[Niko06] Mes critiques en 2009

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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Ven 25 Sep 2009, 23:21

Bon allez je file voir Lost, car là tu viens de me plomber la soirée! :chut:
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Ven 25 Sep 2009, 23:23

Pas ma faute :tantpis:

Enfin bon... tu pourras lire en détail demain pourquoi j'ai pas aimé
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Sam 26 Sep 2009, 08:41

Meurtre en suspens c'est bien daubique comme truc, c'est du Badham quoi.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Sam 26 Sep 2009, 08:55

Daube peut-être pas, mais c'est très mineur...
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Sam 26 Sep 2009, 09:00

ah bein pour moi c'est une daube genre un bon gros 2/10 avec un sacré suspens en carton.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Sam 26 Sep 2009, 09:03

On verra la critique, je ferai la mienne aussi vu que je connais le film par coeur (et que je reverrai)
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Fish Tank - 8/10

Messagepar Niko06 » Lun 28 Sep 2009, 20:58

Fish Tank
d'Andrea Arnold

Image

3 ans après son Red Road primé un peu partout dont un Prix du Jury à Cannes en 2006, la réalisatrice anglaise originaire du Kent revient avec un nouveau drame qui s'inscrit parfaitement dans la tradition british de Ken Loach, à savoir un cinéma austère et naturaliste avec un propos social omniprésent. Elle nous livre ici le portrait d'une Lolita moderne, un personnage d'écorché vif dont la vie est tellement vide et cloisonnée qu'elle va vivre une passion transgressant les tabous. C'est un film magnifiquement déprimant, et la révélation d'une jeune comédienne extraordinaire.

Mia est une jeune sauvage, une ado de la banlieue de Londres qui vit enfermée dans l'aquarium hermétique de sa vie. Elle est rejetée par sa mère, sa soeur, ses amies, son lycée... c'est devenu une rebelle qui parle et se bat comme un mec. A 15 ans sa seule lumière c'est la danse qu'elle pratique en secret, toute seule, et qui la fait presque ressembler à une femme. Le père est absent, on ne saura jamais vraiment ce qu'il en est mais quoiqu'il en soit dans l'appartement familial c'est la valse des amants jusqu'à l'arrivée de Connor qui semble apporter un semblant de bien-être à la mère de Mia et qui lui apporte à elle un sourire. En père de substitution et fantasme vivant, il va à la fois lui donner un vrai bonheur éphémère et lui faire vivre une expérience interdite d'une cruauté propre aux adultes...

Avec sa caméra sans cesse en mouvement, même s'ils sont parfois minimes, Andrea Arnold s'applique à livrer de beaux plans séquences étouffants autour de Mia. La Lolita mal dans sa peau, mais qui d'un coup se retrouve enflammée par le désir inattendu, est sublimée par la mise en scène. Du coup, même si on sent comme un goût de déjà vu dans cette histoire, on tient quand même un film original. Des adolescents en pleine crise, dans un environnement qui les broie petit à petit, puis l'éveil des sens avec l'apparition d'un sentiment qui semble si naturel mais qui reste un interdit... Fish Tank fait penser à un cheminement intérieur d'une jeune fille qui même si elle semble pessimiste, cherche toutes les issues pour sortir de son bocal.

Scrutant le désir féminin de façon presque clinique, le film introduit un détonateur en la personne de Michael Fassbender, à la fois père de substitution et bombe sexuelle, Arnold le filme avec les yeux de Mia dans des scènes torrides alors qu'objectivement il ne se passe rien à l'écran. Ce sont simplement les regards d'une jeune fille qui se laisse aller à ses sens devant un homme qui se déshabille ou qui fait l'amour à sa mère... Et tous ces petits détails nous emmènent vers l'autre drame, un de plus dans la vie de Mia, le plus choquant pour le spectateur, le chemin vers l'acte interdit, comment il devient inévitable, comment il se passe et quelles en sont ses conséquences... Sauf qu'il n'y a pas vraiment de leçon de morale, ce serait stupide. On assiste simplement à tout ça sans trop savoir quoi penser... de la part de Connor c'est dégueulasse et surprenant, mais après tout Mia avait commencé son jeu de séduction dès le départ...

