DÉMINEURS Dès l'intro tout est posé : "La guerre une drogue". Finalement cette phrase sur l'écran n'aurait pas eu lieu d'être pusique le film parle de lui-même grâce au personne de Jeremy Renner.
Caméra à l'épaule, vive et tremblante (peut-être piur appuyer le stress des démineurs...) , une ambiance oppressante (les "autochtones" qui furtent, qui observent, qui donnent l'impression d'avoir un comportement suspect donc d'être dangereux) et stressante, flippante (le métier en lui-même, la tension qui se dégage de la scène : diriger le robot; envoyer un homme ensuite avec la combinaison où il crève de chaud etc...). On y arrive à la mine. BAM. Explosion magistrale avec un ralentit inoubliable :
Plans sur des débris ou de la poussière sur une carcasse de bagnole : le tout se soulève lentement ou encore ce sol qui se creuse au ralentit et l'explosion BAM !
Après la mort du chef des démineurs, la nouvelle recrue arrive : Un jeune qui ne se prend pas la tête , qui ne prend rien au sérieux et s'amuse plus qu'autre chose. On comprend vite qu'il aime ça. Que cette "action" lui procure des sensations uniques.
Le personnage devient attachant quand il rencontre le gamin qui veut lui vendre des dvds. il lui en prend, généreusement et s'accroche à lui d'une certaine manière : ce gamin représente son fils qui est loin de lui mais le garçon d'Irak est au plus près de l'action lui-aussi et côtoie la réalité de Jeremy Renner : la guerre, les morts, la violence, la survie (d'une manière ou d'une autre).Ils sont proches d'une certaine manière. Son personnage est intéressant parce que l'on s'éloigne des visions "sucrées" du soldat américain tout beau, tout content d'aller défendre son payus, patriote etc...Ici rie nde tout ça ne dégouline : On a un boss d'unité de déminage complètement fou d'adrénaline, fou du terrain et inconscient des dangers et deux soldats qu is'épusient , qui flippent, qui en ont marre, qui veulent se barrer d'Irak. L'un d'eux est mêm suivis par un psy.
Les soldats du "drogué" parlent entre eux et commencent à douter de leur boss. Douter de cet homme qui rend le danger encore plus fort en ne suivant aucun conseil, éteignant sa radio pour bosser tranquille etc...C'est ainsi que sur une scène d'entrainement aux explosions et déminages , le black soumet l'idée d'appuyer sur le bouton pour faire pèter la bombe et tuer Renner qui retourne vers la bombe pour chercher ses gants...
Seulement cette scène ne sert à rien car elle n'a pas de suite. Ni même d'antécédent finalement puisque même si les deux soldats ont des raisons de ne pas l'aimer, on ne le voit pas leur faire grand chose pour lui envouloir au point de voloir le tuer.. Pas trop compris l'intérêt pour le coup.
Bref, on passe ensuite à quelques scènes de tension énormes (j'ai bien dit énorme) où se mélangent paranoïa (les mecs qui filment, qui prennent des photos, qui ont des mouvements suspects pendant que les démineurs et autres groupes d'interventions bossent sur une caisse piégée...incroyable séquence où tout les muscles du spectateur peuvent se crisper pendant des minutes complètent) et ces séquences , en réalité, n'ont pas de suite.
Qu'est-il montré ici?
Que les soldats, sous la peur, l'oppression et le stress peuvent développer une paranoïa très grave pouvant causer des morts innocentes sous la pression : chaleur, appréhension, le mal du pays et de la sécurité des USA etc...etc...tout ceci peut amener à tirer sur une personne seulement suspecte. Mais de quoi? D'être sur son balcon à regarder des militaires circuler dans sa ville?
Au final, le meilleur militaire sera celui qui aime la guerre. Non.Qui aime bosser sur le train pendant un conflit. Il est doué pour ça, il est calme, il est limite serein et par dessus tout : il ne connait ni la peur ni le stress donc pas de faux mouvements, peu de tremblements.
On passe ensuite à l'autre scène vraiment excellente du film :
Longue scène de coups de feux et de snipers. Le soleil qui se couche, la sueur sur les visages, la tension et l'attente. Ma préférée du film, maitrisée et prenante du début à la fin. Les musiques du film sont très bien utilisées (si quelqu'un a un lien d'ailleurs
) et j'ai reconnu un morceau à la "Henry Plainview" morceau 4 de la BOF de There will be blood lors de la scène des 7 mines.
Plus tard on apprend que Renner collectionne les anciennes bombes qu'il a interrompues. Scène de baston entre potes de l'armée, le chef et ses deux soldats. Et Renner qui s'excite un peu trop..
Quelques scènes avec le môme. Il appelle sa femme et ne dit rien puis raccroche.
Plus tard, il y a une grosse explosion dans un quartier. Du feu partout.Renner, qui -malgré le fait que les militaires spécialisés en interventions et recherche de suspect se soient mobilisés pour trouver le coupables- motive ses deux hommes pour y aller eux-mêmes à trois seulement. On sent le mec. Le fou. L'adréanline qui ne fait plus effet en somme. Il en redemande.
Et même si tout ça porte son fruit il aura collé une balle perdue au plus jeune de ses hommes qui était entrain de se faire kidnappé par les terroristes.
Les liens brisés (c'était inéluctable) avec ses deux hommes : l'un est réformé et lui balance ses 4 vérités et le black ..je me souviens plus tiens. Renner lui retourne au pays et revoit sa femme et sa môeme. Il est dans un supermarché. Se fait chier. Lasser de la sécurité, de l'amour, de sa femme, d'une vie sans action sans aucune émotion forte...
Il parle avec sa fille et lui dit que son père l'aime mais que parfois les choses nous lassent. Mêm ce qui compte vraiment.
Et il apprend à sa femme qu'en Irak ils recherchent de nouveau des démineurs. Le voilà de retour en musique rock and roll.
Ça tue ; la mise en scène, l'ambiance très travaillée du film, le personnage principal (mais ça manque d'étoffe concernant le reste du casting) et surtout ce que dit le film : les meilleurs soldat sont ceux qui aiment l'adréaline qu'offre la guerre. Ce n'est pas qu'ils aiment la "guerre" en elle-même (comme le dit à un moment Renner : "je n'ai jamais voulut cette guerre") mais l'action, l'adrénaline, les sensations. L'impression de "vivre" vraiment quelque chose d'intense (je rappelle que notre vie ne tient qu'à un fil donc on ne ressent pas les mêmes choses que dans une vie où on ne risque presque plus rien).
Bref, le message est clair : ce sont ce genre de militaires les moins susceptibles de devenir parano, fous, de voirent un psy, de commettre une bavure etc...
C'est comme n'importe où d'ailleurs.
Je déteste cependant le dernier plan avec la zik rock qui est d'un mauvais goût...
Je regrette aussi des persos secondaires pas très fouillés.
Mais dans la forme c'est total respect.
7.5/10.