[johell] Mes critiques en 2009

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TRAIN SPECIAL POUR HITLER ou TRAIN SPECIAL POUR SS de Alain Payet (1977) : 3/10

Pendant la seconde guerre mondiale, la chanteuse de cabaret Ingrid Schüler forme une équipe spéciale de prostituées, destinées à remonter le moral des soldats du IIIème Reich. Un train sert de bâtiment pour ce bordel assez particulier. Le train se fait attaquer par des ennemis, et des prisonnières viennent rejoindre la troupe de prostituées. Parmi elles, Ingrid retrouve Helga, son amie d'enfance.

Premier des trois films qu'Alain Payet réalisera pour Eurociné, TRAIN SPECIAL POUR HITLER est également la première production française abordant le genre de la nazisploitation. Initialement prévu pour réaliser le film, Jess Franco quitta la production à peine 3 jours avant le début du tournage. Eurociné oblige, le film d'Alain Payet est un produit d'exploitation extrêmement cheap de par son budget rachitique, l'improvisation et l'amateurisme de l'ensemble qui n'est pas fait pour arranger les choses. De plus, un problème majeur vient aggraver la situation : la perte des dialogues au moment d’effectuer la post-synchronisation, ce qui oblige les acteurs à reprendre leurs textes en improvisant plus ou moins... Ce qui donne au final un film pour le moins assez bis, pour ne pas dire carrément Z. Cela en fait aussi tout son charme, malgré de nombreuses longueurs (cela dure quand même 106 mn!) pour un film qui n'a pas grand chose à offrir si ce n'est des séquences dénudées à la pelle et quelques idées "déviantes" comme cette femme qui jouit en frottant son sexe poilu contre la botte d'un officier SS ou encore la séquence suggérée d'une femme qui pisse sur le portrait du Führer. Rien de bien méchant, en fait!

Niveau distribution, même Monica Swinn est plutôt fade, guère arrangée par son physique plutôt banal, que l'on a connu largement plus convaincante dans certains Jess Franco comme FRAUENGEFÄNGNIS! On se tournera donc plutôt vers la plus jolie Sandra Mozarowsky, plus connue des amateurs pour avoir participé au film d’Amando De Ossorio LA CHEVAUCHEE DES MORTS-VIVANTS.

Plus intéressant pour ces conditions de tournages assez spéciales que pour le résultat final qui en découle, TRAIN SPECIAL POUR HITLER s'adresse prioritairement aux complètistes de la nazisploitation. C'était une production Eurociné!

« Pour ce qui est du cinéma, Train spécial pour S.S. n’existe pas. »
(Pascal Mérigeau, La Saison Cinématographique 77)

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SKINWALKERS de James Isaac (2006) : 1/10

Depuis des millénaires, deux groupes de loups garous immortels s’affrontent sans répit. Les uns pour la domination et la soif de pouvoir, les autres pour se libérer de leur malédiction et redevenir humain. Selon la prophétie, un jeune garçon scellera la destinée de tous. Préparez-vous car la dernière bataille approche…

Rien à sauver dans cette grosse daube qui n'est même pas suffisament nulle pour devenir amusante. C'est juste chiant comme la mort, réalisé avec les pieds et plus lent qu'un zombie auquel on aurait couper les pattes. Même les effets spéciaux sont minables et Rhona Mitra est complètement fadasse. A moins de triper sur les gros chevelus poilus à bécane, il n'y a que du temps à perdre à regarder ce film. A la poubelle!

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LE DUO DE LA MORT (Femina Ridens) de Piero Schivazappa (1969) : 10/10

Une femme se soumet aux exigences sado-masochistes d'un homme qu'elle connait à peine. Mais bien vite, le maître devient l'esclave de sa soumise...

Une oeuvre "pop art" expérimentale et bien délirante. Un sommet d'excentricité graphique ultra-stylisé baigné dans un soundtrack groovy composé par Stelvia Cipriani. Et la sensuelle Dagmar Lassander est absolument fabuleuse dans ce pur festin érotique aux "set design" totalement hallucinants. Une expérience cinématographique aussi destabilisante qu'envoûtante. Très fort!

