Braveheart Mel Gibson - 1995
"We all end up dead, it's just a question of how and why."
Le film qui aurait du donner carte blanche à Mel Gibson à Hollywood, tant il fut à la fois succès public et critique et il reste encore plus de 20 ans après une référence mais voilà Gibson est trop borderline et il ne profita jamais réellement de ce succès pour devenir l'immense cinéaste qu'il aurait pu devenir, enfin il a quand même 2 autres grands films depuis mais il aurait pu faire tellement plus. D'ailleurs depuis 95 sa carrière d'acteur faut s'accrocher pour y trouver réellement des bons films.
Braveheart c'est le genre de film qui peut se revoir à l'infini et on trouve toujours le même plaisir, c'est toujours poignant même à la 10ème visions ( on souffre vraiment à la fin avec Wallace ) et le Gleeson qui balance l'épée ça fout des frisson.
Braveheart c'est avant tout un putain de film épique ( et du vrai épique, ici pas de CGI à la con à base d'extraterrestres qui veulent envahir un hangar ! non des vraies armées qui vont se foutre sur la gueule ), barbare ( bein une épée ça coupe quoi et pis quand ça coupe c'est plein champ et c'est pas toujours très beau à voir ), beau ( les paysages écossais sont magnifique et Gibson nous offre des magnifiques plan semi contemplatif, ouais semi seulement on est pas chez Malick donc on s'emmerde pas ) à peine gâché par une romance un peu niaise avec Sophie Marceau ( ça apporte pas grand chose au récit ), lyrique ( putain mais ce score de Horner !! ce score !! ) et c'est un modèle de récit géré en termes de rythme, ça dure quasiment 3h et y a pas un seul temps mort, et le script ne cède jamais à la facilité (bon ptet la storyline avec Marceau), pas une seule seconde on regarde sa montre ( si ça c'est pas la marque des grands ), en tout cas le récit est mieux géré que ma phrase interminable. L'intro de 40 minutes est ici utile même si la love story de Gibson est un peu facile, elle sert à tout déclencher.
C'est aussi un film sur l'amour, la vengeance, la haine, le respect, la vie quoi !
Quand aux libertés prisent avec l'histoire, on s'en branle, c'est un film, pas un documentaire.
On a droit a des scènes grandioses, entre des moments intimiste véritablement réussit et des débordements barbare sans pitié ( putain l'égorgement ça reste encore bien marquant ). Heureusement par contre que Gibson a réduit le temps de la torture final car elle est déjà bien marquante comme ça, la faire durer plus longtemps aurait été un peu too much (mais bon il s'est bien rattrapé avec la Passion du Christ, c'est quoi son problème à Gibson !!!!).
Les scènes de batailles sont plutôt bien découpées ( le montage est pile poil comme y faut, la durée des plans nous permet toujours de situer qui fait quoi et ou ) et bien entendu bien barbare, c'est jamais virtuose à proprement parler mais c'est toujours super efficace, la meilleure scène d'action du film ( et une de mes préférés tout film confondu ) est celle de la vengeance dans le village avec la pluie, un Gibson bien barbare qui explose de l'anglais à coup de fléau, du grand art avec Gibson iconisé au ralenti qui sort l'arme de derrière son dos. Pour le coté stratégique on repassera c'est du on se fout sur la gueule en se rentrant dedans ici.
Coté casting c'est parfait, Gibson déborde de charisme comme toujours de toute façon et il y trouve vraiment un de ces touts meilleurs rôle, Gleeson ça c'est du bon gros bourrin qu'on aime bien dans ce genre de film, on sait qu'il est pas là pour faire le poête, le gars qui joue son père est encore plus bourrin et l'irlandais a moitié cinglé est génial, McGoohan est excellent mais ils ont peut être un poil abusé sur le personnage parce que là dans le genre méchant c'est du high level, sadique, sans pitié et moche, du top niveau, bon Sophie Marceau comme a son habitude est assez mauvaise. Et c'est toujours un plaisir de voir Brian Cox dans ce genre de rôle.
Le score de Horner est magnifique de bout en bout, c'est plus lyrique que dans Conan, t'as moins envie de couper des têtes après avoir vu le film qu'en écoutant du Poledouris.
Dans la sainte trilogie du film où on coupe des têtes avec Conan et 13ème guerrier.
"The trouble with Scotland is that it's full of Scots."
8,75/10