[Waylander] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Sam 10 Oct 2009, 12:53

C'est les Clash of course :wink:
Et le titre que j'avais oublié c'est the magnificient seven
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Prophète (Un) - 8/10

Messagepar Waylander » Dim 11 Oct 2009, 18:06

Image


UN PROPHÈTE




Une véritable petite claque de chez nous ! ATTENTION SPOILERS.

L'effet est surtout du aux deux acteurs principaux -Malick et Luciani- qui signent une interprétation vraiment brute de décoffrage , intense, terriblement réaliste et ultra crédible.
Ainsi, couplé à une réalisation exceptionnelle - décors crasseux, ambiance malsaine, glauque, rude, violente, dérangeante, séquences à la limite du fantastique grâce au fantôme du type que Malik a du tué pour Luciani (bien que l'ambiance de ces scènnes soit inévitablement lié au genre fantastique : le fantôme -une vision cauchemardesque d'un mort sur la conscience du jeune -sorte de schizophrénie- : son contrat était simple mais face à un homme qui tente de le diriger vers la lecture, se cultiver, qui parait très noble, Malik ne peut qu'être face à son acte , face à lui-même, face à une vie qu'il a prise pour s'en sortir.)

Une mise ne scène caméra à l'épaule, encore une fois intense et immersive dans cette prison qui ne te rend pas "meilleur" et qui ne connait pas la rédemption. Tu t'enfonces encore plus. Soit tu "sers" de pute aux autres, soit tu fais le larbin pour la "tête", le boss de la taule jusqu'à gravir les échelons mais tout ceci à un prix : Malik, on ne sait pas pourquoi il est en taule. On suit un dialogue fugace entre un flic et lui " Tu sais faire autre chose qu'agresser des flics?"
"Non mais c'est pas moi..". Est-ce vrai?
Est-ce que par-là le réalisateur ne veut pas sous entendre que "à cause" de l'origine de Malik et peut-être de sa présence au mauvais endroit au mauvais moment (ou par les fréquentations) la "justice" l'a pinçé pour clore au pus vite l'affaire?
Une sorte d'innocent payant le prix fort?

Petits effets de style dans le film : effet saccadé lors de deux rêves;scène de fusillade dans une voiture au ralentit vraiment intense et des effets sonores puissants etc..
Une violence tellement brutale puisqu'elle vient d'un coup, sans prévenir malgré le calme antérieur : Luciani et ses colères vives et véloces : vraiment l'acteur fait peur et impressionne par son charisme et son personnage.
Le boss Corse. Face aux Musulmans impuissants du bâtiment B qui rejette Malik depuis qu'il travaille pour Luciani.

L'histoire d'un gamin , victime -certainement- d'une injustice, payant le prix fort : frappé, rejetté par sa communauté, doit tuer un homme pour survivre face aux Corses, devient donc ainsi le larbin de Luciani mais parmis toutes ces ténèbres, il y un défunt homme qui l'a dirigé vers la Culture. Ses cours en prison lui permettent de se lier d'amitié avec un musulman féru de connaissances et d'amour pour sa femme et sa fille mais le pauvre est en sursis : cancer des testicules. Une histoire d'amitié qui vient illuminer cette amlbiance mauvaise.
Puis, tout par en couille. Alors que les deux auraient pu s'en sortir avec la réinsertion, un boulot, et l'amour pour l'un, la vie les rattrapent. Leur passé. Leurs relations. Leurs actes.

Dépressif, sombre, d'une négativité totale mais sincèrement originale puisque Malik ne ressors pas "repenti" mais a ucontraire : il aura eu sa vengeance sur TOUT et TOUS : Luciani et ses abus de pouvoir sur lui ; ses insultes, ses colères violentes ; l'injustice ; ceux qui le reniaient, ceux qui le prenaient pour un con. Un gosse.
Finalment il aura gravit les échelons à une vitesse folle et de manière subtile et intelligent malgré que ce soit surtout un opportuniste. Rien n'était planifié depusi le début. Avec le temps, il évolue, il apprend, il sait ce qu'il fait sans savoir ce qu'il e nfera. Puis la fin avec la dernière mission que Luciani lui donne, Malik voit là une occasion en or. Et on ne s'y attend pas. Pas de stratégie planifiée dans ce sens en tout cas donc le spectateur est évincé.


