[Niko06] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Mar 18 Aoû 2009, 11:29

Moi ça m'a vraiment beaucoup plu et beaucoup ému... alors peut-être que c'est un sujet auquel je suis sensible je sais pas, mais c'est vraiment un gros coup de coeur!

Et scalp, mate le Largo Winch, c'est vraiment loin d'être honteux, surtout que je m'attendais un peu à une daube.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mar 18 Aoû 2009, 12:01

Je vais bien, ne t'en fais pas


Je lui ai mis 8.25 je pensais pas avoir autant aimé! Mais c'est vrai je confonds souvent avec le premier jour du reste de ta vie... qui est nettement moins bien.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Riton » Mar 18 Aoû 2009, 17:30

Perso, c'est du même niveau je trouve
Mes DVD a vendre à partir de 0.70€ 8)
helldude™ a écrit:bik et moi vivions déjà le grand amour avant l'épisode de l'éjaculation faciale

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Capitaine Alatriste - 7,5/10

Messagepar Niko06 » Mer 19 Aoû 2009, 14:08

Capitaine Alatriste
de Agustín Díaz Yanes

Image

Peu connu chez nous le capitaine Alatriste est un peu l'équivalent espagnol de notre D'artagnan ou de Cyrano, un personnage fictif posé dans un contexte historique bien réel. Aux commandes de ce projet ambitieux pour l'Espagne (beau budget de 24M€) un réalisateur qu'on ne connaît que pour le plutôt pas mal Sans Nouvelles de Dieu avec Penélope Cruz et Victoria Abril. Soit un gros coup de poker de la part d'Álvaro Augustín, producteur incontournable du pays depuis quelques années (le Labyrinthe de Pan, l'orphelinat, Che, Crimes à Oxford, les Proies... et bien d'autres!) mais qui assure ses arrières avec un acteur principal qui est pour moi parmi les meilleurs du monde, Viggo Mortensen... 5 ans d'écriture pour condenser en un seul film près de cinq romans plutôt denses, on devine déjà les défauts du film mais ils sont bien maigres en comparaison de ce grand spectacle, le genre de film que le cinéma européen ne fréquente plus depuis de trop nombreuses années... Plus aucun doute, aujourd'hui c'est bien l'Espagne qui domine l'Europe cinématographique, sans aucun adversaire de taille en face!

Tout commence dans les Flandres au XVIIe siècle, la région est l'une des seules à résister à l'invasion de la puissante armée espagnole. Parmi les soldats un leader naturel, vétéran de l'infanterie qui se fait appeler "capitaine" sans vraiment l'être... S'ensuit une intrigue qui va s'étaler sur une bonne vingtaine d'années, donc même sur 2h30 de film il y a un maximum d'ellipses qui passent parfois très bien parfois moins. Ainsi certains personnages semblent changer de comportement de façon bien brutale, ce qui engendre une certaine confusion par moments. D'autant plus que des personnages il y en a beaucoup! Et gros budget oblige, beaucoup d'acteurs ibériques importants sont de la partie, avec chacun un rôle essentiel.

Ainsi dans ce casting 99% hispanique on retrouve Eduardo Noriega (immense acteur qu'on ne voit pas assez au cinéma et qui pourtant portait des chefs d'oeuvre tels que l'échine du diable ou Ouvre les yeux...), la superbe Elena Anaya (vue dans Fragile et l'instinct de mort), Unax Ugalde (Che) qui récupère le rôle du protégé d'Alatriste et qui devait être interprété par Gael Garcia Bernal, Adriadna Gil (Carmen dans le Labyrinthe de pan)... et encore bon nombre de rôles secondaires importants tous interprétés par le who's who du cinéma espagnol, des habitués d'Almodovar, Medem ou Coixet... Il n'en fallait pas moins pour recréer un univers historique réaliste, car Alatriste croise la route de personnages ayant bien existé, le roi Felipe IV bien entendu, mais aussi l'écrivain Francisco de Quevedo (auteur majeur du siècle d'or espagnol), alors que dans les romans apparait même Cervantes!

De grosses coupes ont été effectuées, ce qui donne au film un rythme assez inhabituel... En fait on se retrouve avec diverses intrigues qui n'ont pas vraiment de lien entre elles et qui sont enchaînées les unes à la suite des autres. Un seul fil conducteur, la relation entre le capitaine Alatriste et son protégé Íñigo, et leur destin qui les verra finalement côte à côte sur un champ de bataille. L'alchimie entre les deux acteurs est formidable, et bien sur Viggo Mortensen y est pour beaucoup. On le sait depuis quelques temps maintenant qu'il a gâché de longues années de carrière à tourner dans des séries B ou Z inavouables alors qu'il a toujours eu le potentiel d'un premier rôle dans d'excellents films! Quoi qu'il en soit, il domine ici l'ensemble du casting sans trop de problème, avec une présence et une élocution qui font vite oublier qu'il est le seul non hispanique...

