[Waylander] Mes critiques en 2009

[Alegas]

LITTLE ODESSA

Excellent scénario prenant comme décor le fameux quartier russe "Little odessa" dans la ville de NY.

Little Odessa- Little Italy, deux quartiers envahis par la violence, les mafias...
Deux réalisateurs : Scorsese- Gray.
Deux visions d'une même ambiance, d'une même finalité tragique.

Dans Litle Odessa, un tueur à gages est chargé d'une mission sur le pavé don enfance, un lieu qu'il éviote depuis des années et il n'aura de cesse derépéter qu'il "ne devait pas y revenir".
Malgré ça, l'attachement pour son frère et la relation qu'il renoue avec son ex petite amie font qu'il reste plus longtemps que prévu. Il reste très vif, très prudent pour sa propre personne mais en oublie ses proches.

Une famille pauvre, un père abattu par les années, le travail, son fils ainé renié, une mère mourante, un frère qui ne va plus à l'école....
Son passé est passé sous silence mais on peut deviner aisément une absence relationelle familiale, des fréquentations mafieuses etc...

Le film avance, on le voit s'amuser avec son frère, être très présent pour lui ; on le voit retrouver l'amour, mais on le voit renouer des contacts peu recommandables.



Peu à peu, une vengeance se prépare du à un de ses contrats. Contrat remplit sur le bitume de Little Odessa il y a longtemps.

Pendant ce temps, le père étant sévère avec le jeune qu'il ne veut absolument pas voir suivre les traces de son frère, Tim Roth l'humiliera (son propre père) :

LA scène qui te fait bien comprendre qui est le personnage...
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Il ne devait pas revenir. Il aurait du.
Final tragique où il perdra d'un coup son frère et la femme qu'il voulait.

Il perdra tout pour être revenu. C'était le prix a payer. Pas de rédemption.

James Gray signe un bon premier film, un peu court d'où un manque de développement au niveau des personnages mais l'interprétation du protagoniste principal est tellement forte, charismatique.... La photographie est particulière (nuances de rouge souvent et ça rappelle Scorsese d'ailleurs le film aurait pu être un des premiers Scorsese).
Tim Roth y excelle en tueur à gages au sang froid, glacial, violent et où la haine pour son père se sent dans chaque scène entre les deux personnages. On sent la maitrise du cadrage très souvent ainsi que les notions de champ et hors-champ...
Une entité humaine que la rue a rendue ainsi : froide, presque vide d'émotions (son frère mort à ses pieds il ne lâche pas une seule larme), violente.New-york, les immigrants mafieux qui s'installent prospèrent et dirigent tout..
D'ailleurs on notera que dans le film on ne voit pas UN SEUL flic. Comme si l'auteur voulait souligner par-là que ce quartier ne lui appartient pas. La justice n'y a pas sa place. Les habitants sont abandonnés et liés à la mafia, à la violence, aux meurtres, à la drogue..
Tim Roth butant deux personnes la journée, en pleine rue sans jamais une seule sirène ni un uniforme aux horizons. Jamais. Voilà Little Odessa.


7.5/10

[Scalp]

Pour un premier film c'est clairement du haut niveau, par contre j'espere qu'on aura un jour une édition digne de ce nom parce le dvd est bien pourri.

[Niko06]

Très bon film qui annonce la thématique majeure de l'oeuvre de Gray, la famille

[Milkshake]

Mince depuis le temps que j'ai envie de découvrir Little Odessa mais l'image pas terrible du dvd me refroidit j'espère une réédition (je vais certainement attendre longtemps )

[Waylander]

Bah l'image je l'ai trouvé normale perso.
En mêm temps l'upscale du lecteur blu ray a peut-être aidé...

[zack_]

Ben si, car je détiens la vérité et pas toi

hellude sors de ce corps!
Des voitures qui baisent! Ralalah j'ai hâte de le voir

[Waylander]

DARK CITY

On dirait du Gilliam en moins barjo toutefois.
C'est loufoque : montage, musiques, le personnage du scientifique un peu difforme et bossu et Kiefer Sutherland, les "méchants" chauves qui volent avec un balais dans le cul au-dessus des bâtiments ...Je suis vraiment pas fan de ce genre de trip.
Par contre la photo est excellente, c'est vivant, ya de la matière, ya du mouvement de caméra, des petits sfx qui ont un peu vieillis mais qui passent assez bien ; un trip SF original faut l'avouer mais qui à l'heure actuelle me parait pas très important pour le cinéma. Ca se regarde mais c'est pas transcendant et même si effectivement Matrix a pompé quelques trucs de ce Dark city, le Wachowski quant à lui est un pilier essentiel du cinéma de sf.

