Alors que le mois prochain doit sortir Valhalla Rising et qu'en juillet sort Bronson, tous deux du même réalisateur danois (et deux belles claques en perspective), c'est l'occasion de se plonger dans son oeuvre la plus connue, à savoir la trilogie Pusher dont le premier film (qui n'aurait jamais dû être le premier opus d'une trilogie sans certains problèmes financiers du réalisateur) est sorti il y a déjà 13 ans! Et franchement, le film se pose directement comme une première oeuvre absolument brillante, un film dur, noir, sans concession. Une peinture d'un milieu glauque et violent qui évite le piège de la glorification d'un gangster pour en faire une véritable descente aux enfers, une course contre la mort dans laquelle l'urgence devient presque insupportable. Une belle claque en fait et une première oeuvre définitivement choc!
![](http://img16.imageshack.us/img16/3931/pusher1.jpg)
Le cinéma danois est surtout connu pour cette approche du cinéma qu'est le dogme95, lancé par Lars Von trier et Thomas Vinterberg, on connaît aussi Anders-Thomas Jensen, réalisateur des bouchers verts et d'Adam's Apple, sans parler des classiques muets (et aussi parlants d'ailleurs) de Carl Theodor Dreyer. A cette liste il convient dorénavant et sans faute d'ajouter le nom de Nicolas Winding Refn tant le bonhomme possède un talent fou. Dans Pusher, son premier long-métrage (c'est important de le préciser), il nous recrache ses influences cinématographiques au visage (Scorsese, DePalma version Scarface, Boyle de Trainspotting...) et nous cloue au siège avec sa chronique d'un dealer danois qui entre dans une spirale sans fin et qui finalement perd la raison.
![](http://img14.imageshack.us/img14/2077/pusher2.jpg)
Entre trahisons, règlements de compte, dettes, drogue, prostituées... tout y passe pour nous dépeindre une ville de Copenhague pas vraiment accueillante, crade et surtout très glauque. Tourné caméra à l'épaule et en 16mm pour un rendu hyper réaliste et pris sur le vif, le réalisateur nous donne une leçon de cinéma énervé pour un budget rikiki de 800.000€.
Comme quoi, il est possible de faire un film choc avec pas grand chose (bon, tout est relatif! Mais dans le cinéma, à moins d'1M€ c'est un petit budget). En tout cas son budget il le transcende complètement et nous offre une plongée dans un univers plutôt rude, et dans lequel le seul sentiment qu'on laisse voir c'est une sorte de fraternité avec ses amis... peu de place pour l'amour, il n'y a qu'à voir la discussion entre Franck et Tony ou les scènes où Franck refuse à Vic sa "petite amie" et à sa propre mère toute marque d'affection.
![](http://img529.imageshack.us/img529/3575/pusher3.jpg)
Un gros dur donc, mais qui joue avec le feu puisqu'il se retrouve rapidement à devoir de l'argent à un peu tout le monde, et en particulier à Milo, une sorte de parrain serbe à l'allure plutôt sympathique mais impitoyable envers ceux qui lui doivent de l'argent... c'est impressionnant de voir à quel point chacune des décisions de franck s'avère foireuse et le précipite un peu plus dans la tombe. On comprend très vite qu'on n'est pas dans une success story et que tout ça prend des allures de requiem pour un con. Lui qui était le cerveau du couple Franck/Tony pète complètement les plombs en s'attaquant à beaucoup trop gros pour lui.
On n'a pas le temps de respirer dans ce film qui nous prend vraiment aux tripes, grâce à la mise en scène immersive et nerveuse de Winding Refn et l'interprétation sans faille de Kim Bodnia (qui a de faux airs de Tom Sizemore) et le second rôle de Mads Mikkelsen (le chiffre dans Casino Royale).
C'est violent, réaliste, très noir, sans issue... une peinture de petites frappes qui jouent au grand banditisme et payent le prix fort... un gros choc qui laisse sur les rotules!
![](http://img16.imageshack.us/img16/3931/pusher1.jpg)
Le cinéma danois est surtout connu pour cette approche du cinéma qu'est le dogme95, lancé par Lars Von trier et Thomas Vinterberg, on connaît aussi Anders-Thomas Jensen, réalisateur des bouchers verts et d'Adam's Apple, sans parler des classiques muets (et aussi parlants d'ailleurs) de Carl Theodor Dreyer. A cette liste il convient dorénavant et sans faute d'ajouter le nom de Nicolas Winding Refn tant le bonhomme possède un talent fou. Dans Pusher, son premier long-métrage (c'est important de le préciser), il nous recrache ses influences cinématographiques au visage (Scorsese, DePalma version Scarface, Boyle de Trainspotting...) et nous cloue au siège avec sa chronique d'un dealer danois qui entre dans une spirale sans fin et qui finalement perd la raison.
![](http://img14.imageshack.us/img14/2077/pusher2.jpg)
Entre trahisons, règlements de compte, dettes, drogue, prostituées... tout y passe pour nous dépeindre une ville de Copenhague pas vraiment accueillante, crade et surtout très glauque. Tourné caméra à l'épaule et en 16mm pour un rendu hyper réaliste et pris sur le vif, le réalisateur nous donne une leçon de cinéma énervé pour un budget rikiki de 800.000€.
Comme quoi, il est possible de faire un film choc avec pas grand chose (bon, tout est relatif! Mais dans le cinéma, à moins d'1M€ c'est un petit budget). En tout cas son budget il le transcende complètement et nous offre une plongée dans un univers plutôt rude, et dans lequel le seul sentiment qu'on laisse voir c'est une sorte de fraternité avec ses amis... peu de place pour l'amour, il n'y a qu'à voir la discussion entre Franck et Tony ou les scènes où Franck refuse à Vic sa "petite amie" et à sa propre mère toute marque d'affection.
![](http://img529.imageshack.us/img529/3575/pusher3.jpg)
Un gros dur donc, mais qui joue avec le feu puisqu'il se retrouve rapidement à devoir de l'argent à un peu tout le monde, et en particulier à Milo, une sorte de parrain serbe à l'allure plutôt sympathique mais impitoyable envers ceux qui lui doivent de l'argent... c'est impressionnant de voir à quel point chacune des décisions de franck s'avère foireuse et le précipite un peu plus dans la tombe. On comprend très vite qu'on n'est pas dans une success story et que tout ça prend des allures de requiem pour un con. Lui qui était le cerveau du couple Franck/Tony pète complètement les plombs en s'attaquant à beaucoup trop gros pour lui.
On n'a pas le temps de respirer dans ce film qui nous prend vraiment aux tripes, grâce à la mise en scène immersive et nerveuse de Winding Refn et l'interprétation sans faille de Kim Bodnia (qui a de faux airs de Tom Sizemore) et le second rôle de Mads Mikkelsen (le chiffre dans Casino Royale).
C'est violent, réaliste, très noir, sans issue... une peinture de petites frappes qui jouent au grand banditisme et payent le prix fort... un gros choc qui laisse sur les rotules!
7.5/10