[johell] Mes critiques en 2009

[johell]

T'as bien raison, nicofromtheblock!

[zack_]

L'affiche de MENACE ANDROMEDE est très sympa, dommage que la note suive pas Connais pas du tout le film en plus...

[Val]

C'est une mini-série en fait.

[zack_]

Ah ok merci pour l'info Val

[johell]

POSSESSION de Andrzej Zulawski (1981) : 10/10

Rentrant d'un long voyage, Marc retrouve à Berlin sa femme Anna et son fils, Bob. Mais rapidement, il se rend compte que le comportement de sa femme a changé. Prise de violentes crises, elle quitte le domicile. L'amie du couple, Annie, révèle à Marc le nom de l'amant d'Anna, Heinrich. Lorsqu'elle disparaît, Marc engage un détective qui découvre bientôt qu'Anna s'est réfugiée dans une étrange demeure où semble se cacher une créature surgie des ténèbres.

Gros choc! Zulawski réalise ici une oeuvre incroyablement puissante où le talent d'Isabelle Adjani éclate à l'écran comme jamais. POSSESSION est un film très spécial, à l'atmosphère étrange où l'hystérie se conjuge à un malaise à nul autre pareil. Un "film d'horreur" particulier qui permit à son actrice principale de remporter le Prix d'Interprétation à Cannes, ainsi que le César de la Meilleure Actrice. Très fort, violent et provocant. Une oeuvre qui ne peut pas laisser insensible. A découvrir sans tarder!

[johell]

TRUST ME (Trust) de Hal Hartley (1990) : 10/10

Maria, une adolescente rebelle et chipie, rejetée par tous, rencontre Matthew, un électronicien violent et cynique qui joue les trompe-la-mort entre deux colères noires. Trompés et déçus par leurs proches, ces deux exclus vont réunir leur solitude et leur désespoir, pour former un parfait petit couple modèle au quotidien sans surprise. Mais les choses ne sont jamais si simples...

L'univers si particulier de Hal Hartley. Ses personnages en "décalage", son élégance formelle et sa poésie naturelle en font un petit bijou du cinéma indépendant. Un long métrage duquel on ressort changé, touché par la grâce. Chef-d'oeuvre!

[johell]

QUELQUE PART DANS LE TEMPS (Somewhere In Time) de Jeannot Szwarc (1980) : 10/10

Le dramaturge Richard Collier présente sa première pièce, lorsqu'une vieille dame l'aborde et lui demande de retourner avec elle, comme s'ils se connaissaient depuis longtemps. Intrigué, le créateur mène l'enquête et s'enfonce petit à petit dans un passé lourd de sens mais qu'il ne connaît pas...

Le summum du romantisme, avec une pointe de science-fiction où le voyage dans le temps (le passé) est traité avec une sensibilité rare, transcendé par un couple de comédiens très touchants et une musique de John Barry à vous fendre le coeur. On en ressort à la fois triste et heureux, avoir vécu une romance hors du commun, au plan final inoubliable!

[johell]

SILIP de Elwood Perez (1985) : 9/10

SILIP raconte l'itinéraire d'une déesse qui, par sa beauté, provoque les ravages, réveille les frustrations, stimule la haine des siens...

Une oeuvre sulfureuse, sexuellement très explicite. Mais cela ne s'arrête pas là. Le scénario, très malin, nous conduit inexorablement vers une tragédie quasi-shakespearienne où les tenants et aboutissants arrivent à une choquante conclusion pour le moins inoubliable. Une rareté cinématographique venant tout droit des Philippines, avec Maria Isabel Lopez, ancienne Miss Philippines dans le rôle principal.

[johell]

LES RENDEZ-VOUS DE SATAN (Perché Quelle Strane Gocce Di Sangue Sul Corpo Di Jennifer?) de Giuliano Carnimeo (1972) : 8/10

En moins de 24 heures, deux jeunes femmes sont retrouvées mortes dans le même immeuble. Peu après, Andrea Barto, le propriétaire des lieux, invite Jennifer et Marylin, deux mannequins, à y emménager, souhaitant en retour qu'elles posent pour une campagne de publicité. La vague de crimes se poursuit, tous les soupçons se portent sur Andrea tandis que Jennifer subit les visites de plus en plus pressantes de l'assassin...

