Che - 2ème partie : Guerilla de Steven Soderbergh
Pour ce Guerilla, le réalisateur nous conte la même histoire déplacé géographiquement et cette fois ci placé sous le signe de l'échec.
La force du film est de réussir à être en totale opposition avec les deux heures qui ont précédé. Ainsi de par cette opposition les deux films se complètent, l'euphorie et la désillusion.
Cette seconde vision m'a permis de revoir le film à la hausse, un film plus ambigu et qui délivre peu d'indice pour comprendre les zones d'ombre, à l'image de sa bande son oppressante, de ses teintes grise/bleutés, dès les première minutes (Che qui arrive seul et n'obtient pas ses 20 premiers soldats) on sait que tout va capoter mais Che s'acharne comme si il voulait au final mourir au combat en tout cas il semble y croire jusqu'au bout ("notre echec réveillera le peuple").
La encore on développe la relation Fidel/Che mais à distance Fidel semble heureux de ce débarrasser de Che dans un combat perdu d'avance alors que lui profite pleinement du pouvoir qu'il a toujours désiré.
La situation n'est pas du tout favorable au Che là ou tout avait sourit à la révolution cubaine tout semble se retourner contre lui en Bolivie, le parti communiste Bolivien ne veux pas du Che, le Che choisit une région reculé (au lieu des zones minières) ou il est considéré comme un étranger et le peu de soldat qu'il recrute accumulent les erreurs.
Une véritable descente aux enfers (Che qui souffre de plus en plus durant le périple) accéléré par un soutien américain qui cette fois ci à compris la leçon et ne reproduira pas la même erreur. A oui j'ai oublier de dire Del Toro est le Che pas besoin de dramatisation pour qu'il incarne à la perfection le personnage.
On sent l'influence Malickienne, au final cette deuxième partie me semble même plus inspiré en terme de mise en scène et il est vrai que l'on pense parfois à La Ligne rouge en bolivie (lors de la marche dans la rivière). Une sorte de film flottant et mystique.
Franchement ce dytique de 4 h est passionnant, la seul chose que j'aurais aimer ce sont quelques scène lors du trou 4/5 ans ou Che a été au pouvoir pour voir la désillusion du communisme à la soviétique et surtout ses exactions les plus sombre mais Soderbergh à choisi ne de pas prendre parti et seulement de conter les faits. Peut être le choix le plus judicieux.
9/10