Le scénario du Proyas est quand même très basique et malgré que je ne me sois pas ennuyé, le film ne m'a pas envouté. Le culte qu'il y avait autour me titillait, me voilà bien surpris.

6.5/10

[Scalp]

Je te trouve un peu dur, Dark City pour moi c'est plus qu'un film de SF c'est aussi un bel hommage au film noir ( genre que tu n'as pas encore abordé y me semble ).

[Waylander]

Tu parles hommage façon photographie/ambiance?
Je l'ai compris quand même. Peut-être pas que c'était un hommage mais que ça voulait s'en rapprocher en tout cas dans la forme et une partie de la trame.

Le film "noir" , d'époque, j'en ai vu aucun pour le moment je crois.

Après, c'est comme je disais à un mec sur rama une fois :

C'est pas parce que dans un film ya un hommage à un genre que le film lui-même est bon. (Si?)

Parce que je vois des qualités dans Dark city mais juste niveau forme.
Niveau fond, ayant lus énormément de romans sf fut un temps, ça m'a pas paru très original (au cinéma faut avouer que si mais avec mon regard d'aujourd'hui et le fait que je le vois pour la première fois en 2009...ça me parait dépassé. A tous les niveaux (fond,forme, sfx etc..).

Après, ya pas non plus un jeu d'acteur qui sort vraiment du lot ; ya une sorte d'happy-end horrible (le dernier plan surtout avec le pont, la mer , le soleil, le type qui retrouve sa femme), c'est loufoque ça me dérange pas mais à la base c'est pas ma tase de thé donc ça démarre mal. Le poster me faisait penser à un film profond, sérieux, etc..et en fait pas du tout. Ya la déception aussi qui joue son rôle.

[Alegas]

THE YARDS

Clairement?
Bah ça tue.
Limite j'ai presque autant aimé que We own the night. Limite.
Le travail sur la photographie me plait tellement dans les films de Gray que je n'ai pu qu'être fasciné par ce second film (dont le directeur photographe est différent que pour La nuit nous appartient et ça prouve bien que niveau réalisation Gray assure et sait très bien ce qu'il veut).

On tient là un film sombre sur la corruption et les liens familiaux destructeurs. La rédemption finale est toutefois présent dans les deux films qui auront suivis Little odessa dont le final est tout autre.


Comme d'habitude le casting est énorme et excelle dans son métier, son art et on atteint parfois la quintessence même du jeu d'acteur (notons : la scène finale entre Phoenix et Theron ainsi que le fight entre Wahlberg et Phoenix ou encore le rôle tenu par Ellen Burstyn ...).
Grau amène des "anciens" : Faye Dunaway et James Cann. Un hommage, une signature en quelque sorte ,dans les films de Gray.

Les deux amis lors de l'évènement tragique qui va les séparer. Les faire se monter l'un contre l'autre. Chercher une issue. L'un la rédemption ,l'autre la sécurité. Pour l'un une mère souffrante et pour l'autre une demande en mariage mais une femme qui ne l'aime pas vraiment et une belle-mère qui ne l'accepte mais tellement mais un beau-père qui prend soin de lui et lui donne du travail..Quel genre...Business is business..avec tout ce que cela peut engendrer et surtout "demander".

Une scène qui fait beaucoup penser au passage d'infiltration dans We own the night. A l'opposé de celui-ci puisque la scène de ce dernier était dans un lieu très étriqué et sombre alors que dans The Yards la séquence est dans un hopital, le lieu est sombre mais aseptisé, avec des nuances de blancs puis de grands draps autour des brancards. La beauté glaciale de la pureté qui cache en son sein la violence du monde, le sang rouge...

Comparons peut-être cela aux personnages riches et responsables que côtoient l'univers du film : les grands patrons, les politiques..tous derrière des costumes et camouflés derrière des images, leur métier, leur parcours soit disant respectable et exemplaires mais au fond de tout ça qu'y a t-il? La corruption et ce même dans ce que l'on ne pourrait imaginer : les sociétés transports/logistiques (trains).

Quelle voie s'offre à Leo, sortit de prison? Sa mère, la rédemption, la réinsertion. Mais c'est difficile. C'est toujours difficile. Surtout quand il y a un mauvais appuie familial derrière.
Amené à frapper un policier gravement à cause d'une "mission" de nuit avec Phoenix et des malfrats sur des rails, il fuit. Accusé à tort d'un meurtre et à raison d'un petit lynchage, il doit se cacher car les enjeux sont plus élevés qu'il ne l'imagine : l'image du père (Cann) ainsi que ce qu'il a bâtit mais aussi la vie de son ami (Phoenix) qui risque gros pour le meurtre.

