Vu dans le cadre du SMIHFF 2009.
Au royaume du grand n'importe quoi les japonais sont rois! Ce genre de déclaration qui peut paraître un peu gratuite comme ça prend tout son sens quand on se penche sur cette "nouvelle vague" de cinéma de genre japonais apparue il y a quelques années et qui érige le mauvais goût, le fun et le gore à outrance en principe fondamental. Et ce nouveau film au titre à rallonge ne déroge pas à la règle qu'ont instauré film après film des pépites comme Meatball Machine, The machine Girl ou Tokyo Gore Police... Pas étonnant de voir que le réalisateur de ce dernier partage la barre de ce Vampire Girl vs. Frankenstein Girl! Voir ce film sur grand écran se révèle être une expérience à part entière, on en ressort les abdos tétanisés, le regard vide, le sourire jusqu'aux oreilles et le cerveau brûlé au cinquième degré. C'est un truc complètement barré, bis à l'extrême et inestimable!
Au départ il y a un manga au titre éponyme de Shungiku Uchida, une artiste un poil barrée qu'on avait pu croiser dans le rôle trash de la mère dans Visitor Q de Takashi Miike. Le nom de Yoshihiro Nishimura est indissociable de cette nouvelle vague, il est à l'origine de tous les maquillages et SFX ultra gores (et officiait sur les films de Sono Sion) et réalisateur à ses heures perdues, il partage ici la casquette de metteur en scène avec Naoyuki Tomomatsu à qui on doit le génial Stacy. Et s'il baisse un peu le ton par rapport à l'extrême Tokyo Gore Police, il livre ici un film aussi décomplexé dans les débordements sanguinolents que très versé sur l'humour. Une comédie gore qui sur bien des points rappelle la belle époque des débuts d'un certain Peter Jackson, et en particulier Braindead!
Et pour bien mettre les choses au point à propos de ce qui suivra, ils ouvrent leur film sur une séquence juste hallucinante. Un paysage de western, 3 écolières zombies, un couple vampire, et ça gicle déjà par hectolitres! Monami épluche le visage de la première comme une orange, le crâne de celle-ci s'envole et va mordre la seconde, lui aspirant le visage, la troisième se voit dépecée en quelques secondes et les 3 crânes viennent s'empiler... Et là on a vraiment le sentiment qu'il s'est passé un truc inédit, le genre de moment rare au cinéma où on se dit "mince, ils ont osé! J'ai jamais vu ça!!", et ce n'est que l'intro!!! Autant dire que la suite tient les promesses du prologue et ne faiblit jamais, au contraire on assiste à une véritable surenchère qui n'a que faire des frontières de la morale ou d'un pseudo bon goût, on nage en plein délire complètement assumé. Libre au spectateur d'accrocher ou de dégager.
Alors en vrac on croise la gentille vampire qui offre des chocolats fourrés au sang et qui aime danser longtemps sous une pluie épaisse d'hémoglobine, un prof de bio/chimie qui se prend pour le docteur Frankenstein et qui crée des abominations, une infirmière chaudasse qui tue des élèves, une bande d'étudiantes qui se prennent pour des blacks et qui crachent sur Michael Jackson, un groupe qui s'entraîne pour le concours du taillage de veines, un sumo de l'enfer, un saint François Xavier qui chasse les vampires, Takashi Shimizu (le réalisateur de Ju-On et the Grudge) qui joue un prof de chinois, et une étudiante ramenée à la vie par des vis vivantes... c'est un joyeux bordel dont il est impossible de se souvenir en totalité tellement il y a de scènes cultes en puissance! En ne se posant aucune limite, on assiste à des scènes qui sont carrément too much pour un cerveau normalement constitué, comme quand la Frankenstein Girl Keiko s'arrache un bras, se le visse sur la tête et s'envole en l'utilisant comme une hélice...
C'est comme ça du début à la fin, une surenchère perpétuelle sans aucune limite, c'est du manga live version ultra gore mais qui n'oublie pas son scénario qui se veut une parodie de tous ces dramas japonais mettant en scène des étudiants. C'est tellement extrême qu'on en pleure de rire tout en restant ébahi devant les idées qu'on voit à l'écran tellement c'est surréaliste! C'est plutôt bien mis en scène mais l'aspect est plus cheap que Tokyo Gore Police, la narration change assez souvent de rythme pour ne pas assommer le spectateur et sans l'ennuyer non plus. Ça joue en permanence sur un second degré incroyable et un décalage total (la BO est énorme), c'est carrément décomplexé, dépaysant, hyper jouissif. Un film incroyablement gore et fun, du cinéma qui jouit d'une liberté totale et ne s'impose pas la moindre limite...
En gros c'est une expérience extraordinaire, les nombreux défauts évidents sont effacés par le pur plaisir de bisseux qu'on prend devant autant de délire, c'est fou, c'est japonais, j'en re-veux!!!