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CAPITAINE MYSTERE (Captain Lightfoot) de Douglas Sirk (1955) : 7/10

Au début du XIXe siècle, au plus fort de la lutte qui oppose les Irlandais aux Anglais, Michael Martin quitte Ballymore pour Dublin après avoir pillé l’intendant de lord Devereaux et s’être mis à dos les membres du comité. Poursuivi par les dragons britanniques, il est sauvé par John Doherty, le chef des partisans irlandais, et devient très rapidement son second…

Un superbe film d'aventures par le roi du mélodrame. Douglas Sirk y collabore à nouveau avec le fringant Rock Hudson et la belle Barbara Rush (déjà réunit dans LE SECRET MAGNIFIQUE). Cette fresque historique bénéficie du soin esthétique si particulier de Douglas Sirk à travers l'utilisation des décors et des costumes, rendant l'utilisation du Cinémascope absolument délectable. Le réalisateur donne une belle dimension romanesque à son histoire qui comporte aussi de savoureux moments de comédie et d'actions. Ce récit d'aventures est magistralement bien servit par les somptueux paysages de l'Irlande. On regrette presque que le film ne soit pas un tantinet plus long. Une très belle découverte!

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HERCULE CONTRE LES VAMPIRES (Ercole Al Centro Della Terra) de Mario Bava (1961) : 7/10

De retour de guerre, Hercule trouve sa bien aimée, Diane, inconsciente. D'après l'oracle Médée, la seule façon pour Hercule de la ramener à la vie est de trouver une pierre sacrée enfoui au plus profond de la Terre, dans le royaume d'Hadès. Il part donc à sa recherche, accompagné de Télémaque et de Thésé, après avoir confié Diane au roi Lyco. Mais il ignore que c'est ce même Lyco qui a empoisonné Diane, et projette de la garder pour lui...


Après LE MASQUE DU DEMON et son beau noir/blanc atmosphèrique, Mario Bava réalise son premier film en couleurs. Et c'est époustouflant de voir la maestria de Bava qui arrive à composer des images ultracolorées avec un budget minimum. C'est peut-être bien la première vraie expérience psychédélique au cinéma. Visuellement, c'est une sacrée claque, Mario Bava multipliant les idées de mises en scènes et arrivant à produire des séquences réellement fantastiques avec des accessoires et bout de décors tirés d'autres films.

Pour cette aventure d'Hercule, ça ne sera plus Steve Reeve mais Reg Park, plus connu pour ses titres de Mr. Universe (en 1951 et 1958 et plus tard en 1965), dans le rôle-titre tandis que Christopher Lee s'échappe de rôle de Dracula pour jouer ici le vilain Lyco.

Le titre français n'a pas grand chose à voir avec des vampires si ce n'est qu'à un moment du film le "Seigneur des Ténèbres" indique au personnage de Christopher Lee qu'il possèdera le Pouvoir et l'Immortalité si il boit le sang de la Princesse Diane durant une éclipse lunaire...

HERCULE CONTRE LES VAMPIRES suit donc les aventures d'un gros musclé à travers diverses épreuves pour pouvoir sauver sa bien-aimée. Hercule se bat contre de multiples périples venant du monde d'Hadès, allant d'un monstre fait de pierres, en passant par une tempête en mer pour finir par se retrouver à affronter à des morts-vivants... Balançant des remorques géantes ou des gros rochers sur ses ennemis... Le film regorge d'actions, et se suit sans temps mort, Bava ne laissant que très peu de répit au héros durant sa quête.

Et même si le film aura pu se passer de son sidekick rigolo qui ne fait que des bêtises, que ses comédiens ne sont pas les plus expressifs du monde (il me semble que c'est une constante dans le monde d'Hercule) et que de nombreuses répliques sont niaises au possible, HERCULE CONTRE LES VAMPIRES reste une oeuvre très agréable à regarder, un bon plaisir au charme désuet et surtout un esthétisme fabuleux où Mario Bava montre bien qu'il est le Maître des ambiances visuels. Ses images sont simplement inoubliables!

