[Scalp] Mes critiques en 2009

[Niko06]

non

[Scalp]

13 : jeux de mort SAKWEERAKUN Chukiak - 2006



Un jeune employé de bureau effacé et timide, dans une noire panade financière, reçoit un coup de téléphone qui lui propose de participer a un jeu qui fera de lui un homme riche, il doit pour se faire franchir les 13 épreuves qui lui seront demandés en sachant qu'il pourra se dégager a n'importe quel moment de la partie avec pour seule conséquence de perdre les gains déjà gagnés. La partie commence et le jeune homme ne sait pas encore qu'il vient d'entamer sa descente aux Enfers

Alors voila le thriller choc Thailandais de SAKWEERAKUN Chukiak dont j'ai rien vu d'autre ( y a son court métrage et prologue à ce film : 12 begin, dispo en bonus ).
Bon alors c'est bien mais c'est pas aussi prometteur que le pitch et que le début laissait penser, y a quelques défauts qui font que c'est pas la claque à laquelle je m'attendais, le principal défauts c'est que ça a le cul entre 2 chaises d'un coté ça se veut réaliste avec des épreuves de plus en plus glauque et sordide mais d'un autre c'est pas crédible une seule second on croit pas à se perso pret à tout "juste" parce qu'il a plus de thune et qu'il s'est fait plaquer par sa copine, pis le coté rapprochement des épreuves et truc qu'il a vécu j'ai trouvé ça lourd, pis le twist final arrive ( bein oue en y fallait un ) et on se dit ah oue d'accord tout ça pour ça, bon il est pas mauvais ce twist

par contre je suis pas sur d'avoir compris, le gamin c'est celui qui sauve la vieille au début ?

mais on a aucune explication, voila c'est comme ça et pis c'est tout, le monde est pourri et pis c'est tout, dommage.
Autre probleme, mineur celui là, le perso du chef de la police qui sert a rien et allourdit la narration, du coup ça manque un poil de rythme. Pis les CGI sont laid aussi, la mouche et le passage gore pique vraiment les yeux.
Pour le reste c'est efficace rien a dire, c'est bien interpreté, l'acteur principal (
TERRENCE Krissada qui s'appelle, j'ai rien vu d'autre de lui ) s'en sort tres tres bien dans des situations de plus en plus difficile, la montée crescendo de la violence est bien foutue aussi, plus le jeu avance plus les épreuves sont hard ( je vais pas spoiler mais y a de l'épreuve qui fait mal ) avec une fin sans concession et ça fait plaisir de voir une fin comme ça, vivement le remake ricain avec Jessica Alba ( ou une autre actrice à la mode du moment ) et un yes man francais derriere la camera.
La réalisation est par contre assez fonctionnelle, pas de plan a retenir ( quoique celui ou il tue la mouche est marrant dans sa construction qui fait tres Gunfight à la Johnnie To ) mais bon ça plombe pas le film.
Les épreuves sont vraiment original ça fait dans le dégueu, dans le gore, dans le trash, mais c'est filmé sans en rajouté, pas de long plan sur les éléments gore du film et c'est tres bien comme ça.
Au final ça donne un bon ptit thriller efficace dont on ressort plus les qualités que les défauts.

7/10

[Scalp]