Par un procédé narratif douteux et un manque de souffle épique sur des scènes qui l'auraient mérité, Alatriste n'est pas la merveille qu'il aurait pu être... il aurait sans doute mieux fallu en faire une série de films pour garder une intrigue constante... mais le film est suffisamment réussi sur d'autres tableaux pour tout de même impressionner. Des acteurs magnifiques, une musique épique qui flirte avec le western grâce au génial Roque Baños, et puis Agustín Díaz Yanes fait des merveilles à la mise en scène! Quelques fulgurances et effets discrets mais efficaces viennent soutenir une réalisation plutôt classique mais très classe. Nombreux sont les plans qui font penser à des toiles de Velasquez ou Vermeer, il y a eu un vrai travail pictural qui rend l'ensemble magnifique et qui sublime des décors crédibles comme jamais.
Peut-être pas aussi grand que ça aurait pu l'être mais il serait dommage de passer à côté car c'est un beau film d'aventure!


7.5/10
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Film: Capitaine Alatriste
Note: 7/10
Auteur: Scalp

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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Mer 19 Aoû 2009, 15:03

Yep c'est du tout bon ce film d'aventure, bon ça plaira pas a certaines personnes de ce forum au gouts douteux par contre :mrgreen:
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Eikichi Onizuka » Mer 19 Aoû 2009, 15:57

il m'avait bien tenté ce film, mais je l'ai toujours pas vue.
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Lois de l'attraction (Les) - 9/10

Messagepar Niko06 » Ven 21 Aoû 2009, 12:40

Les Lois de l'Attraction
de Roger Avary

Image

Scénariste de talent (on lui doit tout de même une grosse partie de Pulp Fiction ainsi que les scripts de la Légende de Beowulf et Silent Hill, sans compter sa participation sur True Romance et Crying Freeman) et réalisateur atypique (personnellement j'adore son Killing Zoé si souvent conspué), Roger Avary est sans doute le premier à réussir une adaptation de Bret Easton Ellis au cinéma après les essais manqués de Less than zero et American Psycho, deux films pas forcément mauvais mais qui ont oublié toutes les thématiques complexes de l'écriture d'Ellis et les effets de style littéraires qui nécessites des effets de cinéma pour prendre forme. Avec les Lois de l'attraction, sous un vernis de teen movie, c'est un grand moment de cinéma auquel on est convié! Subversif, intelligent, réaliste, pessimiste... on est loin du simple objet trash qu'ont vu certains. 3 ans après Fight Club, c'est un nouveau film portrait et symbole d'une génération.

Mais avant de s'intéresser aux messages, voyons la forme. Alors que sur Killing Zoé Avary restait sobre sauf pour illustrer les errances mentales de ses personnages, ici on est dans la démonstration de mise en scène complexe. La preuve? Une introduction démente à base de plans séquences et de retour en arrière... carrément virtuose, génial! C'est une des plus belles présentations de personnages principaux (ici un triangle amoureux) jamais vues, un modèle de mise en scène et de montage qui prouve une bonne fois pour toute qu'Avary est loin d'être simplement le grand pote à Tarantino, c'est un vrai réalisateur qui maîtrise son outil à la perfection et qui se fait bien trop rare au cinéma (normalement il signera son retour en 2010 avec l'adaptation de Wolfenstein!)

Ca commence comme un teen movie de base, de jeunes étudiants beaux et propres sur eux, c'est d'ailleurs des acteurs représentatifs de la génération de toutes ces séries TV adolescentes pleines de mièvrerie, sauf que rapidement on sent que quelque chose cloche... la voix off en plein questionnement existentiel, des propos très crus, et puis la belle jeune fille en apparence bien sage est complètement bourrée, se fait sauter par le premier venu qui finira par lui vomir dessus... dans un teen movie ça serait traité avec humour, ici le ton est beaucoup plus grave. C'est un portrait sans fard d'une jeune génération insouciante, qui profite de tous les instants de la vie à l'extrême, en tombant dans tous les excès: alcool, drogue, sexe... il ne faut pas voir la une apologie, un cri d'alarme ou une quelconque fable moralisatrice. Non on nous expose là simplement des faits, ce n'est pas une histoire vraie mais ça pourrait très bien l'être car la vie étudiante c'est ça!