S'ensuit une nouvelle mission cette fois-ci meurtrière afin de sauver le tout. Face au flic qui vient de se réveiller du coma, il fait marche arrière.

Face à un amour perdu mais pas oublié, il cherche de l'aide, du réconfort mais reste dans l'ombre :

We own the night possède des similitudes de dingues avec The yards. Niveau photo, cadrage, ambiance.

Et une scène encore chef d'oeuvreissime encore une fois We own the night possède la même en terme d'ambiance et c'est encore la scène d'infiltration sauf qu'ici on a l'ambiance musicale stressante comme dans la scène de We own the night. Les masques étaient dans la scène de l'hôpital ; la musique a une seule note dans le batiment et We own the night mixe les deux pour en faire une d'anthologie. Le mec entre dans le batiment, pas de sons, une musique longiligne qui te met la pression, une photo qui tue...

Bref, le personnage finira par aider la Justice, par se sortir de la merde et au final par gagner sa rédemption, son salut (pour lui-même et la fierté de sa mère)mais il aura tout de même perdu la femme qu'il aimait - secrètement de façon latente, avec des sentiments sous silence- perdu aussi son ami et une famille.
Phoenix lui aura sombré : il commet un meurtre de sang froid; il n'aide pas on ami accusé à tort; il tue involontairement celle qu'il aimait.

Le voici qui rend ce qui lui permettait d'accéder au rang qu'il détenait dans l'entreprise de Cann (familialle ET professionnelle) et à sa petite-amie ; d'accèder à un monde corrompu mais qui fait de l'argent, qui donne du pouvoir et de l'importance. Une symbolique que j'ai vraiment apprécié (rien que le plan et l'éclairage me passionnent)

La chute :

La prise de conscience ; La culpabilité et l'acceptation.

On notera une bande originale de Howard Shore encore une fois sombre, envoutante, terrifiante.
Voici le thème final (ça fait depuis le début de ma critique que je l'écoute en boucle)
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Originalité du scénario, profondeur des personnages, musiques, ambiance, photographie, interprétations ...Tout est d'un haut, haut niveau.

La jaquette dit "Scorsesien". Non.
Little odessa clairement que oui mais avec The Yards, finit pour Gray les hommages bien voyant. Il trouve sa patte partout et montre qu'il est un des réalisateurs les plus doués de sa génération. J'attends de pieds fermes Lost City of Z.

9/10. Pas 10 parce que le point préférentiel va à La nuit nous appartient qui m'avait plus "parlé" et plus touché.

[Scalp]

C'est pas parce que dans un film ya un hommage à un genre que le film lui-même est bon. (Si?)

Non quand un hommage est raté le film est nase mais là ça reprend à merveille les themes du film noir ( avec en plus une photo bien dans l'esprit ) du coup l'hommage est réussi et le film un petit bijoux.

[Waylander]

Hommage réussi. "Petit" bijou oui.

[Scalp]

Ca m'énerve parce que je peux pas plus argumenter, je l'ai vu y a des déjà un petit moment, mais me semble tout de même qu'en plus d'etre bien réaliser le script est assez solide.

[Waylander]

J'ai pas non plus dit que c'était nul Scalp.

Le scénario c'est un concept répandu (alors après ou avant m'importe peu pusique dans la littérature sf c'est déjà présent depusi des décennies) façon Matrix, Brazil, 1984, THX1138 et j'en passe. Tous très diffé"rents les uns des autres mais avec des fonds similaires.

Entre Brazil et Dark city je préfère Brazil qui est bien interprété et se veut loufoque du début à la fin. Dark city ça passe du un peu sérieux à loufoque rythmé à re-sérieux et ça me gave se méli-mélo. Voulut sans doute mais je m'attendais à un truc bien moins ridicule et plus discret (la transformation de la ville ça fait très pâte à modeler, ça fait un peu barjo, ou encore les mecs chauves qui surjouent et le fait qu'ils volent comme ça tout droit tel des piquets...c'est des éléments que je mettrais pas perso mais que je sous-entendrais ou hors-champs...).

Bref la photographie ya rien à dire. Le reste c'est déjà moins charmant à mes yeux.

[Scalp]

J'ai du mal a voir ou c'est loufoque, je trouve ça très sérieux de bout en bout.