Hanzo : L'enfer des Supplices Yasuzo Masumura - 1973
Flanqué de ses deux fidèles assistants, l'inspecteur Hanzo enquête sur une mystérieuse affaire d'avortements clandestins qu'il soupçonne d'être plus complexe qu'elle n'y paraît. Ses conjectures se trouvent vérifiées puisque les maigres indices relevés le conduisent aux portes d'un couvent très spécial, où de jeunes nonnes sont jetées en pâture à de riches marchands prêts à tout pour assouvir leurs fantasmes sexuels dégénérés. Or il semble qu'un haut dignitaire soit mêlé à ce sombre trafic...Pour commencer bravo à Wild Side qui sort la trilogie sans le numéro un, tout à fait logique, problème de droit ou pas c'est pas une excuse.
Le film sinon c'est un gros mouais, c'est vraiment spécial, drôle par moment mais un peu poussif, tout comme Baby Cart c'est adapté d'un manga de Kazuo Koike, mais on est de Baby Cart.
On a droit a une petite enquête policière rapidement expédiée où on tombe sur des méchants notables qui payent pour des séances sado-maso ( le big coupable est trouvé au bout de 30 minutes et après ça digresse un peu mais ça retombe quand même sur ses pieds à la fin ), des scènes de tortures bien sadique, un entrainement de son gourdin a base de frappe avec un gourdin( l'entrainement lors du générique de début mérite à lui tout seul la vision du film, bon on est quand même en pleins WTF, faut le voir rafraichir sa teub parce qu'elle chauffe tro ) et plein de geysers de sang. Le rythme général est pas ouf, quand ça parle on s'emmerde un peu car bon l'intrigue est pas vraiment passionnante.
Ici on oublie aussi la classe des Zatoichi et le coté comics books de Baby Cart on est dans le, dans le sais pas quoi d'ailleurs mais c'est un grand n'importe quoi, ça c'est sur.
Katsu comme à son habitude assure dans son rôle de gros bourrin qui fait pas dans la dentelle ( il en fait des tonnes mais ça passe même si par moment ça soule un peu ), y manque de respect à quiconque le fait chier ( supérieur ou pas : "Je me fous de la hiérarchie quand elle gêne mon boulot. Je lui pisse dessus !" ) et qui trouve toujours une raison valable de baiser des femmes qui sont là uniquement pour se foutre a poil et pour se faire sauter ( les faire parler avec son terrible "supplice du filet" ou il balance même de la punchlines : " Tu as supporté l’enfer, maintenant je t’envoie au paradis", ou assouvir des pulsions cachés avec cette femme qui a perdu son mari et qu'il viole parce qu'il a décrété qu'elle manquait de sexe, il est comme ça, toujours près à rendre servir )..
Hanzo c'est un peu un mix entre l'inspecteur Harry et Shaft mais avec un katana et une grosse bite.
Niveau mise en scène y a rien d'exceptionnel, c'est pas spécialement esthétique ( par moment on a quand même un chouette cadre ou une belle lumière ) et les combats sont classiques mais bien sanglant, enfin certaines scènes sortent du lot comme l'attaque de la maison piégé de Hanzo où des lances tombent du plafond pour empaler les méchants samourais et ou les pièges se révèlent plutôt inventif.
Le climax final tient ses promesses en termes de combat sanglant et on a même un petit duel final plutôt sympa.
Du pur ciné d'exploitation qui sacrifie son histoire sur l'hôtel du fun (et pas du fun à la Suicide Squad).
5/10