[Jipi] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

Planète interdite - 10/10

Messagepar Jipi » Mer 14 Oct 2009, 08:21

Planète interdite de Fred Mac Leod Wilcox 1956

« Forbidden Planet » adaptation de la dernière pièce de William Shakespeare « la tempête » est une relique en puissance sortant de nulle part. Sans références sur un tel sujet, du réalisateur aux comédiens tout le monde semble être nés coiffés dans la réalisation de ce travail somptueux.

Elaboré par un toucher neuf presque hors du commun cet opus se propage dans le cosmos de manière amusante en imposant les délices de la soucoupe star de ces années cinquante. Intérieurement on se croirait presque sur l’entreprise par ces petits clins d’œils logistique au capitaine Kirk.

Le contenu accompagné d’une partition instrumentale exclusivement électronique bénéficie de décors presque extraits d’une littérature adolescente du Mercredi tâtonnant à son niveau les prémisses d’une science perçue de manière primitive, presque poétique.

Ce sont les premiers contacts modérés d’un esprit en pleine découverte avec l’anticipation par l’intermédiaire d’une rassurante incrédulité naïve premier pas d’une science livrée scénarisée de manière approchable dans une dominante futuriste.

Le regard du profane en attendant un impact plus réaliste se laisse grisé par ces fausses montagnes, ces plaines interminables couchées sous un soleil vert. Une vertigineuse descente dans des demeures abyssales démesurées démontrant la pointe d’une technologie un peu dépassée aujourd’hui mais scintillante en son temps.

Le personnage d’Anne Francis complètement chamboulée par les sens suite à l’apparition de jeunes males avides de possessions virginales est charmant. Tout ce beau monde est précis dans le geste, respectueux dans un relationnel cinématographiquement correct avec en particulier un cuistot s’adressant affectueusement à une machine considérée comme humaine.

Délicieusement rétro l’œuvre vaut de l’or pour son manque total d’adhésion à un processus plus rigoureux que 2001 Odyssée de l’espace se chargera d’instaurer.

Sur Altair, c’est le règne du savant fou, de la petite jupette et du robot fabricant de whisky. Le tout mêlant l’univers à une aventure presque exotique parfaitement acceptable grâce à des trucages élaborés éloignant cet agréable divertissement d’une série B.

« Forbidden Planet » est un premier contact décalé indispensable avec un autre monde avant de basculer dans le royaume réaliste des sophistes.

10/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mer 14 Oct 2009, 21:44

Comment ça à l'air d'être bon ce film! :love: :love:
zack_
 

Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Jeu 15 Oct 2009, 09:36

Oh oui Zack c'est un super film des années cinquante un peu naïf mais très réussi. Voir Anne Francis en jupette ne laisse pas les jeunes ados de ces années sans réactions. En plus les effets spéciaux sont très bons
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Ven 16 Oct 2009, 08:24

Dès que j'ai un peu de temps je le rechercherai :super:
zack_
 

THX 1138 - 4/10

Messagepar Jipi » Mar 20 Oct 2009, 13:45

THX1138 Georges Lucas 1971

"Tu n'as nulle part ou aller"

Chef d’œuvre ou attrape nigaud telle pourrait la réflexion du spectateur anéanti par un blanc profond noyant les contours invisibles de ce low budget expérimental sans consistance.

L’idée de se positionner sur l’archétype « mille neuf cent quatre vingt quatre » n’est pas mauvaise mais ce reflexe intelligent ne livre en définitive que des images sans attraits.

Le manque de moyen est sans nul doute responsable de ce fiasco considéré par certains comme un film culte on se demande bien pourquoi tant le contenu se prélasse sur les cimes d’un esthétisme manipulateur glané ça et la au hasard de nos tunnels autoroutiers et halls d’entrées futuristes.

C’est une première œuvre et ça se voit. Un étalage bavard évoluant dans des lieux actuels récupérateurs lassant irrémédiablement l’écoute et la vision la plus volontaire.

