[Jipi] Mes critiques en 2009

Modérateur: Dunandan

Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Hannibal » Mer 29 Avr 2009, 14:15

Très bon ce Hitchcock :super:
Mark Chopper a écrit:La mode des années 2010 consiste à faire des suites de merde qui permettent de réévaluer des purges.
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From hell - 9/10

Messagepar Jipi » Mer 06 Mai 2009, 11:15

From Hell Allen Hugues Albert Hugues 2002

« From Hell » c’est tout d’abord la nécessité d'arroser par la résurrection d’une sensibilité presque consumée un territoire violent, irrespectueux annonçant le contenu d’un vingtième siècle sanguinaire par une série de crimes au-delà de toutes définitions.

Le millésime 1888 Londonien est au dessous tout. Crasseux, puant, oppressant, mal famé. Le danger est au mètre carré. La prostituée terrorisée par le proxénète crève de faim dans une vie courte dépecée subitement à l’arme blanche par un illuminé insaisissable dont les méfaits sont intuitionnés à l’aide de l’absinthe par un enquêteur tourmenté.

Quelques êtres à la dérive tentent de s’extraire de ce bouillon destructif en remettant sur pied quelques notions de bontés mélées à une lucidité instinctive permettant de vibrer par quelques projets tout en entretenant l’espoir de voir le soleil se lever le lendemain.

Débarrassé de son hyper violence cet opéra gothique est un film sensible, attachant dont les quelque pépites émotionnelles paraissent irréelles dans un tel bourbier.

Avoir la force d’offrir la douceur d’un regard parait surréaliste dans un contexte ou les coups pleuvent en continus. La perfide Albion est au fond du trou carbonisée par le mépris de ses dirigeants, la noirceur de ses beuglants et la folie de ses criminels.

Johnny Depp se révèle émouvant entre dépendances et courages.
Distribuant paroles réconfortantes et gestes tendres dans une faiblesse maîtrisée par le réalisme de son métier il ramène du fond de l’enfer une flamme vacillante presque éteinte vers les sentiments.

L’entretien d’un avenir familial au bord de l’océan refait surface pendant qu’un fou furieux étripe à tour de bras une faune avinée, édentée appâtée au raisin dans une ville sordide, sans cœur privée de caresses.

9/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mer 06 Mai 2009, 12:10

Vu le mois dernier et je suis moins enthousiate :-P
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zirko » Mer 06 Mai 2009, 19:33

J'aime bien ce From Hell
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Jeu 07 Mai 2009, 07:27

J'aime bien la partie sensitive entre l'inspecteur son adjoint et la prostituée. Le reste est conventionnel respectant l'inévitable violence partie intégrée dans la plupart des films d'actions de notre époque.
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Eikichi Onizuka » Dim 10 Mai 2009, 08:20

fenêtre sur cour j'avais carrément bien aimé :D

et dans le genre Johnny Depp flic qui cherche un tueur en série je pencherais plus sur Sleepy Hollow qui, pour ma part, et bien mieux réussi que From Hell. Mais j'ai bien aimé From Hell quand même :wink:
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Journal d'un curé de campagne (Le) - 9/10

Messagepar Jipi » Sam 16 Mai 2009, 10:33

Le journal d'un curé de campagne de Robert Bresson 1951

L’ennui semble avoir pris possession des âmes de cette campagne d’Artois bien isolée. Seule une même hérédité d’ancêtres alcooliques rapproche un jeune curé de ces nouveaux paroissiens ruraux consommés par la solitude, austères, aigris dont certains à peine éclos rêvent de diaboliser la terre par leurs soifs de tout connaître.

Assailli par ses états d’âmes, se nourrissant mal, buvant du mauvais vin le nouveau curé d’Ambricourt rongé par un mal incurable dont son jeune age devrait l’épargner se débat dans un torchis campagnard mêlant méfiance et suspicion.