Un excellent giallo, avec la sublime Edwige Fenech et le fringant George Hilton dans les rôles principaux. Ambiances seventies, meurtres sauvages (mais pas trop!) et tueur masqué à l'inquiétante silhouette, LES RENDEZ-VOUS DE SATAN excelle dans l'instauration d'une ambiance feutrée qui mixe allègrement sexe et mystère. Fenech y est délicieusement sexy et le scénario se tient assez bien pour entretenir le doute sur le tueur jusqu'au bout. Un giallo tout à fait recommandable!

[johell]

KILINK IN ISTANBUL (Kilink Istanbul'da) de Yilmaz Atadeniz (1967) : 7/10

Kilink se rend à Istanbul pour dérober une formule secrète afin de fabriquer une arme pour détruire l’humanité tout entière...

Première partie d'un serial turc qui confronte l'anti-heros Kilink à l'avatar du super-héros local, une sorte de Superman qui apparaît sporadiquement à l'écran. Il faut dire qu'il s'agit d'un homme investit par haine, suite à l'assassinat de son père par le méchant au costume de squelette, qui se voit offrir de pouvoirs spéciaux par un petit barbu ridicule (Dieu, sans doute!) afin de se faire justice. On n'en saura pas plus ici, vu qu'il s'agit du premier "épisode" d'une longue franchise de films. Délirant et psychédélique, cet incroyable morceau de film est un véritable bonheur qui mélange espionnage, bagarres, tortures, petites pépés et méchant charismatique. Le tout dans un ton très enlevé et sans temps mort, sur des emprunts musicaux carrément volés aux compositions de John Barry pour James Bond. Un comic-strip turc complètement dément!

[johell]

BATMAN : LE FILM (Batman) de Leslie H. Martinson (1966) : 7/10

Les quatre plus grands criminels de Gotham city, le Joker, Catwoman, le Sphinx et le Pingouin, ont uni leurs forces maléfiques pour prendre le contrôle de la planète. Dans ce but, ils s'emparent d'une invention secrète réduisant les êtres humains à l'état de poudre. Batman et Robin, défenseurs des faibles et des opprimés, s'opposent à leur funeste plan.

Kitsch à souhait et à l'humour bêbête mais tellement sympathique, le BATMAN avec Adam West est à cent lieues des oeuvres de Burton ou Nolan. Ici, c'est une bande dessinée colorée remplit de vilains hystériques et de situations grotesques qui provoquent une hilarité quasi-incessante. Ce Batman-là est une véritable comédie très amusante où le sérieux affiché des dialogues contraste violemment avec le ridicule assumé des séquences d'actions. C'est d'un délire sans fin, parfois épuisant car cela ne s'arrête jamais, mais totalement charmant dans son côté cartoonesque. J'adhère!

[johell]

MILLENIUM, LE FILM (Män Som Hatar Kvinnor) de Niels Arden Oplev : 2/10

Mikael Blomkvist est journaliste économique dans le magazine Millenium. Condamné pour diffamation, il décide de prendre de la distance avec sa vie et son métier. Mais Henrik Vanger, grande figure de l'industrie suédoise, fait appel à lui afin d'enquêter sur un meurtre non élucidé, celui d'Harriet Vanger, nièce du grand homme et disparue à l'âge de seize ans. Au cours de ses recherches, Blomkvist se rend compte que La famille Vanger semble cacher bien des haines et des secrets. Dans le cadre de son enquête, le journaliste est amené à rencontrer Lisbeth Salander. La jeune femme de vingt-quatre ans possède un don exceptionnel, celui de découvrir des informations introuvables. Tous deux vont être amenés à se croiser dans une enquête qui va révéler beaucoup plus que ce que chacun aurait pu imaginer...

