[Scalp] Mes critiques en 2009

[Alegas]

7.5/10

Jjakpae de RYU Seung-Wan - 2006

Comme The Raid en son temps le film était précédé d'un gros buzz (il avait eu un gros article dans feu Mad Asia) mais contrairement à the Raid c'est un film qui se revoit vraiment bien (3ème ou 4ème vision pour moi) car déjà ça prend le temps d'essayer de raconter quelque chose qui tient la route, bon c'est simpliste mais y a des persos qui existent.
Ryo Seung-Wan ne révolutionnera pas le genre, il ne se prend pas pour ce qu'il est pas, c'est peut être le coréen à la filmo la plus variée, il a été influencé par beaucoup de monde et du coup ça se voit souvent dans ses films, un No Blood ça fait penser à Ritchie (malheureusement il a pas toujours bon gout), son polar The Injust on pense à Lumet (le film est vraiment bon d'ailleurs), ici on a du Walter Hill et du Tarantino, et comme je dis plus haut sa filmo est diversifiée on trouve ainsi du polar à la cool, de la comédie bien grasse (et pas drôle, son plus mauvais film), du film qui mix super héros et je sais pas quoi (Arahan), du film de boxe (très moyen celui là), du film d'espionnage (sympathique Berlin File, moins sympathique Veteran), du film WW2/Prison, et je suis hypé par son prochain film : Escape from Mogadishu, bref le mec est un artisan du ciné de genre, rarement cité comme les grands noms du ciné Coréen alors que bon il a rien à envier à certains soi disant grand nom corée (oui je parle de celui qui filme des cochons).

On retrouve donc 4 amis qui sont réunis à la mort de leur pote, une enquête va suivre et bien entendu y a de la trahison dans l'air, le ton du début du film est plutôt un truc à la cool avec nos 2 héros qui tapent sur des gamins le sourire au lèvres ou bien encore ce flahsback nostalgique à base de musique ringarde coréenne puis d'un seul coup y a un changement de ton radical avec des morts surprises et un final sadique et vengeur.
C'est un peu Friend de Kwak Kyung-Taek mais en beaucoup moins chiant, on a pas d'histoire d'amour a la con qui plombe le truc, par contre c'est finalement assez radin en action à part le climax de folie de 25 minutes, on a seulement 2 scènes de fight, ça fait très western la lenteur, mais c'est jamais un problème et puis le film ne dépasse pas 1h30.
Ryoo a su rendre ses personnages attachants et il est plutôt bon acteur et il assure bien niveau baston ( d'ailleurs je crois que c'est ce film qui a marqué la fin des ses cascades, il en est sorti en vrac ) son pote est joué par le chorégraphe coréen le plus talentueux Jeong Du-hong ( a bittersweet life et musa entre autre ) et accessoirement un acteur super charismatique ( trop la classe la première scène de fight avec son manteau en cuir et ce plan aérien où on le voit coucher avec un mec avec un coup de pied retourné où il attrape le mec avec l'arrière de son genou ) et c'est vraiment dommage le mec a disparu après 2009, bon par contre le Joe Pesci corénn y soule assez rapidement. Mais surtout on a une vraie alchimie entre les 2 lead et ça tire vraiment le film vers le haut.

