[Jipi] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Mar 08 Sep 2009, 12:46

Je l'ai trouvé un peu statique. Je lui préfère la fougue de Spartacus.
Le zéro bipolaire. Le néant infini et son absolu infini. Une forme pleine dans une valeur nulle.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Johtaro » Mar 08 Sep 2009, 13:56

Spartacus tu sais que c'est un de mes films préféré..
Je ne peut être que d'accord avec toi ! :super:
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Jeu 10 Sep 2009, 10:05

Outre Kirk Douglas Spartacus dispose d'une distribution exceptionnelle. Laurence Olivier, Peter Ustinov et Charles Laughton quelle brochette avec pour chacun un rôle conséquent.
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Cléo de 5 à 7 - 10/10

Messagepar Jipi » Ven 11 Sep 2009, 14:58

Cléo de 5 à 7 de Agnès Varda 1962

Cléo dispose de cent vingt minutes de réflexions à l'air libre afin de se préparer à une sentence finale.

Deux heures égrenées dans les rues d'un Paris scénarisé par des procédures quotidiennes distantes de rencontres spontanées entre projets des uns et desespoir des autres.

Il faut tout se dire en quelques minutes avec en toile de fond une ville procéduriere dans des actions récurrentes, se prouver que l'on existe par la voix plus pour soi même que par l'apport des autres en testant courageusement une indifférence collective à la terrasse d'un café.

Les contraintes et les vitalités rencontrées narguent une jeune femme ne pouvant construire qu'un relationnel limité dans le temps au contact d'une faune anonyme dans une mégapole structurée par le devoir de production.

La dernièr quart d'heure sensible consacré au gentil militaire regagnant l'Algérie alors en guerre tout en laissant en apparence un infime espoir de construction sentimentale n'ôte pas le doute sur la difficulté d'élaborer une stabilité à long terme. La maladie scelle un avenir que Cléo doit assumer seule.

Un esprit trituré par le potentiel d'un diagnostic à risque se lache dans une ville en pleine transpiration. Paris n'à jamais aussi beau, filmé par une cinéaste de l'errance la ville palpite en temps réel une technologie obsolète faite de plates formes de bus, de spragues et de machines à vapeurs.

Ces deux heures distillées entre craintes et espérances dirige une entité momentanément récupérée par la thématique du vacarme urbain vers une conclusion ne laissant que peu de chances sur la possibilité d'offrir à une femme pleine de vie la possibilité de s'ébattre dans un élément souverain, le temps.

Cléo de 5 à 7 œuvre de rues promotionne les rencontres improvisées stimulant colères, rires et larmes dans une procédure sensorielle frémissant en décor naturel.

Un chef d'oeuvre.

10/10
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Prophète (Un) - 6/10

Messagepar Jipi » Lun 21 Sep 2009, 11:11

Un prophète Jacques Audiard 2009

« Un prophète » dévoile les principes de l’entreprise récupérés de manière malhonnête et brutale par le milieu carcéral reproduisant en se servant du logo de la réussite de procédures permettant de gravir un à un des échelons promotionnels menant vers une envergure sociale et professionnelle.

Le message est alarmant. La société « tartempion » est à l’agonie, pendant que ses composants sont broyés par le devoir du chiffre et la peur du chômage un monde carriériste thématique se développe en parallèle dans un milieu clos.

Ici, c’est le royaume du malfaisant. Le quotidien s’améliore dans la douleur. Au départ le détenu croule sous la branlée spontanée puis s’extirpe grâce à une raison découverte d’un statut de massacré permanent pour devenir enfin un parrain protégé et respecté.

Les premiers pas du novice sont la porcherie et la bouffe dégueulasse puis après l’acceptation de se soumettre cigarettes, télévision et portables font leurs apparitions dans une distribution formatée par le voyou avec le maton aux ordres.

Une fois la douloureuse épreuve réussie l’opportunité de glaner cinq mille Euros dans la journée en appliquant sans états d’âmes sur le terrain une logique violente adaptée aux ingrédients du métier se dévoile d’elle-même et s’apprécie.

C’est la nouvelle école offrant comme conclusion à un illettré presque animal poubellisé par un système l'opportunité d'un second permettant d'atteindre le pouvoir mais à des années lumières d’une éthique.

La force de cet opus se situe derrière ses lourdes portes enfin foulées ou l’on découvre une autre planète. Une nurserie institutionnelle formant dans des conditions violentes une faune conditionnée lâchée dans une vie d’expédients ou la récompense est payée cash sans bulletins de salaires ni comptes en banques.

Toutes ces images prophétiques ressemblent à notre monde de demain. Chaque intégration perdue est une porte ouverte à l’auto détermination d’individus managés par la rue et ses règles.

Une nouvelle vie s’apprend en prison loin d'une société à la dérive.

Le film est long deux heures trente cinq c’est trop, on décroche surtout curieusement dans les scènes d’action un peu trop basiques situées hors de la prison.

La caméra tremblote bien souvent en cadrant au maximum des visages dévastés presque inhumains. L’oriental est montré comme voyou, irrécupérable inaudible, à la limite du pourceau enlisé dans l’extrémisme.

