[nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

[Riton]

Je l'ai vu, et c'est vrai qu'il est pas mal, mais je lui mettrais 6.5/10.

[Scalp]

putain mais y en a tant que ça des comédies merdiques qui sortent au ciné

[nicofromtheblock]

Et oui ! Malheureusement, ce ne sont pas toujours les meilleures qui sortent sur les écrans

Bientôt ma critique de Fanboys : une autre excellente comédie qui risque de faire un direct-to-DVD !

[Niko06]

Dommage pour Toy Boy ça avait l'air fun

[Alegas]

Public enemies de Michael Mann 6/10

Résumé :
John Dillinger, un braqueur de banque hors pair sévit à de nombreuses reprises dans l'Amérique des années 30. Avancé comme "l'ennemi public numéro 1" par le patron du FBI, John Edgar Hoover, Dillinger est traqué sans relâche par Melvin Purvis, l'un des agents fédéraux des plus efficaces …

Critique :
Une fois de plus, j’ai été bien gêné par la HD. Attention, je ne suis totalement contre la HD : David Fincher avait réussi à en tirer un superbe rendu sur Zodiac. Mais je suis réfractaire à l’utilisation que Michael Mann fait de la HD. Il utilise une photographie qui appuie sur le côté numérique du support au lieu d’essayer de l’atténuer au maximum. Résultat : les scènes d’extérieur de jour ont un très beaux rendus. Pour ce qui est du reste (scènes d’intérieur et scènes de nuit), c’est beaucoup plus discutable.

Mais pour ce nouveau film, ça n’ai pas la seule déception que j’ai eu. Le réalisateur est reconnu comme un excellent metteur en scène or là, on se demande si certaines scènes n’ont pas été filmées par quelqu’un d’autre. Il y a plusieurs passages caméra à l’épaule où on a l’impression qu’il y a une improvisation du cadrage et où ça tremble dans tous les sens : sauf erreur de ma part, c’est inhabituel chez lui … Par contre, il y a d’autres scènes vraiment réussies : la scène de fusillade après le braquage avec Baby Face Nelson est totalement maîtrisée et la scène finale où Dillinger se fait tuer est un modèle du genre : superbe ! C’est donc étrange de voir une telle différence de mise en scène d’un passage à un autre.

Passons maintenant aux points forts du film. Les interprétations de Johnny Depp et Christian Bale sont très réussies.
Ils confirment l’un comme l’autre leur talent et donne une vraie dimension à leur personnage. Par contre, plus le temps passe et moins j’aime Marion Cotillard … j’étais vraiment fan dans ses premiers films et maintenant, je la trouve très fade dans son jeu. Tous les seconds rôles sont plutôt pas mal aussi même si ils auraient pu être développés d’avantage … au lieu de s’attarder sur l’idylle amoureuse de Dillinger, le réalisateur aurait pu développer les personnalités de ses hommes de main.

On en vient donc au scénario qui possède malheureusement quelques baisses de rythme. En l’occurrence, c’est l’histoire d’amour qui m’a particulièrement ennuyé. Alors, bien sûr, cette histoire a une place importante dans le destin de Dillinger mais j’ai trouvé qu’elle était mal exploitée . Sinon, dans l’ensemble, l’alternance des séquences entre Dillinger et Purvis est bien agencée et on attend avec impatience leur affrontement final qui n’a pas vraiment lieu.

Enfin, j’ai plutôt apprécié les choix musicaux. Il y a un thème qui revient de façon régulière mais ça ne m’a pas particulièrement gêné. Le style musical colle parfaitement à l’époque où se passe le film et ça rattrape un peu la photographie qui elle, ne l’est pas.

Au final, j’ai forcément été déçu par ce film au point que je pense que j’avais préféré Miami vice.
L’époque de Heat a l’air définitivement résolue et c’est bien dommage.

