Allez à mon tour de faire un petit bilan de l'année cinéma 2008. Je ne parlerai que des sorties ciné de cette année, que j'ai pu voir en salles ou à la maison.
L'année commence plutôt fort avec dès janvier 2 films de genre plutôt intéressants,
30 jours de nuit et
Frontière(s), si le premier tient largement ses promesses avec un visuel unique sans faire véritablement peur, le second divise et ne convainct pas totalement. Mais le film de Xavier Gens s'il n'est pas une réussite fait tout de même bien plaisir pour le ton qu'il utilise.
Le même mois nous avons droit à
Filatures, film d'espionnage rondement mené par un disciple de Johnnie To,
Triangle, la rencontre improbable et plutôt sympa de 3 monstres sacrés du cinéma de Hong Kong, et
Death Sentence, ou comment James Wan met une belle claque dans la gueule à tout le monde avec un film sans morale et qui nous rappelle de bons souvenirs d'un cinéma presque oublié.
Mais en Janvier on retiendra surtout 4 très grands films: Le retour de Tim Burton pour son meilleur film depuis Sleepy Hollow. Si l'aspect comédie musicale de
Sweeney Todd déstabilise, son univers est bien présent et le résultat est un régal, n'en déplaise à Scalp. Egalement l'immense
No country for old men, fable désabusé et le meilleur film des frères Coen avec Fargo et Barton Fink, ou quand le mot chef d'oeuvre prend tout son sens. Enfin c'est le retour de Ang Lee en Chine qui signe avec
Lust, Caution une fresque magnifique en s'appuyant sur un casting parfait. Et Sean Penn revient aussi et comme d'habitude quand il est réalisateur ça donne un grand film,
Into the wild est une oeuvre importante.
1 mois et 4 coups de coeur, ça part bien
En février on passera sur le phénomène venu du nord de la France, inintéressant et que je n'ai toujours pas vu. C'est le mois où le buzz
Cloverfield éclate au grand jour sur les écrans, le résultat est à la hauteur, une immersion totale, du rythme... Le film de monstre presque parfait! C'est aussi le mois du retour d'une idole,
John Rambo éclabousse de sa rage et de sa violence, le film est l'un des plus jouissif vus récemment. Le retour de Frank Darabont également avec
The Mist, nouvelle adpatation du King qui n'aura pas trouvé son public à cause d'une distribution ridicule et une publicité inexistante, c'est un scandale car ce film vaut bien plus que ça.
Mais février c'est avant tout la sortie d'un 2ème chef d'oeuvre, ça s'appelle
there will be blood et c'est tellement immense que des mots sont difficiles à trouver pour exprimer ce qu'on ressent devant autant de maitrise du cinéma, c'est du très grand art!
Le mois de mars voit la sortie d'un nouveau western,
3h10 pour Yuma, rencontre de 2 grands acteurs devant la caméra de James Mangold, c'est excellent malgré une fin qu'on peut discuter et une sortie en blu-ray trop tardive... Sortie également d'un des films les plus attachants de l'année avec
J'ai toujours rêvé d'être un gangster, filmé à l'ancienne avec un casting aux petits oignons, gros coup de coeur et gros fous rires.
L'orphelinat sort enfin après avoir arraché tous les prix possibles en Espagne, si le film n'est qu'une 1ère oeuvre loin d'être parfaite les influences abordées ne peuvent que parler aux amateurs de fantastique et le résultat est des plus plaisants.
Un 2ème Johnnie To dans l'année ça ne se refuse pas et
Mad Detective étonne par un traitement différent chez le cinéaste, l'inclusion du fantastique en fait un film très original et qui signe le grand retour du grand Lau Ching Wan dans un bon film.
MR73 d'Olivier Marshal va diviser le public, perso j'ai adoré cette oeuvre extrêmement sombre et désabusée avec une performance exceptionnelle de Daniel Auteuil.
La zona est un premier film coup de poing qui frappe la petite bourgeoise là où ça fait mal, et ça fiat du bien, surtout quand c'est plutôt bien torché.
Enfin
Soyez sympa, rembobinez est une fable de Michel Gondry, c'est du Gondry 100% donc soit on aime à fond soit pas du tout mais c'est du cinéma original et très frais.