L’interdiction aux moins de douze ans n’est pas adaptée à un sujet dangereux, récupérateur n’incitant qu’a pourfendre et voler en considérant ces nouveaux choix comme normaux et détonateurs de la fin d'une conscience.

L'atmosphère inhumaine et étouffante de la partie sédentaire est un argument princier afin de conserver son honnêteté malgré les sècheresses de la reconnaissance.

6/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar kenshiro » Lun 21 Sep 2009, 11:14

6/10 ca charcle :shock:

au vu de la lecture de ta critique c'est pour le fonds surtout
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Lun 21 Sep 2009, 11:43

Le message est fort surtout pour sa mise en garde sur un monde qui change. J'ai trouvé le traitement moyen en ce qui concerne les escapades extérieures de Malik El Djebena mais ça ne concerne que moi.

En plus l'opus est un peu raciste en montrant les arabes uniquement opérationnel dans une religion intégrée à la délinquance
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar kenshiro » Lun 21 Sep 2009, 11:48

le film est un peu manichéen c'est vrai
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Jeu 24 Sep 2009, 12:26

kenshiro a écrit: 6/10 ca charcle :shock:

au vu de la lecture de ta critique c'est pour le fonds surtout


C'est sévère je le reconnais on peut remonter la note à 8/10 si possible.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Jeu 24 Sep 2009, 20:34

:nono: Ton avis est perso et on le respecte ;)
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jeff Buckley » Ven 25 Sep 2009, 17:56

Laisse le 6
je lui ai mis 8 mais plus j'y pense plus je regrette.
pouvait mieux faire notre grand Audiard Fils
dunandan a écrit: Puis j'oubliais de dire que Logan me faisait penser à Burton avec sa méchanceté légendaire concernant certains films/réalisateurs/acteurs
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Dim 27 Sep 2009, 12:16

C'est vrai que pour le fond à mon avis ce film est remarquable car il permet de constater la formation d'un univers parallèle venant logiquement au monde sur les cendres d'une société en miettes. Par contre le traitement m'a déçu mais le message reste fort. A voir pour palper notre avenir urbain car il va falloir passer entre les balles.
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Soleil vert - 7/10

Messagepar Jipi » Mer 30 Sep 2009, 08:46

Soleil vert de Richard Fleisher 1973

Les technologies modernes cinématographiques sont impitoyables envers ce film culte rétrogradé au rang de lenteur d’exécution dont nous ne sommes plus habitués.

Pourtant quel engouement au moment de sa sortie envers un état des lieux sordide ou toute la nutrition est en pilule. Une déchéance humaine et sociale pas si lointaine à l’époque si proche maintenant surtout avec ces problèmes de promiscuité semblant nous avoir rattrapé.

La procédure d’un monde à deux vitesses ou les riches sont confortablement installés et protégés tandis qu’un immense bétail croupi dans les rues n’annonce t’elle pas le terminus de nos possibilités futures ?

Tous ces corps avachis envahissants ces escaliers sordides ayant encore la force de respecter quelques privilégiés possédant quatre murs sont presque absurdes dans un contexte aussi brutal ou tout le monde en respectant la logique de ces temps devrait s’entretuer.

« Soylent Green » se sert hélas un peu trop d’une toile de fond futuriste pour ne montrer qu’une banale enquête policière enrichi de quelques scènes chocs démontrant que le récit reste sur les rails d’une anticipation.

L’ensemble est sauvé par une scène remarquable, sensible au dernier degré. Une dernière vision symphonique d’un monde détruit contemplé sur écran géant offert à des pupilles dilatées devant ce qui n’est plus.

« Comment aurais-je pu imaginer cela » s’exclame un homme broyé par son temps devant de l’eau, de la verdure, des animaux et des fleurs éléments naturels annihilés par la bêtise de cloîtrés insensibles à l’instinct se suffisant à lui-même.

Ici on traverse une immensité de dortoirs ou la seule énergie d’un mort vivant est occasionnée par l’impact de balles perdues.

« Comment en sommes nous arrivés la ? »

7/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mer 30 Sep 2009, 14:27

Le plus grand film d'anticipation que j'ai pu voir! Un chef-d'œuvre :love:
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Silent Hill - 8/10

Messagepar Jipi » Jeu 08 Oct 2009, 09:50

Silent Hill de Christophe Gans 2005

Silent hill n’est pas près de nous lâcher du moins chaque premier Mercredi de chaque mois avec cette sirène oppressante ayant la délicatesse dans la réalité de ne pas supprimer subitement la lumière du jour.

Particulièrement réussi dans ses scènes de rues désertes le produit s’enlise dans des explications finales vaseuses déclenchant un grand guignol poussé à l’extrême.

Malgré quelques dépendances envers un concept nécessitant de broyer de l’humain dans les pires souffrances l’opus tient la route surtout dans la traversée de ces espaces urbains blafards vraiment impressionnants.

Une bonne ballade sur un site thématique d'un esthétisme royal.

8/10
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