argent à gogos, "victimes" rapidement assimilées pour gagner le pari contre le Diable..Mais ces gens se font voler.
Le monde qu'il aperçoive est trompeur. Jusqu'au bout. Dans une vie pleine de routine, ne cherche t-on pas du rêve?Du voyuage spirituel/visuel afin de s'évader?
Au début la troupe ne réussie rien.
A la sortie d'une boite de nuit des jeunes qui se contrefichent de la rhétorique théâtrale du jeune de BoyA parce que sous alcool et violents vont saccager et brutaliser les pauvres...
La fin peut passer pour un happy-end mais il n'en est rien (enfin pas pour tout le monde). Je vous dévoile rien. On en reparlera.
Bon voilà en gros. Je note aussi que Gilliam est vraiment , pour moi, un Dieu des contreplongées et cadrages en général. C'est un des détails de sa patte artistique et ça me surprend à chaque fois. Sous couvert d'un conte contemporain , Gilliam peint une petite fresque rocambolesque sur les pouvoirs de l'imagination, du rêve, des désirs, mais aussi des choix parfois difficiles qui nous sont imposer ou que l'on s'imposent nous-mêmes. Un film qui critique de manière subtile le commerce et le matérialisme. A noter : ça blague sur les nains par un nain
et ça critique aussi les grosses de manière très drôle
Sinon le duo du film pour moi c'est eux :
Le dialogue de cette séquence est extra et décalée
9.5/10