A fleur de peau de Steven Soderbergh
6,5/10Résumé :
En retournant dans sa ville natale, au Texas, Michael Chambers renoue avec son passé. Cependant sa mère a recommencé sa vie et son frère est animé de vieilles jalousies. Quant à Rachel, sa femme, elle vit maintenant avec Tommy, qui s'occupe d'elle comme il ne l'a jamais fait. Quand Michael tentera de la soustraire au contrôle de Tommy, ils seront tous les trois pris au piège d'une toile tissée de mensonge, de désir, de danger, dont aucun ne sortira indemne …
Critique :
Voici un film de
Soderbergh assez méconnu et pourtant sympa à regarder.
C’est dans le domaine du thriller que se plonge le réalisateur cette fois-ci.
Pour raconter cette histoire d’un homme revenant dans sa ville natale après l’avoir quittée brutalement quelques années auparavant, le réalisateur utilise le montage alterné entre les évènements présents et le passé. Le seul point de repère pour savoir si nous sommes dans le passé ou le présent, c’est la barbe du personnage principal joué par
Peter Gallagher. Une idée simple mais efficace pour se repérer sans alourdir le scénario.
Il arrive également à instaurer une atmosphère typique de ce genre de film : on ne sait jamais ce que pensent réellement les personnages et du coup, leurs agissements sont toujours ambigus.
Le casting, quant à lui, est plutôt sympa.
Peter Gallagher et sa belle gueule de jeune premier est parfait dans le rôle principal.
L’actrice
Alison Elliott est super jolie, c’est étonnant qu’elle ait aussi peu de films à son actif car elle s’en sort vraiment bien dans ce rôle de femme fatale.
William Fichtner, habitué des seconds rôles, s’en sort également bien dans le rôle du mari mafieux jaloux.
Enfin,
Elisabeth Shue tient un petit rôle assez inutile et c’est bien dommage.
Côté mise en scène, déjà à cette époque,
Steven Soderbergh expérimentait : il utilise à plusieurs reprises des filtres de couleurs (bleu, jaune et vert) dont je n’ai pas vraiment compris l’utilité.
Mais au moins, ça donne une patte personnelle au film et évite qu’il se perde parmi tous ces thrillers de réalisateurs lambda …
Enfin le scénario est bien mené même s’il ne sort pas des sentiers battus et qu’on peut voir venir la fin de loin.
On reste tout de même plongé dans l’intrigue du début à la fin et c’est le principal.
A noter que ce film est une adaptation du roman de
Don Tracy intitulé « Criss cross » qui a déjà été adapté sur grand écran par
Robert Siodmak en 1949.
Il ne me reste plus qu’à découvrir cette première version sortie en DVD chez Wild Side.