[Waylander] Mes critiques en 2009

[Scalp]

Pfff j'ai le souvenir d'une séance de cinéma interminable, jamais revu depuis, mais le 3 eme acte m'a achevé, dans le positif ( enfin me semble ) y la partie avec les "généraux" francais Karyo, Gregory et Cassell, le reste c'est du pur Besson bien nase et pas épique pour un sous.

[Scalp]

Qu'il en déplaise à certains, c'est certainement mon film préféré

c'est ce qui prouve que tu es malheureusement irrécupérable.

[Eikichi Onizuka]

mais non, c'est mon coup de cœur quand j'étais p'tit et depuis je m'en lasse pas, c'est resté le film absolu pour moi. C'est comme certains avec Evil Dead. Moi je trouve nul à chier et pourtant quasiment tout le monde dit "oua c'est trop bien".
Mais en tout cas si j'étais irrécupérable je m'ouvrirai pas au cinéma Coréen et Hong Kongais, chose que je fais

[Scalp]

Sauf qu'on peut pas comparer Evil Dead à Leon, Evil Dead ça été fait avec un micro budget et entre pote et ça reste un des plus grand film d'horreur de tout les temps, avec des idées de mise en scene toute plus folles les unes que les autres, le tout porté par le génial Bruce Campbell.

[Alegas]

LE JOUR OU LA TERRE S'ARRÊTA (1951)

Cette fable SF humaniste peu paraître très naïve de nos jours mais ça reste intelligent,intimiste et dans l'air du temps avec de bonnes idées de trucages et de mise en scène académique (c'est pas Citizen Kane quoi). Certains plans d'ensembles en BR sont magnifiques et rendent justice au Noir et Blanc.
Le film venait peu de temps après la fin de la Seconde Guerre mondiale donc forcément c'était parlant.
Dans le scénario on retrouve surtout la famille dans les thèmes : Une veuve avec un enfant - sur le point de se marier (mais là encore une déception arrive quand le prétendant veut dénoncer Klaatu au autorités pour la "gloire" d'avoir sa photo dans le journal) mais attirer de manière tacite par l'étranger venu de l'espace..Le gamin, "rêveur",limite en perte de repère , qui trouve en Klaatu un ami, un frère, un père à la rigueur.

Klaatu qui débarque sur Terre pour nous donner un avertissement. Notre violence, nos querelles insensées et futiles, notre désir de voyager et de conquérir, tout ces éléments inquiètent les peuples d'autres planètes qui eux, vivent sous un système qui empêchent tout débordement de violence. Un grand rassemblement de penseurs, d scientifiques et de pacifistes sont demandés par l'étranger et tout ceux-là passent bien avant les militaires et gouvernements. Déjà une bonne idée mais ça reste encore trop homo-centrique et élitiste. Je me rappelle d'un épisode d'une vieille série ù les ET débarquaient et demandaient à parlé au peuple "élu". Il s'agissait des Bushmens, une tribu d'Afrique, alors que les USA se préparaient à débarquer pensant qu'il s'agissait d'eux.
Ou les films de Spielberg où les perosnnages principaux sont quasiment tout le temps des américains moyens voir pauvres.
Ne parlons du remake absurde, basé sur de l'action , de design et des CGI sortis de mon pc et du crâne d'un enfant de 4 ans.
Spielberg aurait du faire un tel remake. Je le pense sincèrement parce que celui de 1951 manque de profondeur dans les personnages, dans les dialogues, dans la rhétorique finale, dans la durée donc mais aussi dans les rapports Klaatu/le scientifique (qui aurait mérité un rôle beaucoup plus présent).

Notons le passage où le môme et Klaatu se baladent et passent voir la statue de Lincoln. L'ET lit les citations gravées dans le mur et dit "C'est à un homme comme lui qu'il faudrait que je parle".Sans doute un des seuls bons présidents que la Terre aura connue. Spielberg aurait pu développer ses thèmes puisqu'ils sont déjà dans l'œuvre de base ; il aurait pu faire un clin d'oeil à son perosnnage historique préféré et par-là même passer la news de son biopic ; il aurait pu rendre tout ça plus dramatique, et mois naïf. Le film de 1951 suffit de toute façon mais ça m'énerve de voir un tel potentiel mis aux WC.