Le film affiche clairement ses références : les Guerriers de la Nuit (certainement le plus hommage fait au film de Watler Hill, film trèr surcoté par ailleurs), Terminator ( bein oui ), la petite baston sous la zic très entraînante fait très John Woo ( une Balle dans la Tête), la Vie du Tatoué ( le plan où les pièces s'ouvrent en profondeur c'est d'abord du Suzuki avant d'être dans Kill bill ), mais y aussi du kill bill : la manière de filmer le chef et ses 4 lieutenants fait directement penser a l'arrivée du gang dans le restau dans Kill Bill, le score très mariachi aussi est très Tarantinesque, et on rajoute une petite touche de Chang Cheh avec un final très Le Justicier de Shanghai et voila ça donne des belles influences, revendiqué ou pas, ça c'est une autre question (je pense que c'est clairement revendiqué, le mec est pas un pompeur comme Aranofsky).
Niveau réalisation c'est vraiment maîtrisé, bon ça se la pète mais au moins ça a les moyens de sa la péter, y a même des idées de mise en scène lors des scènes de dialogues (et pas des idées à la Nolan, non des vraies idées).
Y a du split screen qui sert a rien mais qui est jolie. Y a des scènes vraiment esthétiques : la plan avec le combat au bâton avec les cendres qui volent autour c'est juste magnifique.
Niveau baston chaque scène est filmée de manière différente, les chorégraphies en général c'est pas le point fort du cinéma coréen qui offre la plupart du temps des combats juste bourrin où ça se rentre dedans avec le sempiternel coup de pied sauté devenu une sorte de running gag depuis le temps, ici martialement parlant ça atteint jamais le niveau d'un film HK mais c'est vraiment moins bordélique que le reste de la production coréenne : Jeong Du-Hong fait étalage de son talent pour foutre du coup de tatane, la scène avec les breakdancers elle tue !!! dommage qu'elle soit aussi courte, c'est marrant aussi y a un plan identique que dans Dragon Tiger Gate alors que les 2 films ont du être fait a peu près en même temps, le climax est vraiment trippant avec une action lisible ( quoique c'est dommage que ça mette pas plus en valeur les talents des combattants ) et un final contre les 4 gardes du corps où nos héros sont épuisés et se tapent avec l'énergie du désespoir, la progression de ce climax est très jeux vidéo, plus on avance moins y a de mecs à taper mais plus ils sont fort.
Un film qui je trouve dépasse son statut de simple actionner grâce à une certaine nostalgie qui se dégage de cette histoire d'amitié, d'ailleurs le film se termine là dessus, non vraiment c'est sympa comme film. Bon après si t'aimes pas tu peux toujours aller te toucher sur le trailer de Avatar 2 (j'avais encore rien dit sur ce truc qui sera tout nul).

[Scalp]

La legende du dragon rouge



Ah Wong Jing il a un sacré nombre de purge à sa filmo ( bon des fois par erreur y fait un truc sympa, mais le ratio est pas terrible ), bein celui là c'est pas une reussite. Deja la qualité du dvd de la version HK est pitoyable, les scenes noctures on voit rien on doit deviner la plupart du temps et bien entendu y a pleins de scenes nocture.
Ca commence avec une premiere scene bien pompé ( d'ailleurs pourquoi avec Wong Jing ont dit pompé et avec Tarantino on dit hommage ? ) sur Baby Cart.
Bon ensuite c'est du wxp comique classique, c'est marrant, les gamins soulent pas, y a une vieille qui fait des blagues, y a une batmobile ( veridique ) sortie dont ne sais ou, Jet Li assure bien avec sa lance, y a pas mal de combats mais on a connu Corey Yuen plus inspiré.
Bon c'est regardable mais faut vraiment etre fan du genre.
Certainement le WXP avec Jet Li le plus faible.
Bon ça vaut pas la moyenne ce truc quand même.

4/10

[Scalp]

8/10

Expect the Unexpected de Patrick Yau -1998

SPOILER, genre vraiment, genre la fin.

Avant que la vague de polar coréen (tout pété à 90%) déferle, c'était HK qui rule the World et dans les 90's le nombre de bombe est hallucinant, ici rarement un titre de film aura aussi bien porté son nom, Expect the unexpected voulant dire "s'attendre à l'inattendu" et de l'inattendu il y en a dans ce film et il n'y y a que de ça même entre un braquage qui tourne au massacre de flics en pleine rue, un bébé dans une machine à lavée et un climax final d'une rare violence.
Ca commence donc avec un casse et un gunfight dans la rue a coup de AK47, le film part sur les chapeaux roues mais ça va rapidement se calmer et prendre un ton plus calme et même drôle, on va s'intéresser aux flics qui doivent résoudre une double enquête. Comme souvent chez To (car bon c'est écrit Yau à la réal mais ça sent le To à plein nez) on s'attache rapidement aux personnages tant il est doué pour les caractériser avec 3 fois rien. L'enquête c'est plus un truc en toile de fond, on avance par indice et c'est clairement pas le truc qui intéressait le scénariste, on voit très bien que le travail a surtout été fait sur les ruptures de ton.

Le film s'attarde donc plus sur ses personnages et faut pas s'attendre a un polar 100% action mais le scénario joue vraiment avec le spectateur et l'inattendu est vraiment le maître mot, impossible de prévoir ce qu'il va se passer et qui est amoureux de qui (ouais y a ça aussi dans le film), quand ce fusil a pompe surgit de nul part balance un coup dans le gilet de Yam, ou encore lorsque Lau Ching-wang trouve le portefeuille qui laisse suggérer un gros problème, ou bien entendu lors de la découverte d'un bébé dans une machine a laver, mais le plus inattendu comme je l'ai dit plus est bien entendu cette fin typiquement HK (en fait c'est pas que la fin soit du jamais vu c'est la façon dont c'est amené qui fait qu'on s'y attend vraiment ).
Le ton comique ne laisse pas présager un final aussi sanglant, des le premier coup de feu : un coup de shotgun a bout portant sur Lau Ching-Wang, on se dit que c'est pas possible et si pourtant les 2 gangsters vont bien tuer toute l'équipe un à un, une équipe qu'on a apprit a apprécier tout au long du film, chaque coup de feu est douloureux, le plan d'ensemble final avec tout ces corps a terre est là pour nous ramener a la réalité et oui ils sont tous mort.
Le tout est shooté dans un style assez cash dont le crédo serait une balle un mort et le tout est filmé dans un minimum de plan, donnant encore plus d'impact aux séquences, le film fait même penser à du Ringo Lam.

Le cast regroupe du beau monde : Simon Yam parfait en chef d'équipe, il a toujours la classe et il est tellement meilleur quand il jour sur son registre sobre, LAU Ching-Wan c'est la valeur sur, il est toujours bon, je l'ai jamais vu mauvais cet acteur !! il incarne ici un inspecteur cool au coeur d'un triangle amoureux avec la sublime Yoyo MUNG que se disputeront les 2 inspecteurs, dans le reste de l'équipe on retrouve Hui Shiu Hung dans 758945 eme rôle de vieux flic, Raymond Wong en jeune flic qui accumule les conquêtes et Ruby Wong en femme flic amoureuse de son collègue.
Sinon dans les seconds rôles y a Lam Suet qui bouffe une fois de plus mais ai je besoin de le préciser.

Le film réussit vraiment un mixe surprenant entre polar noir sans esbroufe et comédie légère romantique jamais envahissante. Ni plus ni moins un des meilleurs polars des 90's. En plus ça dure 1h25 et quand juste avant tu viens de te taper un polar coréen qui raconte rien de 2h10 c'est une putain de bénédiction.

[Niko06]

Un que j'ai pas encore vu et que j'ai depuis un moment, merci pour ton avis

Pour les 2 du dessus, en effet la légende du dragon rouge c'est franchement moyen et city of violence j'ai adoré

[Scalp]

ne lis surtout pas le spoiler.

[Niko06]

t'inquiètes j'ai lu la phrase d'avant avec le mot "fin", suis pas fou

[Scalp]

She Shoot Straight



Un des tout dernier Girl with gun de cette époque bénie où HK sortait des actionner solide à la pelle. Alors qu'on retrouve derrière la caméra un des spécialistes de l'époque en la personne de Corey Yuen, le film se démarque des autres productions de l'époque par son casting, on avait toujours des artistes martiaux comme Cynthia Rothtrock, Yuen Biao, Donnie, Michelle ou ce bon vieux Sammo (qui a un petit rôle ici), ici on a des acteurs un peu plus calibré acting donc enfin si on enlève Joyce Godenzi (madame Sammo) qui se tape très bien on a du Tony Leung et de la Carina Lau, soi des acteurs engagés avant tout pour leur capacité à jouer et non pas à foutre des coups de tatanes, bon ça empêche pas d'avoir Yuen Wah en bag guy (un des méchants récurrent de l'époque).
Avec ce choix d'acteur, le film tente une approche un peu plus dramatique et ça fonctionne pas trop mal, on avait déjà eu cette approche dans quelques épisodes du Sens du devoir sans que ce soit une énorme réussite, ici le fait d'avoir des acteurs "dramatique" apporte un réel plus. La particularité du film est ici d'être vraiment girly, en général y a toujours un mec pour contrebalancé mais ici c'est le cast féminin qui se tape et plutôt bien (bon on voit les doublures masculines mais ça c'est pas un drame).

