UNBORN de David S. Goyer (2009) : 1/10
Casey Bell n'a jamais pardonné à sa mère de l'avoir abandonnée enfant. Mais quand des événements inexplicables commencent à se produire autours d'elle, elle comprend petit à petit la raison de cet abandon. Hantée par des cauchemars incessants, et traquée par un fantôme sans merci quand elle ne dort pas, son salut viendra de Sendak, un spécialiste du surnaturel, seul apte à mettre fin à son calvaire. Avec l'aide de Sendak, Casey découvre l'origine du mal dont est victime sa famille et qui remonte à l'Allemagne nazie - une créature capable d'habiter corps et objets et que chaque possession rend plus fort. Pour survivre à cette malédiction, Casey va devoir aller fermer une porte dans l'au-delà, une porte ouverte par un être qui n'a jamais vu le jour.Goyer à nouveau derrière la caméra. Après
BLADE : TRINITY et son épouvantable remake d'un superbe film suédois (
DEN OSYNLIGE), voilà que le bonhomme se fourvoit dans une autre histoire fantastique.
Le sujet se réclame autant de
L'EXORCISTE que des effets de peur comme on en trouve dans
THE GRUDGE. Et Goyer n'a ni le talent de Friedkin pour instaurer une ambiance, ni celui de Shimizu pour nous faire flipper et sursauter. L'ensemble manque singulièrement de nerf, c'est souvent très ennuyeux car le réalisateur ne fait aucun effort pour mettre un brin d'originalité dans cette histoire archi-classique que l'on a déjà vue et revue. Même l'aspect technique du film ne réserve que très peu de surprises, mis à part peut-être quelques effets de maquillages. Goyer doit avoir un petit problème avec les chiens, ceux-ci ayant la plupart du temps la tête à l'envers. Comme ça, sans raison.... Et cette honteuse référence au film de Friedkin via un vieillard, dans une position de possédé, qui se met à courser notre héroïne en hurlant. C'est grotesque... On aura rarement autant bailler et somnoler à cette histoire aussi horrifique qu'un pépé en couches culottes!
Par contre, on aime se la jouer bien racoleur avec son héroïne, le prototype même de la jeune pétasse bien gaulée et aux lèvres ourlées... Elle qui offre son popotin bien en vue de la caméra, le réalisateur n'hésitant pas à soigner son jeu de lumières pour bien marquer le petit pli parfait sur sa culotte, marquant ainsi la petite fente de son sexe offert aux regards voyeuristes des spectateurs. Il aurait fallu mettre autant de soin à concocter un scénario un rien plus palpitant, car celui-ci n'évite absolument pas les interminables passages obligés : gamin blafard au regard mauvais, petits bruits nocturnes, soudains reflets diaboliques, jump scares incessants, hurlements, la petite copine trop curieuse, le boyfriend attentionné (interprété par le méchant vampire de
TWILIGHT! YOuhou!)...
On aurait presque pu espérer supporter cela sans trop ronchonner si il y avait quelque chose à retirer de la participation de Gary Oldman... Mais non, surtout pas!! Celui-ci, dans le rôle du prêtre exorciste, n'est plus que l'ombre de lui-même et se couvre de ridicule!
UNBORN aurait presque pu être amusant s'il ne se prenait pas autant au sérieux. Mais tout ceci est carrément mortellement ennuyeux et les rares crises de fous rires qui secouent le spectateur et le sort parfois un peu de sa torpeur, ne sont que soubresauts de consternation qui sont à ressortir devant ce navrant film d'horreur. Forcément, c'est un film à éviter!