7/10

[Dunandan]

RATATOUILLE

Très surpris par tant de virtuosité. Le scénario est excellent et trouve plusieurs parallèles concrets qui se rejoignent direct dans la phrase de Gusteau le feu cuisinier " Tout le monde peut cuisiner".
Rien que le fait d'avoir choisit des rats qui évolue dans notre monde mais qui , encore une fois, nous représente absolument bien. L'envie de "créer", d'exister et de se passionner. L'envie de changement, de briser ses liens familiaux le temps de se découvrir et d'apprendre, d'évoluer ailleurs et par soi-même. L'inspiration artistique, le don, le talent etc... Bien sûr on évite pas les ennemis : les jaloux, les profiteurs (l'argent, le pouvoir) mais ça reste très fixé sur le développement personnel d'un petit rat qui s'ennuie avec les siens et son taff pourri : sniffer les aliments et dire "sain" ou "pas sain" : métaphore évident d'une vie humaine baignée par la routine quotidienne et des liens familiaux parfois trop présent donc étouffants.
La famille rejette l'idée du fils à savoir : rencontrer les humains et faire de la cuisine. Le petit rat est à l'opposé de la vie de voleur, redondante et stressante car sur la qui-vive à chaque instant. Il a donc un idéal, un père spirituel, un maître hélas défunt mais qui se présente à lui sous forme de fantôme issu de son inconscient. (dans l'art, on a tous un maître, un mec dont qui crée ce qui nous correspond le plus dans le fond et qui nous inspire sur la forme sauf que dans le film c'est la cuisine).

Le don : le Rat a le don olfactif de savoir de suite si les aliments correspondront etc...
Le talent : Il sait quoi faire, de quelle manière, et apporte ses changements en conséquence. Il réfléchit à tout ça et laisse aller sa créativité.
Le travail : lecture du livre de Gusteau et entrainement à l'époque de sa vie avec les rats.
La chance : Il atterrit pile sous Paris et près du restaurant de Gusteau dans lequel un benêt doit prouver son savoir-faire concernant une soupe que le rat a concoté, mais délicieuse.

On a la tout ce qui fait l'artiste. Tout ce qui permet d'y arriver. C'est génial, on se personnifie cash. Pas mal de passages font allusions à un célèbre critique très difficile et sévère. A la fin les "artistes" cuisiniers s'inquiètent de sa venue alors que le type va surkiffé la fameuse ratatouille qui lui rappellera sa mère et son enfance. Vraiment le parallèle artistique est bien pensé pusique ça se marie avec ce que l'on voit à l'écran à savoir la cuisine : métier très dur, où tout est sous pression (l'équipe), où les payes sont souvent horribles , où les employés sont rarement chez eux (des journées de 16h ça existe) etc...

Sinon techniquement l'effet caméra "rat" du sol c'est excellent surtout dans les séquences de poursuites (genre la découverte de la cuisine). C'est comme d'habitude un sommet de l'animation et c'est encore une fois très touchant.

8/10

[Alegas]

CARS

Bon bah après ma première vision en 2006 qui n'avait pas été fameuse je me suis fait un autre avis, pas si différent toutefois :