[nicofromtheblock]

Les enfants invisibles de 8 réalisateurs 7/10



Résumé :
Les destins d'enfants issus des quatre coins du monde vus par les plus grands réalisateurs. Sept vies contrariées, sept enfances mal aimées ou maltraitées comme autant de témoignages et de prises de conscience de la part des adultes …

Critique :
Voici une série de courts-métrages sur la thématique de l’enfance livrée à elle-même qui est plutôt réussie dans l’ensemble.
Il faut dire que la sélection des réalisateurs est de grande qualité !
Spike Lee, Ridley Scott, John Woo, Katia Lund, Emir Kusturica, ... : des réalisateurs d’horizons différents qui font chacun un court-métrage sur leur pays.

Les 3 meilleurs sont sans conteste ceux de Spike Lee, Katia Lund et John Woo.
- L’américain Spike Lee nous plonge dans son quartier de prédilection Brooklyn et nous raconte l’histoire d’une jeune fille séropositive dont les parents sont des junkies.
Fort en émotion, ce court-métrage est porté par une jeune actrice très touchante et on reste longtemps marqué pas ces images.
- La brésilienne Katia Lund (coréalisatrice de La cité de Dieu) nous présente un frère et une sœur qui errent dans les rues de Rio cherchant à se faire un peu d’argent.
C’est très rythmé et ça fait forcément penser à son film réalisé avec Fernando Meirelles.
- John Woo quand à lui, nous livre une jolie histoire en mettant en parallèle les vies d’une petite fille riche et d’une autre pauvre qui finiront par se rencontrer à la fin.
Son film est porté par une très belle musique.

Les 4 autres courts-métrages sont plus ou moins intéressants …
- Emir Kusturica ne change pas de son style habituel et nous livre une comédie rythmée et colorée sur un garçon en maison de redressement qui fait les 400 coups.
Même si ça reste sympa à regarder, ça manque de renouveau : on a l’impression d’avoir déjà vu ça dans chacun de ses films …
- Ridley Scott et sa femme Jordan Scott s’oriente quant à eux vers un court-métrage assez poétique où un photographe de guerre se transforme soudainement en enfant et retrouve son regard apeuré devant tant de violence.
Je n’ai pas trop accroché à celui-ci mais il faut lui reconnaître de bonnes qualités.
- L’algérien Mehdi Charef se différencie des autres puisqu’il a fait son court-métrage sur un jeune enfant soldat africain.
Au-delà de l’histoire qui reste plutôt bien traitée, c’est la mise en scène qui est ratée sur ce court-métrage … faute de raccord, problème de rythme, mauvaise direction d’acteurs : c’est un des moins réussi.
- Enfin l’italien Stefano Veneruso s’attarde sur deux jeunes déliquants dans les rues de Naples.
On ne sait pas trop où le réalisateur veut en venir et son court-métrage est assez chiant.
De plus, il n’évite aucun cliché sur les adultes qui sont à l’origine du comportement des enfants.

Au final, comme pour tout regroupement de courts-métrages, il y a du bon et du moins bon.
Mais rien que pour les 3 premiers courts-métrages que j’ai cité, le film vaut le coup d’être vu.
En plus, c’est un projet très intéressant lancé à l’origine par l’UNICEF.
A voir

[zack_]

Ca semble intéressant ce projet: Les enfants invisibles
Combien dure la totalité du film (des courts)?
Tous les courts ont une durée identique?

[Niko06]

il a l'air très bien ces enfants invisibles... par contre pour Public Enemies bien entendu je ne suis pas d'accord, je l'ai trouvé extraordinaire, je ne peux pas le comparer à Heat mais je trouve que la HD apporte vraiment quelque chose... ça m'a gêné sur 2-3 scènes avec une drôle de sensation d'image accélérée mais sinon je l'ai trouvé grandiose et j'ai hâte de le revoir!