Le fils pleuré engendre cloisonnement et renoncement religieux. Les troubles de l’adolescence se partage entre la servitude de Marie Madeleine et le vice dévorant de Salomé.

Une voix interne remplie un carnet de notes, de doutes, d’adultères, de mépris et de haines pendant qu’une hiérarchie tout en conseillant la prudence approuve le manque d’amour que doit subir un homme d’église de la part de paroissiens acceptant difficilement l’aspect monocorde de la parole de Dieu.

Sur la fin le Christ est raillé, molesté, moqué. Une route identique que semble prendre ce lointain descendant en ce vingtième siècle sur un site impitoyable, abandonné ou les ambitions revanchardes s’intègre dans un planning de vie menacée.

Pendant que l’homme en noir tente de dualiser un sacerdoce dans une approche personnelle de la vie basée sur des sens en élaboration, la maladie progresse lentement en s’emparant d’un organisme de plus en plus affaibli.

Ce nouvel envoyé de Dieu jeune, tendre, internement instable préserve abusivement la pureté de sa mission en oubliant de soigner les exigences modernes d’âmes trop reclues, marquées par une nature saisonnière alimentant malfaisances et remises en causes.

La perception des autres et de soi-même s’ébauche dans une tentative de connexion religieuse commune pendant qu’un mal incurable s’adonne à la destruction des organes d’un jouvenceau anéanti par l’interrogation et la nutrition sommaire.

« Le journal d’un curé de campagne » extrêmement épuré montre les faiblesses directives d’un homme d’église uniquement guidé par la conquête de la grâce au détriment des besoins d’une jeunesse avide de vivre intensément le bien comme le mal dans un monde palpable

9/10

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Eve - 9/10

Messagepar Jipi » Mar 26 Mai 2009, 09:55

Eve de Joseph L. Mankiewicz 1950

Récit d’une ascension égoïste sans structures morales ni reconnaissances "Eve" est un impitoyable réquisitoire sur le théatre et ses consommables éternellement reconstitués. Un processus d’élimination reconductible à l’infini alimentant constamment de nouveaux visages un environnement festif sans garde-fou.

Une star en chasse une autre par un principe que les deux partis acceptent dans un mélange de convoitise et d’orgueil. Cela ressemble à un processus temporel incontournable, Une jeune ambitieuse pousse vers la sortie une actrice aigrie que le système abandonne peu à peu.

Margot Shanning star incontestée entend soudainement la quarantaine frapper à sa porte ce qui entraîne une consommation plus importante de verres et de cigarettes.

Doutes et premiers bilans sont habilement scrutés par Eve jeune arriviste au dernier degré, manipulatrice, méprisant l’humanité, prête à tout pour s’imposer, programmée pour vaincre et exterminer par n’importe quel moyen celle qui l’a recueillie, hébergée et nourrie, aucune pitié envers une vedette charitable à l'écoute sur le retour comblée en son temps par le circuit mais entamée par les ravages du temps.

Pendant que Margot coule gentiment Eve prend de l’envergure dans un métier ou la détermination et l’absence de rides sont porteurs de quelques années de succès à condition de n’avoir que cela en tête sans oublier le retour de flamme du mécanisme qu’il faudra accepter consistant à son tour à être convoitée puis broyée par son propre concept de départ rajeuni de quinze ans.

« Eve » remarquable règlement interne d’un environnement sans espoir actionne en boucle une trinité répétitive, Ambition, succès et chute se succèdent sur la planète spectacles remplissant à ras bord un réservoir d’étoiles filantes ou non tombées au nom d’un processus de divertissement possédant des règles particulièrement cruelles.

9/10
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Jipi » Dim 31 Mai 2009, 10:00

Salut les copains. Ecoutez ça impérativement. C'est vraiment ce qui se passe actuellement dans le métier. Affligeant.

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar Niko06 » Dim 31 Mai 2009, 11:27

très vrai malheureusement... :?
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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar nicofromtheblock » Lun 01 Juin 2009, 10:51

Chiara Mastroianni n'est pas moche !!!