Bon bah comme d'habitude techniquement c'est sublime, c'est certainement ce que PIXAR a fait de mieux : les animations, les effets sonores, la profondeur de champ, la 3D complètement bluffante limite on peut croire à un film live sur certains plans.
Ensuite le montage est fabuleux (la première course et la présentation des personnages (Macqueen et les concurrents) c'est encore une idée de génie, c'est ultra rythmé, c'est vif, c'est bon quoi. Donc sur la forme j'ai rien à redire. C'est tellement bourré de bonnes idées (les images mentales de Queen quand il s'imagine champion ou la fin quand au lieu d'être à fond dans sa course il revoit l'arrière train de sa donzelle sur une route entre les montagnes etc...). C'est frais, c'est zoli. Les personnages sont tous attachants -surtout Martin- mais ils sont tous plus au moins de gros clichés et le parallèle avec NOS vies à NOUS est trop flagrant. C'est peut être le Pixar le moins subtil. Entre la fille qui s'ennuie à la ville avec son boulot d'avocat parce que tout va trop vite pour elle et qui finie pour trouver refuge dans un bled paumé ou le vieux Maire, ancien champion désabusé et retors, ou encore le débile loyal gentil et généreux simple d'esprit qui devient le plus attachant et le meilleur ami de Queen ou lui-même qui est le jeune débutant doué mais prétentieux, arrogant, égoïste etc...qui va connaitre la rédemption, l'ouverture d'esprit, la solidarité etc... Je critique pas c'est bien pour les mômes de telles messages mais bon, on est là nous quoi et même si il nous faut ce genre de fraicheur toutefois redondante ça aurait mérité d'être moins flagrant. Et je me ferais toujours pas à l'univers de ce PIxar, bien trop encré dans notre monde, nos vies (villes,voitures , sentiments etc...). Enfin sinon c'est très intelligent comme d'habitude ça je dis pas le contraire : Les délires écolos avec l'huile bio que Queen prend à la fin par litres au marchand ou le délire sur la route 66 qui est de moins en moins empruntée pour une autoroute (du coup les gens qui profitaient de la route historique se voit périr à petit feu), Queen apprend finalement pleins de choses bénéfiques et s'humanise face à ce qui allait le bouffer ; la gloire, la présomption, l'égoïsme etc... Tout ça me paraît tellement basique au final....

7/10

[Eikichi Onizuka]

Sauf qu'on peut pas comparer Evil Dead à Leon, Evil Dead ça été fait avec un micro budget et entre pote et ça reste un des plus grand film d'horreur de tout les temps, avec des idées de mise en scene toute plus folles les unes que les autres, le tout porté par le génial Bruce Campbell.

oué moi j'ai vu le 3 j'ai cru mourir d'ennui.

[Waylander]

LA CONQUÊTE DE L'OUEST

Au delà de la facture technique vraiment prenante et picturalement incroyable : le cinerama (3 caméras raccordées panoramique) ainsi que l'effet épique (pleins de figurants, 30-50 ans de conquête expliqué par une voiff-off et l'histoire d'une famille pionnière du nouveau monde évoluant dans des paysages monstrueux ) le film est d'un crrrreeeuuuxxxx....On se fait pas chier mais c'est vraiment vide niveau personnages. Ou tout simplement pas assez développés. Rien que le titre VO me donen envie de vomir et la fin...horrible. Lourde de sens pour les patriotes certainement mais c'est honteux. En gros la fin veut dire :" C'est bien ce qu'on a fait" (la voif-oof bien pompeuse sur fond de New-york d'aujourd'hui avec plans aériens de toutes les constructions impressionnantes aux USA genre pont, barrage etc).... Faut-il rappeler les 20 millions d'Indiens tués? Les bisons et mustangs exterminés? L'alcool donné aux Indiens? Faut-il rapeler que ce sont des Européens ni plus ni moins qui ont débarqués là-bas pour y faire leurs vies au dépend de celles du peuple premier qui l'habitait?

Bon sinon on voit Lee Van Cleef rapidement, ya un casting excellent mais pas du tout exploité ( Henry Fonda par exemple) , ya des scènes pas mal (la descente des rapides), des images bluffantes de beauté, c'est un grand film certes mais ça vole pas bien haut non plus même si en un western on traite de tout ce qui fait ce genre : paysages, trappeurs solitaires, cow boy, marshal bourré d'honneur qui décide de rester et de se battre car Eli Wallach vers la fin, l'or etc...etc... mais un tel sujet aurait mérité un truc plus fouillé, plus critique, plus objectif et avec des perosnnages principaux "Indiens" parc que là on les voit rarement, on parle d'eux comem des bêtes et quand on les voient ils gueulent ou crient n'importe quoi. Le cliché quoi. Bon l'époque du film joue aussi mais bon...

Ca m'a vraiment paru ignoble : le traitement et le message. Je le garde pour la qualité démo blu ray mais sinon je le reverrais plus je pense.

6/10 (pour la technique et la grandeur)....