La partie dramatique plombe pas le film mais on s'en que Corey Yuen son truc ça reste les coups de tatanes du coup il est un peu handicapé pour filmer des émotions (la scène du diner où tout le monde dit ce qu'il a à dire c'est pas le truc le plus réussi du film). Mais de toute façon on est pas là pour voir des sentiments, on est là pour voir des os brisés, du sang, des cascades, des chargeurs vidés, des explosions et là on est bien servi, après une intro un peu poussive le film tient toute ses promesses et ça envoi du lourd quand ça doit se taper sur la gueule avec multiple gunfight, course poursuite en moto, cascade ouf, et un pur fight avec Carina Lau qui bute tout le monde avec ses 2 machettes, enfin tout ce qu'il faut. Après vu l'approche dramatique on était en droit d'attendre un peu moins de coups de masse, non parce que la meuf opérée qui va fighter tout le monde ça reste moyennement crédible en étant gentil.
Ah sinon l'histoire c'est des méchants à buter car ils sont en colère, la base quoi.

6.5/10

[Scalp]

Righting Wrongs



Comment ça tue !!!! bon deja c'est pas vraiment un GwG, parce que bon Cynthia ROTHROCK elle est pas vraiment girly avec son physique mi-bovin mi nageuse de l'ex allemagne de l'est, enfin elle trouve ici certainement son meilleur role ( oui bon c'est pas dur c'est vrai ).
Corey Yuen livre ici un polar vraiment noir et c'est un de ces meilleurs films.
L'intrigue le demarque pas specialement des autres films du genre ( cascades de folie, plein de kung fu ) mais y a quelques petites surprises plutot inattendu

ça commence avec le flic rigolo qui meurt, c'est une regle de base ça de jamais faire crever le rigolo, bein ici on s'en fout, ensuite y a le gamin témoin du meurtre, lui y va s'en sortir c'est obligé surtout que la scene on la voit bien arrivé, bein non lui aussi y meurt, bon là on se dit c'est bon maintenant les gentils sont en colere et vont buter le méchant bein non la Cynthia elle creve aussi avec un tire bouchon géant enfoncé dans la gorge, reste Yuen Biao le heros invincible bein non lui aussi y meurt, bon il aura eu le bad guy avant, mais tout le casting y passe dans le film

.
Dans le role principal on retrouve le pote à Jackie et Sammo : Yuen Biao dont je comprend pas pourquoi il est moins "connu" que ces 2 comparses, son style aerien est un regal pour les yeux et ici il s'en donne a coeur joie dans les coups de pieds venu de nulle part, niveau cascade il assure aussi vraiment : la scene du parking assure carrement avec des cascades que j'avais jamais vu avant, dans le reste du cast on retrouve donc Cynthia et pleins d'autres dont on connait jamais les noms mais qu'on a deja vu plein de fois.
Niveau action on est donc servit et comme y faut avec pas mal de 1 vs 1 qui demenage, seule la scene de course poursuite entre les 2 femmes est un peu poussive et pas terrible ( pis vla les doublures aussi) mais pour le reste ça assure.
Amis de coup de tatane je te conseil ce film vivement qui vraiment un des meilleurs du genre.

8/10

[Niko06]

je connaissais pas du tout!!

[Scalp]

pas bien ça, surtout que c'est le top du genre

[Scalp]

Angry Ranger



Mouais assez déçu dans l'ensemble, m'attendais a mieux surtout avec le team Jackie Chan, même y a même pas de gunfight a balle réelle ou de bras coupé, déçu je suis.
Bon l'histoire on s'en fout un peu c'est Ben Lam ( manque de charisme evident mais des moves sympa ) qui sort de prison et retrouve son quartier sous la coupe de 2 gangs pas gentils et il va faire un peu le menage, bon ça manque un peu d'action en fait et quand y en a c'est vraiment filmé sans talent par Johnny WANG c'est filmé en plan large mais c'est terriblement mou ( le monteur a dut s'endormir ).
Les bad guy sont campé par des acteurs encore moins charismatique que Lam.
L'histoire se suit sans deplaisir ( oue enfin la scene de danse et la scene tout droit sorti de top gun y s'etait pas obligé !! ) c'est pas chiant mais malheureusement l'action releve pas le niveau.
Bon apres y reste quelques cascade sympa mais dans l'ensemble ça sort vraiment pas du lot.