[Alegas]

The reader de Stephen Daldry 7/10



Résumé :
Allemagne de l'Ouest, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Un adolescent, Michael Berg, fait par hasard la connaissance de Hanna, une femme de trente-cinq ans dont il devient l'amant. Commence alors une liaison secrète et passionnelle. Pendant plusieurs mois, Michael rejoint Hanna chez elle tous les jours, et l'un de leurs jeux consiste à ce qu'il lui fasse la lecture.
Huit ans plus tard, devenu étudiant en droit, Michael assiste aux procès des crimes de guerre Nazi. Il retrouve Hanna sur le banc des accusés …

Critique :
Adaptation du roman du même nom écrit par Bernhard Schlink, on n’est pas étonné de retrouver Stephen Daldry aux commandes de ce film : le ton dramatique rappelle beaucoup The hours.

Que dire de ce film ?
Malgré quelques passages un peu trop romancés, il est parfaitement mené de bout en bout.
Je n’ai pas lu le roman mais l’adaptation m’a l’air d’être assez fidèle.
Le réalisateur est spécialisé dans ce genre de film et il arrive une fois de plus à insuffler une grande justesse tant dans la mise en scène, dans le montage et dans l’interprétation.

Les mauvaises langues diront que c’est un film à Oscars conçu uniquement dans ce but.
Ils ont tord car il y a une véritable réflexion qui se dégage de ce film.
Bien sûr, c’est une réflexion souvent abordée dans les films traitant des crimes nazis mais j’ai trouvé que c’était abordé avec beaucoup de tact.

Côté interprétation, Kate Winslet est toujours aussi exceptionnelle … il est vrai qu’elle méritait peut-être plus l’Oscar pour Les noces rebelles mais elle est également excellente dans celui-ci : difficile d'être aussi touchante quand on tient un rôle aussi ambigu.
A ses côtés le jeune David Kross est également très bon.
Seul Ralph Fiennes, dans un rôle tout en retenue, semble un peu fade.

Au final, le réalisateur nous livre une histoire qui aborde des thèmes intéressants et arrive à nous émouvoir sans tirer vers le mélo.
Un bien joli film fortement conseillé pour les adeptes du genre (pas toi scalp !)

[nicofromtheblock]

Girlfriend experience de Steven Soderbergh 5,5/10



Résumé :
Chelsea est call-girl de luxe à Manhattan. A ses clients, elle offre bien plus que de banales relations sexuelles : elle leur propose d'être pour eux la compagne d'un soir. C'est la "Girlfriend Experience". Son business marche bien, elle gagne 2000 dollars de l'heure et son petit ami accepte même sa manière de vivre. Mais quand on multiplie les rencontres, on ne sait jamais sur qui l'on va tomber …

Critique :
C’est étonnant comme Steven Soderbergh est capable de changer totalement de registre d’un film à l’autre.
Ici, il revient vers un style indépendant proche de Bubble qu’il avait réalisé il y a 4 ans avec des acteurs amateurs … mais cet essai est moins réussi que le premier.

Tout d’abord, le sujet est vraiment intéressant et est plongé dans une actualité post-élections présidentielles américaines.
On sent vraiment que derrière cette histoire banale d’une call-girl et de son petit ami entraîneur dans un club de gym, il y a une métaphore sur la société. Et celle-ci est développée avec une certaine subtilité.
Le film n’est qu’une succession de discutions entre Chelsea et ses clients, Chelsea et son petit ami, son petit ami et ses clients et pourtant, ça reste plutôt intéressant.

Le seul problème du film, c’est d’avoir opté pour une déstructuration temporelle.
Celle-ci n’a aucun intérêt et ne fait qu’embrouiller le spectateur qui a tendance à se perdre en essayant de remettre les scènes dans le bon ordre …
C’est bien dommage car ça a tendance à nous faire lâcher le fil de l’histoire.

La très bonne surprise du film, c’est l’interprétation de Sasha Grey, star du porno, qui joue avec un naturel assez étonnant. Il faut dire que son rôle n’est pas si loin de sa propre expérience.
Je serais quand même curieux de la voir dans un autre film avec un vrai rôle de composition.
Parce qu’il faut dire qu’elle a une sacrée présence à l’écran !
A ses côtés, Chris Santos acteur amateur, s’en sort également très bien.
C’était un pari risqué de la part du réalisateur mais il a l’air d’être un parfait directeur d’acteurs.

