Jusqu’en Enfer (Drag Me to Hell) de Sam Raimi (2009) : 9/10
![Image](http://www.mediafilm.ca/multimedias/DragMeToHellG.jpg)
Après avoir déçu pas mal de monde avec sa trilogie
Spider-Man, Sam Raimi revient au genre qui l’a fait connaître et le moins que l’on puisse dire est que ce retour aux sources est une vraie réussite. La scène d’introduction est vraiment bien foutue et met dans le bain immédiatement, tout comme le très réussi générique d’ouverture. Le film s’ouvre d’ailleurs sur le logo Universal des années 50-70 histoire d’être référencé jusqu’au bout. Il est d’ailleurs intéressant de voir à quel point le film prend le contre pied de films d’horreur actuels (on pense aux merdes genre
Saw – les suites – ou
Hostel) en n’entrant jamais dans la facilité du gore inutile et en faisant vraiment peur, ou du moins sursauter. C’est d’ailleurs là une marque du talent de Raimi qui arrive à nous surprendre même avec des situations déjà vues. L’exemple type est cette scène avec les trois plans qui se rapprochent successivement d’Alison Lohman où on se dit qu’il va forcément se passer quelquechose et là, plan sur le portail, rien. On se dit merde je me suis fait avoir et là, bam, il se passe finalement quelquechose. Simple mais efficace, Raimi n’aura de cesse de jouer avec nos nerfs tout au long du film.
Raimi qui s’amuse d’ailleurs avec les fans d’Evil Dead en y glissant pas mal de références comme la voiture de la vieille dame (qui est celle de Sam Raimi et qu’on voyait, entre autres, dans le premier Evil Dead) où encore des personnages en lévitations sortis tout droit d’Evil Dead 2.
Pour ce qui est du casting, il se révèle très convaincant. On retrouve Alison Lohman, qui enfin incarne une héroïne de films d’horreur qui ne soit pas une pétasse de 17 ans (comment elle est
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dans la scène du cimetière). Justin Long, joue le petit ami qui sert pas à grand-chose, mais arrive à gagner notre sympathie et Lorna Raver fout vraiment les boules dans son rôle de Mme Ganush.
Au final, Raimi livre un film totalement maîtrisé, qui réjouira les fans d’Evil Dead et qui fera pleurer les réals de films d’horreur actuels. D’ailleurs je ne peux m’empêcher de citer la critique de Première :
à tous les petits malins (au hasard Saw 1 à 12) qui avaient profité de son absence pour saccager la maison: papa est de retour. Rien à ajouter.
La conférence de presse à Cannes. Ou on voit d'ailleurs que Raimi sait parfaitement que Spidey 3 est très décevant.