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Dès l'intro et le générique ça claque ! Putain le mec dès ses premiers films vlà le talent quoi. Montage, utilisation des musiques, présentation des personnages façon souvenirs de vacances/reportage avec leurs noms inscris sur l'écran...La musique rythmée etc... Toujours comme ça les débuts chez Scorsese (pas dans tous ses films mais beaucoup) : Là ce n'est pas l'ascension mais on présente une bande de mafieux, contents, potes, heureux, vraiment à l'aise et s'amusant. L'ascension du personnage de Keitel viendra plus tard, avec la possibilité de récupérer un restaurant et le diriger via l'oncle, sorte de parrain.
Harvey Keitel quant à lui devient le seul à vraiment vouloir aider son prochain : Johnny Boy , jeune fou décérébré mais confiant. Tout les proches dans le milieu ont lâchés ce petit merdeux. Perte de temps et de patience. Le salut d'Harvey se concentre surtout dans cette partie religieuse qui est en lui à tout moment (dont son arrivée dans l'Église avec une sorte de travelling-mouvement de grue qui passe de la plongée à la contre plongée sur son personnage entrain de prier).
Le seul mec du milieu à avoir l'air (et être) un brin "bon" et plusieurs fois dans le film il rate volontairement, peut-être par peur, des occasions de devenir ce qu'il aurait du être.
Tourné caméra à l'épaule on peu donc voir pas mal de plans séquences dans les bars etc...avec comme d'habitude ces éclairages rouges si cher au réalisateur et qui annonce petit à petit de façon métaphorique une fin sombre, violente mais évidente depuis le départ. On peut y voir un simple film de pote évidemment mais ça reste pour un premier film assez énorme dans la mise scène et tout ce qui a fait le succès de Scorsese par la suite. On reconnait ainsi tous ces réalisateurs d'aujourd'hui s'en inspirant à l'aise et sans copier de manière outrancière (Tarantino, et Pta)
Keitel, qui par amour pour la cousine de Johnny Boy et sa possibilité d'ascension, se démerde comme il peut pour atténuer les soucis du jeune : ses dettes principalement mais aussi son comportement immature et barré.
La fin est sèche et le montage final qui présente finalement un Keitel perdu, désœuvré ; un JOhnny Boy en sang, se tenant la nuque et essayant d'échapper à sa mort par une ruelle misérable qui finit en cul de sac avec une voiture de Police arrivant. En inser dans le montage on voit quelques choses intéressantes pendant cette tragédie inéluctable, pendant que Keitel est a genoux , blessé :
L'oncle, bien calé dans son fauteuil à regarder un film , le cigare à la main. Le parrain. L'homme qui allait offrir le cadeau tant espéré à Keitel. L'homme qui lui disait d'abandonner Johnny Boy. Pendant que Harvey est en sang, lui est au calme, au chaud, à l'aise. La métisse danseuse du bar qu'il fréquente. Charmé par elle, Keitel se décidait à l'aborder. Le RDV fixé, au dernier mot dans le taxi l'emmenant la rejoindre il décide de ne pas y aller et demande au conducteur de faire de mi-tour. Que rate-il ici? Peut-être un amour, une vie stable.
La cousine de Johnny boy, épileptique, coincé dans ce milieu par des proches et les soucis qui vont avec et la jeunesse complètement déboussolée de son cousin.
Voilà tout ce que perd ou n'aura jamais Keitel. Voilà aussi la preuve que dans ce milieu mafieux, personne n'aide personne et on ne peut faire confiance qu'à soi. Pour aller loin et gagner du galon faut marcher sur les autres. Ce que ne fait pas le perso d'Harvey. En voulant associer le milieu ingrat de la mafia et ses croyances il s'est finalement perdu. L'un ne va pas avec l'autre. En aidant le petit Johnny il se vouait lui-même à une fin tragique. C'est d'ailleurs Scorsese lui-même qui joue le tueur taciturne dans la bagnole.
Enfin voilà comment je l'ai pris. C'était bien. 7.5/10.