Alors que faut-il en retenir ? Qu'il s'agit là d'un film que je pourrais comparé à Hunger pour une certaine amlbiance ; que c'est le meilleur film français que j'ai vu depuis 2007; qu'on a là un film au scénario subtil et assez original puisque le fond (et même la forme) est bien différent de l'ascension d'un homme puis sa chute et/ou pas sa rédemption. Là c'est purement de l'ascension. Celle d'une jeune paumé, arabe, analphabète, victime, et qui a ufil de l'histoire va vraiment tous les niquer. Ce qui est d'autant plus frappant c'est que Malik est souvent gêné, mal à l'aise, pas si sûr de lui (il représente bien le "jeune" qui démarre) mais devant qui tout le monde flanche. Pourquoi ? Pour l'un ça va être la sincérité qu ise dégage de lui ; pour l'autre ça va être l'illusion de voir un "prophète", un jeune qui dit ce qu'il faut quand il faut et qui prend même des décisions et donne des idées mais en douceur sans imposer, sans offrir un caractère virulent et belliqueux. Un parrain né. Alors que Luciani est trop sûr de lui; trop inhumain, mécanique, vieux, le regard avachit, et surtout : seul (dans la seconde partie).

Image

Cette image est sublime je trouve : le vieux assis, la tête et le regard vers le sol, comme fatigué et délaissé et le jeune debout, en forme, en pleine ascension et le regard vers cette carcasse infecte entrain de crever.

Finalement après avoir lu Jeff sur et avoir discuté du film avec Milkshake et un mec de rama, je revois un peu mon intrpépation finale du film qui à la base me paraissait immorale et dangereuse (et faut l'admettre : elle l'est) mais on peut aussi y voir une dénonciation du racisme, de la discrimination (enfin là je me base sur la probabilité que Malik ait peut-être été envoyé à tort en prison : je me base sur le dialogue que je cite plus haut et où Malik parait sincère quand il renie l'agression et je me base sur le fait qu'en taule c'est un gamin sans expérience et si dans son passé i lavait été un fou furieux agressant des flics je pense que son personnage aurait été moins...placide. Moins dérangé par sa première mission par exemple mais je peux me montrer). Le film peut aussi vouloir dire que si l'on est arabe, analphabète et e ntaulen on peut pas s'e nsortir. On ne peut pas se réinsérer. Seule la vie de malfrat s'offre à nous. J'y crois pas trop. Ca me parait pessimiste, défaitiste et complètement sans espoir. Un peut l'antithèse d'American history x en fait ce "Prophète".

Cette fin me dérange quand même. Franchement. Mais ça claque.

8/10.
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Frost / Nixon - 7,5/10

Messagepar Waylander » Dim 11 Oct 2009, 18:32

Image

FROST/NIXON

PASSIONNANT du début à la fin.

Véritablement orchestré par un Ron Howard en forme à tous les niveaux, ce "duel" est aussi prenant qu'un bon polar grâce à des acteurs brillantissimes; une réalisation rythmée comme il faut (musiques, montage, pas de lenteur ni de temps morts inutiles) , une bonne utilisation des images d'époques granuleuses et interviews "futurs" des protagonistes du film sur le ressentit/la préparation/l'appréhension de ce duel intellect bourré de charisme.
Un bon casting et les rôles secondaires sont fins, pas trop exploités (on les voit peu et possède un nombre de dialogues limités) mais quand même consistant niveau personnalité et le jeu n'y est pas pour rien (je parle surtout de Kevin Bacon). Ici Howard ne fait pas un film de 3h avec de la lenteur pour rien. Il raconte le plus intéressant et le plus passionnant avec un rythme agréable et un acteur principal attachant : le mec sortit d'Australie, présentateur de superbes conneries télévisuelles et qui gravir une montagne dont personne ne l'aurait cru capable : Le Président Nixon.

Un fait que je ne connaissais pas du tout et qui ne m'intéressait guère mais après la vision du film j'étais sur le cul.

Le scénariste a quand même appuyé certaines idées : Si Nixon ne s'était pas "laissé" faire par lassitude comme il le dit à son chef d'état major une fois les aveux sur le point d'arriver? et si Nixon n'avait pas appelé le journaliste en pleine nuit? Et si , et si et si...Pas mal d'interprétations possibles dans le film et je trouve ça bien parce que on peut faire fusionner le talent du présentateur TV avec la faiblesse physique de Nixon et/ou sa lassitude ; la motivation ardente des protagonistes qui préparent l'interview avec le journaliste...

