[Niko06] Mes critiques en 2009

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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mar 23 Juin 2009, 11:34

:eheh: C'est l'effet Terminator. :oops:
zack_
 

Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Mar 23 Juin 2009, 12:57

faut que je me le mate Pixote je l'ai en stock qui traine.
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Autre Rive (L') - 8/10

Messagepar Niko06 » Mar 23 Juin 2009, 15:35

L'Autre Rive
de David Gordon Green

Image

Drôle de film que cette Autre Rive... mélange surprenant entre la Nuit du Chasseur de Charles Laughton et Badlands de Terrence Malick (qui est ici producteur du film). Drame familial qui plonge peu à peu dans l'enfer de la traque et du road movie, c'est pour moi la révélation d'un réalisateur qui signe une oeuvre d'une maturité surprenante alors qu'il ne s'agit que de son troisième long métrage. C'est aussi la confirmation de l'immense talent d'acteur de Jamie Bell après Billy Elliott. Avant tout film de personnages et d'ambiance, qui refuse tout spectaculaire y compris dans sa deuxième partie plus propice à de vraies scènes d'action, L'autre Rive est un modèle de narration et de mise en scène, et qui bénéficie de l'addition de plusieurs talent, comme le prouve cette merveilleuse introduction qui est une véritable démonstration de montage. Belle surprise!

Communiquer une certaine tension au spectateur n'est jamais facile. Là en quelques plans et arrêts sur image, David Gordon Green le réussit sans problème, provoquant même le malaise sur une simple image...
Pendant toute la première partie on va assister à une longue présentation des personnages, des relations entre les deux enfants et leur père... les caractères sont très travaillés mais on ne nous en dit pas trop jusqu'à l'arrivée de l'oncle, incarné par un Josh Lucas presque méconnaissable. Les secrets de cette famille vivant à l'écart nous sont peu à peu dévoilés, Deel étant le détonateur. La mise en scène rappelle beaucoup le travail de Malick, des mouvements de caméra discrets qui viennent souligner le ton mélancolique, impression encore appuyée par la partition envoûtante de Philip Glass.

Et le film va prendre encore une autre ampleur quand le drame va laisser place au road movie. Les deux frères vont se rapprocher au fur et à mesure qu'ils perdent leur innocence, Deel va se révéler de plus en plus vénal... La réalisation devient plus travaillée, avec la présence de plus en plus importante de ralentis, de travellings et une utilisation très intelligente du hors champ et de la voix off (quand les deux frères partent de chez le couple où ils se sont réfugiés c'est magnifique). On trouve de très belles scènes qui viennent souligner le rapprochement des deux frères, l'aîné prenant peu à peu la place du père alors qu'on voit bien qu'il n'est qu'un enfant. Quelques moment de liberté provisoire pendant lesquels ils pourront enfin se parler réellement.

Usant de ressorts narratifs étonnants (tout semble se jouer très tôt), le film flirte avec plusieurs genres... le thriller bien sur mais aussi le survival et le fantastique. Car même s'il est ancré dans une certaine réalité, tout le film est empreint d'une ambiance poisseuse et d'un onirisme qui viennent en contrepoint d'images souvent très fortes. Le dénouement est à l'image du reste, mystérieux, pessimiste... On ne sait pas très bien si ce qu'on vient de voir est bien réel ou si ce n'est finalement que le fantasme d'un enfant... C'est très troublant d'autant plus que certaines images apparaissant dès le prologue ne nous lâchent jamais pendant la projection!

L'Autre Rive est un film vraiment surprenant, qui semble ne pas appartenir à son époque. Il joue avec des codes hérités des 70's et qui ne sont plus du tout d'actualité au cinéma! Et tant mieux car le résultat possède un pouvoir hypnotique certain. Non seulement on se sent proche des personnages mais on vit cette fuite vers cette "autre rive" avec eux. D'autant plus que l'interprétation est absolument fabuleuse, aucune fausse note de ce côté-là.
Si on doit avoir un regret c'est peut-être un manque d'émotion dans le final qui aurait pu être grandiose mais n'est finalement que très bon.
Belle surprise et un nouveau réalisateur à suivre pour moi!