4/10

[Scalp]

8/10

House of Flying Daggers de Zhang Yimou - 2004

Au début des années 2000 Zhang Yimou était le nouveau grand nom du cinéma chinois, Hong Kong n'étant plus que l'ombre de lui même et survivant juste avec Johnnie To, Yimou après avoir fait des drames chiants dans les 90's et l'acteur (mauvais) accède au gros budget pour livrer Hero, pur film de propagande au discours plus que douteux, de prime abord House of Flying Daggers n'a pas le même discours mais si on lit entre les lignes on en est pas loin : l'homme droit et juste est ici le soldat, alors que l'espion est vil et égoïste mais c'est moins envahissant (et puis le combat final adoucit le propos car il choisit la mort) et on peut passer plus facilement outre en se disant que c'est avant tout une histoire d'amour, ça fait donc pas tract propagandiste comme HEro. Passé donc ce fond made in Yimou on se retrouve devant un WXP mélodramatique sponso l'oréal, pour la street cred quand on aime le ciné HK de la Shaw Brothers et des 90's, faut pas trop aimer Yimou et dire que c'est sous King Hu (alors que King Hu c'est quand même super chiant et mou), et c'est normal 90% de sa filmo ça pue, mais ce House of je l'aime vraiment et je le trouve remplit de qualité. Alors c'est sûr qu'on est ni devant Seven Sword ni devant Red Cliff (pour citer des films de la même période) mais clairement plastiquement le film n'a pas à rougir de la comparaison.

Qu'on aime ou pas Yimou on peut pas lui enlever son style, c'est très visuel, très coloré et il cherche toujours le joli plan, alors ça y va à fond sur les jeux de couleurs mais ça donne souvent lieu à des séquences magnifiques (Hero bien que bourré de défauts était traversé par des vrais moments de grâce), ici je trouve que c'est encore un cran en dessus, les couleurs sont moins flamboyantes mais entre le vert de la forêt de bambou, l'intro dans la maison de passe, les couleurs automnales et ce final blanc on a vraiment de quoi en prendre plein les yeux, en même c'est Doyle le chef op donc ça peut être que beau. D'ailleurs y a des moments où on a l'impression que le personnage au centre de l'écran disparait dans le paysage naturel ou qu'il fait corps avec lui et qu'on ne voit plus que des couleurs.
L'histoire est finalement assez simple malgré les twists qui arrivent après plus d'une heure de film (bon y en a 2 et il change pas grand chose aux trucs finalement), c'est avant tout une histoire d'amour, et pas un triangle amoureux parce que Andy Lau il est vite exclu de l'équation et il est surtout amoureux de lui même. D'ailleurs je me souviens qu'à l'époque de ma première vision je me disais que le triangle amoureux ne fonctionnait pas mais c'est tout simplement parce qu'il y a pas de triangle, ici c'est juste Kaneshiro et Yiyi qui ont une histoire d'amour. Une histoire qui va se construite dans une première heure de film très intense, tout s'enchaine rapidement et c'est un film où les persos ne sont jamais statiques, ils fuient constamment ce qui donne des séquences d'actions très énergiques et toujours stylisé. Après clairement si on croit à l'histoire c'est plus grâce au talent des comédiens que la qualité d'écriture car tout va trop vite et on a un final sur dramatique qui pourrait paraitre ridicule si on croit pas à l'histoire et c'est tout à fait possible de pas y croire car y a un coté express dans le script et quand ça se pose c'est pas forcément pour approfondir le truc, alors soit on décide d'y croire soit on décide d'enculer les mouches et là on autant de travail que dans une prod Jacquie et Michel.
Le film est remplit de citation, voulue ou pas, Zatoichi ou les Cendres du temps via la cécité du personnage, King Hu, l'ambiguité sexuelle quand Ziyi est habillée en garçon (ça c'est vraiment un truc courant dans les WXP des 90's), le final neigeux qui rappelle les films nippons comme Goyokin.
Les combats Hero était pas fameux malgré la présence d'artiste martial, le mec il avait Donnie et Jet Li et il te sort des trucs tout bidon, là y a 0 artiste martial mais y a Ching Siu Tung à la chorégraphie et le mec ça fait plus de 20 ans qu'il est dans le game, il en a vu passé d'autres et là il livre des combats vraiment réussis et en plus c'est super varié, tant sur les décors, que sur les armes et les situations, le numérique est pas gênant (enfin sauf le sang numérique du dernier combat qui est horrible) ainsi les plans 3D sur les couteaux sont plutôt cool, les câbles donnent des très bonnes scènes (celle dans la forêt de bambou est super classe, y a juste le combat final qui est pas génial mais ça se justifie par le fait que c'est une scène qui essaye avant tout de jouer sur l'émotion et non pas sur l'esbroufe visuel d'un fight classe. Lors des moments calme et poétique Yimou en fait des caisses, musique omniprésente, ralenti, gros plan sur son couple, ça peut vite devenir gênant mais ma foi ça fonctionne quand même, ou alors je suis devenu une midinette.