[Jeff Buckley]

Je te rejoins à 100 % sur l'avis de ces 2 derniers films.
J'ai vu CARS hier soir (revendu mon beau digi 2 DVD donc fallait le mater avant de l'envoyer) et deception par rapport à l'emballement qui me parcoura pendant le visionnage au ciné il y a 3 ans (qualités techniques du film obligent). Tu as pointé les lacunes. C'est destiné à des gamins de 8 ans. J'ai essayé de le regarder avec les yeux d'un gamin de 8 ans et ca fait mouche. Mais l'adulte que je suis revenait en trombe pour encore s'exasperer des bons sentiments mielleux qui essaiment le film. On voit bien que Pete Docter n'etait pas aux manettes. Mais ca reste une belle performance et bien meilleur que les derniers Disney.

Pour La Conquete de l'Ouest j'ai déjà revendu le Blu Ray illico et mis 6/10. Avis plus que mitigé pour les memes raisons que tu evoques. De beaux paysages, une plethore de grands acteurs mais un projet trop pretentieux et finalement peu abouti car se contentant de survoler ce qui meritait d'etre parfois plus fouillé et s'apesantissant sur des points de details ou autres epiphenomenes chers peut-etre à la Société amercaine des années 50; avide de reaffirmer son patriotisme; mais qui sentent bien la naphtaline hodie... Les 5 dernieres minutes bien que caricaturales sauvent un peu le metrage (es-tu de mon avis ?).. Et effectivement vive les clichés saupoudrés et bien difficiles à avaler maintenant que le travail des historiens est venu heureusement les saper.
Seb

[Waylander]

J'ai justement trouvé les 5 dernières assez affreuses. La voix-off qui te fait l'apologie de la conquête de l'Amérique par les blancs...avec des prises de vues aériennes des villes d'aujourd'hui, des ponts mégalos etc... A vomir. Cela dit, l'idée de finir ainsi est pas mal trouvée mais si le film avait eu ne serait-ce qu'une once d'esprit critique ça aurait été plus "juste".




LETTRES D'IWO JIMA

Le film: Tout simplement un chef d'œuvre bouleversant. "Requiem élégiaque..." pour reprendre la critique sur le BR. Maîtrisé, magistral, une photographie à tomber, un paysage poussiéreux et aride, un Ken Watanabe au sommet, des batailles renversantes et visuellement impressionnantes, une musique "main theme" élégante triste et solennelle, un scénario pointu, perfectionné , un sujet touchant et humain. Clint et toute son équipe ont assurés. 10/10.

[Waylander]

Sans conteste, The Thing est le meilleur film de John Carpenter : le moins ringard, le moins encré dans les 80'S, le plus profond, la meilleure composition musicale (Carpenter pose une bonne atmosphère avec ses propres musiques mais Moriconne réussit à instaurer une ambiance hypnotique, angoissante, effrayante, glauque et malsaine tout en se rapprochant des sonorités des compos du cinéaste) et sans aucune doute le meilleur casting.

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L’introduction parle d'elle-même et c'est avec un intérêt grandissant que nous suivons ce chien fuyant un hélicoptère, tous deux perdus dans l’immensité immaculée du continent blanc le plus éloigné de toutes civilisations. premier bémol du film : le plan dans l'espace qui en dit trop et qui ne sert strictement à rien. Il casse finalement tout le suspens du film une fois qu'on y repense alors que celui-ci se situe au tout début. Son écho arrive bine plus tard avec la découverte du dit-vaisseau mais sans ce plan d'ouverture n’aurions-nous pas compris qu’il s'agissait d'un UFO débarqué d'outre-espace?
Pardonnons ce geste qui en révèle trop et brise un peu la glace.



La suite est captivante : la main theme de Morricone ô combien efficace, lent, répétitif mais qui glace le sang et envoutant totalement. il nous happe et le film à déjà gagné son pari: on tiendra jusqu’au bout grâce à cet mise en place efficace et quasiment inégalée (sauf bien sûr son prédécesseur : Alien de Ridley Scott).

Inquiétant, scotchant, l'intro pose les bases subtilement, simplement et de façon limpide. un plan d'un hélico perdu pourchassant un chien infatigable, une station paumée, des hommes face à eux-mêmes dans ce no man's land pétrifiant dont la couleur rappelle la pureté : pureté que va violer John Carpenter en nous proposant l’inverse d'Alien justement : un décor très vaste, blanc et pur mais perdu, insondable, glaciale et invivable.