En avril on peut enfin se délecter de l'ovni
Doomsday, pur produit de genre, bercé de références bis, que du bonheur!!
Et le bal des super héros s'ouvre avec
Iron Man, excellent film d'action finalement qui doit tout à Robert Downey Jr.
[REC] sort sur les écrans, 2ème gros buzz qui fout franchement les jetons la 1ère fois, mais un peu moins ensuite quand on commence à se focaliser sur des invraisemblances un peu trop nombreuses, mais le cinéma de genre se porte bien et ose de la nouveauté (artificielle) c'est déjà pas mal.
Enfin
Shine a light, ou les retrouvailles avec les papys du rock sous l'oeil avisé de Martin Scorsese, ça donne le plus beau concert jamais filmé.
En mai le retour d'une autre icône,
Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal constitue LA déception de l'année, mais c'était prévisible, à trop l'attendre...
Maradona est vendu comme un documentaire sur le roi du football mais tient plus de la déclaration d'amour à un demi-dieu. C'est beau mais loin d'être objectif.
Juin, le seul film que j'ai vu est
le prince caspian, 2ème incursion dans le monde de Narnia, épique et honnête, largement meilleur que le fadasse 1er épisode.
En juillet
l'incroyable Hulk fait plaisir car les frenchies sont bien capables de bosser pour un studio ricain pour pondre un gros film d'action franchement bien foutu!
Wanted confirme tout le bien que je pensais de Timur Bekmambetov, ce type est vraiment doué avec une caméra dans les mains et sait en mettre plein les yeux, pis Angelina...
On retiendra surtout
Wall-E, nouveau bijou de Pixar, superbe dans sa 1ère partie, un peu moins dans sa seconde mais on s'étonnera d'avoir l'air bébête avec nos "Eeeevveeeuuuuhhhh"
Un seul film vu en août, et quel film!
The Dark Knight arrive comme l'un des meilleurs films de super-héros jamais réalisés, sombre, dense, et élevé vers les plus hautes cimes grâce à la performance extraordinaire du très regretté Heath Ledger.
En septembre
le royaume interdit marque la 1ère rencontre de jackie Chan et Jet Li, malheureusement devant une caméra américaine... Ca donne de beaux combats mais le film est tellement tourné vers le jeune public qu'on se sent désolé d'un tel rendez-vous manqué.
C'est surtout
Martyrs dont il faut se souvenir. Distribution chaotique pour une oeuvre extrême que j'attends de revoir pour me faire un avis tranché mais ce qui est sur c'est que c'est à voir, qu'on aime ou pas.
Octobre a été un mois riche. On commence par
Blindness, nouvelle réussite de Fernando Mereilles, visuellement bluffant.
Hellboy 2 ne parlera qu'à ceux qui y seront sensibles mais quel bonheur ce film, gros coup de coeur!
Quantum of solace confirme la nouvelle direction des James Bond et c'est tant mieux car c'est franchement réussi, avec l'acteur parfait pour le rôle.
Tonnerre sous les tropiques est la comédie de l'année, drôle, satyrique, excellent film de surcroit!
Et le choc de l'année vint de
Vinyan, plongée terrible dans le deuil d'une mère, hypnotique, dérangeant... Enorme claque!
Unique film vu en novembre,
Two Lovers est un nouveau chef d'oeuvre de James Gray, l'homme qui signe les meilleurs films présentés dans les compétitions mais qui ne gagne jamais rien... En tout cas c'est la plus belle histoire d'amour que j'ai vu sur un écran depuis Chungking Express.
Enfin pour terminer le mois de décembre,
Burn after reading des frères Coen finit de convaincre que quand il le veulent ces frangins sont de vrais génies!
Hors sortie française, il ne sortira que l'année prochaine dans un montage ultra-court alors que c'est un des meilleurs films de l'année, la première partie de
Red Cliff signe le grand retour de John Woo dans un spectacle époustouflant!
Voilà, fin de mon bilan perso, beaucoup de bons films cette année voir même très bons, beaucoup de films que j'ai loupé aussi mais nul doute que je vais rattraper mes oublis très très vite
Merci à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout