[Ron Howard] Mes critiques en 2009

[Scalp]

moi j'aime pas de funes je prefere largement bourvil

[Eikichi Onizuka]

2 style différent, mais c'est clair que Bourvil est très bon aussi !
dans un autre genre certains de Fernandel m'ont bien fait rire également !

[Bik]

je pensais ce film passe-partout sur son humour me suis trompé

idem

[Ron Howard]

Heureusement que je suis là pour apporter un peu de variété à ce forum !

[Ron Howard]

La Tête dans les Nuages



Milly vient de perdre son père et emménage avec son petit frère et sa mère dans une banlieue plus modeste. Le passage de l’enfance à l’adulte, du rêve à la réalité, se fait pour cette jeune fille de 14 ans, de manière brutale. Elle doit tenir la maison, gérer la tristesse de sa mère et de son frère, tout en continuant d’aller dans un lycée dans lequel elle ne connaît personne.
Eric a lui aussi 14 ans et est autiste. Après avoir perdu ses deux parents dans un accident d’avion lorsqu’il était très jeune, il s’est renfermé sur lui-même. Il ne parle plus à personne, a toujours le regard vide et absent. Il est sous la garde de son oncle alcoolique, mais cette garde lui est bien souvent retirée au profit d’un établissement pour malades mentaux où Eric est parfois enfermé pendant des semaines sans vraiment comprendre ce qu’il lui arrive. Des légendes de quartier prétendent que le garçon a l'étrange pouvoir de voler, car il escalade fréquemment le sommet du toit de sa maison sans jamais être tombé.
Lorsque ces deux êtres (qu'apparemment tout sépare) se rencontrent, la magie opère. Eric s'ouvre lentement à Milly, comme jamais personne auparavant, et elle commence peu à peu à développer de puissants sentiments pour ce garçon égaré dans les méandres de son esprit plein de rêves.

Nick Castle a écrit un merveilleux film plein de cœur, de drame et d’humour.
Il y parle du douloureux passage de l’enfance à l’adulte, en plongeant des enfants rêveurs vivant leurs derniers moments d’enfance dans une réalité cruelle avant l’heure. Le film est porteur d’une grande sensibilité qui vient tant d’une photographie douce et pastel, d’un jeu d’acteurs touchant et même vibrant, que d’une musique au piano délicate et profondément émouvante.
Le charme innocent des années 80 bat son plein dans ce petit bijou qui nous fera croire jusqu’à la fin que dans cette réalité oppressante, quelque chose de magique peut toujours survenir, et que le rêve, la famille, l’amitié et l’amour peuvent nous aider plus que nous ne l’imaginons à franchir tous les obstacles.
Nick Castle touche, à la fin de son film, quelque chose de grandiose, d’universel, de puissant, quelque chose qui transcende, qui émeut plus que de raison. Le cinéma délivre ici, par son matériau absolument maîtrisé (narration, image, son) une vérité existentielle absolument bouleversante. Du drame il fait naître la magie.

Depuis des années, je revois souvent ce film car il a sur moi un effet incroyable. Il me redonne de l’espoir, me remplit de joie de vivre, apaise mon esprit et mon cœur. Merci Nick Castle pour avoir livré votre cœur sous cette forme filmique aussi pure et sincère.

Note : 10/10 (un chef d'oeuvre à mon très sincère avis)

[jean-michel]

très bien écrit! si je le trouve pas cher sur le net j'achète!!

[Ron Howard]

Merci pour ta confiance, Jean-mi !
Je le recommande chaleureusement à tous les adultes qui ont bien réussi leur passage de l'adulte à l'enfance (et non l'inverse !)...

[Ron Howard]

Il n'existe qu'en zone 1 mais avec stf et VF (française), tu devrais pouvoir le trouver à partir de 5 € sur le net.



Pourquoi les affiches de films sont toujours plus class que les pochettes de DVD ?! Je me poserai toujours la question !

[Ron Howard]

L'Oeil du Mal



Wargames a décidément fait des émules. Ici la variante scénaristique veut que la conscience informatique ait décidé de son plein gré de mener un complot contre le gouvernement pour prendre le pouvoir. Le sujet n’est pas nouveau mais toujours passionnant et on pense évidemment à Terminator (James Cameron), Wargames (John Badham), I Robot (Isaac Asimov/Alex Proyas) et même et surtout 2001 l’Odyssée de l’Espace (avec ce grand œil rouge qui rappelle sans équivoque celui de HAL-9000 dans le film de Stanley Kubrick et le roman de Arthur C. Clark).
Plus le temps passe et plus on se rapproche de cette sur-technologie tant annoncée et sur laquelle les plus grand artistes visionnaires ont su nous mettre en garde depuis 1 demi-siècle d’ère informatique.

L'Oeil du Mal démontre bien ici combien nous sommes entourés par la technologie et combien un réseau complexe tisse peu à peu sa toile sur notre planète. La réflexion que le film permet sur ce fait indéniable qui concerne notre société moderne du 21ème siècle est plus que judicieuse et sert efficacement le suspense de ce thriller de science-fiction.
Le film ne baisse jamais sa garde et demeure en permanence un exemple de cinéma parfaitement exécuté en tous points : suspense structuré, acteurs épatants, mise en scène dynamique, bien sûr ancrée dans son époque et très inspirée par la thématique du regard. On ne s’étonnera donc pas que Steven Spielberg en personne tienne les rênes de cette production ultra léchée.

L'Oeil du Mal est donc un film réussi, palpitant et divertissant sans oublier de nous faire réfléchir sur notre monde. Il lui manque peut-être un peu d’émotion, dans son désir de nous servir cru le monde froid et sans saveur qui est le nôtre. Jusqu’à la fin du film, on nous refusera même les retrouvailles émouvantes d’une mère et de son fils ou un baiser hollywoodien final. Réflexe moderne poussant à dévier des clichés cinématographiques attendus ou volonté consciente de nous tendre le miroir du monde technologique glacial dans lequel nous vivons, où l'émotion ne doit plus avoir sa place, même au cinéma ?

Note : 7,5/10

EDIT : Je viens de découvrir que le réalisateur, D.J. Caruso est un élève de John Badham, ce qui explique pas mal de choses...

[jean-michel]

A découvrir... critique alléchante qui pousse à la consommation!!

[zirko]

C'est vrai que la critique donne envie.

[Scalp]

le film est pas mal pendant 1 h apres c'est de plus en plus nul pour arriver a une fin bien débile.

[nicofromtheblock]

+1 sauf que moi, je l'ai trouvé pas mal pendant 30 minutes seulement ...

[ril]

Pareil que les 2 précedents avis, je l'ai trouvé bien jusqu'à la révélation et là le film part en couille.

[Ron Howard]

Rien ne battra la fin de Wargames qui était parfaite, intelligente, pleine de sens. Ici la solution est l'anéantissement à coup dans la tronche de la machine : une fin qui manque un peu de subtilité, c'est vrai.