COBRA de George P. Cosmatos (1986) : 6/10
Stallone nous fait sa propre variation de la justice expéditive à la
DIRTY HARRY. Sous la direction de Cosmatos, ce film très daté 80's se regarde comme un gros clip vidéo au montage parfois épileptique qu'on croirait issu d'une vidéo musicale du style "Metallica", les haches en plus. Cela reste néanmoins une petite bande plutôt efficace où notre bon vieux Sylvester à la grande classe avec sa grosse bagnole, ses jeans moulants et ses grosses lunettes de soleil qui font miroirs tellement elles brillent.
COBRA est une véritable hécatombe, souvent assez hallucinante, où l'on tue sans arrêt, que ce soit à la grosse mitrailleuse (avec visée laser) ou à l'arme blanche. Celle du tueur incarné par le toujours très impressionnant Brian Thompson est un vrai fantasme pour gros sadique sado-maso tandis que Stallone vide des chargeurs entiers sur une grosse bande de motards dégénérés qui veulent un Monde Nouveau où les forts dégomment les faibles. Manque de bol, notre bon flic au nom de fillette est le plus fort de tous. Faut dire aussi qu'il a une grosse bagnole avec une fonction ultraspeed appelé "nitroturbo" qui dégomme sévère les voitures pourries des méchants lors d'une longue séquence très réussie de course-poursuite en voiture. Ca arrache sec!
Par contre, on ne comprendra pas comment il peut vouloir surprotéger un témoin délicat en la personne de Brigitte Nielsen. Celle-ci passe son temps à faire l'hystérique qui crie sans arrêt en grimaçant énormément. Il faut dire que son dur métier de top-model (elle pose avec des robots) ne doit pas être facile tous les jours. De plus, elle se fait gentiment harceler de manière sexuellement évidente par son propre photographe. C'est dure la vie d'artiste.
Mais la rencontre providentielle avec Marion Cobretti, flic bourru mains néanmoins efficace, va changer la donne de manière assez violente. La belle aux frisette blondes trouvera les quelques mots doux nécessaires pour apprivoiser le coeur solitaire du protecteur et tous deux s'en iront finalement tout tranquillement au lointain sur une grosse moto (son propriétaire étant mort pas loin d'une fonderie). Je spoile légèrement, mais qui s'en soucie.
On notera aussi l'excessive violence du film, ne nous épargnant pas les nombreuses idées sadiques qui parsèment le film; plus largement suggérées que réellement explicites. Mais, au-delà de son aspect assez crétin et souvent rigolo,
COBRA reste un film policier remplit d'action sans temps mort qui se regarde sans déplaisir, un sourire réjouit sur le visage durant près de 90 minutes. En soi, un petit "classique" qui ne s'oublie pas.