[Scalp] Mes critiques en 2009

[Riton]

Le meilleur survival avec Délivrance...

Peckinpah is a fucking genius.

Désolé de te l'apprendre mais il est mort

Du coup c'est plus "Peckinpah was a fucking genius."

[Scalp]

Le meilleur survival avec Délivrance...

Par contre perso je trouve pas que ce soit un survival, la fin fait plus "western" que survival.

[Niko06]

Obligé, Peckinpah il s'est trainé un bel héritage de western, mais c'est un survival

[Scalp]

On a bien le citadin qui retourne à l'état sauvage face à une nature et à ses habitants hostiles, mais c'est juste dans la derniere bobine du coup j'ai du mal a le rangé dans les survivals pur comme Delivrance ou Sans retour, on pourrait presque aussi le classé dans les Rape and Revenge.

[Dunandan]

9/10

Full Alert de Ringo Lam - 1997

Redécouverte total de ce film enfin disponible dans une copie qui ne vient pas de Roumanie, du coup en fait y avait un chef op sur le film, chose pas forcément évidente avec la copie qu'on avait de dispo. Ringo Lam c'est peut être bien la plus belle carrière du cinéma HK, j'ose le mettre devant Woo et Hark car je le trouve plus constant, même si on peut discuter sur le nombre de grand film, il a clairement moins de trucs honteux à son actif.
Après un Risque Maximum charcuté par les producteurs, Lam revient à Hong Kong pour livrer son dernier polar définitif, ici il mixe Mann et Friedkin, et oui rien que ça, alors souvent, voir toujours c'est des références écrasantes mais chez Lam même si tu sens l'influence il en fait un truc très propre à lui et son cinéma. Ici on pense forcément à Heat sorti peu de temps avant car ça reprend la confrontation entre un flic déterminé et un truand très intéressant, le film évite tout manichéisme, ici pas de gentil flic contre un méchant braqueur, c'est juste 2 gars semblable qui ont pris des chemins différent, ils sont tour à tour attachant et carrément cruel.
Pour le coté Friedkin c'est bien entendu cette ambiance glauque et sans concession qu'on a toujours retrouvé au long de sa carrière mais qui atteint son summum avec ce film, la fin rappelle évidemment French Connection et le traitement du flic qui voit son obsession le détruire petit à petit c'est typiquement du Friedkin, et là le flic va très loin pour arrêter le truand ( on shoot du passant dans la rue quand même).

Lam signe un film tendu du début à la fin avec un script très malin qui fait qu'on ne devine rien à l'avance bien que ce soit au final une histoire très simple ( mais qui a quelques failles genre les flics ont les plans du coffre et à aucun moment ils envisagent qu'ils puissent entrer par là ou les braqueurs rentrent ).
Des le début en plan séquence on rentre dans le film pour ne plus en sortir, et dès le début le "combat" ( rivalité et complicité ) entre Lau Ching Wan et Francis Ng commence, au bout de 5 minutes de film Ng se retrouve en prison, ce qui est finalement plutôt original.
Ici donc pas de bon ou de méchant, la frontière entre le bien et le mal est infime, on prend parti pour aucun des personnages, Ng n'est pas détestable, on ne sait pas ce qu'il la fait pencher du mauvais coté de la barrière ( ni ses réelles motivations ) et Lau Ching Wan n'est pas un flic spécialement attachant ( il a un coté connard même ), il est n'est pas non plus un flic infaillible ( tout comme Popeye dans French Connection donc).

La réalisation est très sobre, sans fioriture ni grand mouvement de caméra et laisse la place belle à ces 2 personnages et leurs états d'âmes ( très belle scène avec Lau Ching Wan et son trauma ). C'est sec et quasiment sans musique.
L'obsession des 2 personnages est le coeur de film, a 2 moments Lau Ching Wan oublie tout ce qui l'entoure et ne se concentre que sur son but alors l'un lorsque qu'un des ses coéquipier est entrain de mourir lui reste focalisé sur la voiture qui s'enfuit et le second quand il shoot un passant dans la rue, avec une cascade assez impressionnante à la clé ( après avoir foutu les mains dans la merde pour retrouver son gun ) et qu'il le laisse sur le bitume obsédé qu'il est par son enquête.