La fragilité des sentiments, des relations passionnées et brûlantes, des désillusions... Fish Tank ne tombe pourtant jamais dans la facilité. Pas de stéréotypes ni de situations convenues, on navigue dans un réalisme qui frôle le documentaire. On reste pourtant loin de la critique sociale de bas étage ou du procès des personnages et de leur mode de vie, c'est traité avec suffisamment de pudeur et de recul pour passer bien au-dessus.
On pourra regretter une certaine ficelle scénaristique qui vient en ajouter un peu trop au drame mais cela permet tout de même de pousser la réflexion un peu plus loin et de révéler l'humanité (ou le manque d'humanité) de certains personnages.

Rempli de scènes magnifiques, dont une en particulier qui vient à elle-seule justifier le titre, Fish Tank est un film précieux. précieux car il va au bout de son sujet par des chemins tortueux, car il ne cède jamais au pathos facile ou à la moralité, et enfin car on y croise des acteurs formidables. En tête la jeune débutante Katie Jarvis qui à 18 ans porte le film sur ses épaules. Elle est l'incarnation parfaite d'une jeunesse prête à exploser tellement elle manque de repères et qui se construit une carapace aussi dure en apparence que terriblement fragile dès qu'il s'agit de sentiments forts qui sont en jeu.
Et si la fin laisse entrevoir un rayon de soleil, on en sera pas dupe. Ce portrait est d'un pessimisme qui fait peur, car vivre autant de désillusions à 15 ans à peine... comment peut-on espérer s'en sortir vraiment? En tout cas, pour son deuxième prix du Jury à Cannes en deux films, Andrea Arnold fait partie de ces quelques réalisateurs au cinéma sincère à suivre de très près.


8/10
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Messagepar Scalp » Lun 28 Sep 2009, 20:59

:eheh:
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Messagepar Niko06 » Lun 28 Sep 2009, 21:01

Plait-il?
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Messagepar Scalp » Lun 28 Sep 2009, 21:02

bein c'est dla merde ton truc là :mrgreen:
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Messagepar Niko06 » Lun 28 Sep 2009, 21:03

Bah non trop pas, la preuve je lui ai mis 8 8)
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Messagepar Scalp » Lun 28 Sep 2009, 21:04

C'est coté boucle d'oreille ça :mrgreen:
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Lun 28 Sep 2009, 21:08

Je t'ai connu avec de bien meilleurs arguments que ça :x
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Messagepar nicofromtheblock » Lun 28 Sep 2009, 22:52

L'important, c'est que ceux qui ont vu le film soient d'accord avec toi :D
Et ça n'est pas Riton qui me contredira.
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Mon voisin Totoro - 10/10

Messagepar Niko06 » Mar 29 Sep 2009, 10:51

Mon Voisin Totoro
d'Hayao Miyazaki

Image

Lorsqu'ils tournent ce quatrième film, Miyazaki et le Studio Ghibli ont déjà derrière eux un chef d'oeuvre, Nausicaä de la Vallée du Vent, même s'il est sorti avant la création du studio. Mon Voisin Totoro est à la fois le film le plus simple du maître et pourtant celui aui aura eu le plus d'impact sur le public! En effet, Totoro deviendra rapidement la mascotte et le logo du studio, et reste encore aujourd'hui son personnage le plus emblématique. Un peu comme Mickey Mouse chez Walt Disney, c'est tout un état d'esprit qui se retrouve dans cette drôle de bête au ventre rebondi... Et pourtant ce n'était pas gagné, peu d'espoirs étaient placés en lui, tellement peu que la même année le Studio a sorti un autre chef d'oeuvre pour contrer leurs prédictions catastrophiques: Le Tombeau des Lucioles, un des films (animés et live confondus) les plus tristes que j'ai pu voir, mais tellement beau! par contre dans Totoro, ce n'est que du bonheur...