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LES AVENTURES DE ROBIN DES BOIS (The Adventures Of Robin Hood) de Michael Curtiz (1938) : 10/10

Parti pour les croisades, le roi Richard Coeur-de-Lion est fait prisonnier par Leopold d’Autriche qui demande une rançon. Plutôt que de payer, le Prince Jean, frère du roi, s’installe sur le trône d’Angleterre. Robin de Locksley, archer de grande valeur, refuse de reconnaître l’usurpateur et organise dans la forêt la résistance pour sauver son roi et aider le peuple appauvri…

Malgré les années qui passent, ces AVENTURES DE ROBIN DE BOIS ne vieillissent absolument pas. Le film est toujours une grande aventure plein d'actions et de rebondissements menés à un rythme soutenu et porté par un Errol Flynn bourré d'énergie et d'un charisme sans faille. Pourvu de délicieux instants de comédie et d'émotion, on est charmé par la belle Olivia De Havilland et on adore détester le cruel Prince Jean. Et il y a aussi la fabuleuse musique de Korngold qui illustre à merveille ces aventures bondissantes qui n'ont pas pris une seule ride. Génial. Un des films phare de mon enfance et ce fut un réel bonheur de le revoir!

[johell]

LES PERVERTIS (Pretty Poison) de Noel Black (1968) : 9/10

Dennis Pitt, jeune homme interné par le passé dans un asile psychiatrique, s’éprend de Sue Ann Stepanek, une lycéenne. Pour la séduire, il prétend être un agent de la CIA. La romance va se transformer en cauchemar...

Wow! Voilà un scénario brilamment illustré et interprété. Un engrenage pervers et implacable, un suspense oppressant et tendu jusqu'au malaise. Et deux acteurs fabuleux : Tuesday Weld et surtout Anthony Perkins qui y trouve sans doute l'un des meilleurs rôles de sa carrière. Un chef-d'oeuvre injustement méconnu, une perle noire et diabolique. A découvrir d'urgence!

[Padrino]

Je t'ai retrouvé Cynoque



Il aurait pu jouer Shrek aussi

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LES RUES DE L'ENFER (Savage Streets) de Danny Steinmann (1984) : 6/10

Brenda est lycéenne le jour, chef de bande la nuit. Sa soeur sourde-muette est violée et sa meilleure amie assassinée par des voyous. Brenda s'arme d'une arbalète et se venge...

Un "revenge movie" plutôt efficace et bien réalisé. Le réalisateur prend le temps de bien raconter son histoire avec des personnages bien esquissés tout en oubliant pas d'y rajouter le quota nécessaire à tout bon film d'exploitation : à savoir quelques séquences bien violentes et laisse longuement traîner sa caméra dans les vestiaires des filles. LES RUES DE L'ENFER dégage même une ambiance assez malsaine, notamment lors d'un gangbang assez intense et graphiquement nauséeux. On appréciera aussi Linda Blair en exécutrice de la loi du talion qui y est excellente en version féminine de Charles Bronson! Du bon boulot de la part de Danny Steinmann, futur réalisateur de VENDREDI 13 : UNE NOUVELLE TERREUR (1985).

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Je t'ai retrouvé Cynoque



Il aurait pu jouer Shrek aussi

Ah oui, d'accord! Terrrrible!
Il est aussi "beau" au naturel que dans un film!

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WAVES OF LUST (Ondata Di Piacere) de Ruggero Deodato (1975) : 5/10

Un thriller érotique par le réalisateur de CANNIBAL HOLOCAUST. C'est aussi le premier scénario écrit par Lamberto Bava. Ruggero Deodato mélange le thriller maritime essentiellement prévu avec des séquences érotiques imposées par les producteurs du film. Ce qui n'est pas pour déplaire car on y découvre la sensuelle Silvia Dionisio qui était à l'époque la jeune épouse de Deodato. Du film se dégage donc une bonne tension sexuelle entre ses personnages. Les deux comédiennes n'hésitant pas à payer de leur personnes dans une belle scène de lesbianisme (lourdement censuré dans certains pays). L'ensemble est aussi teinté de sadisme sexuel grâce au personnage de Georgio incarné par l'excellent John Steiner en mari brutal et alcoolique. On en dira pas autant de Al Cliver qui est toujours égal à lui-même, c'est à dire d'une fadeur exemplaire.