Le seul regret que j'ai eu : la fin est expéditive.
la dernière partie de l'interviex aurait par contre mérité un contrepoint par rapport a rythme du reste : un peu plus de lenteur, de préparation et d'introspection aurait rendu ce final bien plus jouissif, bien plus magistral, bien plus intense et passionnant à la manière de l'attente avant une bataille. C'est l'évènement qui prend le plus aux tripes. Qui te noue le plus les intestins. Bref, la dernière demi-heure manque de profondeur mais le film est super intéressant, bien interprété, bien ficelé, de bonnes idées, bien rythmé et l'ascension du journaliste est incroyable. Les aveux de Nixon sont touchants. Le film, je l'ai par contre trouvé trop...limite niveau Richard Nixon. On l'humanise un peu trop et la fin quand lui et le journaliste se revoient n'était pas nécessaire.

Plus j'y pense plus je pense quand même que le film manque de profondeur. Trop commercial par exemple mais à l'inverse de Valkyrie qui raconte un truc que tout le monde connait mais avec du suspens genre on ne savait pas, le film d'Howard , lui, est expéditif. ON ne passe pas trois plombes avec du suspens etc...sur une histoire ultra culte.
Ca me donne envie de me regarder le vrai duel avec sous titres s'il existe. Je compare un peu cet Howard au dernier VAN SANT : Milk. Teinté d'académisme mais avec un certain rythme musical, montage, images d'époques, interprétations brillantes, fait historique récent etc...


7.5/10.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Dim 11 Oct 2009, 18:36

Regarde le documentaire, y a les images d'archives de l'interview et c'est excellent.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Dim 11 Oct 2009, 18:41

Sur le dvd?
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Dim 11 Oct 2009, 18:43

euh moi j'ai le blu ray ricain, je sais pas si c'est les même bonus.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Heatmann » Dim 11 Oct 2009, 22:52

T'as pas la critique de The Mission a poser toi ? :wink:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Lun 12 Oct 2009, 01:17

Frrost/Nixon me tente bien
mais j'ai envie depuis longtemps de me faire le Nixon de Stone 8)
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Lun 12 Oct 2009, 06:05

Heatmann a écrit: T'as pas la critique de The Mission a poser toi ? :wink:


faudrait que je le revois alors.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Lun 12 Oct 2009, 10:19

Ah si The Mission mais je suis pas inspiré là. J'ai pourtant déjà préparé les screenshots et tout... :eheh:
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Lun 12 Oct 2009, 12:21

Tu parles duquel du De Niro ? ou du Johnnie To ?
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Waylander » Lun 12 Oct 2009, 12:28

De Niro. (enfin Roland Joffé).
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Mission (1986) (The) - 9/10

Messagepar Waylander » Lun 12 Oct 2009, 14:01

Image Image

THE MISSION

Attention Spoiler Inside

Le film commence de manière intense et pleine de tension, de gravité avec ce gros plan sur un cardinal dictant une lettre au Pape. Un témoignage sur les missions en Amérique du Sud, sur les Guaranis, tribu indienne vivant dans la jungle édénique et surtout, la mise en avant d'un homme, d'un jésuite pacifiste, intègre, d'une foi absolue et d'une douceur infinie.
Le cardinal parle de prêtes tués par les Guaranis, de manière "christique" et cete séquence est une des plus fortes que j'ai vu : Les indiens ont préalablement attachés un blanc sur une croix (à la manière du fardeau de Jésus) et le balancent dans le fleuve jusqu'à ce que ce nouveau "martyr" dévale une énorme chute d'eau. Ça commence sévère et ça a du en secoué plus d'un au cinéma.

Pr la suite on suit l'ascension d'une cataracte par Jeremy Irons tout en bonté dans ce film, tout en pureté et on peut voir à ses côtés un jeune Liam Neeson.

La photographie , d'entrée de jeu se révèle sublime. Je crois que c'est une des meilleures prestations que j'ai piu admirer tant c'est d'une beauté incomparable.



Toute la grimpe de Irons est vraiment excellente pusique l'on peut comparer ça à la Passion du Christ (pas le film de Gibson hein :chut: ) ou à une sorte de "salut" :c'est une ascension difficile où il risque la mort, vraiment , et où -une fois le sommet atteint- il va décupler sa foi et renforcer une amitié avec les Guarani. Une sorte de passage initiatique pour lui.