La dernière demi heure ça fait penser à du Melville ( d'ailleurs tout le film a un petit coté Melville aussi (normal vu que Melville est la source de tout), d'ailleurs je trouve que le cinéma de Lam fait plus Melville que celui de Woo, alors que pour ce dernier on parle toujours de Melville, mais de Melville Woo a juste pris les personnages classes et loyaux, le reste c'est du pur Woo flamboyant, alors que Lam si il ne prend pas les personnages il prend le coté épuré et réaliste de Melville ), c'est super épuré, y a pas d'extravagance bidon, non c'est un casse qui prend son temps et rondement mené et qui nous amène a un final nihiliste typiquement Lam, le climax final c'est juste un modèle de mise en scène et de jeu d'acteur ( la réaction de Lau Ching Wan lors du coup feu est bluffante, il a exactement la même réaction que nous ), tout est parfait dans la scène ( le moindre petit détail est géré à la perfection ), une scène qui prend au tripe et qui nous laisse sans voix (et c'est la seule scène où Lam essaye un truc un peu plus opératique et plus stylisé que le reste du film). SPOILER : et même si je préfère Heat (faut pas déconner quand même), la fin de Full Alert est plus puissante à mes yeux, dans Heat ça reste un brin manichéen quand même, le gentil flic a gagné ( bon il a foutu sa vie en l'air ), j'exagère un peu mais le fait est là, ici le gentil flic bein y gagne mais il ne s'en remettra jamais, voir ce terrible générique ou il prend la douleur du monde sur lui, la rédemption sera impossible.
Bon Ringo Lam oblige on a une petite séquence de course poursuite en voiture, une fois de plus bien maitrisé, le slalom entre les tramways est terrible et ça se termine avec du bon gros accident ( même si ça manque un peu de vitesse ) suivi d'un petit gunfight urbain bien sympathique, une petite scène bien glauque dans des ruelles sordide de Hong Kong. D'ailleurs revois ces ruelles rappellent à quel point les polar HK manquent au cinéma, c'était des films sans égal, et c'est tout un pan du cinéma mondial qui a donc petit à petit disparu avec la rétrocession, c'est drôle car ça aura mis presque 10 ans a arriver avec un To qui aura remplacé les glorieux anciens mais après le dyptique Election on a du se contenter de films de Benny Chan puis plus rien, le cinéma HK est devenu comme le ciné rital, mort et enterré.

Niveau acteur Francis Ng c'était l'époque où il avait une carrière et que cette carrière en faisait le meilleur acteur de HK en activité, il bouffe l'écran comme à chaque fois et vu que Lau Ching Wan c'est pas le premier venu, lors confrontation est un régal, les seconds rôles sont impeccable ( Jackie Kao en braqueur sans pitié en tête ).

Un polar dur, sombre, nihiliste, noir, à l'image de sa filmo en somme mais ici c'est le sommet de cette noirceur.

[Alegas]

Bonnie & Clyde Arthur Penn - 1967



"This here's Miss Bonnie Parker. I'm Clyde Barrow. We rob banks."

Classique du jour qu'on remet en question Bonnie & Clyde, bon j'exagère c'est sympa mais son statut est quand même bien abusé, en fait j'ai l'impression des fois on donne un statut à un film et c'est définitif on peut plus revenir dessus, c'est un classique et point barre. Bonnie & Clyde y a trop de petits défauts évidents pour que ce soit ce si grand film vendu, après oui c'est un bon film. Et ce statut il le doit surtout car c'est le film qui a lancé le nouvel Hollywood, donc il a une place importante dans l'histoire mais c'est plus une date qu'un film, après oui il est précurseur mais ça fait pas tout.

Le film s'ouvre sur une séquence très réussi qui dévoile la sublime (c'est la seule fois que j'utilise cet adjectif pour cette actrice que j'ai toujours trouvé fade) Faye Dunaway nue, sans qu'on ne voit jamais rien mais la scène est hypnotique, Faye n'a jamais été si belle avec un coté mutin bien mise en valeur, une sacré sensualité se dégage de cette scène. La rencontre entre Bonnie et Clyde est bien sympathique avec une Bonnie attirée par le danger et le risque. Suivra des petits délits pas trop grave dans cette Amérique de la grande dépression très bien retranscrite : on vole des banque vide, les épiciers sont près à tuer pour sauver leurs commerces, Bonnie & Clyde vont vite rentrer dans un engrenage de violence irréversible.
Et c'est là que réside le problème du film, que Penn ne les juge pas, passe encore, mais qu'il en fasse presque des héros à la robin des bois faut pas abuser, ça reste quand même un couple de meurtrier (le premier mort il a rien demander pour se prendre une balle en pleine tête), pas juste des braqueurs donc, et là il fait un film tout manichéen avec les gentils braqueurs ( qu'il rend immédiatement attachant ) et le méchant shérif fourbe ( et histoire d'enfoncer le clou il est laid ) prêt a tout pour se venger de son humiliation, j'aurais vraiment préféré une récit plus subtile et un peu moins facile, parce que là c'est du chantage affectif, tu dois aimer mes personnages sinon t'as pas de coeur, j'ai rien contre aimer des tueurs de sang froid (Heat quoi) mais c'est mieux quand la partie adverse est pas montrée pire que les braqueurs. D'ailleurs plus le film avance plus l'empathie que j'ai pour le duo s'envole.
Autre petit problème aussi, je trouve que le temps est mal géré en exagérant un peu on a un peu l'impression que l'histoire dure 2 mois. Et le rythme général du film est pas ouf quand Gene Hackman on regarde un peu sa montre, et la femme de Hackam, quel boulet qui sert à rien.

