
JE NE VERRAI PAS OKINAWA - Aurélia Aurita
Chenda se rend pour la première fois au Japon en 2004. Immédiatement séduite par Frédéric et par le pays du Soleil levant, elle y voyage à plusieurs reprises. Si l'amour qu'elle porte à son nouvel amant est réciproque, il n'en est pas de même, hélas, avec son nouveau pays d'adoption. Procédurière jusqu'à l'absurde, l'administration transforme ses séjours en bureaucratique. Derrière les déboires de Chenda avec les services d'immigration nippons, c'est aussi une histoire plus globale qui se dessine. Le Japon n'est pas le seul pays à traiter ses étrangers méfiance et de manière arbitraire...
Après FRAISE ET CHOCOLAT, voici un autre genre de récit "autobiographique". Cette nouvelle bande dessinée raconte principalement l'arrivée de l'auteur (Chenda) au Japon avec son transit par London Heathrow. Et c'est son arrivée chez les japonais suspicieux que ça se corse. C'est rigolo mais ça fait aussi un peu peur. Cela nous rend tout triste pour la pauvre Chenda qui finalement ne cherche qu'à vivre auprès de son amant. Cela démontre aussi un système de sécurité parfois bien oppressant, trop rigoureux et qui ne laisse pas respirer ses visiteurs venu faire autre chose que du pur tourisme.
JE NE VERRA PAS OKINAWA est une oeuvre brève mais intense. Ca se concentre sur des petits instants forts qui interpellent et font réfléchir. Une bd brillante, dessiné un peu comme un gros fouillis mais extrêmement touchante. Comme c'était déjà le cas pour les précédentes oeuvres d'Aurélia Aurita. A lire!