Le chien joue un vraiment curieux rôle: bien choisit, bien dressé apparemment car il dégage vraiment quelque chose de louche et l'aura qu'il dégage est hallucinante. En 10 minutes je crois même que c'est lui qui possède les mineures scènes. Carpenter a vraiment assuré pou poser son univers et son atmosphère. C'est lent comme il faut sans pour autant être ennuyant. Le spectateur est littéralement absorbé par le long métrage. on découvre petit à petit de nouveaux indices : la découverte du bac de glace, la station abandonnée, le suicidé, le corps abominable et laissé pour mort qu'ils repèrent à même le sol, le vaisseau pris dans la glace etc... Le chien est toujours tapis dans l'ombre. Carpenter ne délaisse pas ses personnages au détriment de sa "folie" car le coté horreur n'intervient finalement que rarement et quand il le fait c'est toujours succin.

Autre grande scène : le labo et les hommes qui entourent le corps étrange: une ambiance visuelle incroyable, une mise en scène bin pensée où le acteurs camouflent par leur présence certaines parties du cadavre ce qui fait qu'on ne le voit jamais entièrement. on "aperçoit" des membres déformés, deux visages évoquant une souffrance insoutenable et mortelle ; la puanteur se fait presque sentir.

Il faut bien l'admettre : The Thing est en grosse partie réussit car il ya Morriocne à la musique et les SFX de Rob Bottin.
Le second (et dernier) bémol du film c'est le côté un peu grand guignolesque de certains passages comme quand Kurt Russel "teste" le sang des autres. Ce qui arrive en suite est un peu too much. C'est trop. Tout comme la tête qui se détache du corps dans le labo pour former une araignée (ça ça va) et deux yeux globuleus style escargot en sortent..ça passe pas pour moi ces détails. Autant rien faire sortir.

La scène dans la cage avec les chiens et le monstre qui se dévoile ne partie c'est absolument terrifiant : on ne s'y attend pas. Le film part d'un plan spatial SF puis se dirige vers le fantastique puis arrive la partie gore et innommable de la première vision de cette entité venue d'ailleurs totalement affreuse, surpassant de loin n'importe quel monstre du cinéma. Ici, Carpenter choisit quelque chose de non-identifiable. C'est protéiforme, c'est horrible, ça sort des Enfers ou de je ne sais quel monde inconnu dont les Lois Naturelles rejettent la symétrie.

The thing est dans la lignée d'Alien (c'est évident: hommage du lance-flamme oblige ) mais jamais il ne le copie car le Carpenter s’éloigne du côté huit-clos tés étroit, noir, spatial et très lent de Scott pour quel chose de plus vaste, mais finalement très étriqué (les hommes ne peuvent vraiment sortir puisqu’il fait trop froid + tempête mais malgré ça le cinéaste utilise pas mal de plans extérieurs et de courtes séquences sous la neige et le vent ce qui alimente le film, le fait vivre et l'éloigne d'Alien car le prédicat de départ est le même et il existe pour moi un top 4 du film d’angoisse/horreur/suspens/monstre :

1- Alien
2- Jaws
3- The thing
4- Predator

Pour le moment indémodables et jamais surpassés. Les 4 se basent sur des bases similaires et Alien en est le précurseur mais les autres ne plagient jamais et instaurant leurs propres univers, leurs propres personnages et leurs propres profondeurs.

L'intrigue avance petit à petit, sans accéder le rythme qui doit être continu. Carpenter y arrive et développe vraiment bien le groupe d'hommes: paranoïa, violence colère, chacun d'eux est suspect et c'est presque une sorte de Cluedo oppressant que nous livre le cinéaste sur la fin.

Quel final d'ailleurs ! L’entité inconnue est tortueuse, noueuse, certainement millénaire , difforme et assez grand : Carpenter ne nous livre jamais le monstre en plan large. Il n'y pas d'issu pour les protagonistes, le monstre est tellement effroyable qu'on ne voit que lui et ses parties les plus hideuses. Pour une fois au cinéma nous avons l'impression de voir un "vrai" monstre.
Le doute laissé juste après le plan final laisse entendre le fameux theme d'Ennio Moriconne.

