[nicofromtheblock] Mes critiques en 2009

[nicofromtheblock]

Eden à l'ouest de Costa-Gavras 5,5/10



Résumé :
Comme dans l'Odyssée, c'est en mer Egée que l'aventure d'Elias, notre héros sans légende, commence. Sur la même mer, sous le même soleil et le même ciel qu'à l'aube de la civilisation. Après bien des péripéties, dont une escale au paradis et un bref séjour en enfer, son épopée finit magiquement à Paris ...

Critique :
J'ai vraiment été surpris par ce nouveau film de Costa-Gavras !
Vu le genre de film qu'il a l'habitude de faire, je m'attendais à voir un drame social et j'ai vu une fable naïve ...
Ca n'est pas mauvais mais ça n'est pas du tout ce à quoi je m'attendais.

Voici donc un road movie sur un immigré albanais (?) qui traverse l'Europe par ses propres moyens afin de gagner Paris.
D'un club de vacances en mer Méditérannée jusqu'à la France en passant par la Grèce et l'Italie, ce voyage est prétexte à la rencontre de personnages haut en couleurs.
Malheureusement, on pourra reprocher à ce voyage d'être trop joli ... Elias ne rencontre que des gens gentils près à l'aider : la touriste allemande, la paysanne grecque, le couple italien, les camionneurs allemands, les gitans, ...
Il se dégage de ce film une sorte de naïveté comme dans La vie est belle de Begnini : on se sert de l'humour pour cacher les malheurs du monde qui sont pourtant bien là ...

En tout cas, le beau gosse Riccardo Scamarcio a un sacré charisme et on n'est pas étonné que toutes les femmes (voir même les hommes) tombent sous son charme ...

C'est vrai que, du coup, le film dégage un sentiment d'optimisme vis à vis de son sujet grave mais c'est justement ça le problème.
Le film nous fait croire à de belles choses alors qu'au final, le vrai message, c'est que la vision qu'on se fait de l'Europe de l'ouest comme d'un eden où tout est beau, est totalement fausse et que ces immigrés se retrouvent sans le sou et de surcroit, loin de leur famille ...

Au-delà de ça, il y a un détail que je n'ai pas compris dans le film : à 4 ou 5 reprises au cours du film, on voit une équipe de tournage dans le champ de la caméra ... quelle est la signification de ces apparitions ? De rappeler au spectateur que ceci est une fiction et que la réalité est bien différente ?
En tout cas, ce détail m'a bien intrigué ...

Au final, ce nouveau Costa-Gavras prend totalement à contre pied ce qu'il avait pu faire par le passé mais passé l'effet de surprise, ça reste un film plutôt sympathique malgré son message un peu trop naïf à mon goût.

[nicofromtheblock]

Meilleures ennemies de Gary Winick 6/10



Résumé :
New York. Liv et Emma sont les deux meilleures amies du monde, deux véritables complices à l'écoute l'une de l'autre, quoi qu'il arrive. Depuis toujours, elles partagent le même désir, celui d'un merveilleux mariage au Plaza Hotel dont elles ont imaginé ensemble les moindres détails.
Aujourd'hui, elles ont 26 ans et sont sur le point de réaliser ce rêve à quelques semaines d'intervalle : elles ne pouvaient espérer mieux. Mais c'est le drame quand, à la suite d'une erreur administrative, les deux cérémonies se retrouvent programmées le même jour. L'une des deux amies va devoir renoncer au mariage idéal ...

Critique :
Au vue de la bande-annonce, je m'attendais au pire mais finallement, ça n'est pas aussi mauvais que ça.
Contrairement aux bandes-annonces habituelles qui nous montrent déjà tout le film, celle-ci ne nous dévoile quasiment rien des meilleurs moments mais du coup, elle ne donne pas envie de voir le film ...

