FEMALE PRISONER : CAGED! (Joshû ori) de Masaru Konuma (1983) : 7/10
Ce "roman porno" trouve ses racines dans l'univers ultracodifié du WIP (Women In Prison). A savoir sexe, tortures, humiliations et autres joyeusetés. Toutefois, cette production Nikkatsu ne respecte pas totalement les règles du genre et se rapproche nettement plus d'une production érotique assez extrême que d'un véritable film de "prisons de femmes". A défaut d'avoir son quota de séquences de bastonnades ou d'une visite dans le local de douches, on a droit à de nombreuses séquences bien moites où le réalisateur multiplie les petits détails "chauds" (sueur, salive, langue...) pour pallier le fait qu'il ne puisse pas offrir aux spectateurs des séquences "full frontal" (celles-ci, lorsqu'elles apparaissent à l'écran, sont pixellisées). Mais le film se rattrape largement avec des poitrines dévêtues de manière bien généreuse, les actrices se dévoilant sans cesse et sans aucune pudeur. L'ensemble est donc bien pervers, la prison étant dirigée par une directrice bien laide et sadique et aussi par de méchantes gardiennes (curieusement habillées comme des hôtesses de l'air) qui se font baiser par un homme d'église dès que l'occasion se présente.
Konuma offre un spectacle très glauque où presque chaque séquence sexuelle se présente de manière assez douloureuse : une sodomie sauvage, un gangbang hystérique, "golden shower", voyeurisme, léchage de pieds, supplice du fouet, sans oublier un petit peu de bondage. Bien que cela se déroule dans une prison de femmes, une poignée d'hommes apparaissent parfois pour uniquement violer et humilier les pensionnaires de l'établissement. Il faut voir cette scène très intense lors de la visite du petit ami qui vient voir sa compagne en prison qui lui demandant de lui faire l'amour devant l'une des gardiennes. Après une scène de copulation assez sauvage, la jeune femme tout tremblotante de son récent orgasme, offre une vision obscène à ses compagnes d'infortune : du sperme dégouline encore entre ses fesses! Cela provoque une grosse vague de chaleur parmi l'assemblée qui se lance dans une hallucinante orgie sexuelle avec des ouvriers en plein travaux; ceux-ci se régalant, par exemple, en suçant les tétons des prisonnières à travers les grillages ou en les arrosant de pisse dans la bouche... C'est décidément très charmant, pas vraiment très drôle comme pouvait l'être
LE PENITENCIER DES FEMMES PERVERSES de Jess Franco. Ici, l'ensemble est plutôt sérieux, voire même assez suffocant.
FEMALE PRISONER : CAGED! est une oeuvre forte et passablement choquante (spécialement pour les regards chastes!) bien qu'il s'agisse d'une oeuvre mineure de la part de son auteur, réalisateur de l'incroyable
UNE FEMME A SACRIFIER!