Sinon c'est vrai qu'il y a un paquet de fils et filles d'acteurs qui ne savent pas jouer et qui se font une place grâce à leur nom :?
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Feu follet (Le) - 7/10

Messagepar Jipi » Ven 05 Juin 2009, 15:11

Le Feu follet Louis Malle 1963

Le « feu follet » est un constat sur le refus de s’assumer dans un monde responsable.

Un regard vide, indifférent offert par un détaché en cure de désintoxication cible ceux que l’on entend plus, que l’on ne voit plus malgré quelques bons conseils rationnels sur les devoirs de l’existence.

Certains vous tendent la perche mais celle-ci est méprisée par un homme décidé à s’éjecter d’un contexte refusé en quarante huit heures d’errances Parisiennes s’achevant sur un nombre fatidique, choisi ou tout s’éteint.

Des mains rivées à un corps sans énergie exécutent des mouvements, déplacent des objets sans pour cela respecter la lucidité d’une logique.

Alain Leroy délimite le pouvoir d’une décision en caressant les contours métalliques d’une délivrance. Le monde n’est plus perçu, les séquelles de l’alcool ajoutées à une paresse existentielle ont crées des sillons irréversibles.

Dans un contexte de départ thématique un homme sans but, s’asperge jusqu'à plus soif d’un vice préalablement endormi, la dernière perception d’une fête incessante réveillant pour quelques moments les sens d’un indifférent.

Ce film pour public très averti tissé dans un leitmotiv musical Satien déprimant à souhait est désorientant, décalé, au dela de tout normalisme nécessaire entretenant par un équilibre salutaire trente glorieuses toiles de fonds accompagnatrices d'un personnage refusant de s'intégrer à la prospérité d'une époque.

Alain Leroy frappé d’une mélancolie tenace ne voit que ce qu’il ne désire que voir condamnant ainsi toute thérapie victorieuse.

Diminué par son propre mal, déconnecté des responsabilités par un coté jouissif inassouvi sa descente aux enfers s’effectue dans un état second fait de rencontres éphémères dans un Parisianisme sans âme.

Un inéducable processus transactionnel sans intérêt tire vers le bas un être vaniteux ventilant de son esprit des choses simples synonymes malgré leurs absences de lumières d’une continuité.

7/10
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Dersou Ouzala - 10/10

Messagepar Jipi » Sam 13 Juin 2009, 13:03

Dersou Ouzala de Akira Kurosawa 1975

Cet adorable petit trappeur mongol est chez lui sur ce territoire qui ne semble pas avoir de fin. La troupe l’adopte sur le champ tant son expérience du terrain est valorisante. Nous sommes en 1902 les temps changent, il faut se ressourcer, explorer de nouveaux territoires en attendant d'inévitables bouleversements politiques.

Un esprit de groupe vit ses derners instants de communion naturelle en compagnie d'une nature instinctive distribuant verdicts et récompenses sur un site dépolitisé. La solidarité fonctionne à merveille, la progression est semée d’embûches, Arseniev en pleine école valide sans contraintes la perception naturelle possédé par ce petit bonhomme aux phrases incomplètes.

Ici c’est le froid, le vent et la neige qui domine, les livres sont impuissants, il faut pactiser, faire allégeance, exécuter sans broncher les procédures dictées par les rigueurs du climat. Dersou est un roi son territoire est perspicacité, présence d’esprit, rapidité d’exécution dans une nature annonçant toujours à l’avance ce qui va arriver, une fois les symptômes décryptés il faut agir vite afin de conserver un potentiel de gratitude envers un homme bon.

La Taïga est une force contre laquelle on ne peut rien, elle ne décline pas, son relief s’impose par la normalisation de ses composants. Ici tout est éternel. Aucune traîtrise de la part d'un environnement contenant déjà une cause finale qu'il suffit de maîtriser par une raison mêlée d'instinct.