Boulevard de la mort



Mouais, déjà en version double programme avec le Rodriguez c'était pas fameux, mais alors en version longue c'est quand même bien pété dans l'ensemble, c'est réellement le seul film de Tarantino qui brasse du vent et où sa pop culture est envahissante et soulante.
Alors comme tout les Tarantino c'est bavard, donc en soit c'est pas un problème, le problème ce que ça raconte, l'intro est quand même proche de la torture, c'est bien Quentin est un fétichiste des pieds, et là il s'en donne a coeur joie, la trique qu'il devait avoir sur la plateau, mais les 3 premières minutes c'est horrible. Tarantino est un excellent dialoguiste quand il étale sa culture pop à des fins utiles ou qu'il fait disserter sur n'importe quoi mais là voir 3 nanas parler de leur mec et toute les conneries de ce genre pendant plus de 20 minutes c'est chiant
Voir D.Carradine parler de superman c'est cool, voir Travolta et Jackson parler de Burger c'est cool, voir Keitel et Buscemi parler de Madonna ou de pourboire c'est super cool mais là voir la bande de nanas parler de leurs vies sexuelles c'est du osef de compète. Et puis bon les acteurs boxent pas dans la même catégorie, limite Keitel et Roth pourrait disserter sur la reproduction des moules que je trouverais ça passionnant, mais là les 3 nanas c'est pas trop ça niveau jeu, la fille à Poitier est mignonne et c'est bien tout ce qu'elle a pour elle, la latino de de CSI elle a pas grand chose pour elle et elle a un jeu horripilant heureusement dans le bar ça s'améliore un peu avec l'arrivée de Rose mc Gowan ( et quand tu dis que c'est elle qui joue le mieux c'est qu'il y a forcément un soucis) heureusement qu'il reste Kurt Russel, qui sauve le film à chacune de ses apparitions et Tarantino prend plaisir à le filmer et l'iconiser.
Dans la version longue on a la scène de lap dance absente de la version double programme et mouais c'est très intelligent de donner la scène à l'actrice la plus moche du casting.
On est bien content quand Kurt monte dans sa voiture ( putain et quelle voiture, trop la classe, une vrai arme de slasher qui déboite ) surtout après s'être tapé autant de dialogues, et là faut avouer qu'on est pas déçu, j'aime bien quand Kurt lui demande de choisir Gauche ou droite, mais bon c'est 5 minutes de voiture pour 40 minutes de parlottes.
La scène de crash est vraiment une des meilleures du genre avec juste ce qu'il faut de petite touche gore.
Bon par contre je sais pas trop si Quentin il a vraiment pas compris le principe des grindhouse auquel y rend hommage, après le coté image et sale montage qui saute, ça le fait juste au début, pour la seconde histoire d'ailleurs ça a dut le soulé il a carrément oublié le concept, l'image est nickel et y manque pas de scène. Au final c'était juste un argument commercial (ridicule au passage).
Donc heureusement que la seconde histoire pour relever le niveau, déjà les dialogues sont mieux, ça parle enfin de trucs intéressants, et les dialogues font pas forcé comme dans la première partie et Quentin s'autocite avec sa caméra qui tourne autour de la table lors du dialogue ( un excellent plan séquence ou en plus on a enfin des dialogues sympa ) ou encore ce plan avec la camera dans le coffre, en foutant des ptites zic de Kill Bill en sonnerie de portable et bien entendu quand on retrouve Earl McGraw .

Les actrices de la seconde histoire c'est un autre niveau et c'est tout de suite mieux du coup, Rosario Dawson et Miss McClane j'aime bien la ptite black cascadeuse est marrante ( elle a un sacré débit quand elle parle ) et Zoe "je fait 50 mimiques à la seconde" Bell s'en sort bien elle aussi, mais on sait pourquoi elle fait pas carrière elle, parce que bon ça se voit que actrice c'est pas son métier.
Et on a enfin les scènes de voitures tant attendu et tant vendu par Tarantino, alors ces scènes de voiture live sans CGI ça donne quoi ? bein au final C'est bien mais juste bien, y a pas de quoi en faire toute une histoire. Ca manque de sensation de vitesse, bon quand Zoe Bell est accroché c'est vraiment impressionnant mais par exemple la scène où les 2 voitures se faufile dans la circulation est pas terrible ( les autres voitures roulent vraiment à 2kmh ) et j'ai pas trouvé le choix de placement des camera toujours bien, mis a part le plan dans la caisse de Kurt qui va subir un carambolage de coté ( comme dans Bourne 2 ) c'est assez commun comme mise en scène, et avec Tarantino on est en droit d'avoir mieux.
La fin est un peu WTF, alors je vois le but mais c'est un peu/beaucoup ridicule.
La BO sans surprise est génial.
M'attendais a un slasher avec une voiture, et j'ai eu un film girly avec un réal qui veut devenir copine avec ses actrices.

[Tyseah]

Ouai japonais s'pareil

Va dire ça à un chinois. T'as intérêt à courir vite.

[BenderIsBack]

Ouais zack t'as intérêt à courir vite avant qu'il ne te rattrape en criant banzaï avec son katana !

[Dunandan]

8.5/10

Zatôichi abare-himatsuri de Kenji Misumi - 1970

Si on devait en garder qu'un, ce serait celui là, sans l'ombre d'un doute, alors que jusque là touts épisodes alternaient entre le mouais/sympa/bien, celui là est véritablement un très bon film.
Après avoir accueilli Mifune, on a ce coup le seul acteur qui pouvait le regarder dans les yeux et dire je suis meilleur sans que ce soit prétentieux, Tatsuya Nakadai qui campe ici forcément un personnage sombre, là pour venger sa femme mais qui n'hésite pas à tuer n'importe qui, le personnage est terriblement sous exploité et aurait mérité plus de place de le récit, à chaque apparition il éclipse totalement Zatoichi, et ce genre de perso névropathe, il maitrise à la perfection.

