Le Samourai Jean Pierre Melville - 1967
La vision de The Killer m'a donné envie de revoir le samourai que j'avais vu il a très longtemps, et bein j'en suis vraiment pas déçu c'est toujours aussi puissant comme film.
Un film quasi parfait, ou Delon en tueur solitaire, impassible ( il gardera le même visage tout au long du film, ne laissant paraitre aucun sentiments a aucun moment ) et méthodique est absolument parfait ( c'est du grand Delon de le bonne époque ).
Le film s'ouvre une phrase du bushido ( il reprend ici une des figures mythique du chambarra avec le loup solitaire ) et en toile de fond on voit Costello sur son lit, la chambre est dépourvu de mobilier et la seule touche d'humanité est le piaf ( qui aura son importance, d'ailleurs je suis pas sur d'avoir bien saisi, comment il devine l'intrusion chez lui en regardant l'oiseau, une intuition ? ou y a vraiment un truc a comprendre avec l'oiseau ? ), le début est lent et méthodique avec Costello qui se prépare et qui prépare son coup ( le double alibi vraiment bien ficelé ), pendant presque 10 minutes on a pas une seul ligne de dialogue mais on reste captivé par ce qu'il se passe à l'écran, Delon nous hypnotise ( presque autant que Chow Yun Fat, c'est dire si il est bon ), il est omnubilé par sa mission et ne prête pas attention a ce qu'il se passe autour de lui ( lorsque il se fait draguer par une automobiliste il la regarde même pas ), arrive l'exécution du contrat avec un drôle de raccord ( qui sera reproduit 2 fois ensuite ) : plan sur Costello sans arme et hop le plan suivant sans qu'on le voit dégainé le flingue se trouve dans ces mains prêt a tirer.
Par la suite Costello sera une bête traqué, par la police et par ces commanditaires, la fin est comme tout bon chambara se termine
La casting est donc dominé par un Delon dans un ( le ? ) de ces meilleurs rôle, sa femme nathalie est elle aussi très convaincante dans le rôle de sa maitresse dont on ne sait rien mise a part qu'elle ne trahira jamais Jef, le commissaire qui ne lâche pas l'affaire est interprété par un impeccable François Périer, et la pianiste est joué par la très belle Cathy Rosier qui attire vraiment les regards sur elle tant elle dégage quelque chose.
Melville film tout ça de manière tres classe et sait très bien retranscrire les moments de tension quand il le faut.
Captivant de bout en bout avec des scènes de filatures très réussi et une ambiance jazzy qui tue, ce film est un véritable chef d'oeuvre du cinéma français et accessoirement mon film français préféré.
Mis a part the killer dans un autre registre, le seul film qui ce soit approché autant de la perfection pour un tueur est Ghost Dog.
C'est marrant aussi de voir que le film a vraiment beaucoup de ressemblance avec la marque du tueur de Suzuki sorti la même année.
10/10