Un film qui ne fait pas de grandes vagues mais c'est une belle curiosité, spécialement pour les fans de Ruggero Deodato.

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DE L'AMOUR de Jean-François Richet (2001) : 5/10

A 20 ans et encore chez ses parents, Maria chômeuse en quête d’un boulot stable, ne demande qu’à croquer la vie à pleines dents. Il y a ce stage en usine qui ne l’emballe pas vraiment. Mais le travail ce n’est pas tout. Et à son âge, Maria sait qu’elle a de belles années devant elle, à rêver, à construire, à vivre…

Un film un peu simpliste dans son propos mais illuminé par la belle Virginie Ledoyen qui trouve ici un très beau rôle, fort et puissant. On pourrait en dire de même pour la musique de Bruno Coulais qui accentue un peu plus les émotions des personnages. On serait même presque arrivé à verser une petite larme sur le destin des personnages mais le film s'arrête beaucoup trop tôt, laissant énormément de choses en suspens. En même temps, ce n'est pas de première fraîcheur non plus et son histoire de galères de jeunes des banlieues malmenés par une "ordure" de flic possède son air de déjà vu. Sur sa courte durée, le film ressemble à une anecdote. En l'état, ce n'est pas trop mal et reste bien intense, spécialement pour son interprète principale.

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UNE VIE MOINS ORDINAIRE (A Life Less Ordinary) de Danny Boyle (1997) : 10/10

Robert travaille comme agent d'entretien dans une grande entreprise. Renvoyé abusivement par son patron, le richissime M. Naville, il vient protester dans son bureau et interrompt un tête à tête orageux avec sa fille, Celine, qu'il kidnappe dans un moment d'affolement. Au même moment, au Ciel, l'archange Gabriel confie à ses agents O'Reilly et Jackson une délicate mission : faire en sorte que Robert et Celine tombent amoureux...

L'un de mes films favoris. Une histoire originale traitée avec des tonnes d'idées et une mise en scène brillante. Un duo de comédiens irrésistibles et des seconds rôles géniaux à la pelle. C'est foufou, ultra-drôle, très touchant et émouvant. Du bonheur à chaque instant. Fabuleux!

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LA NUIT DES VERS GEANTS (Squirm) de Jeff Lieberman (1976) : 3/10

Des vers géants, innombrables et gourmets, choisissent une petite ville des Etats-Unis pour sortir de terre et se rassasier de vivants.

Série Z ultra-cheap dont le titre évocateur ne tient pas vraiment ses promesses par faute de moyens. On a donc droit à quelques gros plans pas très ragoutants de vrais vers qui font froid dans le dos; alors que les soit-disant 100'000 bestioles rampantes ressemblent davantage à de gros spaghettis tortillants que des créatures dévoreuses d'êtres humains; ce qui prête plus à sourire ou à baîller d'ennui. Il reste juste une visite d'une bourgade américaine et ses rednecks pittoresques, le tout agrémenté de quelques petits gags assez misérables. Rien de bien mémorable.

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L'EMPREINTE DU DRAGON ROUGE (The Terror Of The Tongs) de Anthony Bushell (1961) : 8/10

Une série de meurtres est commise par une secte appellée le dragon rouge. Jackson dont la fille est une de ces victimes, se lance aux trousses de ces mystérieux assassins.

Un film "Hammer" tout simplement formidable. Une aventure exotique, riche en rebondissements et en personnages emballants. On retiendra particulièrement Christopher Lee dans le rôle du méchant asiatique, préfigurant le mythique Fu Manchu. On pense d'ailleurs énormément aux écrits de Sax Rohmer dans cette histoire qui ne s'arrête jamais, allant de surprises en surprises. Mise en scène enlevée, riche en couleurs et en personnages savoureux comme la délicieuse Yvonne Monlaur, une "Hammer Girl" tout droit sortie de LES MAITRESSES DE DRACULA (1960).

Un spectacle comme celui-ci, j'en redemande!