Voici donc une comédie sur le mariage et l'amitié qui n'invente rien de nouveau dans le genre mais qui se laisse pourtant bien regarder.
Dans sa première partie, le film met rapidement l'histoire en place en nous présentant ces 2 meilleures amies que rien ne peut séparer puis, dans sa deuxième partie, il prend un malin plaisir à détruire cette amitié.
En effet, ces 2 filles se connaissent tellement bien qu'elle redoublent d'imagination pour gacher le mariage de l'autre !

A l'affiche, on retrouve Kate Hudson (pas particulièrement belle dans ce film) et Anne Hathaway (qui devient de plus en plus belle avec le temps) qui parraissent s'entendre particulièrement bien : l'alchimie entre les 2 actrices se fait rapidement et on croit vraiment à leur relation.
Le rôle des futurs maris est abordé de façon assez secondaire ... c'est dommage, là aussi, il y avait du potentiel pour aller plus loin.

On pourra tout de même reprocher une fin particulièrement prévisible et surtout pas assez développée :

Anne Hathaway et son futur mari décident de se séparer car, soit disant, ils ne s'entendent plus alors qu'on les a vu s'embrouiller 3 secondes ...
Et elle tombe soudainement sous le charme du frère de Kate Hudson, le beau gosse du film qu'elle connaissait pourtant depis sa plus tendre enfance ...
C'est quand même un peu tiré par les cheveux tout ça !

Enfin, une mention spéciale pour la scène où Anne Hathaway danse à l'enterrement de vie de jeune fille
Elle peut remettre ça quand elle veut !

Au final, ce film est à réserver au fan de ce genre de comédie américaine sous peine de trouver ça super stéréotypé et de se faire chier rapidement.

[Riton]

Bah moi qui ne comptais pas le voir, ta critique m'a donné envie

[Alegas]

Brazil de Terry Gilliam 8,5/10



Résumé :
Sam Lowry, fonctionnaire modèle d'une mégapole étrange, à la fois d'hier, beaucoup d'aujourd'hui et tout à fait de demain, a des problèmes avec sa maman et avec l'Etat, tout puissant. Pour couronner le tout, des songes bizarres l'entraînent chaque nuit sur les ailes d'Icare, à la recherche d'une jeune femme blonde, évanescente, inaccessible. Chaque fois qu'il est sur le point de l'atteindre, leurs trajectoires se séparent et le songe s'interrompt cruellement ...

Critique :
Et on continue le cinéclub avec la redécouverte d'un grand classique sur grand écran
Je l'avais déjà vu à 2 reprises : une première fois il y a trés longtemps dont je n'avais que trés peu de souvenir et une seconde fois l'année dernière où je m'étais assoupi pour cause d'état de fatigue avancé ...
Voici donc une vraie redécouverte des plus plaisante !

Voici donc un film qu'on pourrait presque qualifier de "chef d'oeuvre" tant c'est une totale réussite.
Terry Gilliam crée un univers futuriste qui semble trés proche de notre société actuelle : un état policier où tout le monde travaille à la chaine et où les moindres faits et gestes de chacun sont épiés ... un monde qui fait froid dans le dos mais qui est tellement réaliste.
Le réalisateur nous livre un film visionnaire où il est déjà question de terrorisme et de repression sévère.
Cet univers est d'une grande complexité et chaque détail est réfléchi et a un sens.

Niveau casting, Jonathan Pryce est remarquable dans le rôle principal. A ses côtés, on retrouve un joli casting de seconds rôles : Robert De Niro, Ian Holm, Bob Hoskins, Michael Palin, Kim Greist : tous tiennent parfaitement leur rôle entre sérieux et humour.
Il n'est pas simple de faire rire le spectateur tout en le mettant mal à l'aise devant des comportements si crédibles ...

Pour ce qui est de mise-en-scène, le film est bourré d'idées.
Les scènes de rêves sont d'un grand esthétisme et sont particulièrement imaginatives : du personnage qui vole tel Icare pour sauver sa belle aux immeubles qui sortent brusquement du sol en passant par l'affrrontement avec ce samouraï géant, on ne sait pas où Gilliam va chercher toutes ses idées mais on reste totalement captivé par cet univers d'une grande inventivité ...
Le film a quand même pris un léger coup de vieux (il faut dire qu'il a déjà plus de 20 ans) mais on en fait facilement abstraction tant on est plongé dans l'histoire !