Alors pour l'histoire on se retrouve devant un road movie où tout le monde veut tuer Zatoichi car il a un contrat sur son dos, et on utilise toutes les méthodes possibles : attaque frontale, en traitre, avec des enfants, avec une femme, mais Zatoichi on le nique pas comme ça. Le film a des bonnes trouvailles comme le bad guy qui est lui aussi aveugle et qui est en fait un double maléfique de Zatoichi, il utilise "ses pouvoirs" pour régner en maitre absolu ( voir la scène où il fait voter, tu te dis ah c'est cool il vote pour décider, héhé non non le vote sert a savoir qui n'est pas du même avis que lui ). La femme tueuse, on en avait pas encore eu jusque là dans la saga. C'est la première fois qu'on a véritablement 3 ennemis face à Zatoichi et qu'ils tiennent tous la route, le nemesis de part son coté double maléfique est très intéressant, Nakadai c'est Nakadai et puis la femme tueuse c'est une bonne idée vu le rapport de Zatoichi aux femmes.
Y a des petites scenes comique qui font mouche comme celle avec ce couple d'aubergiste qui arrête pas de se foutre sur la gueule avec des coups de pieds sautés à la coréenne.

Mais là où le film éclipse tout les autres c'est sur la réalisation, on retrouve le Misumi inspiré, pour son dernier épisode il livre un feu d'artifice et signe son épisode le plus baroque qui renvoi directement à Baby Cart. C'est vraiment le premier Zatoichi où on peut retenir beaucoup de scènes.
La scène du rêve de Nakadai est magnifique et fait vraiment penser à du Suzuki, le duel final avec le reflet dans le sabre ça tue, c'est poétique, c'est beau. Et la tactique pour tuer l'aveugle c'est la grande classe, on a un long climax vraiment réussi.
La scène des bains est foutrement réussie elle aussi, et pour la première fois dans la série on se trouve même avec une musique pop qui pourrait presque faire penser à du Austin Poweers, en plus ça joue à cache teub dans cette scène, bon par contre c'est un peu plus sanglant que du Austin Powers avec un plan final qui pu la classe.
Les scènes avec la jeune femme sont bien sympas aussi notamment celle ou il se promène en tenant chacun un bout du sabre et qu'en un plan Zatoichi va buter les méchants et ranger son sabre en reprenant sa route comme si de rien n'était, c'est tellement classe. Et puis on a ce climax final qui éclipse absolument les autres épisodes, il va plus loin que les autres, et il es plus réussi sur tout les points tant visuellement (ah ce décors et cette photo) que sur le combat en lui même.

On retrouve avec cet épisode tout ce qui allait marquer la décennie des 70's. Il peut se voit indépendamment du reste, comme tout les autres épisodes mais vu que c'est largement le meilleur on peut commencer par celui là et si on aime pas, arrêter tout de suite.

[Scalp]

Vera Cruz Robert Aldrich - 1954

Mexique 1866. Alors que la révolution fait rage, l’empereur Maximilien (George Macready) engage le bandit Joe Erin (Burt Lancaster) et un ancien officier de l’armée sudiste Benjamin Trane (Gary Cooper), tous deux réfugiés au Mexique, afin de convoyer la comtesse Marie Duvarre (Denise Darcel) jusqu’à Vera Cruz.

Aldrich en bon touche a tout de génie ( bein oue il a un des meilleurs film de guerre : Attack, un des meilleurs films noir : Kiss me Deadly, LE film de Commando : Dirty Dozen et tout plein d'autres trucs tres bien ) a donc essayé le western et avec succès.
Second western de l'année 54 de Aldrich, le premier était déjà avec Lancaster : Bronco Apache ( le duo fera même encore équipe pour un dernier western très sombre Fureur Apache ).
Western plutôt atypique pour l'époque et l'un des westerns qui va marquer la tournure que va prendre le genre, ce film perverti le genre par l'intérieur, Léone n'est pas encore arrivé et pour le moment les westerns ne mettent pas en vedette des cow boys au intentions pas très louable et plutôt violent, on est loin des défenseurs de la veuve et l'orphelin, Lancaster incarnant vraiment une ordure ( auquel on s'attache tout de même ), bon la fin revient mettre de l'ordre dans tout ça quand même avec le bien qui l'emporte, mais la voie était ouverte pour des westerns plus nihiliste ( le travail psychologique sur les personnages est clairement une influence majeur du spaghetti ici l'amitié et la loyauté n'existe pas seul l'appât du gain motive les personnages ) ceci dit la fin est loin d'être un happy end, Cooper se retrouvant seul et sans or, il a été obligé de tuer son ami on sent vraiment la détresse de son personnage.
Le plus fou c'est que le script a été une improvisation presque total, ça avançait au jour le jour et ça s'en ressent pas.
Le cadre aussi est nouveau pour l'époque, la révolution mexicaine n'ayant presque jamais été traité auparavant et ça donne lieu à de drôle de scène comme des cow boys passant devant une pyramide.
Le film réserve même quelques scènes plutôt violente pour l'époque ( Lancaster qui achève un soldat, bon hors champs c'est vrai, et la comtesse qui flingue a bout portant avec même un plan sur ce headshot plutôt furtif mais bel et bien graphique ).