Comme à son habitude, Soderbergh se permet pas mal de liberté au niveau de la mise en scène. Alternant travellings bien travaillés, caméra à l’épaule, mises au point stylisées, …
Venant d’un autre réalisateur, ça ne serait peut-être pas aussi bien passé mais quand on va voir un film « indépendant » de Soderbergh, on sait qu’on va assister à des expérimentations dans la mise en scène …

Enfin, on notera une utilisation fort réussie de la musique qui participe vraiment à l’atmosphère du film. Entre les musiciens de rue et quelques morceaux de la scène underground new yorkaise, le film est bien rythmé.

Au final, voici un film intéressant qui, malheureusement, est gâché par un choix de narration peu judicieux.
A revoir en DVD pour mieux l'analyser.



Bonus : une petite photo de Sasha Grey en petite tenue

[nicofromtheblock]

John John de Brillante Mendoza 7/10



Résumé :
Dans un quartier pauvre de Manille, Thelma est chargée par un service social local d’élever des enfants abandonnés avant leur adoption officielle. Aujourd’hui, John John, l’enfant qu’elle a élevé depuis 3 ans, doit être remis à ses parents adoptifs américains. A mesure que la journée passe, chaque moment avec le petit garçon devient de plus en plus précieux …

Critique :
Je n’avais pas vraiment accroché au dernier film de Brillante Mendoza, Serbis qui racontait l’histoire d’une famille qui dirigeait un cinéma pornographique.
Cette fois-ci, j’ai beaucoup aimé ce film qu’il avait fait 2 ans auparavant.

Le film nous fait découvrir l’envers du décor des Philippines : les bidonvilles où errent des dizaines d’enfants orphelins, des femmes qui ont 2 ou 3 enfants à charge.
On découvre également que le principe des femmes qui s’occupent d’enfants en attendant que ceux-ci soient adoptés est une chose courante.

La mise en scène reste toujours la même : de longs plans-séquences caméra à l’épaule où le réalisateur suit ses personnages au plus près. Ca apporte une touche documentaire à ces images.
Ca ne passait pas trop bien sur Serbis mais ici, ça ne m’a pas gêné.

Le scénario est très simple mais aussi très touchant.
L’actrice principale Cherry Pie Picache est vraiment attachante dans le rôle de cette mère temporaire qui donne tout l’amour qu’elle peut à cet enfant.
Le gamin aussi est très attachant : totalement naturel devant la caméra, on a l’impression que celle-ci n’existe pas à ses yeux.

Alors que Serbis n’utilisait pas du tout de musique, John John en utilise 2 ou 3 de façon très discrète pour accentuer les scènes d’émotion.

Au final, j’ai été très touché par ce film qui ne joue d’aucune fioriture et qui nous présente un morceau de vie au plus près du réel.
Je vous le conseille fortement

[zack_]

J'ai du mal avec les réalisations de Soderbergh. Le Ché je dois me le voir, après si j'accroche je me ferai ce dernier

[Niko06]

à peu près tout le monde est unanime pour dire que girlfriend experience c'est chiant... je le verrai peut-être en DVD

[Scalp]

par contre pour Public Enemies bien entendu je ne suis pas d'accord, je l'ai trouvé extraordinaire, je ne peux pas le comparer à Heat mais je trouve que la HD apporte vraiment quelque chose... ça m'a gêné sur 2-3 scènes avec une drôle de sensation d'image accélérée mais sinon je l'ai trouvé grandiose et j'ai hâte de le revoir!

extrémiste va

[Niko06]

attends de lire la critique que je prépare

pis m'en fous, Mann pour moi c'est clairement un des meilleurs et c'est un des rares avec une filmo sans faute