Gran Torino Dieu - 2009
Et dire que certains osent descendre ce film. Ce film pue le cinéma.
Il y a des films portés par une intelligence, une sincérité et un humour tellement évidents que ça en crève les yeux.
Dans le film on retrouve ces themes favoris qu'il a mainte fois aborder : la mort,, les rapports humains, la rédemption, la solitude ( des themes qu'on retrouve dans tout ces grands films : Mystic River, Unforgiven, un monde parfait ....), le tout parsemé de clin d'oeil à sa longue filmo ( crachat à la Joey Walles, arrivé final qui rappelle Sudden Impact ).
Clint n'avait pas besoin de ce film pour laisser une trace dans l'histoire, sa filmo parle pour lui, mais là il enfonce le clou, avec ce film vraiment personnelle presque testamentaire.
Le début du film nous ramene pres de 30 ans en arriere avec Clint qui balance des punchlines dans le génial Maitre de guerre, et là niveau punchlines on atteint du haut niveau faut le voir sortir sa caisse bien badass et tenir tete à 3 black qui joue les chaud : "Ever notice how you come across somebody once in a while you shouldn't have fucked with? That's me."
Le titre "Gran Torino" est magnifiquement choisi cette Ford, c'est aussi le symbole de l'Amérique que répresente si bien ce vieux monsieur. Une Gran Torino vraiment magnifique objet de tout les fantasmes.
C'est fou comme le film passe vite, chaque scene est utile au récit, y a pas de blabla inutile, Easwood en plus d'etre un formidable acteur, d'etre un génial réalisateur c'est aussi un gars qui sait raconté une histoire tout simple avec quelques clichés mais avec lui ça passe tout seul, a aucun moment c'est un défaut pour le film alors que dans les mains de 90% des réalisateurs actuels un script comme ça se serait vite rédhibitoire.
Eastwood nous installe dans un rythme, un espace, deux maisons séparés par une mince pelouse, deux univers aux antipodes qui vont se rejoindre pourtant. L'histoire prend son temps, comme ce vieux monsieur prend le temps de siroter ses bières en regardant sa Torino, putain il en enquille de la bibine dans le film.
La relation qui s'installe entre Clint et ces 2 jeunes voisins est vraiment touchante et tombe jamais dans la facilité ou le cliché, on y croit a fond, ce vieil homme qui n'a jamais eu de relation avec ces enfants et là qui se lie d'amitié avec ces voisins si différents mais finalement si identique que lui.
Pis c'est drole quoi, voir Clint en vieux aigri raciste qui insulte tout le monde c'est bien marrant ( quoique le grognement était pas obligatoire ), enfin c'est plutot tragi-comique car on passe rapidement du rire a des scenes un peu plus grave.
La mise en scène est classieuse ( marque de fabrique du pere Clint depuis un ptit moment ) et élégante elle ne prend jamais le dessus sur l'histoire, pis un plan chez Eastwood c'est un plan quoi c'est toujours beau a voir.
Eastwood surprend son monde aussi, la BA pouvait laisser à penser qu'on allait voir un nouveau vigilante movie à la Bronson mais non Eastwood il est trop malin pour ça, il sait tres bien qu'il serait pas crédible et la fin sonne comme une réponse à Unforgiven.
Le reste du casting est vraiment bon.
Un film qui prend au tripe dont on ressort triste ( bon j'ai pas versé de larmes parce que je suis un vrai badass mais quand même c'était pas loin ), triste parce qu'un jour prochain Eastwood va vraiment disparaitre et on a tous grandit avec lui et ces films.
Pis c'est bien aussi j'ai appris plein de nouveaux gros mot
Pour finir je terminerais sur ces mots de Luc Besson qui a un dit jour en dénigrant Clint : " Eastwood y filme vieux ", alors oui si on veut d'une certaine maniere y film vieux ( enfin c'est surtout tres élégant et épuré, 2 termes que le gros barbu ne doit pas connaitre ), mais bon y film bien.
8,5/10
Barber Martin: There. You finally look like a human being again. You shouldn't wait so long between haircuts, you cheap son of a bitch.
Walt Kowalski: Yeah. I'm surprised you're still around. I was always hoping you'd die off and they got someone in here that knew what the hell they were doing. Instead, you're just hanging around like the duop dego you are.
Barber Martin: That'll be ten bucks, Walt.
Walt Kowalski: Ten bucks? Jesus Christ, Marty. What are you, half Jew or somethin'? You keep raising the damn prices all the time.
Barber Martin: It's been ten bucks for the last five years, you hard-nosed pollock son of a bitch.
Walt Kowalski: Yeah, well keep the change.
Barber Martin: See you in three weeks, prick.
Walt Kowalski: Not if I see you first, dipshit.