En alternant les genres entre comédie, action, fantastique, histoire d'amour, le réalisateur nous émerveille tout en nous faisant réfléchir sur nos conditions d'existence.
Les 2h20 de film passent sans qu'on s'en rende compte et le final qui monte progressivement jusqu'au dénouement est parfaitement maitrisé.

Au final, voici un superbe film d'anticipation qui mérite d'être vu et revu sans modération !!!

P.s : Je pense que ma note augmentera au fur et à mesure des visions.

[nicofromtheblock]

Reservation road de Terry George 7/10



Résumé :
Un petit garçon de dix ans meurt écrasé dans un accident de voiture. Le père de la jeune victime n'a alors plus qu'une seule idée en tête, retrouver le conducteur qui a pris la fuite. Celui-ci est rongé par le remords, mais il ne parvient pas à se livrer à la police, craignant d'être séparé de son fils ...

Critique :
Une belle surprise que ce direct-to-video qui aurait largement mérité une exploitation en salle !

En effet, ce drame intimiste est d'une grande justesse.
Sur un sujet qui pourrait tirer vers le larmoyant, Terry George s'est entouré d'un casting d'acteurs remarquables et nous livre une mise-en-scène discrète qui n'en rajoute pas et laisse parler les images d'elles-mêmes.
Le film aborde les thèmes de la cupabilité, du travail de deuil, de la vengeance avec beaucoup de tact et de réalisme.

Joaquin Phoenix prouve une nouvelle fois qu'il est un grand acteur qui sait faire passer des émotions juste par des regards ou des gestes. Mark Ruffalo nous livre une trés bonne interprétation dans le rôle du meurtrier qui culpabilise : lui aussi a un jeu trés introverti qui fait des merveilles.
Quant à Jennifer Connelly, je l'ai trouvé génial : certainement un de ses meilleurs rôles. On a l'impression qu'elle vit vraiment ces émotions et elle est poignante dans le rôle de cette femme qui a perdu son enfant.
Même Elle Fanning (la petite soeur de Dakota Fanning) s'en sort parfaitement malgré son jeune âge : elle est déjà sur les traces de sa grande soeur ...

La musique de Mark Isham, quant à elle, se fait assez discrète mais apporte néanmoins sa touche dramatique au film.

Voici donc un drame familial qui arrive parfaitement à doser ses effets de façon à toucher le spectateur sans en faire trop.
J'ai d'ailleurs juste eu la larme à l'oeil par moment

[Alegas]

Slumdog millionaire de Danny Boyle 7,5/10



Résumé :
Jamal Malik, 18 ans, orphelin vivant dans les taudis de Mumbai, est sur le point de remporter la somme colossale de 20 millions de roupies lors de la version indienne de l'émission Qui veut gagner des millions ? Il n'est plus qu'à une question de la victoire lorsque la police l'arrête sur un soupçon de tricherie.
Sommé de justifier ses bonnes réponses, Jamal explique d'où lui viennent ses connaissances et raconte sa vie dans la rue, ses histoires de famille et même celle de cette fille dont il est tombé amoureux et qu'il a perdue ...

Critique :
Vu en avant-première il y a déjà 2 mois, j'en avais déjà fait une brève critique ...
Je me suis décidé à retourner le voir pendant qu'il était encore à l'affiche et voici une nouvelle critique un poil plus développé à référencer à la place de l'autre

Tout d'abord, il faut féliciter le risque qu'a pris Danny Boyle de tourner son film entièrment en Inde : c'était un pari risqué et il l'a relevé haut la main !
De même, la narration qu'il emploie s'annonçait casse-gueule : les flashs-backs incessants auraient pu faire lacher le spectateur en cours de route mais il maitrise parfaitement la chose et ses enchainements sont toujours compréhensibles.
Variant entre présent (interrogatoire de la police), passé proche (l'émission de télévision) et passé plus éloigné (évènements de son enfance), le réalisateur nous livre un récit complexe et pourtant d'une grande fluidité ... d'ailleurs, au fur et à mesure que le film avance, ces 3 espace-temps se rapprochent pour ne former plus qu'un.