Immense.

9.5/10

[Waylander]

TROIS ENTERREMENTS

Le film : Scénario excellent, bien mené, original, et la narration est juste magistrale. A la fin du film plane tout un mystère et c'est bien joué de la part D'Arriaga et de Jones. La composition de Marco Beltrami colle parfaitement à l'ambiance "western" du film dont on retrouve certains codes/traits : paysages cramés des déserts ou semi-déserts de l'Amérique centrale, les hommes solitaires, les longs trekk à cheval, les vêtements, les armes, les gueules charismatiques... Brillante interprétation de Barry Pepper tout en nervosité (son visage est fait pour ça... )3. Un peu long à démarrer toutefois (faut bien 40 min avant que le voyage commence) malgré la nécessité de voir les flash back sur Melquiades, personnage et acteur très attachants.

A noter une sublime séquence de poursuite d'une lenteur vraiment énervante, et légèrement stressante pour le personnage de Pepper et qui visuellement peut se targuer d'être parfaite (la séquence où il s'échappe pendant que Pete galère avec son cheval et tout ce qui suis... )

J'ai adoré l'ambiguïté aussi autour du personnage de Melquiades : Qui est-il? Pourquoi personne ne connait Jimenez le fameux hameau? Pourquoi la femme ne reconnait pas Estradra à la fin sur la photo? Fait-elle semblant de ne pas reconnaitre l'ami de Pete? Le lieu photographié ainsi que la femme et les enfants sont-ils la vie rêvée de Melquiades? Chacun son interprétation et ça c'est cool

7.5/10.

[Alegas]

LA PLANÈTE DES SINGES (l'original)

La planète des singes (1968) (BR) : Je découvrais hier soir ce film pour la première fois et dans sa qualité la plus minutieuse (pour le moment). La première demi-heure m'a énormément fait penser à certaines scènes de western : ces 3 hommes marchant sous un soleil ardent, sur des terres dénuées de toute vie, les barbes hirsutes, beaucoup de plans contemplatifs (paysage, cascade, désert..). Ces 30 minutes sont mémorables et l'image est magnifique surtout dans les plans aériens ou les plans d'eau (lac , cascade et rivière : le rendu est parfait et d'une brillance éblouissante sur les reflets.) L'entrée en scène des singes m'a parue trop rapide, pas assez clinquante, trop vive et presque sans surprise. S'ensuit la capture de Taylor, sa cage, ses évasions, et là je me suis limite ennuyé. La fin quant à elle est "décrite" sur la jaquette , comem un spoiler donc je savais à quoi m'attendre mais dans le fond c'est vrai qu'elle tue bien que trop d'éléments nous y conduisent en réalité. J'ai donc beaucoup aimé la première demi-heure, moins le reste même si c'est pas trop mal dans l'ensemble. A noter une partition de Jerry Goldsmith tout à fait excellente. Dommage que le BR ne la propose pas en piste isolée (alors que les 4 autres films possèdent de bonus....).

7/10

[Eikichi Onizuka]

CLOVERFIELD

Le film: Autant au cinéma j'avais pris une claque et j'avais même tendu l'autre joue 3 fois de suite tellement ça m'avait plut autant le revoir en BR m'a gavé. Je n'ai rien ressentit. Ca reste tout de même un beau spectacle, une grand putain d'expérience audiovisuelle mais c'est comme un manège quoi : Des sensations de fous les premières fois où t'y grimpes puis tu t'habitues. Bourrés de clichés et sans fond le film ne mérite désormais plus les 9/10 que je lui avais mis à sa sortie ciné mais c'est pas le but a vra idir : c'est une expérience façon Space moutain .Bon je crache pas sur le film car je lui trouve énormément de qualité : des séquences impressionnantes , un sacré mystère tout le long du film jamais résolut (le monstre d'où vient-il? et l'objet qui tombe dans la mer à la fin c'est quoi?).Ce film est un bon grand 8 à ne voir qu'une fois par an. Le thème musical final (et l'unique en fait) est énorme :
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7/10