Comme bien souvent devant un tel désastre le fond l’emporte sur la forme ce qui cicatrise la déception de telles images par des réflexions plus porteuses sur un avenir convoité par la robotique.

Le premier taf laborieux de Georges Lucas a le mérite de nous interpeller sur le potentiel d’un avenir aux mains d’un pouvoir invisible d’une blancheur destructrice impitoyablement embellie par une lumière artificielle noyant ses composants.

Ces dernières phrases clémentes n’effacent en rien un contenu pénible sans luminosité interne. C’est certainement pour cela qu'en externe l’opus brille de mille feux. Difficile de laver plus blanc.

4/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mer 21 Oct 2009, 06:42

J'ai envie de le voir ce film parce que c'est Lucas, mais du faite que ca soit de Lucas je ne le regarde pas!
C'est contradictoire ce que je dis mais "monsieur je refais du Star Wars durant 30 ans" me dégoute en tant que réal.
zack_
 

Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Val » Jeu 22 Oct 2009, 19:13

J'avais beaucoup aimé pour ma part. Certes, il n'y a rien de bien original dans les thèmes abordés mais l'ensemble se révèle très plaisant.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar jean-michel » Jeu 29 Oct 2009, 19:49

Planète interdite de Fred Mac Leod Wilcox 1956

un film culte pour moi depuis ma plus prime jeunesse!! :super:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Jeu 29 Oct 2009, 20:50

Il sort en Blu-ray dans 6 mois :super:
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Virgin Suicides - 6/10

Messagepar Jipi » Ven 30 Oct 2009, 12:36

Virgin suicides de Sofia Coppola 1999

« Les filles sont des femmes déguisées. Elles comprennent la vie, elles comprennent la mort. Le tout est de reproduire le bruit de fond qui semble les fasciner. Elles savent tout de nous et demeurent insaisissables »

Les tourments féminins semblent causés par l’absence d’une fréquence apaisante que la thématique du sexe principal pole d’intérêt d’une tranche d’âge obnubilé par le sujet empêche de découvrir.

Le concept incontournable de la séduction cloisonne toute une génération dans un relationnel superficiel déterminant des rencontres uniquement imposées par le narcissisme et les attraits de l’expérience.

La jeune fille potentiellement déjà femme souffre d’une double perception chaotique dans des contacts incontournables en rapport avec sa progression. Son besoin de ressentir fabrique en parallèle un territoire abandonné, instable et dépressif.

Tout en étant décisionnaires ces belles jeunes filles semblent toujours sur le point de péricliter dans des comportements que les garçons fascinés par de telles incohérences ne peuvent qu’admirer sans les comprendre.

« Virgin suicides » n’est pas si mauvais. Certes on s’y ennuie sauvagement sans bien comprendre par moments le contenu de cette bouteille lancée à la mer. L’œuvre est confuse, se disperse trop, s’agglutine dans les lenteurs. La perception s’en ressent, on décroche.

La force de cet opus réside dans un immense paradoxe. De belles jeunes filles aux corps féminins au top de leurs histoires se fabriquent en interne un mal de vivre pesant.

La famille démolie par les devoirs de l’éthique conduit sa descendance vers des excès qu’un encadrement psychiatrique normalisé ne peut empêcher. Il ne reste plus que ses perceptions intimes que personne ne peut cibler.

"Virgin suicides" est une mise en garde sur l'indispensable maitrise qui faut avoir sur son adolescence en attendant la douce fréquence de l’équilibre.

6/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar nicofromtheblock » Ven 30 Oct 2009, 13:21

A chaque vision, je suis totalement subjugué par ce film.
C'est vraiment une excellente adaptation et c'est également le meilleur film de Sofia Coppola :D
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Riton » Sam 31 Oct 2009, 14:05

Ah oui, il est magnifique ce film. Puis la BO :love: :love: :love:
Mes DVD a vendre à partir de 0.70€ 8)
helldude™ a écrit:bik et moi vivions déjà le grand amour avant l'épisode de l'éjaculation faciale

(\__/)
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3:10 to Yuma (2007) - 8/10

Messagepar Jipi » Mar 03 Nov 2009, 12:17

3h10 pour Yuma de James Mangold 2007

Les westerns sont rares alors soyons indulgents envers ce remake par moments un peu statique heureusement remis à niveau par des gros plans intensifs presque voyeurs de visages marqués par l’épreuve.