La réalisation de Aldrich est très bonne, très moderne même avec un assaut final pétaradant ( qui préfigure bien le style énergique de Aldrich dans Dirty Dozen et qui fait penser à La Horde Sauvage via l'emploi de la gatling ), le duel final tient toute ces promesses et il préfigure le style des futurs chef d'oeuvre de Leone et avec une sur-mise en scène ( Boetticher reprendra le mêmes tics de montage dans 7 Hommes à abattre ), les scènes d'action sont bien énergique et lors du plusieurs plans assez long Aldrich promène sa camera le long du convoi et ça rend vraiment bien, il utilise toujours à bon escient ses travelling et j'adore le 360 qui suit le regard de Lancaster.

Le film est dominé par la magnifique interprétation de Burt Lancaster qui trouve ici un des ces meilleurs rôles avec son sourire carnassier et sa gueule de crapule crasseuse, un pur anti héros cynique, un peu le même type de personnage que dans les professionnels mais en plus vénale et surtout en plus enculé ( l'amitié y connait pas, seul le fric compte ), il est tour à tour désinvolte ( "c'est son cheval" ou la scène du bal vraiment génial ), charmeur ou violent c'est THE influence pour tout les futurs personnages de anti héros des spaghetti, Gary Cooper peine presque a exister lors de leur scène commune tant Lancaster bouffe l'écran, enfin ça reste Le Coop, il a une vrai présence et stature et il est vraiment bon lui aussi ( et puis son personnage est loin d'être manichéen alors oui c'est le good guy ( dans la plus pur tradition du genre même, un homme d'honneur et toujours droit ) mais quand au début du film il a le choix entre combattre pour une cause et combattre pour de l'argent son choix est vite fait, son passé de sudiste lui ayant fait perdre tout ses espoirs ) et c'est rare pour l'époque d'avoir un western où on peut s'identifier à 2 personnages dont l'un est quand même un beau salaud ( il abat froidement un des ses équipiers ) on reste plus attiré par Lancaster que Cooper, dans le reste du cast on retrouve quelques têtes connus dans des rôles très secondaires : Ernest Borgnine ( fidèle de Aldrich qui lui donnera un des ces meilleurs rôles dans L'Empereur du Nord ), Charles Bronson crédité ici encore avec son vrai nom Charles Buchinsky et qui joue de l'harmonica pendant tout le film, Jack Elam second rôle appréciable du genre et une petite mexicaine très appétissante, d'ailleurs les 2 personnages féminins sont plutôt intéressant eux aussi, 2 belles manipulatrices très réussit.
Un grand western et un film précurseur d'un genre alors en plein changement, pas mon Aldrich préféré tout de même, au travers ce film on sent clairement l'influence qu'il a eu sur Leone ( et pour une fois Leone ne s'en cache pas puisqu'il a reconnu adoré Vera Cruz ) et Peckinpah ( et même De La Iglesia qui lui rend hommage avec son climax final dans Perdita Durango et puis si il ne faudrait qu'une raison de voir ce film c'est définitivement Burt Lancaster.

8/10

[Johtaro]

Vera cruz vos 10/10 largement, un de mes western favori Burt Lancaster est énorme dans son magnifique costume noir, j''espère que tu l'as vu en VO car ça parle français à un moment.

[Scalp]

Oula moi c'est uniquement VO, pour moi ça vaut pas 10 parce que j'ai vu mieux en western et Aldrich a fait aussi mieux comme film, mais bon c'est du grand western ça c'est certains.

[Johtaro]

Mon Burt favori reste tout de même le vent de la plaine de John Huston...
Enfin c'est du tout bon pour les cinéphiles les vrais !!

Quel western tu préféres de Aldrich, car seul El perdido me viens à l'esprit...

[Scalp]

Euh je parlais des films de Aldrich en général et pas que des westerns, El Perdido je l'ai pas encore vu.

Mon film préféré de Aldrich c'est Dirty Dozen.

[Johtaro]

Ok...

[Scalp]

D'ailleurs Aldrich meriterait bien d'avoir son topic Bio

[nicofromtheblock]

Tout comme Howard Hawks, Frank Capra, Orson Welles, ...

[Scalp]

et aussi John Sturges, Abraham Polonsky, Kurosawa, Melville, Sidney Lumet, De Palma et pleins d'autre encore