Zodiac de David Fincher
Apres un Panic Room assez mitigé, Fincher revient en grande forme, l'auteur de Fight Club montre avec Zodiac une facette plus adulte de son cinéma, le sujet est dense et passionnant, les 2h30 du films sont plus que nécessaire pour mettre en image une traque d'un Serial Killer étalé sur plus de 20 ans.
Bien que le début soit assez rythmé et que les meurtres s'enchaînent de façon magistrale, il n'en est pas moins un véritable film d’investigation : il constitue l’anti-Seven par excellence. Les moments de tensions sont présent mais on est loin du sensationnalisme de ce dernier, le film prend son temps pour narrer l’histoire de trois hommes dont la vie va être bouleversé par ce meurtrier adorant attiré l'attention par le biais de lettre crypté.
Fincher s'attache à rester le plus proche possible de la réalité des faits, il s’applique à nous montrer les obstacles qui ont empêché la réussite de l’enquête, la reconstitution des 70’s est impeccable, la BO imprégné de cette époque est savoureuse, sa mise en scène toujours aussi virtuose mais bien plus posé minimise les effets de style au profit d’une narration limpide.
Les trois protagoniste qui vont se perdre dans une enquête obsessionnelle sont interpréter à la perfection : Jake Gyllenhaal touchant en dessinateur timide, Robert Downey Jr. démontre une fois de plus qu’il est plus qu’à laisse lorsque qu’il est tourmenté par les substances illicites et Mark Ruffalo trouve le ton juste à un rôle plutôt casse gueule, un beau casting bien dirigé qui permet de se focaliser pleinement sur le sujet du film.
Un film brillant.
10/10