Une fois arrivé on assiste à une scène d'une incroyable poésie :



Les Indiens fascinés par cet homme blanc venu s'asseoir sur un rocher , pour jouer de la flute, instrument inconnu pour eux. Fascinés par cet homme qui a gravit un long voyage et une chute d'eau à mains nues pour venir les voir.
Mais l'un d'ueux parait plus réfléchit , moins crédule, moins hypnotisé par cette mélodie et s'empresse de casser l'instrument. Ce "chef" sait ce que "blanc" veut dire : esclavagistes, poudre, violence, évangélisation qui perturbe leurs liens et les perd.

Et il a raison....

Quelques temps plus tard, ils se font attaquer par un homme , tapis dans les sous-bois, un homme qui maitrise la jungle et qui sait s'y fondre....
L'ambiance de cette scène, et sa rencontre furtive avec Irons est vraiment visuellement intéressante : De Niro que l'on voit à peine, qui dit juste deux phrases à Irons, on voit ensuite les Indiens qui visent vers les sous-bois et un plan d'une ombre qui s'échappe, les plantes qui bougent sous l'effet..vraiment mystérieux.


Mendoza....Esclavagiste espagnol. De retour avec ses "prises" on apprend qu'il a un frère avec qui il s'entend bien apparemment (il l'entraine aux réflexes sur un cheval, il blague avec lui juste avant et le prend par l'épaule) mais celui-ci couche avec la femme de son frère. La femme de Mendoza dit les choses clairement , face à face et ça induit une certaine loyauté. Une franchise qu'on ne peut blâmer. De Niro est excellent dans les scènes qui suivent, complètement sur les nerfs, regardant au loin, errant dans la fête du village, transpirante sous le climat, n'arrêtant pas de se bouger de façon nerveuse. Il craque et commet une faute énorme : Il provoque en duel son frère et le tue mais si on regarde bien la scène , c'est son frère qui sort le mousquet en premier et qui le provoque. Mendoza était même entrain d'ignorer son cadet et s'en aller pour ne pas s'énerver. Mais tout ça ne pardonne pas le geste.

L'homme est désormais anéantit et reste cloitré dans une cellule. Ne mange pas. Ne veut voir personne. C'est alors que revient de mission le jésuite Jeremy Irons. Une rencontre poignante entre les deux personnalités. Le jésuite, l'esclavagiste fautif qui veut racheter sa faute, sauver son âme. Mais comment?

Comme ça :




L'ascension qui mène au pardon. Au salut. Finalement les deux hommes , largement opposés, suivent le même chemin d'où un réel attachement. Une amitié.
Portant ce qu'il l'a déshumanisé (armes,armures, tout ce qui représente la guerre, la souffrance, la mort) sur plusieurs kilomètres,plusieurs jours,sans jamais le détacher, il a ainsi trouver "son" moyen de se laver. De payer le prix. Et il est motivé. Il ne lâche pas l'affaire même quand Neeson coupe la corde. Mendoza retourne en bas de la pente et se rattache au fardeau.




L'effet miroir...

Une fois le voyage terminé, les Indiens reconnaissent le chasseur de tête et veulent l'égorger mais voyant qu'il a vraiment souffert à cause de son énorme et lourd fardeau et le contemplant entrain de pleurer et rire ne même temps, ils se moquent finalement de lui. Ils ont pitié. Ils comprennent.

S'ensuit la véritable ascension : le personnage devient Jésuite et aide profondément la "mission" avec des constructions, une vie de solidarité absolue , une effervescence toute bénéfique et un lien qui se solidifie de plus en plus entre les deux hommes et les Indiens.



Mendoza en pleine réflexion sur l'amour universel grâce au livre que lui donne Jeremy Irons.
Pour en revenir à la photographie : On dirait parfois des peintures de maîtres. Les fameuses grandes fresques d'Amérique au temps de la ruée vers l'Ouest.


Une sorte d'éden que veulent briser les Portugais qui ne voient dans les missions qu'une énormité. Le cardinal doit "témoigner" de tout ceci et soit : épargner les missions soit les condamner, condamnant ainsi les Indiens Guarani qui, au final, seront perdus. On les convertis puis on les rejettent?

C'est là que le film prend toute sa subtilité niveau fond historique : Beaucoup de choses sont sous silence. Le Cardinal "voit" les éléments qui correspondent à sa foi mais so ndevoir, le pouvoir royal qui prend son ampleur au Portugal etc...il est bloqué en définitive. Et il regrettera à jamais son choix.