La réalisation de Penn reste encore très dynamique de nos jours, bien entendu il y a ce massacre final sanglant avec des corps criblés de balles annonciateur du Wild Bunch de Peckinpah et c'est ce final qui fait que le film a marqué les esprits surtout, un tel déchainement de violence visuel c'était une première sur grand écran, mais on a aussi des courses poursuite en voiture, du bon gros gunfight avec des maisons assiégé, ça pète bien, mais Penn est aussi à l'aise lors qu'il s'agit de filmer son histoire simplement, je reviens sur la première scène car d'un point de vue technique je la trouve géniale ( d'entrée me suis dit pff comment c'est bien filmé ).
Les petites passages comique sont tous très réussit, surtout ceux où Bonnie est jalouse.

Warren Beaty et Faye Dunaway forment un couple d'insoumis mythique et glamour ( le charme et l'élégance à l'état pur ), là dessus aucun doute possible, leur relation est le ciment du film, une drôle de relation qu'on a pas l'habitude de voir dans ce genre de film : une étrange histoire d'amour presque asexuée ( et la scène ou il conclu est bien foutue avec d'un coté Clyde qui veut continuer dans la même direction et de l'autre Bonnie qui aimerait bien se ranger ), les 2 acteurs sont au sommet de leur art, en même temps cette phrase venant de moi veut rien dire parce qu'ici c'est vraiment 2 interprètes dont je suis absolument pas fan et que j'ai jamais trouvé bon, dans les seconds rôles on retrouve notamment un Gene Hackman qui ne connaissait déjà pas la sobriété.

Sinon c'est cool ça m'aura apprit que la chanson de Gainsbourg venait du poeme de Bonnie. Par contre la BO est un peu trop guillerette à mon gout et ça a un peu trop tendance à amenuiser l'impact de certaines séquences.
Influence majeur de pas mal de films qui suivront, le film n'en reste pas moins perfectible (c'est quand même bien longuet dans l'ensemble) pour en faire un chef d'oeuvre.

6/10

[Johtaro]

7.5 pour un film pareil

[Waylander]

C'est quand même 15/20...

[Scalp]

Bein oue c'est une bonne note et je peux difficilement mettre plus.

[Jeff Buckley]

Je monterais difficilement à 8 egalement.

[Scalp]

Bein tu vois on arrive à être d'accord des fois.

[Scalp]

Ptit upgrade de la critique apres une seconde vision en Blu ray version unrated ( mytho ) du coup je change ma note et met 8/10.

Jusqu'en Enfer Sam Raimi - 2009



Comment c'est bien et pourtant quand j'ai vu la BA c'était pas gagné je trouvais ça quelconque, bein non c'est vraiment bien et foutrement fun a voir en salle, longtemps que j'avais pas pris un pied pareil au ciné ( en plus le public était réceptif et pas lourd ).
Raimi s'est dit que c'était le moment de relever le niveau des films de sa boite de prod : Ghost House Pcitures, parce que dans le genre film de merde, chez Ghost House on en trouve à la pelle, du coup le boss ( aidé comme toujours de son frangin ) met la main à la pâte et nous un film d'horreur dont il a le secret, il a délaissé le genre trop longtemps.
Le gros point fort du film c'est la facilité déconcertante avec laquelle Raimi passe du rire à une putain de scène flippante et vice-versa, c'est du non stop, vraiment très rythmé, y a pas de scènes inutiles qui plombe le truc et encore plus le seconde fois, on s'emmerde vraiment pas, l'intro avec présentation des persos est réduit au strict minimum et c'est amplement suffisant, la description des persos et leur milieu est faite de façon subtile, le perso d'Alison est rapidement attachant, la voir subir la concurrence de l'asiatique pas gentil de Prison Break nous range tout de suite de son coté, même à la fin quand elle