Je n'ai pas lu le(s) roman(s) mais force est de constater qu'il y a une sacrée différence entre ce que l'on peut faire en littérature et son équivalent cinématographique. Dans ce cas précis, MILLENIUM est un sujet sans doute très captivant sur le papier mais ne donne absolument rien sur l'écran car il ne semble pas y avoir un gros travail d'adaptation du roman pour le transfigurer en enquête policière palpitante. Dans le film, même si les personnages sont de premier abord assez intéressants, la mise en scène n'arrive pas du tout à tenir la rampe. Passé le cap de la mise en place, déjà laborieuse avec quelques personnages qui servent à pas grand chose (le tuteur, toute les scènes concernant le procès de Blomkvist), l'histoire se présente comme une classique enquête entre Derrick et Columbo, une ambiance glauque en plus. Même pas si corsée que cela, tout ceci est relativement banal et sans surprise, avec quelques pointes de violence sexuelle qui semblent uniquement être là pour nous réveiller de notre torpeur.

Car il faut dire que MILLENIUM, LE FILM ressemble beaucoup plus à un téléfilm à rallonge plutôt qu'à une véritable oeuvre de cinéma. Tout ceci est bourré de longueurs et de répétitions afin de ne pas perdre son spectateur parmi les nombreux suspects de cette enquête. Et puis cet intérêt à vouloir tout décrire et expliquer à grand coup de flashbacks... Etais-ce bien nécessaire? L'ensemble manque de nerf, c'est d'une mollesse qui vous achève sur la longueur. On se consolera avec son ambiance toute scandinave, principalement tourné à Stockholm et dans la campagne suédoise. C'est souvent très beau mais cela n'enlève pas l'ennui terrassant qui se dégage de ce premier opus MILLENIUM.

[johell]

IRMA VEP de Olivier Assayas (1996) : 5/10

Maggie Cheung, grande vedette du cinéma asiatique, débarque à Paris pour interpréter Irma Vep, le personnage qu'avait créé autrefois Musidora, dans un remake des "Vampires" de Feuillade. Elle ne parle pas un mot de français, et chacun autour d'elle est réduit à un anglais approximatif pour se faire comprendre. En particulier, le réalisateur, qui voit en elle l'unique possibilité d'une Irma Vep moderne.

Histoire(s) de tournage. Ce n'est pas forcément très captivant à suivre, car au-delà des problèmes de production et des "conflits" réalisateur/comédienne et autres histoires internes entre l'équipe de tournage et les acteurs, il n'y a souvent pas grand chose de très original à en tirer. Et que Olivier Assayas y va de sa petite critique cynique sur le cinéma français n'est pas pour alléger l'ensemble. Mais la magie opère prodigieusement tout de même... En deux mots : Maggie Cheung! Elle y est sublime et prodigue au long-métrage d'Assayas toute sa raison d'être. Car IRMA VEP ne vaut que pour elle. Sexy dans sa combinaison en latex, elle nous offre quelques séquences très poétiques dans un long-métrage finalement assez vain.

[johell]

THE WOODS de Lucky McKee (2006) : 9/10

Heather, une adolescente négligée par ses parents, est envoyée dans un pensionnat retiré au fond des bois. Encadrée par la sinistre Mrs Traverse et son équipe, Heather devient la tête de turc de ses camarades, et ne rêve que d'une chose : retourner chez elle. Mais lorsque des étudiants disparaissent, elle commence à avoir d'horribles visions. Heather réalise alors que les apparences sont trompeuses et qu'il y a quelque chose d'étrange tapie dans les bois.

Immédiatement sous le charme. Ce petit film fantastique à l'ambiance sixties savamment étudié possède une beauté formel absolument captivante. Alors tant pis si le scénario est elliptique et dont l'histoire semble incomplète (problèmes de production?), THE WOODS reste tout de même une oeuvre remarquable pour son atmosphère envoûtante, ses beaux personnages féminins et tout l'enluminure qui va avec : costumes, décors, photographie, c'est un vrai bonheur pour les rétines! Même les quelques effets spéciaux de synthèse qui mobilisent les dix dernières minutes du métrage n'entachent pas l'oeuvre et, curieusement, gardent même un charme surranné qui convient parfaitement à l'ensemble et conclut ce mystérieux film qu'est THE WOODS comme un doux rêve cauchemardesque dans lequel on aime se promener...

[zack_]

Quand on référence avec Johell on fait pas semblant!
Merci pour toutes tes critiques

J'en connais pas beaucoup de film mais ca donne envie d'en voir certain - surtout au vu des notes

Sinon Batman c'est comme la série: les scènes d'action sont avec des bulles "PAF" "BOOM" "CLAC"