8/10
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Révoltés de l'an 2000 - 9/10

Messagepar Niko06 » Jeu 25 Juin 2009, 16:58

Les Révoltés de l'an 2000
de Narciso Ibáñez Serrador

Image

Derrière ce titre français issu de la période des films post-apocalyptiques italiens, complètement ringard aujourd'hui en plus d'être hors sujet (mais faut voir les autres titres qu'il se paye de part le monde aussi: Island of the damned, Lucifer's Curse, Island of Death...), se cache une vraie perle, une des plus belles réussites de l'histoire du cinéma de genre européen, un film qui malgré son âge conserve son pouvoir déstabilisant. Car même si aujourd'hui le spectateur lambda a plus ou moins l'habitude de voir des atrocités sur son écran de TV, le film de Serrador ne joue pas la surenchère gore (un peu comme Massacre à la tronçonneuse, le film se traîne une réputation d'objet gore qui n'a pas lieu d'être et qui n'est véhiculée que par les imbéciles qui parlent d'un film sans l'avoir vu), ni l'horreur basée sur des peurs primales, il installe dès les premières images un malaise durable, une peur qui nous contamine de plus en plus mais de façon globale, jamais par à-coups comme le cinéma d'horreur a l'habitude de le faire.

Pourtant tout commence assez bizarrement, par un générique qui nous montre des images d'archives de divers conflits sur à peu près tous les continents, mettant en avant le sort que subissent à chaque fois les enfants, qui sont toujours les premières victimes des guerres (avec les personnes âgées). Un brin trop didactique et moralisateur, ce générique nous met dans une situation inconfortable qui durera jusqu'à la fin. C'est dommage car l'effet n'est sans doute pas voulu... on comprend bien sur que le but est de sortir le film du simple cadre de la fiction mais la scène dans un magasin revient dire la même chose en moins long et plus efficace.

On a droit ensuite à une longue exposition qui prend tout son intérêt quand on voit le film dans sa version originale, à savoir en anglais (VO absente du DVD français mais présente sur l'édition Dark Sky) car elle vient souligner que le couple de personnages principaux sont des étrangers, la femme ne parlant pas un mot d'espagnol. L'idée est de les placer dans un environnement qui n'est pas le leur afin d'exacerber leur caractère, en particulier celui de la femme pleine de préjugés (les italiens sont des fascistes...) et d'en faire clairement des intrus. Les références fusent: les Oiseaux d'Hitchcock, Jaws de Spielberg, Rosemary's Baby de Polanski... Serrador est suffisamment habile pour ne pas tomber dans la copie et se réapproprie ces modèles afin de livrer un travail purement personnel qui n'a rien à envier à ceux qui sont cités.

Et dès lors qu'ils arrivent sur l'île, que plusieurs indices plus ou moins flagrants leur avaient déconseillés de visiter, le changement est assez brutal. Les enfants semblent différents du continent... S'ils jouent comme des enfants "normaux", il y a quelque chose dans leur regard qui dérange, tout comme leur refus du dialogue... Les choses vont s'éclaircir peu à peu pour nous alors que le couple va plonger dans l'incompréhension, le denis puis la peur. Par petites touches Serrador va nous faire découvrir les attaques des enfants... d'abord leurs conséquences au détour d'un plan dans la superette du coin, puis hors champ jusqu'à ce qu'on y assiste en direct.
Ce qui étonne ce n'est pas tant de voir des enfants tueurs... On en a vu beaucoup au cinéma et le plus impressionnant restera pour moi Damien dans la Malédiction de Donner. Mais ici on surfe sur une trame réaliste, le fantastique est quasiment absent (il n'y a bien que la façon dont les enfants réussissent à convaincre les autres qui cède au fantastique). Le doute est également permis lors de la fausse couche d'Evelyn... le bébé est-il en train de la tuer ou est-ce un accident?

Les enfants restent avant tout des enfants dans leurs activités, aussi sordides soient-elles. Le meilleur exemple restera la scène de la piñata en écho à celle du début mais qui prend ici une toute autre tournure, d'une cruauté sans nom.
A partir d'un moment difficilement identifiable le film prend une nouvelle dimension et s'inscrit dans une voie assimilable au survival. La façon dont le couple voit les enfants change du tout au tout très rapidement et ils s'engagent dans une fuite devenant les proies de ces enfants bien décidés à éliminer tous les adultes, n'éprouvant aucun sentiment sauf quand l'un d'eux est tué... quand le titre prend toute sa signification...