essaye de refiler le bouton, on est avec elle, la scène est vraiment réussi avec Raimi qui s'amuse vraiment avec nous : tient on va refiler le bouton au vieux en phase terminal mais non pas de chance il est tout mignon avec sa vieille femme, allez on le refile au méchant asiatique mais non y fait trop pitié, la fin est d'ailleurs vraiment cruel, un happy end m'aurait pas spécialement dérangé mais Raimi joue avec nous et le genre et ici on a une fin bien cruel et sans concession et on est toujours déçu la seconde fois, on bute un gamin d'entrée et on hésite pas a sacrifié un chaton Fuck Yeah !!!

Les scènes de tension sont merveilleusement maitrisé : la scène du repas est génial.
Un film a la fois jouissif et terrifiant amplifié par des effets sonores époustouflants ( putain j'avais l'impression que le seul vibrait par moment ), et le coté Tex Avery c'est toujours aussi fun chez Sam, Sam is The Man !!!
Et pis ça fait longtemps que des jumps scar m'avait pas surpris ( pfff depuis 28 jours plus tard ou j'avais un poil sursauté, bein oue moi je suis un vrai mec bien burné m'en faut beaucoup pour me faire sursauter )malheureusement ça marche plus la 2 eme fois, là on sait qu'il va y avoir un truc, une apparition et Sam Raimi marque a tout les coups en nous surprenant.
Un vrai Evil Dead version Girly et soft avec des scènes tout simplement énorme : la baston dans la voiture entre Alison et la vieille c'est du pur génie avec des idées folles ( putain mais le dentier quoi !!! )par contre dans mes souvenirs la séquence était plus longue et plus fun, y a un plan séquence avec une mouche, une enclume qui s'écrase sur une tête, un bouc qui parle, et vu que c'est PG13 le sang est remplacé par plein de vomis et d'autres trucs bien dégueu. Ca fait vraiment plaisir de revoir le Raimi de Evil Dead.Bon par contre y a certains CGI vraiment limite
Alison Lohman est vraiment génial dans le role ( loin des bimbos habituelle des slashers et autre prod d'horreur ), en plus elle est toute choupinette, Justin Long je l'aime bien il a une vrai tête sympathique, et la vieille tout droit sorti de la cabane d'Evil Dead est pil poil comme y faut.
Bien entendu la mise en scene est celle d'un virtuose ( me suis un peu emballé là, c'est bien réalisé c'est clair mais ça manque de travelling de ouf ), on retrouve la Raimi Touch avec cette caméra qui virevolte et toujours placé là ou y faut, un film que tout ceux qui croit faire des films d'horreur qui font peur devrait voir.
Ca nous venge de toute les productions PG13 de ces 10 dernieres années, ça nous venge de Spidey 3, ça nous venge de tout les films de fantômes a cheveux gras et tout les films de fantomes de branleur espagnol ( que j'aime bien quand même ) et en ces temps ou les films d'horreur sont soit de "torture porn" insipides ou alors des remakes dont le degré d'inspiration frôle (à de rares exceptions près) le zéro..
C'était bien quoi un putain de rollercoaster, et vraiment un des meilleurs film d'horreur de ces 10 dernières années ( en tout cas le meilleur PG13 ça c'est certain ). Un film qui nous prend de la première minute à la dernière et dont on sort avec la banane tellement c'est bon, mine de rien Raimi vient de livrer un de ces meilleurs films. bon me suis un peu emballé on est loin de la trilogie Evil Dead, Mort ou Vif, un plan simple et ptet même intuitions que je trouve super maitrisé
Par contre petit regret y a pas de caméo de Bruce Campbell. Quand je vois un film comme ça, ça m'emmerde que Raimi retourne faire un Spidey.
En tout cas ça fait plaisir de voir un film qui fleure bon le cinéma des années 80, bon maintenant je veux un retour de Peter Jackson dans le film d'horreur.
Je conseil vivement au fan d'Evil Dead.



9/10

[Niko06]

En gros tu t'étais enflammé quoi

[Scalp]

Oue j'avais dit que je surnotais même, mais bon pour une seconde vision je peux plus surnoter.

[zack_]

Dès que j'ai le BD je me le rematte, un des meilleurs films de l'année pour moi