Au royaume du grand n'importe quoi les japonais sont rois! Ce genre de déclaration qui peut paraître un peu gratuite comme ça prend tout son sens quand on se penche sur cette "nouvelle vague" de cinéma de genre japonais apparue il y a quelques années et qui érige le mauvais goût, le fun et le gore à outrance en principe fondamental. Et ce nouveau film au titre à rallonge ne déroge pas à la règle qu'ont instauré film après film des pépites comme Meatball Machine, The machine Girl ou Tokyo Gore Police... Pas étonnant de voir que le réalisateur de ce dernier partage la barre de ce Vampire Girl vs. Frankenstein Girl! Voir ce film sur grand écran se révèle être une expérience à part entière, on en ressort les abdos tétanisés, le regard vide, le sourire jusqu'aux oreilles et le cerveau brûlé au cinquième degré. C'est un truc complètement barré, bis à l'extrême et inestimable!
Au départ il y a un manga au titre éponyme de Shungiku Uchida, une artiste un poil barrée qu'on avait pu croiser dans le rôle trash de la mère dans Visitor Q de Takashi Miike. Le nom de Yoshihiro Nishimura est indissociable de cette nouvelle vague, il est à l'origine de tous les maquillages et SFX ultra gores (et officiait sur les films de Sono Sion) et réalisateur à ses heures perdues, il partage ici la casquette de metteur en scène avec Naoyuki Tomomatsu à qui on doit le génial Stacy. Et s'il baisse un peu le ton par rapport à l'extrême Tokyo Gore Police, il livre ici un film aussi décomplexé dans les débordements sanguinolents que très versé sur l'humour. Une comédie gore qui sur bien des points rappelle la belle époque des débuts d'un certain Peter Jackson, et en particulier Braindead!
Et pour bien mettre les choses au point à propos de ce qui suivra, ils ouvrent leur film sur une séquence juste hallucinante. Un paysage de western, 3 écolières zombies, un couple vampire, et ça gicle déjà par hectolitres! Monami épluche le visage de la première comme une orange, le crâne de celle-ci s'envole et va mordre la seconde, lui aspirant le visage, la troisième se voit dépecée en quelques secondes et les 3 crânes viennent s'empiler... Et là on a vraiment le sentiment qu'il s'est passé un truc inédit, le genre de moment rare au cinéma où on se dit "mince, ils ont osé! J'ai jamais vu ça!!", et ce n'est que l'intro!!! Autant dire que la suite tient les promesses du prologue et ne faiblit jamais, au contraire on assiste à une véritable surenchère qui n'a que faire des frontières de la morale ou d'un pseudo bon goût, on nage en plein délire complètement assumé. Libre au spectateur d'accrocher ou de dégager.
Alors en vrac on croise la gentille vampire qui offre des chocolats fourrés au sang et qui aime danser longtemps sous une pluie épaisse d'hémoglobine, un prof de bio/chimie qui se prend pour le docteur Frankenstein et qui crée des abominations, une infirmière chaudasse qui tue des élèves, une bande d'étudiantes qui se prennent pour des blacks et qui crachent sur Michael Jackson, un groupe qui s'entraîne pour le concours du taillage de veines, un sumo de l'enfer, un saint François Xavier qui chasse les vampires, Takashi Shimizu (le réalisateur de Ju-On et the Grudge) qui joue un prof de chinois, et une étudiante ramenée à la vie par des vis vivantes... c'est un joyeux bordel dont il est impossible de se souvenir en totalité tellement il y a de scènes cultes en puissance! En ne se posant aucune limite, on assiste à des scènes qui sont carrément too much pour un cerveau normalement constitué, comme quand la Frankenstein Girl Keiko s'arrache un bras, se le visse sur la tête et s'envole en l'utilisant comme une hélice...
C'est comme ça du début à la fin, une surenchère perpétuelle sans aucune limite, c'est du manga live version ultra gore mais qui n'oublie pas son scénario qui se veut une parodie de tous ces dramas japonais mettant en scène des étudiants. C'est tellement extrême qu'on en pleure de rire tout en restant ébahi devant les idées qu'on voit à l'écran tellement c'est surréaliste! C'est plutôt bien mis en scène mais l'aspect est plus cheap que Tokyo Gore Police, la narration change assez souvent de rythme pour ne pas assommer le spectateur et sans l'ennuyer non plus. Ça joue en permanence sur un second degré incroyable et un décalage total (la BO est énorme), c'est carrément décomplexé, dépaysant, hyper jouissif. Un film incroyablement gore et fun, du cinéma qui jouit d'une liberté totale et ne s'impose pas la moindre limite...
En gros c'est une expérience extraordinaire, les nombreux défauts évidents sont effacés par le pur plaisir de bisseux qu'on prend devant autant de délire, c'est fou, c'est japonais, j'en re-veux!!!
8/10