Car à la question "peut-on tuer un enfant?" Serrador y répond dès le générique, oui. Mais il y a une différence fondamentale entre la mort d'enfants pendant une guerre et un meurtre de sang froid d'un adulte face à un enfant. Et quand Tom passe à l'acte plus aucune marche arrière n'est possible. On sent bien qu'il n'y a aucune issue pour le couple, le seul espoir à l'autre bout de l'île est vite anéanti avec à la clef une des plus belles scènes du film quand tous les enfants apparaissent sur la colline.
D'un point de vue mise en scène, c'est très original pour l'époque car l'horreur nous est présentée en plein jour à la limite de la surexposition, ce qui vient renforcer l'idée de cette horreur à la limite du réalisme. On retiendra aussi cette image, la plus connue du film, qui voit une caméra au sol avec Tom, un fusil à la main, qui fait face au groupe d'enfants...

Voilà un film qui n'a pas volé sa réputation. Le message est horrible, nous met face à une situation qui serait impossible à gérer et extrêmement malsaine: Si les enfants prenaient le pouvoir et décidaient d'éliminer les adultes... Le final est à l'image du film, surprenant et dérangeant. Le refus de sélectionner ce film au festival de Cannes à l'époque n'aura heureusement eu aucune incidence sur son image, ni les diverses interdictions. C'est une des plus grandes réussites du cinéma de genre européen (quel genre c'est une autre question...) et un modèle pour les générations suivantes dans le cinéma espagnol.


9/10
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Jeu 25 Juin 2009, 17:04

Faut que je le revois, la premiere fois j'ai été un peu déçu, j'en attendais surement trop vu son statut.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Jeu 25 Juin 2009, 17:09

c'est souvent le cas avec des monuments comme ça... je me rappelle la première fois que j'ai vu massacre à la tronçonneuse j'en avais tellement entendu parler comme d'un truc extrême que je l'avais trouvé très bof... pis au deuxième coup je l'ai vu avec un autre oeil et j'ai bien compris que sont statut n'était pas volé
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Ruines (Les) - 6/10

Messagepar Niko06 » Dim 28 Juin 2009, 13:26

Les Ruines
de Carter Smith

Image

Précédé d'une réputation plutôt flatteuse, ce petit film d'horreur qui est l'adaptation d'un soit-disant best-seller par un réalisateur complètement inconnu (sauf pour ceux qui ont pu voir ses courts Me and Max et Bugcrush) n'a pas volé le petit buzz qui s'était crée à sa sortie. En effet s'il ne révolutionne rien, mais ce n'était sans doute pas son ambition, Carter Smith nous livre un truc très très sympa, qui commence un peu comme un teen movie et qui va sombrer dans le slasher/survival sauf qu'ici il n'y a pas de tueur humain avec un masque ou au physique traumatisé par des essais nucléaires, non ici le tueur c'est une plante avec de jolies fleurs... et ouais, il fallait un certain talent tout de même pour réussir à créer un semblant de danger réel avec un végétal, et bien ils ont réussi car si les Ruines n'est pas inoubliable il est bougrement efficace!

C'était pas gagné avec une exposition tout ce qu'il y a de plus classique dans la veine teen movie... un petit groupe de jeunes du genre "fiers d'être américains" sont en vacances, ils font la fête, se bourrent la gueule... tous les clichés sont là, les personnages sont archétypaux au possible. Heureusement ils quittent vite la résidence de vacances paradisiaque pour une petite virée culturelle vers des ruines mayas inconnues des touristes... et on commence enfin à sentir une pointe de danger dès qu'apparaissent les descendants des mayas qui n'hésitent pas une seule seconde à exécuter quelqu'un... ces ruines ont quelque chose qui cloche...

Et on entre de plein pied dans le coeur du film, à savoir le survival. On sait que le genre est revenu à la mode avec en particulier deux énormes réussites, The Descent et la Colline a des Yeux. Les Ruines tente d'apporter une touche d'originalité au niveau de l'environnement, car toute l'action va se passer sur et dans cette pyramide maya... un lieu fermé, cinq personnages plus la plante, on a bien là les codes du huit clos! Smith va imprimer à son film une tension bien réelle, un malaise permanent qui vient en contrepoint de plusieurs élans de violence brutale et de scènes gores extrêmement graphiques et réalistes!

