[Niko06] Mes critiques en 2009

[zack_]

Fabuleux! Très bien écrit
Le BD existe en France?

[Niko06]

merci à tous les deux

Non le BD n'est pas sorti chez nous et je sais pas s'il sortira... Mais l'américain est très beau et en plus c'est un digibook

[Scalp]

la sortie fr est prévu pour mars

[Riton]

Elle est bien la qualité du BR US ?

[Niko06]

yep! Magnifique

[Tyseah]

Pis le digibook il a la classe quand même.
Par contre j'ose pas le feuilleter de peur de tout déchirer.

[Bik]

zack, tu te rappel pas l'avoir vu chez moi le digi en question

[zack_]

Si si mais je veux l'édition FR

[Riton]

Elle sera moche l'édition Fr avec un gros logo -12 dessus

[Scalp]

et un boitier tout simple et en plus elle sera cher

[Riton]

oué, 29.99€

La magnifique édition US est trouvable à 15€

[zack_]

Elle sera moche l'édition Fr avec un gros logo -12 dessus

IMPOSSIBLE

[Niko06]

Che 1ère partie - L'argentin
de Steven Soderbergh

Qu'on partage ses idées ou pas, le Che est un personnage historique fascinant. Destiné à être docteur il est devenu LE symbole de la révolution communiste et son idéal révolutionnaire se retrouve encore aujourd'hui sous simple forme de rebellion adolescente sur des Tshirts et autres produits de grande consommation... Beau paradoxe.
La mise en chantier d'un film sur sa vie par le talentueux Sodebergh (quand il n'est pas en récréation avec ses potes) avait de quoi intriguer. S'inscrivant dans la tendance actuelle de faire des biopics sur tout le monde (vive l'originalité) on se demandait ce qu'il allait en faire, cet adepte des expérimentations en tout genre.
Le résultat : une oeuvre fleuve de plus de 4h présentée à Cannes, succès mitigé sauf pour Benicio Del Toro, le film sera scindé en 2 parties pour l'exploitation en salles...

Qu'en est-il finalement de cette première partie? Déjà sur le plan visuel c'est impressionnant, l'utilisation de la caméra RED offre un rendu superbe très très proche de la pellicule avec en plus des couleurs magnifiques. Caméra à l'épaule mais relativement posée cette 1ère partie couvre l'époque de gloire du Che, de sa rencontre avec Castro lors de son exil au Mexique jusqu'aux portes de la Havane, lors de l'entrée triomphante des révolutionnaires.
Et on comprend vite que Soderbergh ne réalise pas vraiment un biopic mais une véritable expérience de cinéma basée sur un homme devenu une légende. Il ne souligne que brièvement les faiblesse du Che (comme son asthme), il ne fait qu'effleurer ses penchants violents et sanguinaires... Coupant son récit par des scènes d'autres périodes, il encre le récit dans notre histoire plus contemporaine (le discours aux UN, la référence à la baie des cochons qui nous rappelle que les interventions armées des maéricains ne sont qu'un éternel recommencement...). Et cette première partie n'est finalement que le miroir de la seconde, dans le fond (la révolution cubaine contre la révolution bolivienne) comme dans la forme (scope pour le 1er et 1.85 pour le second, couleurs chaudes et très vives pour le 1er et plus sombres pour le second).

Construit à la manière d'une saga mafieuse avec ascension puis chute (qui sera pour le second film), cette vision du Che est une oeuvre complexe qu'il faudra voir plusieurs fois pour en faire une véritable analyse et l'assimiler complètement. Et si on ne souhaite pas pousser la réflexion on peut toujours se contenter d'admirer une performance d'acteur exceptionnelle (on oublie complètement que c'est Del Toro, et encore plus lors du discours!!) filmée par un virtuose.
Un très grand film, très riche, mais qui prend sans doute encore plus d'ampleur après la vision de la suite.

8,5/10

[Dunandan]

Pathfinder, le sang du guerrier
de Marcus Nispel

Il y a longtemps qu'on n'avait plus grand chose à se regarder niveau Heroic Fantasy au cinéma, l'expérience douloureuse de McTiernan sur le 13ème guerrier (on ne verra vraisemblablement jamais son montage original) y étant sans doute pour beaucoup... Mais l'allemand Marcus Nispel, qui a étonné son monde avec son remake (réussi) de massacre à la tronçonneuse, est un réalisateur courageux et a essayé d'apporter sa pierre à l'édifice d'un genre difficile, tant l'ombre de Conan le chef d'oeuvre de Milius, plane sur toute nouvelle tentative.
On obtient un film malade, relativement râté mais pourtant très attachant.

Râté c'est normal tant la production a été chaotique... Délaissé par la Fox puis repris suite au succès de 300, "petit" budget pour un film de cette envergure (20M de dollars), tournage en extérieur pour apporter du réalisme (qui sera anéanti par de trop nombreuses incrustations en CGI aberrantes...). Gros bide au box office US qui n'a donné qu'une exploitation limitée en salles dans le monde, rumeurs de projections tests lamentables, tous les intervenants se sont peu à peu désisté de la paternité du film... Bref un vrai film voué à l'échec à cause des exécutifs.
Et pourtant le spectacle est bon, aussi surprenant que cela puisse paraitre!! Nispel est un réalisateur généreux ayant un regard d'esthète, visuellement son film est magnifique (merci aussi au chef op Daniel Pearl qui fait un boulot remarquable) et nous rappelle de vieilles illustrations de vikings, l'ambiance qui en ressort est fascinante et l'immersion dans le récit se fait facilement.

Mais c'est sans doute cette qualité qui devient le plus gros défaut du film, car Nispel semble avoir largement privilégié la forme sur le fond. L'histoire est des plus banales, s'inspire de tout ce qui a déjà été fait. La scène d'attaque du village pille celle de Conan sans en atteindre la puissance, on lorgne vers le dernier des mohicans et le 13ème guerrier mais sans émotions, sans se sentir impliqué.
La faute à un montage vraiment désastreux et à des acteurs laissés en roue libre. Le résultat est que Karl Urban est tout sauf charismatique (il se fait voler la vedette à chaque apparition de Clancy Brown), le montage serré empêche tout souffle épique et diminue l'impact des scènes d'actions qui semblent pourtant avoir un potentiel...

Vraiment dommage que ce film soit le résultat d'un manque d'implication de ceux qui l'ont fait. Le film passe à côté de son sujet, les personnages sont délaissés (à l'exception de l'indienne, personnage très fort) car pas assez approfondis, la mise en image est vraiment superbe mais amoindri par un montage pourri... Et pourtant ça reste un vrai plaisir coupable, pour les thèmes présents et pour cette imagerie barbare, et aussi parcqu'on sent le grand film mutilé et on rêve de la réussite que ça aurait pu être.

6/10

[zirko]

J'aurais jamais cru que tu aurais mis autant à ce film.