La Mort Etait au Rendez-Vous Giulio Petroni - 1968
"Four bullets for one man, that's a waste" 1968 grosse année pour Lee Vann Cleef puisqu'il enchaine les rôles marquant et après l'excellent
Dernier Jour de la Colère il se retrouve à l'affiche de ce western précédé d'une grosse réputation ( merci Quentin ) et cette copie d'un Leone sans en atteindre le niveau est quand même très agréable, d'ailleurs je l'ai bien plus apprécier lors de cette seconde vision que lors de ma découverte où je m'attendais ni plus ni moins qu'à un chef d'oeuvre.
L'histoire c'est le thème classique du genre à savoir une histoire de vengeance, un gamin est témoin du meurtre de sa famille et 15 ans après il va pouvoir enfin se venger car lors du massacre il a repéré un indice visuel sur chaque tueur ( tatouage, éperon, cicatrice et boucle d'oreille ), et on va donc suivre son parcours vengeur qui va le voir rencontrer ses cibles et qui va le voir rencontrer un mystérieux tueur qui sort de prison et avec quil il se livrera au petit jeu je te met dans la merde puis je te sauve à tour de rôle, si le film est réussit c'est surtout grâce à ses méchants qui ont presque une dimension humaine ( voir le mexicain qui veut venger son frère ) car bon le héros il est un peu fade quand même. Heureusement Lee Van Cleef est là pour nous le faire oublier et son personnage est une nouvelle fois génial, en gros c'est un personnage à la Lee Van Cleef.
Bon par contre avoir indices veut pas dire qu'on va avoir une enquête, ici le héros tombe à chaque fois sur les méchants un peu par hasard, c'est pas vraiment ce qui intéresse le plus Petroni, ce qui l'intéresse c'est surtout la relation entre les 2 personnages et ça fonctionne plutôt bien ce duo avec un père de substitution et la fin est plutôt réussit et bien amené.
Alors autant le dire l'intro pluvieuse et sans pitié ( on bute une gamine quand même ) est un must du genre ( mais vraiment c'est une grosse tuerie cette séquence, ça annonce d'emblée la couleur, ici on est pas là pour rigoler, limite je crois que même que la meilleure intro tout spaghetti confondu ), les premiers plans sont apocalyptique et on demandé plusieurs jours de tournage, l'ambiance est vraiment réussit et on enchaine ensuite sur un massacre où le découpage est fort logiquement pompé sur Leone mais faut dire que toute la horde de gars qui ont essayé de faire du Leone, Petroni est un de ceux qui s'en sort le mieux, déjà le film n'a jamais le coté cheap de nombreux spaghetti de l'époque.
Petroni s'essaye même a des figures de style qu'on ne retrouve pas spécialement chez Leone, on a donc ici une partie de cartes filmé en 360 ( par contre me semble avoir décelé un plan de coupe ).
Le climax final poussiéreux est bien sympa, bon c'est du shoot em up avec nos 2 héros qui défouraille de 1001 manières tout les truands dans un petit village mexicain, c'est fait sans esbroufe et efficacement.
Le seul domaine où Petroni ne s'attaque pas à Leone c'est sur les duels, ici on en dénombre 2 ( et demi on va dire ) et il ne les surdécoupe pas, bon le premier dure un peu mais on est loin de la dilatation du temps de chez Leone.
Si Lee Van Cleef y trouve une nouvelle fois un rôle sur mesure ( j'ai plus rien à dire sur lui j'ai tout dit lors des précédentes critiques enfin ici n'ayons pas peur des mots il livre une de ses toutes meilleures prestations ) on ne peut malheureusement pas en dire autant de John Phillip Law qui livre une prestation plutôt médiocre en essayant à tout prix de singer Clint et tout y passe : look, démarche, timbre de voix, gimmick du machouillage malheureusement le gars n'a aucun charisme et c'est un peu gênant quand on doit faire face à Lee Van Cleef, heureusement on a du second rôle Leone approved : José Torres, luigi Pistilli, Mario Brega et Anthony Dawson ( inoubliable tueur dans le Crime était presque parfait ) et on remarquera que comme chez Leone ( enfin pour sa trilogie ) ici il n'y a pas de personnage féminin, bein oue pas de place pour les putains ici.
Et au petit jeu Quentin a encore piqué outre l'intro avec les détails zoomé on a un thème de la BO de Morricone ( celui avec les choeurs ) qu'il a repris pour Kill Bill et une nouvelle fois on a une putain de BO du maitre, c'est quand même un truc de fou le nombre de BO marquante qu'il a fait, ici une nouvelle fois on peut parler de BO d'anthologie, comment j'adore le morceau où Lee Van Cleef est déguisé en péon.
Sans atteindre des sommets ( faute à un acteur principal atteint de Gosling aigu ) le film se révèle très sympathique grâce à Van Cleef et une bonne réal, j'aimerais bien découvrir Tepapa de ce même Petroni mais malheureusement c'est chaud à voir et le blu ray allemand qui sort n'est pourvu que de ST allemand
7/10
Tarantino donne son avis sur le film et ne se cache pas d'avoir pompé