On retiendra une scène en particulier qui a de quoi retourner le coeur des âmes sensibles et faire hurler de joie l'amateur de gore craspec! C'est vraiment dégueulasse. L'idée de la plante est plutôt bonne même si on s'en doute les attaques brutales ne sont pas permises... c'est donc des meurtres qui vont se faire sur la durée, petit à petit. Un des personnages en perdra même la raison jusqu'à une scène plutôt épouvantable. Si on doit émettre une réserve importante c'est donc sur le rythme du film qui est vraiment en dents de scie et ne réussit pas à maintenir une tension constante alors qu'il y avait pourtant matière à le faire...

Par contre techniquement c'est vraiment maîtrisé. La mise en scène avec ces cadrages qui se resserrent de plus en plus viennent isoler les personnages du monde, les effets spéciaux et maquillages sont vraiment réussis et puis il y a cette photographie sublime (mais comment pouvait-il en être autrement?) de Darius "Dieu" Khondji qui prouve qu'il maîtrise autant la surexposition en plein jour que les ambiances sombres qu'il avait magnifié chez Fincher et Jeunet.
Un film pas inoubliable donc mais suffisament efficace pour se laisser suivre avec plaisir, on regrettera une fin en forme d'issue qui ne convient pas au ton du film (mieux vaut se tourner vers l'édition américaine pour avoir la vraie fin pessimiste), l'effet choc de The Descent n'est donc pas au rendez-vous...


6/10
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Dim 28 Juin 2009, 13:42

Ouai ben je pense pas le voir alors, vu que c'est mitigé 8)
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Sonatine - 9/10

Messagepar Niko06 » Dim 28 Juin 2009, 14:16

Sonatine
de Takeshi Kitano

Image

Ne pas rechercher de signification profonde dans le titre. De façon très humble, Kitano a choisi ce terme bien connu des musiciens débutants pour souligner qu'avec son quatrième film il n'est lui aussi qu'un débutant de la réalisation... Et pourtant c'est un film capital dans sa carrière! Tout est là, tous ses thèmes, toutes ses manies... non Sonatine n'est définitivement pas un film de débutant, loin de là, c'est du pur Kitano. En fait c'est chronologiquement son premier chef d'oeuvre, trois ans avant de se livrer personnellement dans Kids Return et quatre ans avant la bombe Hana-Bi qui vont tous deux le consacrer dans son pays et à l'étranger, lui que le public ne pouvait pas accepter dans une image autre que celle de clown de télévision... Et pourtant, à son quatrième film il prouve sans aucun mal qu'il est l'un des réalisateurs majeurs non seulement du Japon mais du monde... et ça ne faisait que commencer...

Sonatine prend pour thème une des obsessions de Kitano, les yakuzas. Mais comme souvent il ne lui serviront que de support à son propos, car pour voir des vrais films de Yakuzas il n'y a qu'à se plonger dans la filmographie de Kinji Fukasuku... aucun intérêt pour un artiste (car Kitano est un véritable artiste, complet, entre autres excellent poète et peintre) de refaire ce qui a déjà été fait et bien fait! Il va donc construire son récit comme une parenthèse. Le début et le final répondent aux codes du film de yakuza de base, des mafieux, des règlements de compte, une lutte de pouvoir, et une violence permanente... Mais au milieu de tout ça on trouve une longue partie centrale qui parait complètement hors du temps.

En effet, ces hommes envoyés à Okinawa savent qu'ils vont mourir. Dès lors qu'ils doivent se planquer, le but du film apparaît: que ce passe-t'il dans la tête d'un homme qui va mourir? Et chez le réalisateur (mais comme sans doute chez tout le monde) un homme aux portes de la mort va s'évertuer à faire ce que sa vie ne lui a pas permis, il va profiter du temps qui lui reste et s'amuser. On y voit donc ces gangsters, ces tueurs, qui vont passer leur temps à chanter, danser, se faire des blagues et jouer au sumo (!). Ils n'ont pas peur de mourir, et le personnage de Kitano le dit très clairement: "Quand t'as la frousse en permanence t'en arrives à préférer être mort". On ne s'étonnera donc pas de les voir s'amuser avec leurs flingues, chargés ou pas...

