La France vote Annecy (Au revoir Nice, sniff)
A la majorité des votes dès le 1er tour, le CNOSF a désigné Annecy comme ville française requérante à l'organisation des JO-2018, au détriment de Nice, Pelvoux et surtout Grenoble pressentie 50 ans après sa 1re désignation. Le choix définitif se fera en juillet 2011 entre Munich, Sion et PyeonChang.
Le CNOSF a tranché sans concession. Sans faire durer le suspense, Annecy a été désignée ville française candidate pour les Jeux Olympiques d'hiver de 2018, dès le premier tour. Les 45 membres du conseil d'administration du Comité national olympique et sportif français, invités à voter à bulletin secret, ont désigné la ville de Haute-Savoie à la majorité absolue des suffrages. Annecy a obtenu 23 voix dès le premier tour de scrutin, soit une de plus que la majorité absolue. Nice est arrivée en deuxième position avec 10 votes contre 9 à Grenoble et aucune à Pelvoux.
Pour Grenoble, le camouflet est terrible. La capitale des Alpes, forte d'un dossier bien ficelé et de l'expérience des Jeux de 1968, était considérée comme le principal concurrent d'Annecy. Elle avait même été classée en tête par la commission d'évaluation, auteur d'un rapport technique destiné à servir de base d'information aux votants. Dans le camp grenoblois, on espérait secrètement une élection au premier tour. Cette troisième place, derrière Annecy mais aussi Nice, constitue donc une énorme désillusion. Le manque d'enthousiasme populaire a sans doute pesé dans la balance.
Première échéance en 2010
A l'inverse, Annecy a su fédérer derrière elle de nombreux soutiens du monde sportif. Mais le plus dur reste à faire : Annecy devra sortir du lot mondial pour se voir remettre l'organisation des Jeux. Elle devra rivaliser avec notamment Munich (Allemagne), Sion (Suisse) et surtout PyeongChang (Corée du Sud), grande favorite à la désignation définitive qui sera faite par le Comité International Olympique à Durban en Afrique du Sud en juillet 2011. Avant cela, elle devra être retenue en pré-sélection un an auparavant où seulement trois ou quatre villes resteront en lice. Annecy va devoir déposer de manière officielle son dosser au mois d'octobre devant le CIO.
En attendant, Annecy ne boude pas son plaisir. "C'est un grand honneur de pouvoir mettre à disposition notre territoire exceptionnel, entre le lac le plus pur du monde et le Mont-Blanc. Ce choix nous place au service du monde sportif et nous nous engageons à travailler à son développement", a estimé le maire, Jean-Luc Rigaut. Le président du conseil général de Haute-Savoie, Christian, Monteil a de son côté immédiatement appelé les candidates malheureuses à l'union sacrée. "Nos portes sont ouvertes", a-t-il dit à Grenoble, Nice et Pelvoux. Ce sera tout sauf simple.
Le budget de la candidature annécienne s'élève à environ 240 millions d'euros. Un montant dû à la nécessité de construire deux patinoires ainsi qu'un tremplin olympique. La candidature d'Annecy prévoit par ailleurs l'implantation de deux villages olympiques, l'un dans la ville et l'autre dans la plaine du Mont-Blanc, et de faire disputer les épreuves sportives dans les différentes stations du département, dans un rayon de 60 km. La ville table également sur une bonne desserte aérienne, via l'aéroport de Genève, et par le TGV. Reste à savoir si cela suffira à fédérer le pays derrière elle et à convaincre le CIO de redonner à la France, 26 ans après Albertville, l'organisation des Jeux d'hiver.
Pour les sudistes, C.Estrosi veut réinscrire Nice pour les JO en 2024 (voir 2020) mais pour cette fois-ci pour la saison estivale! Marre de payer pour faire de la pub pour être pris au JO... Baisser nos impôts plutôt!