LES SENTIERS DE LA PERDITION Attention SPOILERS
Le plan d'ouverture avec la voix-off du fils...C'était déjà, d'emblée, quelques secondes qui m'ont happées. Face à l'Océan, les pensées qui voyant vers une idée de l'infinie; vers le reste du monde. Une histoire comme racontée à la Terre entière...
Puis ce fils, travailleur comme on le voit dans l'intro (coursier à vélo, vente de journaux à l'ancienne dans la rue, les courses pour la famille, la motivation et la forme de la jeunesse, le sourire aux lèvres...) mais aussi rêveur (adorant les histoires , la lecture et surtout la fascination, la peur du père) qui rentre chez lui et voit son père rentrer et monter à l'étage...Sa mère l'envoi chercher son paternel pour annoncer que le repas est prêt. Le petit s'avance lentement et observe cet homme qui range ses affaires...
Déjà ici on cerne. Le fils doit se poser pleins de questions et s'imaginer des tas de choses sur son père.
Les liens avec des hommes riches et puissants, une grande famille au style et à l'allure très mafieuse , vivant dans une grande maison très sombre, batisse funèbre en temps funèbre.
Le petit face à la mort ; le père face (certainement) à une de ses contrats...Le repentir..La religion..Déjà on voit que la photographie est ultra soignée, léchée, environnée de ténèbres...Tout est sombre, jusqu'aux costumes.
Le gosse parlant avec son frère du métier probable (mais caché) de leur père. L'aîné n'a pas la curiosité du petit qui se pose des questions. Le plus grand rêve de son père en héros et commence à décrire un père qu'il n'a pas...Peut-être se voile t-il la face et sait très bien que quelque chose de louche entoure cette figure paternelle.
Il doit en avoir la preuve et décide de s'infiltrer dans la voiture du père.
On tient là un des plans que j'ai préféré : Vue subjective du gamin entre des planches au ras du sol du hangar où se trouvent le père, un autre bourreau (Daniel Craig excellent) et un homme à effrayé, caméra à l'épaule légèrement tremblotante et les jambes du père devant le trou par lequel regarde le fils ...
Puis le fils ayant été témoin de trois meutres, il devient donc la cible de la "famille" qui le protégeait et chérissait tant. Le père,trahit lui aussi se doit de vite revenir chez lui pour éviter un massacre auquel il ne pourra échapper...Il a choit une vie, une voie, il doit en assumer le prix à payer : les conséquences d'une vie qui ne pourra pas mener au Paradis comme le dit Paul Newman bien plus tard dans le film.
Une séquence qui excelle dans l'ambiance mystique, flippante, stressante, bourrée de suspens et de tension surtout grâce à la msuique de Thomas Newman dont voici le thème :
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Fuite, exile, les routes..Le film devient un survival à sa manière mais surtout un road movie entre un père et son fils.
Un père qui se rachète, qui veut se venger, expier ses fautes, et empêcher son fils de devenir comme lui. Un fils qui , après avoir été très déçu de son père, va finalement l'admirer pour ce qu'il est et non plus pour ce qu'il fantasmait.
C'est là une des scènes qui m'a le plus touchée :
Le fils qui attend son père, sort son livre et l'ouvre à la page où l'on voit un bandit dessiner...Là le fils craque et pleure. En public.
Un fils dont la vérité lui arrache des sanglots. Le père n'est pas le héros mais l'homme de l'ombre.
Les prémices de la psychopathie à la poursuite des fuyards..(un Jude Law très très inquiétant et vraiment énorme dans ce rôle à l'allure, à la voix et aux expressions recherchées).
Toujours la photo vraiment intense et minutieuse. Les éclairages sont parfaits ; illustrant bien l'état du père la vie qu'il a choisie, l'époque.
La figure paternelle qui doit servir d'exemple mais qui doit finir le travail et se venger (surtout protéger son fils d'un futur incertain) et on a le droit à LA séquence de vengeance glaciale, inquiétant, abyssale, dramatique et bourrée d'émotions et de sentiments sous silence. La photographie et le montage là...
Une exception cinématographique.
La voici :[youtube]<object width="560" height="340"><param name="movie" value="http://www.youtube.com/v/ZphC0_XpDp4&hl=fr&fs=1&"></param><param name="allowFullScreen" value="true"></param><param name="allowscriptaccess" value="always"></param><embed src="http://www.youtube.com/v/ZphC0_XpDp4&hl=fr&fs=1&" type="application/x-shockwave-flash" allowscriptaccess="always" allowfullscreen="true" width="560" height="340"></embed></object>[/youtube]
La fin arrive, tragique malgré ce plan antérieur d'une finesse paisible...
La mort du père. Le fils à deux doigts de tuer un homme et son protecteur le restera jusqu'au bout, empêchant son fils de sombrer.
Le fils retourne seul, avec le chien, vers ces fermiers qui les avaient accueillis généreusement.
Le film se termine avec le plan d'ouverture....
La plastique du film, Tom Hanks intense et charismatique , le fils est excellent, la musique, la photographie (éclairages et cadres)..C'est foremellement un chef d'œuvre. Je regrette juste un manque de profondeur sur les personnages. Je regrette aussi que la mort de la femme et du cadet ne marque pas plus les deux protagonistes principaux. Le film aurait mérité 30 min de plus pour étoffer un peu malgré que totu soit très subtil. Sentiments et émotions très cachées.
Bref.
Ps: je préfère le titre français. Le titre VO fait référence à "perdition" la maison de la tante. Le titre VF ça fait (pour moi) référence à la route qu'à suivie le père ne travaillant pour Newman et la route qu'aurait pu emprunter le fils, ce qui l'aurait mené totu droit à un destin tragique, une vie sombre, ténébreuse, inacceptable, invivable et on devine aisément que son père est bourré de remord. Il l'a fait pour faire vivre les siens. Pas comme Craig qui veut le pouvoir.
Montage de trois thèmes de la BOF de Newman :
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A 5min22-23 ya un dessin qui tue je le cherche désespérément...
9/10.