Beuveries, coma, orgies... les ados américains se lâchent dès qu'ils le peuvent, Avary comme Ellis s'en souviennent très bien. Mais il ne faut pas y voir non plus un simple état des lieux d'une jeunesse insouciante et pleine de vices, car à y regarder de près les Lois de l'Attraction parle avant tout des relations entre ces jeunes. Le film parle d'amour bien sur, celui rêvé, celui bien réel, celui qui restera caché et celui qui déçoit... mais ce qu'on nous montre ce sont des personnages qui à première vue sont très heureux dans leur situation, évoluant d'une fête à l'autre sans trop se soucier du monde qui continue de tourner à l'extérieur de leur petit bulle, mais qui malgré leur apparence sont avant tout des êtres seuls...

C'est là que le film devient assez effrayant, car ils sont presque tous dans l'incapacité de communiquer... et le spectateur est en permanence pris à parti dans cette démonstration, le summum étant bien sur cette magnifique scène de suicide, à la fois éprouvante et plastiquement belle. On sera les seuls à savoir les raisons qui ont poussé cette jeune fille à décider d'en finir... c'est assez difficile à vivre comme situation. Chaque personnage est à la recherche de son petit bonheur personnel, amitié, amour, reconnaissance, simple affection... et se retrouve tellement obsédé par sa quête égoïste qu'il en oublie les autres qui l'entourent. Et lorsqu'il s'en rendent compte et qu'ils décident de s'ouvrir, c'est leur vie de débauche qui les rattrape et vient faire avorter la simple idée d'une relation basée sur des sentiments forts et non feints.

Formellement Avary accumule les tours de force pour faire passer son propos subversif. Il signe son film d'une mise en scène vraiment maîtrisée sur tous les points. On n'oubliera pas ce merveilleux split-screen qui fait se rencontrer Sean et Lauren pour la première fois. Et ce n'est pas de la virtuosité gratuite, chaque effet trouvant une raison d'être dans le propos qu'il souligne (tout comme le flocon de neige qui atterrit dans l'oeil de Sean, simulant une larme).
On peut y voir le message que l'on veut, mais ce qui est certain c'est que ce n'est pas simplement un film trash sur des ados... C'est le portrait d'une génération triste aux tendances autodestructrices, une génération qui se cherche et qui ne sait pas comment gérer ses émotions... La comparaison avec Fight Club n'est pas fortuite, il s'agit ici aussi d'une leçon de mise en scène complexe qui vient souligner de la plus belle manière un propos sociologique vraiment fort et qui met une belle claque dans la gueule!
Rock n Roll!!!


9/10
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar nicofromtheblock » Ven 21 Aoû 2009, 13:54

Comme je le disais sur Facebook, malgré les indéniables qualités du film, j'ai été déçu que Roger Avary ne soit pas plus fidèle au roman.
Celui-ci était bien plus glauque et politiquement incorrect que le film.
Par exemple, la scène d'intro du film qui en fait est la scène de fin se trouve être une scène qui se passe 2 ans auparavant dans le bouquin ... autrement dit, ça change totalement le profil du personnage féminin qui perd donc sa virginité à la fin dans le film alors qu'elle la perd à son arrivée à la fac dans le bouquin :?
Du coup, la scène de l'avortement qui est un des meilleur passage du bouquin a totalement été enlevé du scénario.
Y'a plein de petits détails qui font que le film est bien inférieur au roman.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Ven 21 Aoû 2009, 13:56

Vu y a longtemps et j'avais bien aimé, par contre dans mes souvenirs c'est loin d'etre trash et même assez gentillet ( un teen movie Pg 13 quoi :eheh: )
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Ven 21 Aoû 2009, 19:49

Ouais je sais nico mais si toutes les adaptations de bouquins étaient comme ça, ça m'irait sans problème!