Côté interprètation, Dev Patel (vu dans la série Skins) s'en sort admirablement. Le gamin qui joue son rôle quand il est encore enfant est trés bon également.
Quant à Freida Pinto, elle a énormément de charme et on comprend pourquoi le héros fait une fixation sur elle pendant toutes ces années

La mise-en-scène est toujours marquée par l'empreinte de Danny Boyle : c'est souvent bon mais parfois un peu trop indigeste ... comme c'était déjà le cas pour 28 jours plus tard.
Le réalisateur aime le montage rapide et les effets de caméra mais au bout d'un moment, on a envie que ça se calme un peu

En même temps, cette mise-en-scène colle assez bien à la BO du film composée de morceaux entrainant à consonnance indienne. Cette BO est d'ailleurs un des points forts du film car elle approte une réelle énergie à l'ensemble
A noter égalament le générique de fin qui fait directement référence au cinéma de Bollywood avec cette séquence dansée sur le quai de la gare.

Au final, voici un film traitant de la pauvreté en Inde mais avec une approche énergisante des plus agréable.
Une belle réussite de la part de Danny Boyle qui continue à s'essayer à différents genres.


Petit classement des films de Danny Boyle :

1. Trainspotting 9/10
2. Sunshine 8,5/10
3. Petits meurtres entre amis 8/10
4. Slumdog millionaire 7,5/10
5. 28 jours plus tard 7,5/10
6. Une vie moins ordinaire 6/10
7. La plage 6/10

Pas encore vu Millions et Alien love triangle ...

[nicofromtheblock]

Panique à Hollywood de Barry Levinson 6/10

Résumé :
Deux semaines dans la vie de Ben, producteur de films à Hollywood, qui sort à peine d'un deuxième mariage raté et qui a du mal à boucler son prochain long métrage. Entre un réalisateur déjanté, un acteur éhonté et un producteur exécutif sans idées, rien ne se passe comme il le souhaite ...

Critique :
Autant le dire tout de suite, je m'attendais à quelque chose de trés bon et j'ai été déçu.

Ce film traitant de l'envers du décor de la machine Hollywoodienne, souffre énormément de la comparaison avec la série Entourage. En effet, cette série pleine d'humour et parfaitement rythmée nous montre le monde du cinéma de façon cinglante. Ici, on a le droit à un rythme des plus lent et, à l'exception de quelques scènes, le film se prend trop au sérieux.

Dans le rôle principal, on retrouve Robert De Niro dans le rôle d'un producteur qui a peu d'influence : alors qu'on aurait pu espérer un rôle dans la lignée de Wag the dog, on un le droit à un rôle bien trop dramatique. Catherine Keener dans le rôle de la grosse ponte des studios est déjà plus interessante mais sous-exploitée. Je ne parle même pas de John Turturro dans le rôle d'un agent sans aucune autorité (aux antipodes de Ari Gold dans Entourage).

A celà, il faut ajouter que le film perd son temps à traiter les histoires de famille du héros, divorcée de sa deuxième femme (jouée par Robin Wright Penn) qui sort avec un scénariste (joué par Stanley Tucci) et ayant une fille de son premier mariage : Kristen Stewart qui ne fait que de la figuration. Les points positifs du film sont les guest-stars qui jouent leur propre rôle à savoir Bruce Willis et Sean Penn. Et on a le droit, comme dans Entourage, à un réalisateur indépendant qui veut avoir la "director's cut". Ce réalisateur est joué par Michael Wincott trés bon et même si on ne voit pas beaucoup de morceaux de son film, ce qu'on voit est déjà excellent.

Au final, malgré quelques points positifs, ce film est loin d'être une parfaite réussite et conseillerais plutôt de découvrir l'excellente série Entourage !