Mon Voisin Totoro est un film d'une simplicité déconcertante! Pas vraiment d'intrigue à l'horizon, on est dans de la description quasi ininterrompue. C'est l'occasion pour Miyazaki de parler de l'environnement de son enfance, les petits villages habités de gens simples et généreux, des forêts, des plantes... d'ailleurs un travail de précision a été effectué afin que ces éléments soient le plus authentiques possible. Ce ne sont pas les seuls éléments autobiographiques, ainsi la mère malade en est un autre et on peut sans doute en dire autant de toutes ces mystérieuses créatures... les noireaudes, les totoros, le chat-bus... tous sont un mélange d'imaginaire enfantin et de vieilles légendes japonaises. Le bus étant un "bakeneko", un vieux chat avec le pouvoir de se changer en l'objet de son choix.

Les Totoros eux, on ne sait pas vraiment ce qu'ils sont... de simples visions de l'esprit d'un enfant ou les gardiens de la forêt? En tout cas ils sont nommés ainsi par Mei, trop jeune pour réussir à prononcer "Troll" en japonais.
Pendant une grande partie du film on suit donc Mei, à la recherche de Totoro... mais pas seulement car au dela de l'aspect aventurier de cette tranche de vie, il y a un élément important, l'absence de la mère. La cause de la plupart des actions des deux filles vient de là, de cet amour et de ce manque envers un membre de la famille. Ces deux jeunes filles ont avant tout peur de se retrouver toutes seules et les Totoros en deviennent comme leur deuxième famille.

Sous des aspects très enfantins, et il serait réducteur de n'y voir qu'un film pour enfant, Mon Voisin Totoro jongle déjà avec des thèmes importants, qui referont surface au cours de l'oeuvre de Miyazaki. Et en majorité il s'agit de traumas de l'enfance, la période de la vie où on est certes les plus insouciants mais les plus fragiles aussi. mais il ne faut pas croire qu'avec de telles thématiques abordées, ce film soit une oeuvre dépressive, pas du tout! Au contraire, il réussit à être divertissant et à nous faire rêver tout en parlant aux adultes qui s'aventureraient dedans par hasard... Tout cela pour en arriver au thème central du film et de l'oeuvre du maître japonais dans sa globalité: la nature. Il l'abordait frontalement et sans passer par des chemins tortueux dans Nausicaä, il le fait de façon plus habile ici.

Miyazaki est un protecteur de la nature, et au fil des films il l'a prouvé tout comme sa haine envers ceux qui la souille. Dans Totoro on la découvre à travers les yeux d'enfants... ou on la redécouvre plutôt, car quand on est enfant tout est beau et nouveau. Les saisons, le soleil, la pluie, le vent... la vie des arbres du gland jusqu'au chêne gigantesque... c'est une déclaration d'amour à la nature qui se voit personnifiée dans le grand Totoro, qui réussit à transmettre de belles émotions. C'est fou de voir à quel point tout cela fonctionne à merveille! Autant de simplicité dans le scénario, dans l'animation, dans les sentiments... Il n'y a aucun élément mauvais là-dedans, tout y est beau, paisible...

En y regardant de plus près, malgré la quasi perfection à laquelle nous habitue Miyazaki depuis des années, il est vrai que Mon Voisin Totoro reste son oeuvre la plus forte. C'est la seule qui réussit à nous transmettre autant ce sentiment de plénitude, qui nous ramène autant dans notre enfance sans tirer de grosses ficelles. Il nous présente simplement une réalité "idéale" dans laquelle deux soeurs ne se disputent jamais, dans laquelle les gens s'entraident tous et dans laquelle les visions des enfants ne sont pas tournées en dérision. C'est sans doute ce qui fait sa force, un propos universel qui ne souffre d'aucune zone sombre, un personnage qu'on ne pourra jamais oublier car on a presque l'impression de l'avoir connu depuis toujours, et des scènes splendides bercées par la douce mélodie, toute aussi inoubliable, de Joe Hisaishi qui nous hantent... Qui ne s'est pas dit un jour en se prenant une goutte de pluie sur la tête que c'était peut-être Totoro qui s'amusait??
C'est un chef d'oeuvre, et peut-être le plus grand de son créateur.


10/10
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