Heu sinon si c'est relativement trash quand même, on est loin du PG13... d'ailleurs il était R
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Riton » Ven 21 Aoû 2009, 21:09

Comment il démonte ce film :love: :love: :love: :love: :love:

Sinon, faut tout de même se rappeler que Roger Avary, a lutté pour avoir un budget tout juste suffisant afin de réaliser ce film.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Sam 22 Aoû 2009, 08:39

Oue en même temps c'est normal quand tu vois la grosse merde qu'il a fait avant :eheh:
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Sam 22 Aoû 2009, 08:43

ça c'est pas vrai, c'est très bien Killing Zoé, faut que je le revois d'ailleurs :love:
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Sam 22 Aoû 2009, 08:46

Je l'ai trouvé particulierement nase celui là, Avary qui fait du sous Tarantino et du sous Tony Scott, c'est raté.
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Alpha dog - 6/10

Messagepar Niko06 » Sam 22 Aoû 2009, 09:06

Alpha Dog
de Nick Cassavettes

Image

Après un John Q dopé au conformisme qui tombait dans tous les pires clichés du genre pour devenir un produit calibré pour Denzel Washington et sans aucune saveur, le fils du grand John Cassavettes et de Gena Rowlands redresse la barre avec cette chronique d'une jeunesse en perdition. S'il n'évite pas de tomber dans certaines facilités qui l'empêchent d'être un excellent film, Alpha Dog se pose comme le pendant bling bling et sage du cinéma de Larry Clark... avec un casting quatre étoiles qui regroupe nombre de jeunes comédiens de talent, plus deux guests adultes loin d'être inconnus. Pas inoubliable mais quand même bien foutu, le film de Cassavettes, à qui on doit le surprenant The Notebook (pour lui son pire film... c'est pourtant de loin son meilleur) est un long flash back tiré d'une histoire vraie, mention croustillante qu'adore le public. Mais c'est surtout une belle descente aux enfers d'une bande de jeunes inconscients des conséquences de leurs actes...

Très largement inspiré par le chef d'oeuvre Bully, dont il ne garde malheureusement pas les meilleurs côtés, Alpha Dog se veut le portrait d'une jeunesse perdue, abandonnée, décadente... sauf que ce n'est pas vraiment ce qu'on en retiendra. A aucun moment le film ne possède la puissance de celui de Clark et il n'est finalement qu'un gentil thriller avec des ados qui vont faire une grosse connerie. Le problème c'est qu'à la cinquantaine, Cassavettes essaie toujours de se faire un nom mais il persiste dans l'académisme le plus total... Alors ça n'en fait pas un mauvais film, loin de là, on passe même un très bon moment. Mais on sent bien qu'il a râté son truc, qu'il voulait faire un film avec un vrai message... et il a mis pas mal d'atouts de son côté, dont un casting terrible.

Un casting de jeunes étoiles, dont au centre Emile Hirsch avant son énorme performance dans Into the Wild. Il est plutôt crédible en fils de mafioso voulant voler de ses propres ailes dans le business mais il n'impressionne pas vraiment. On retrouve aussi Justin Timberlake, très sobre et qui prouve qu'il a un beau potentiel d'acteur, des jolies filles, une Sharon Stone transparente malgré qu'elle en fasse des tonnes, Harry Dean Stenton qui vient faire coucou à la caméra de temps en temps, et Bruce Willis qui lui assure carrément en papa mafioso super sympa mais carrément effrayant quand il se met en rogne, le genre de type dangereux vachement crédible quand il s'énerve... Mais il y a surtout un jeune acteur qui dans ce film a confirmé son immense talent: Ben Foster.

Après de nombreux petits rôles, il a explosé dans Six Feet Under et il livre dans Alpha Dog une performance hallucinante. Digne d'Ed Norton dans American History X, il fait peur, laisse voir une rage incroyable... bref il éclipse à peu près tout le casting dans chaque scène.
Après, ce qu'on nous montre ce sont les conséquences d'une dette envers un dealer, la propension de ces jeunes à combler leurs vies futiles par un excès de fêtes, de grossièreté (le film est fièrement entré à la quatrième place du classement qui comptabilise le nombre de fois que le mot fuck est prononcé), de violence... c'est plutôt bien fait dans l'ensemble, sauf les scènes de pseudo-reportages qui viennent souligner de façon balourde l'histoire vraie derrière la fiction jusque dans un final qui se retrouve du coup raté.

On est en face d'une illustration intelligente et parfois pudique (l'éducation sexuelle dans la piscine bien traitée) du syndrome de Stockholm, bien interprétée, qui atteint presque son but mais qui reste trop sage malgré quelques excès de furie salvateurs à mettre au crédit de Ben Foster. Tout cela donne un film dans la moyenne haute mais qui ne restera pas forcément longtemps dans les mémoires, surtout quand on le compare à Bully.
Sympa mais vite vu vite oublié... c'est dommage car à un certain moment on sent qu'il va jusqu'au bout de son propos, qu'il n'y a pas de marche arrière possible suite aux choix que ces jeunes font... sauf que tout est désamorcé par un final larmoyant qui n'a pas lieu d'être.
A voir une fois.


6/10
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