[nicofromtheblock]

Vital de Shinya Tsukamoto 5,5/10



Résumé :
Après un tragique accident qui lui a enlevé sa fiancée, Hiroshi Takagi a perdu la mémoire. Seule lui reste sa passion pour la médecine. Il entame alors des études dans la voie médicale, mais se retrouve confronté au corps de son amie sur la table de dissection ...

Critique :
Vraiment surpris par ce film : alors que je m'attendais à de l'expérimentation visuelle comme Tsukamoto m'y avait habitué, on a plutôt à faire à de l'expérimentation scénaristique ...

En effet, autant le dire d'entrée, je n'ai pas tout compris à l'histoire et je ne sais pas où le réalisateur voulait vraiment en venir (si toutefois il voulait aller quelque part ...)
Le film traite donc de la mémoire, du travail de deuil, de la vie après la mort et surement d'autres thèmes que j'ai zappé.

Ce qui est déstabilisant, c'est qu'on ne sait jamais si on est dans la réalité, dans les souvenirs ou dans des faits imaginaires ... du coup, on s'y perd complètement.
Je me doute que ça devait être le but du réalisateur mais je m'attendais que la fin apporterai une certaine logique à l'ensemble et il n'en est rien
De même, on ne comprend pas trop la relation entre le héros et sa camarade d'étude qui semble assez ambigue ... Est-ce qu'ils sortent ensemble ? Est-ce qu'il recherche chez elle ce qu'il a perdu avec la mort de son amie ? Phantasme-t-il sur elle sans qu'il ne se passe rien ?

Pour ce qui est de la mise-en-scène, Tsukamoto adopte un style plutôt sobre par rapport à d'habitude.
Il ya toujours quelques effets qui font sa marque de fabrique mais ils sont plutôt rares ...
On a le droit à pas mal de plans qui jouent sur l'esthétisme : plans du ciel, plans de fleurs, plans de la pluie qui tombe : c'est trés beau mais on ne voit pas ce que ça apporte à l'histoire ...

Côté acteur, on retrouve Tadanobu Asano dans le rôle principal : avec ses cheveux longs et son jeu minimaliste, il a des aspects de fantôme et il ne dégage que trés d'émotions.
Quant à Nami Tsukamoto (la fille du réal ?), elle a tendance à surjouer dans le rôle de la petite amie morte

Au final, il se dégage une atmosphère trés interessante de ce film mais malheureusement, je suis passé un peu à côté du fait de la difficulté de compréhension de l'intigue ...
Si quelqu'un l'a vu et peut m'éclairer un peu, ça serait cool

[jean-michel]

beaucoup de critiques et toutes très intéressante!

[nicofromtheblock]

American teen de Nanette Burstein 6,5/10



Résumé :
Warsaw, un lycée au fin fond de l'Indiana. Hannah, Colin, Megan , Mitch et Jake sont des lycée en dernière année.
Ces jeunes de milieux différents s'apprètent à passer leur diplôme et à partir à l'université.
Mais avant cela, ils sont tous à la recherche de leur place dans ce microcosme scolaire ...

Critique :
Documentaire en partie fictionnalisé (un peu à la manière de The real Cancun), ce film nous présente des jeunes d'horizons différents qui se cotoient tout à long de l'année.
Problèmes de coeur, problèmes d'orientation, problèmes familiaux, problèmes d'intégration sont leur lot quotidien ...
La réalisatrice nous livre donc un documentaire fort interessant sur cette période charnière de la vie, celle où nos choix orientent le reste de notre vie ...

Nanette Burstein, spécialiste en documentaire, choisit de suivre 4 adolescents représentant des classes différentes : Megan la fille qui a tout pour elle (belle, plein d'amis, première en tout), Hannah la rebelle qui aime se démarquer et veut travailler dans le cinéma, Colin le basketteur capitaine de l'équipe qui essaye de décrocher une bourse pour aller à la fac et Jake garçon timide membre de la fanfare qui n'a qu'un seul but : se trouver une copine.
Autour d'eux gravitent plein d'autres jeunes : les amis de Megan, l'équipe de basket, le meilleur ami d'Hannah et quelques filles que Jake essaye de draguer ...