Ces hommes en viennent à oublier leur vie en choisissant de se retirer, et même à oublier leurs valeurs fondamentales. En effet quand le personnage de Kitano dit qu'il veut se retirer, il faut savoir qu'au Japon quitter son activité est un signe de déshonneur profond... Ils n'ont donc plus grand chose à voir avec la société dans laquelle ils évoluaient... le réflexion n'est pas dénuée d'intérêt, loin de là.
Mais en plus de cet aspect plutôt grave, le film véhicule un humour omniprésent. Mais un humour très spécial, un humour triste à mille lieux des gags potaches de Beat Takeshi pour la TV! Il y a chez cet acteur quelque chose qui fait beaucoup penser à Buster Keaton dans sa façon de jouer sans laisser passer d'émotion (il parait d'ailleurs qu'Alain Delon était sorti d'une projection de Sonatine en disant que Kitano ne faisait rien, que ce n'était pas un acteur... il a semblé oublier que dans son meilleur rôle, le Samouraï, il ne laissait rien passer).

Kitano n'est pas un cinéphile. Il aborde donc le cinéma avec un oeil complètement nouveau et sa mise en scène se rapproche donc forcément des débuts du cinéma! Peu de mouvements de caméra, de longs plans fixes... c'est sa façon à lui de faire un film. Dans la narration également il possède cette faculté à aller vers le plus simple possible. La trame principale n'a rien de complexe, il utilise à merveille et le plus souvent possible les ellipses narratives à tel point que tout semble couler de source, c'est très fluide en évitant des tonnes d'explications. La même chose au niveau des dialogues qui sont réduits au strict minimum.
Et il y a sa façon absolument géniale de faire éclater la violence toujours de façon inattendue, très brève mais très graphique ou dans des hors champs bien trouvés (voir même de nous frustrer à mort alors qu'on attend le gunfight final en nous sortant la scène de l'ascenseur qui est juste magnifique)... une violence qui vient briser le calme ambiant et qui ramène tous les personnages à leur place, rappelant que leur vie ils l'ont choisi et que s'ils veulent la quitter ils n'ont qu'une seule solution.
C'est superbe et le tout est mis en musique par un Joe Hisaishi qui n'est jamais aussi bon que quand il crée des mélodies simples au piano.


9/10
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Dim 28 Juin 2009, 14:20

Faudrait que je me le matte celui là un des ces jours, perso et contrairement a beaucoup de monde mon Kitano préféré c'est Aniki.
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Dim 28 Juin 2009, 14:22

ça ne m'étonne pas :mrgreen:
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Transformers 2 - 7,5/10

Messagepar Niko06 » Lun 29 Juin 2009, 10:21

Transformers 2: La Revanche
de Michael "Boum Boum" Bay

Image

Ca y est! On peut enfin donner notre verdict sur qui est le gagnant du petit concours de qui a la plus grosse lancé entre Michael Bay et McG (faut croire qu'il existe un monopole du robot au cinéma...) et malgré toutes les qualités de Terminator Renaissance, on est bien obligés de constater que LE blockbuster de l'été c'est Transformers 2! Bay l'avait promis qu'il passerait la seconde, qu'il en ferait encore plus... il n'a pas menti! Après un premier Transformers dans lequel il a pris contact avec ses nouveaux jouets, le voilà bien à l'aise pour s'amuser comme un fou en appliquant à la lettre le principe "Bigger, Stronger, Faster" pour un résultat interdit aux épileptiques, aux personnes qui ont des yeux et des oreilles fragiles et sans doute à déconseiller sur un home-cinéma si on a des voisins (ou à conseiller selon les rapports avec les voisins bien entendu). C'est un spectacle gigantesque, épique, qui défie tous les trucs les plus fous qu'on a vu au cinéma... c'est une nouvelle récréation du petit Michael Bay.

On se souvient de l'ouverture du premier film sur la base militaire dans le désert, c'était déjà énorme, on pouvait donc au mieux espérer qu'il fasse aussi bien pour lancer le deuxième épisode. Et bien ça commence encore plus fort!!! Après un déploiement d'Autobots et l'apparition d'un Decepticon titanesque, on assiste à la destruction d'au moins un quart de la ville de Shanghai! Poursuites de dingue, explosions dans tous les sens... Bay casse tout ce qu'il peut et il le fait très bien, il faut le dire. Et pour être franc, dans le genre divertissement très con et bien jouissif, ce nouveau Transformers se pose là en référence. Niveau destruction massive c'est du très très lourd et rien n'est épargné! Ca démolit tout en Chine, aux US, en France (Et miracle! Pour la première fois dans un blockbuster américain les français n'ont ni béret ni baguette de pain!!!) et surtout en Egypte où l'essentiel du film va se passer...