La gestion temporaire d’un tueur sans états d’âmes offre à un fermier sans envergures l’occasion de redorer un blason familial terni.

Chacun d’entre eux à quelque chose à rapatrier de chez l’autre, un courage manquant, une humanité soudaine en bout de course, le tout élaboré degré par degré sur des circuits rocailleux ou le transport de fond servant de pitence est braqué à l’aide d’une logistique implacable.

Auréolé d’une pierre angulaire finale sur un quai de gare, une approche perceptive nouvelle par des sens moraux à l’état neuf épilogue une aventure en commun ou chaque composant découvre une identité préalablement inconnue.

Pendant que le fermier façonne un courage libérateur le tueur effrite peu à peu une pitié stérile. La communication porte ses fruits, dans un contexte existentiel hyper contraignant l’approche différente d’une âpreté du gain indispensable afin de survivre trace quelques sillons en commun.


« 3h10 pour Yuma est un western qui s’écoute. Des mots s’intercalent entre des balles incontournables définissant une époque sans transitions. On tue comme on respire, malgré cette contrainte reconduite à chaque pas une proie et un prédateur sous le regard d'un fils en construction trouve une longueur d’ondes conversationnelle en s’échangeant des états d’âmes constructifs.

Bénéficiant d’une photo splendide mettant en valeurs des morceaux de bravoures dans des paysages désolés n’offrant que l’odeur du souffre ce western atypique s’attarde sur des faciès en quête de rédemptions inconscientes.

Des esprits en boucles constamment au contact de la boucherie ou de l’exploitation paysanne traduite par un endettement perpétuel essaie de s’extraire par une nouvelle humanité perçue d’un paysage monocorde ou la bonté est à des années lumières.

Seule une aventure salvatrice en commun peu légèrement dilué ces constats en permettant la collecte d’une peau nouvelle même si pour l’un d’entre eux celle-ci représente une finalité.

Un très beau film

8/10
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Diaboliques (Les) - 8/10

Messagepar Jipi » Sam 07 Nov 2009, 12:53

Les Diaboliques Henri Georges Clouzot 1955

Le contenu est cruel, un jouissif au cordeau rabaisse professeurs épouse et maîtresse dans un pensionnat dont la nourriture est au rabais.

Michel Delasalle rustre, violent, irrespectueux fait trembler l’intégralité d’un ordinogramme soumis par lâcheté ou mépris. L’instituteur fait pitié en implorant un verre de vin supplémentaire.

Certaines scènes impressionnantes conservent une verdeur surprenante malgré les années. L’œuvre est machiavélique, humiliante, certains individus en pleine démolition malmenés en permanence ne lutte même pas pour reconquérir une dignité, Chacun s’effondre dans ses limites auréolant un récit sans espoir dominé par les restrictions d’après guerres tarissant sensibilités et bontés.

Un agressif stimulé par l’emprise s’acharne sur des pleutres soumis à un maître par manque d’envergures.

Henri Georges Clouzot semble s’acharner sur certains composants lâches et maladifs courbant l’échine devant un supérieur mais infligeant punitions et leçons de morales à de jeunes élèves impuissants.

Un logiciel vénéneux, dominateur, lâche, angoissé et religieux se déploie à foison dans plusieurs esprits réceptacles. Tout est à jeter, rarement une œuvre cinématographique n’a fourni autant de personnages négatifs.

Une faune sinistre projetée dans une intrigue policière gardant fière allure dans un vaisseau humain déplorable représentatif d’une société sclérosée par un relationnel verbal implacable et procédurier éradiquant de manière violente les plus faibles.

8/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Sam 07 Nov 2009, 13:07

Aaaahhh Clouzot... on n'en a plus des comme ça :?
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