Takeshi Kaneshiro c'est la période où on le voyait partout, et comme souvent il est bon, en fait il est juste mauvais quand il joue dans un film japonais, je vais pas revenir sur le fond de son personnage de soldat et ce qu'on peut interprété, donc osef qu'il soit soldat, il joue un avec conviction cet homme qui va laisser tomber sa mission car il tombe sous le charme de la femme qu'il devait duper, la duperie étant au coeur du film, personne n'étant ce qu'il dit être, Andy Lau est très à l'aise quand il doit jouer ce genre de perso un peu enculé, il a la tête pour, et puis on a Zhang Ziyi qui le temps d'une petite décennie allait devenir la tête d'affiche féminine du cinéma chinois, elle a toujours plus ou moins joué le même genre de rôle mais elle est tellement parfaite dans ce genre de personnage, à la fois séduisant et fragile, elle apporte toujours beaucoup de grâce à son interprétation, elle rayonne à l'écran alors qu'elle fait pas grand chose.

LA BO de Shigeru Umebayashi est pas discrète et en rajoute dans le coté mélo mais elle est quand même très belle.
Alors c'est un film où je vois très bien les défauts mais au final le positif l'emporte vraiment et il a ce supplément d'âme qui fait que ça passe au dessus de scories, bon après ce film Yimou est retourné faire de la merde, je me rappellerai d'ailleurs toujours son film suivant avec Chow Yun Fat et Gong Li, sur le papier j'y croyais à fond, et putain cette daube de compète que s'est. Bref Yimou comme beaucoup de réal est l'homme d'un seul film.

[zirko]

J'accroche pas trop à ce genre de film.

[Niko06]

Scalp, j'aime beaucoup ce film comme tu t'en doutes, tout comme Hero (non seulement visuellement c'est superbe mais ça a surtout été ma 1ère vraie rencontre avec le cinéma chinois).

Par contre je suis plutôt pas d'accord quand tu dis que Yimou ne sera jamais un grand réalisateur... Je trouve qu'il est déjà très grand. Ses WXP ne sont pas tous réussis (c'est vrai que la cité interdite c'est de la poudre aux yeux, même si y'a de jolies scènes) mais il assure toujours au niveau spectacle, par contre ses "petits" films sont superbes: le sorgho rouge, vivre!, shanghai triad, riding alone, pas un de moins... Quand il fait dans le drame plus intimiste il est vraiment excellent.
Et faut pas oublier épouses et concubines qui est un vrai chef d'oeuvre!

[ril]

J'avais été assez décu par Le secret des poignards volants, je mettais fais Hero et ce film là à la suite au ciné et Hero rendait beacoup mieux, je retenterais à la rigueur le secret... en dvd.