Aux tout premiers temps du cinéma, le réalisateur ne se distinguait nullement de l'opérateur, celui qui effectuait physiquement la prise de vues. Louis Lumière tourna lui-même les premiers films Lumière. Mais, dès que l'entreprise cinématographique Lumière prit l'allure d'une véritable firme commerciale, il fallut confier à d'autres le soin de se rendre dans des contrées plus ou moins lointaines pour en rapporter des images que Louis Lumière ne pouvait aller chercher lui-même. C'est ainsi que se développa la fonction d'opérateur, répondant, en premier lieu, à la commande de Lumière-Producteur. Mais, sur le terrain, les opérateurs Lumière cumulaient les fonctions de scénariste (choix du sujet), de metteur en scène (choix du lieu et du point de vue), d'opérateur (choix de la distance et d'un cadre approximatif) et même de projectionniste. La technique se développant (objectifs, pellicules, éclairages artificiels, mouvements d'appareil...), les fonctions se diversifièrent. Mais le principe fondamental du cinéma - la lumière réfractée par un objectif venant impressionner la pellicule - fait du directeur de la photographie ou chef opérateur le plus important collaborateur de création du metteur en scène.
Tout ça pour rebondir sur la question: Qu'est-ce qu'il ne faut pas oublier pour avoir une belle photographie à l'écran comme vient de nous le montrer Guillaume dans son court-métrage. (Allez le voir!)
Aujourd'hui l'étalonnage en post-production aide beaucoup - et je l'utilise souvent. Mais il faudra aussi se renseigner pour le tournage a ne rien oublier de ce coté là