Le film est assez touchant dans son ensemble : la réalisatrice a trouver des jeunes haut en couleurs qui pourraient sembler banals à première vue mais qui deviennent attachants au fur et à mesure qu'on apprend à les connaitre.
Chacun d'entre eux a ses hauts et ses bas et des problèmes existentiels liés à cette période de l'existence.
Si tout ces ados sont touchants, j'ai quand même une petite préférence pour Hannah et son style "je m'en foutiste" et en même temps "fleur bleue" ... d'ailleurs, elle me fait penser à Julia Stiles physiquement et sa personnalité se rapproche assez de celle du personnage de Julia Stiles dans 10 things I hate about you ...

On pourra juste reprocher à la réalisatrice de trop fictionaliser certains passages
Ca ne concerne pas l'ensemble du film mais juste quelques séquences qui ne semblent pas naturelles et qui font donc perdre l'aspect de réalité qui est primordial pour ce genre de film.

Le film fait 1h40 mais on aimerait passer plus de temps avec eux et encore mieux apprendre à les connaitre ...
Ce genre de documentaire serait encore mieux sous forme de série où on pourrait les suivre pas à pas tout au long de leur année scolaire.

Au final, ce film est quand même assez prenant et en ressort ému par certaines scènes :

- Le passage où on apprend que Megan avait une grande soeur qui s'est suicidée 2 ans plus tôt
- Megan qui se met à pleurer en découvrant qu'elle est acceptée à "Notre Dame"
- Hannah qui quitte son meilleur ami pour partir à San Francisco

P.s : L'affiche du film fait clairement référence au classique du teen-movie : The breakfast club

[nicofromtheblock]

Je suis également retourné voir Les noces rebelles dont j'ai déjà fait la critique il y a quelques pages ...
Le film est toujours aussi bon à la deuxième vision et on apprécie encore plus le jeu des acteurs qui sont vraiment géniaux !

C'est l'occasion de faire un petit bilan des films de Sam Mendes :

1. American beauty 9,5/10
2. Jarhead 9/10
3. Revolutionary road 8,5/10
4. Road to Perdition 7/10

[Riton]

Vas falloir créer un topic spécial Sam Mendes j'ai l'impression

Bon, faut aussi que je matte ce American Teen, depuis le temps que je l'attends

[nicofromtheblock]

King rising de Uwe Boll 2,5/10



Résumé :
Dans le royaume d'Ehb, un conflit sanglant fait rage entre le roi Konreid et Gallian, puissant sorcier des ombres. Un ancien maître d'armes, qui connait bien les ravages de la guerre, refuse de prendre part au combat. Jusqu'au jour où les créatures maléfiques à la solde de Gallian s'en prennent à sa famille. Son fils assassiné et sa femme enlevée, le guerrier n'a alors d'autre choix que de reprendre les armes ...

Critique :
Contrairement à Scalp, j'ai trouvé le film marrant ... pathétique mais marrant.

Quand Uwe Boll décide de faire sa propre version du Seigneur des anneaux, on peut s'attendre au pire et effectivement, on a le droit au pire
Y'a-t-il quelque chose à sauver de ce film ? J'ai bien peur que non !
Mais c'est ça qui est génial : c'est d'avoir réussi à faire un film qui est pourri d'un bout à l'autre sans exception !

Tout d'abord, parlons du scénario à 2 balles. le royaume des gentils avec son gentil roi se fait attaquer par un magicien trés méchant qui a pris le contrôle de créatures trés méchantes. Heureusement, le gentil roi va être aidé par un gentil paysan super fort qui veut récupérer sa gentille femme et venger la mort de son gentil fils ...
C'est (mal) pompé sur Le seigneur des anneaux avec des pseudos orques, un pseudo Mordor, un pseudo Saroumane, une forêt où les Hunts sont remplacés par des "femmes tarzans", j'en passe et des meilleurs ...