La bataille arrive. Les Indiens doivent se préparer. Les Jésuites sont divisés : certains veulent se battrent (ce qui à l'encontre de leurs vœux) et d'autres veulent marcher face à l'ennemi, avec un message de paix.
Mendoza lui, se retrouve face à son passé quand le gamin qui l'accompagne partout retrouve quelque chose dans la rivière et lui tend plus tard, lui faisant comprendre : "tu étais autrefois un guerrier, prouve-le aujourd'hui et montre que tu t'es battu pour nous aider. Rachète-toi".



Sans doute ma scène préféré, lourde de sens.

Et voici l'homme réapprenant à manier l'outil de mort: (la photographie... :bluespit: :love: :love: ).




Par la suite, il demande à son mentor de le défaire de se vœux de prêtre pur ne pas entacher sa religion, le prête qu'il l'a sauvé et lui-même. Ne pas trahir Dieu. Il réclame la bénédiction du prêtre qui lui dit "Non. Dieu vosu la donnera. Sinon la mienne n'a aucun sens".

Des personnages criant de vérité, qui nus imposent une intrétation en or, prestigieuse et très subtile.

Tout est fait pour nous toucher ; pour rendre l'"évangélisation" bénéfique. Seulement au final, qu'aura apporté tout ça ?

Une bataille féroce à tout le monde perdra la vie. De Neeson le jeune jésuite, en passant par le chef de la tribu Guarani, Mendoza et Irons, marchant vers une mort certaine, mais envouté par la Foi, Dieu, et son éthique. Sans violence. Les deux protagonistes principaux se regardent alors que le glas se fait retentir. Tout est finit. "Si la force, la violence, peut rivaliser avec l'amour et le vaincre alors je ne veux pas de ce monde".



La mission est en feu. L'Enfer aura gagné du terrain et littéralement réduit en cendre le travail d'hommes de paix. Tous les personnages auront finalement eu à remettre en question leur foi, leur morale.

Et si les Blancs n'avaient jamais accostés sur ces rivages? (le Cardinal pense même à un moment que les Indiens eussent sans doute préférés cela).
L'esclavagisme et la violence sont-ils plus mauvais que l'évangélisation qui impose un Dieu, une croyance, une façon de vivre ?





Ledernier plan du film où les enfants guarani survivants repartent vers la Jungle, leur maison. Leur environnement, leur lieu de culte, de chasse, de coutumes. Non, nous n'aurions jamais du aller là-bas.

Oui le film est ambiguë parce que à part ce dernier plan et deux trois dialogues qui tentent de rendre les deux façons de convertirent les "sauvages" aussi mauvaise l'une que l'autre, le reste fait l'apologie de la Religion d'une certaine façon. De l'évangélisation et ça m'a dérangé. Alors je me fie à mon interprétation sur ce dernier plan. Mais après ça on a du texte qui défile et qui parle de la suite des évènements et en gros le texte ne laisse pas entendre que tout ceci n'était qu'une belle connerie donc j'ai été re-dérangé.

ce qui difficile pour les Indiens c'est qu'une fois e ndehors de la jungle et en pleine conversion , on veut les laisser seul mais c'est idiot : Ils ne pourront pas continuer ainsi sans "guide" et la ungle est désormais pour eux un lieu de cauchemard. on leur enlève tout puis "démerde-toi".

Le film passe aussi sous silence le fait que les dur à cuire du côté des Guarani étaient parfois exécutés.

J'adore le film, la photographie de maître, sublime, l'interprétation, l'histoire des deux hommes, la symbolique mais je trouve que ce n'est pas "clair". Le message n'est pas clair.

C'est pour ça que je lui met pas 10.

J'ai oublié la BO d'Ennio Morricone encore une fois majestueuse :



[youtube]zA2n_y2G1VE&hl[/youtube]


A écouter aussi les thèmes : Penance et Ascunsion.

Un chef d'oeuvre. Et ça me parle direct.

ps : pour les images je peux les mettre en spoilers si vous voulez (pour ceux qui rament).

9/10.
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Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Lun 12 Oct 2009, 15:48

Et dire que je l'ai pas pris quand il l'était gratuit chez warnerdvdcode :evil:
Le casting est terrible, faudra que je me penche sur ce film! Ile me fait de l'oeil depuis longtemps!
Je lis pas la critique puisqu'à priori y a du spoiler :chut:

Quand tu fais une critique c'est pas pour faire semblant, wow! Hâte de lire ça après la vision du film
zack_
 

Re: [Waylander] Mes critiques en 2009

Messagepar Tyseah » Lun 12 Oct 2009, 15:50

Waow, mollo sur les grandes images s'il te plaît.
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