On passera rapidement sur le fait qu'une Camaro et une Corvette qui roulent tranquillement dans des dunes de sable on y croit moyen... ou Sam et Mikaela qui se font le trajet Louxor/Gizeh à pied en quelques minutes (après tout il ne doit y avoir que quelques milliers de kilomètres... facile)... il n'y a rien de réaliste là-dedans malgré la volonté de l'équipe de créer des robots aussi proches du réel que possible. Et sur ce point on peut encore dire bravo à ILM. Les SFX du premier étaient déjà miraculeux, là ça passe encore à la vitesse supérieure. Les interactions avec l'environnement ou les acteurs ne posent jamais problème, les transformations sont toujours aussi précises mais si la caméra virevoltante de Bay empêche parfois d'y voir clair... Bref les robots sont sacrément réussis! Et heureusement car il y en a un paquet!!!

Alors que dans Transformers on en avait une petite quinzaine à tout casser, dans la suite il y en a plus de quarante!!! Il faut dire que le film dure tout de même pas loin de 2h30 et qu'il fallait les remplir en comblant la faiblesse principale du premier, de sérieux problèmes de rythme. C'est chose faite car on ne voit pas le temps passer... en même temps pendant les 3/4 du film on voit des robots géants (ou minis) de mettre sur la gueule!! C'est que du bonheur hyper régressif encore une fois sauf que là on ne s'ennuie jamais. De plus on appréciera les petits clins d'oeil à la profession (Cloverfield, Matrix) et en particulier à tonton Spielberg ici producteur, en particulier dans une séquence qui nous rappelle au bon vieux temps des Gremlins!

Donc niveau action c'est du presque non-stop, les séquences d'anthologie se suivent à toute vitesse. On retiendra particulièrement l'intro à Shanghai, un combat assez exceptionnel entre Optimus prime et plusieurs Decepticons pour sauver Sam, dans une forêt et enfin toute la partie du combat en Egypte qui semble ne jamais s'arrêter et fait monter la surenchère pyrotechnique vers des sommets!! A tel point qu'on est pas loin de friser l'indigestion...
Par contre il y a eu un gros changement au niveau de l'humour du film... Certes il était déjà présent et pas très fin dans le premier mais là aussi c'est encore plus! Et autant certains gags sont plutôt hilarants (John Turturro assure encore un max) autant d'autres sont vite énervants. En particulier le duo de jeune Autobots qui deviennent vite insupportables...

Pour le reste on retrouve une équipe connue, tous les acteurs sauf John Voight sont de retour, Shia LaBeouf est de mieux en mieux, plus adulte, Megan Fox est... le mieux c'est de voir la photo sur la gauche... Tous les autres assurent le boulot mais Transformers n'est pas vraiment un film d'acteurs.
Au niveau des regrets, le duel final tant attendu ne tient pas vraiment ses promesses, la faute à tout le spectacle qui a précédé... il semble donc un peu fade. Le Devastator aussi déçoit un peu, sa transformation est impressionnante et fait un peu penser à celle du Sandman dans Spiderman 3 mais ensuite il n'impressionne pas plus que ça, tout comme Megatron qui a sacrément perdu de son charisme...

Mais ne boudons pas ce plaisir limite bestial de retrouver ce spectacle qui dépasse tout ce qu'on pouvait imaginer à l'époque où on s'amusait avec ces jouets... Ce film est un concentré de spectacle qui en fait des tonnes, peut-être même trop parfois tant il est généreux... l'univers fonctionne sans problème. Ça ne restera qu'un blockbuster estival c'est certain mais jamais on en regrette le prix de la place de cinéma tant on en prend plein les yeux!


7.5/10
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Scalp » Lun 29 Juin 2009, 10:37

ça fait envie :eheh:
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Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Tyseah » Lun 29 Juin 2009, 14:46

Critique tellement bien écrite que j'ai failli vomir quand j'ai lu ça:

Nikofoin a écrit:à l'époque où on s'amuser avec ces jouets...


:carton:
Tyseah
 

Re: [Niko06] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Lun 29 Juin 2009, 15:01

oh putain la bourde :oops:
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