Niveau casting, on atteind des sommets. Jason Statham en fermier qui met des coups de tatane, Ray Liotta en faux Saroumane qui joue de plus en plus mal, le lifté Burt Reynolds en roi et le trés mauvais Matthew Lillard en neveu du roi.
On aurait pu espérer quelque chose du casting féminin mais Claire Forlani et Kristanna Loken ne font que de la figuration (on doit les voir 5 min chacune) et Leelee Sobieski n'est pas trés sexy avec son armure ...
La palme revient quand même à John Rhys-Davies : il fallait quand même osé pour prendre Gimli pour interprété un pseudo Gandalf

La mise-en-scène, comme dans tous les films de Uwe Boll est nulle à chier : les combats sont mal filmés et le budget, qui parait quand même assez conséquent, est trés mal utilisé.
Et les effets spéciaux, même si peu nombreux, sont bien ratés

Bref, il n'y a pas grand chose à tirer de ce film.
Heureusement, je l'ai vu en VF avec des amis et du coup, on a quand même bien rigolé
Au final, voici un film peu recommandable sauf si vous êtes trés bon public ou masochiste ...

[Alegas]

The wrestler de Darren Aronofsky 9/10



Résumé :
A la fin des années 80, Randy Robinson, dit The Ram, était une star du catch. Vingt ans plus tard, il ne se produit plus que dans des salles de gym de lycées ou des maisons de quartier... Brouillé avec sa fille, il est incapable d'entretenir une relation durable avec quiconque : il ne vit que pour le plaisir du spectacle et l'adoration de ses fans ...

Critique :
Aronofsky est un génie !!!
Quel que soit le genre, quel que soit le style, il est capable de tirer le meilleur de ce qu'il filme ...
Il a déjà 4 films à son actif et un sans-faute !

Ici, il s'essaye à un style sans esbrouffe : la caméra à l'épaule à la manière du cinéma indépendant.
Et même un fan comme moi de son style tape à l'oeil habituel est resté scotché par une telle maitrise de son sujet.
Suivant son personnage pas à pas, ne le lachant pas d'une semelle pendant tout le film, le réalisateur filme les émotions au plus près et nous les livre tel quel.
Aucun artifice mais une maitrise du cadre impressionante !

Pour ce qui est de l'interprétation, ça faisait trés longtemps que je n'avais pas vu un jeu si parfait : Mickey Rourke est transandé par son personnage et donne tout ce qu'il a à la caméra ... on a l'impression qu'il avait gardé ses émotions enfuies depuis des années et qu'il nous les livre avec une grande pudeur.
A ses côtés, Marisa Tomei et Evan Rachel Wood sont également bluffantes de naturel.
Marisa Tomei et ses 44 printemps est d'une beauté incroyable

Au-delà de la mise-en-scène et du jeu des acteurs, le film traite d'un sujet trés touchant : le fait de se donner corps et âme pour une passion qui représente tout pour soi. Ayant abandonné ses proches pour consacrer entièrement à sa passion, il se retrouve à son tour abandonné par ses proches et n'a d'autres choix que de se replonger dans ce qui est sa vie toute entière et qui causera sa perte ...
D'ailleurs, le réalisateur a tourné ces scènes dans les vestiaires, dans les gymnases, sur les rings, avec de vrais catcheurs et on sent qu'il se dégage quelque chose de vraiment particulier : il forme réellement une grande famille soudée où ils se soutiennent mutuellement et souffrent ensemble.

Au final, Aronofsky nous livre un nouveau chef d'oeuvre porté par un Mickey Rourke exceptionnel qui mérite définitivement l'oscar.
Je pense que je vais retourner voir ce magnifique film au plus vite

[nicofromtheblock]

Petit bilan des films de Darren Aronofsky :

1. Requiem for a dream 10/10
2. The fountain 9,5/10
3. The wrestler 9/10
4. Pi 8/10