Dersou ne peut plus maintenir la gestion parfaite des lieux, diminué par ses sens et ses superstitions il sent que cette collaboration naturelle touche à sa fin. Cette immense contrée possède une clause impitoyable, elle congédie de manière brutale ce qui ne peut plus être son égal. Pour être l’ôte de ces lieux, il faut sentir, voir et chasser de manière parfaite, si l’une de ces puissances vous abandonnent, c’est la fin. L’homme en ces lieux est l’égal de la bête et subit le même sort.

Dersou est une initiation offerte à des hommes qui n’ont plus que quelques années de liberté contemplative à assouvir avant de crouler sous les slogans politiques. Arséniev et ses hommes sont bons, reconnaissants, soumis sans contraintes aux jugements naturels d’un esprit converti à la clémence ou à la sévérité d'un territoire infini.

La Taïga devient une terre fraternelle ou chacun est l'image de l'autre. Arseniev préservé des contraintes citadines réveille en serrant dans ses bras deux termes endormies, Chaleur et amitié détenu par un être naturel luttant de toutes se forces afin d'éviter l'aliénation d'une pensée programmée.

10/10
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Anges et démons - 7/10

Messagepar Jipi » Mar 16 Juin 2009, 14:33

Anges et démons de Ron Howard 2009

L’alchimie Dan Brown Ron Howard assez poussive dans le Da Vinci code s’améliore considérablement dans ce second jet bien plus passionnant.

Constitué d’un fil rouge alerte permettant d’évoluer dans une Rome secrète truffée d’églises à thèmes « Anges et démons « remet au gout du jour l’enseigne « Illuminati » et surtout son principal argument, la destruction du pouvoir catholique ne se fiant qu'aux textes au profit d'un pouvoir scientifique basé sur l'étude des phénomènes.

L’ombre de Galilée planant bien naturellement sur cette résurrection acharnée, revancharde, violente et déterminée d'une secte "défunte" dans des situations rocambolesques ratissant large.

Au delà d’un contexte fantaisiste et outrancier ne servant qu’a divertir sans se poser de questions ce thriller a l’avantage d’aérer les esprits dans une atmosphère prenante.

Cette course contre la montre possède de réels atouts que l’image reproduit de manière très correcte. Peu importe les débordements et les incohérences dont Dan Brown est coutumier, il suffit de jouer le jeu d’un romancier habile sachant interpeller et manipuler l’inconscient de lecteurs passionnés par les sociétés secrètes, les symboles et les écrits interdits.

La recette est simple, un pentacle à droite à gauche, une pincée de Pythagore, un zeste de templier, une citation biblique, un vieux manuscrit dont l'église dépend et le tout est près à être consommer par un spectateur récupéré dans une atmosphère à l'image d'une grande surface dont le rayon librairie est infesté de ce genre de récits.

Faut-il en rire ou en pleurer en tout cas ça marche.

A savourer comme un bon spectacle tout en gardant sa lucidité sur les inévitables expansions grotesques d’un produit de divertissement avide d’un manichéisme de comptoir simpliste, porteur dans un conflit récupérateur, un affrontement entre deux théories ne visant que le pouvoir qu’il soit théologique ou scientifique.

Ptolémée contre Copernic. L'immobilisme en lutte contre le mouvement dans une lutte durant depuis la nuit des temps réactualisée par le roman de gare.

7/10

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Re: [Jipi] Mes critiques en 2009

Messagepar zack_ » Mar 16 Juin 2009, 16:46

J'avais bien aimé Da Vinci Code je verrai donc celui là dès sa sortie vidéo

La recette est simple, un pentacle à droite à gauche, une pincée de Pythagore, un zeste de templier, une citation biblique, un vieux manuscrit


Comme le 1 ou Benjamin Gates aussi - ca me saoule un peu cette mise en scène mais bon ca passe bien dans la totalité du film.
zack_
 

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